Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
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dans la République; mais aussi de votre côté cultivez-les par vos réflexions et votre expérience. Ce sont des souhaits brefs, mais que vous pouvez étendre ad libitum. Comme le Prince m'a dit, qu'il envoyoit une estafette à Vienne pour ses affaires particulièresGa naar voetnoot1), je prens encore cette occasion pour vous écrire un mot en liberté. Le greffier m'a fait voir ce matin la lettre, qu'il vous a écritGa naar voetnoot2). Vous voyez où en est l'affaire de Cologne et que l'Angleterre ne veut y entrer pour rien. J'ai parlé mylord Holdernesse d'une manière très forte sur ce sujet; il a mandé au duc de Newcastle tout ce que je lui ai dit et par la même poste, je lui ai écrit moi-même. Il faudra voir si monsieur PelhamGa naar voetnoot3) restera toujours les poins fermés et serrez. Le greffier vous parle aussi de l'emploi vacant. Je vous en ai écrit la poste passée, mais je ne pus vous dire tout, faute de tems. Non seulement De Back pousse monsieur Pauw contre le gré du pensionnaire, mais il a même été fort brusque avec ce dernier, qui certainement n'y a pas donné lieu, car il est d'une humeur fort douce; il n'a même dit que ces sortes de choses lui faisoient de la peine, parce qu'il ne savoit pas y répondre n'étant pas d'humeur de disputer ni de s'échauffer. Quoique De Back vit que le pensionnaire étoit contre la chose, il n'a pas laisser de la pousser, tant qu'il a pu; mais je crois, que ce sera sans aucun succès. Pour ma part je travaillerai comme le pensionnaire le souhaitera, aussi bien je ne suis pas de la confidence de la sollicitation de monsieur Pauw, car monsieur De Back, comme je vous l'ai déjà mandé, ne me l'a pas seulement nommé. Il ne m'a même jamais parlé de cet emploi, | |
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excepté lorsqu'il est revenu de Frise. (Volgt een verslag van het gesprek tussen Stern en De Back)Ga naar voetnoot4). Quelque jours après il fut chez le pensionnaire pour lui parler en faveur de Pauw, ou, pour mieux dire, pour lui soutenir, qu'il falloit, que ce fut Pauw et qu'il l'avoit décidé ainsi. (Volgt een kort verslag van het gesprek tussen Stern en De Back)Ga naar voetnoot5). Le comte de Gronsfeld ne m'en a jamais ouvert la bouche non plus, mais il travaille aussi pour Pauw sous main. Les magistrats de Haarlem ont depuis quelque tems donné avis ici tous les jours, que l'on feroit tapage dans leur ville, la veille ou le soir du nouvel anGa naar voetnoot6). Nous avons été perpétuellement chez le Prince pour délibérer sur le parti, qu'il falloit prendre et s'il falloit, que le Prince leur envoyât des troupes, comme ils le souhaitoient fort. Ils mandoient entr'autres, que leurs meilleurs bourgeois souhaitoient aussi d'y voir arriver des troupes et disoient en même tems, qu'ils ne pouvoient pas compter sur leurs bourgeois, qui de cette façon sont pour et contre leurs magistrats. J'ai toujours été d'avis, qu'il falloit, que la régence de la ville devoit se saisir de ceux, qui faisoient les mutins contre les collectes et s'ils trouvoient de la résistance, il seroit tems alors de leur envoyer du secours pour faire d'abord justice et quelque châtiment exemplaire; monsieur De Back étoit du même avis, mais ces messieurs ne pouvoient jamais découvrir aucuns des coupables. Enfin on y envoya hier deux officiers et une trentaine d'hommes sûrs, déguisés, qui y allèrent séparement et jusqu'à ce matin il ne s'étoit rien passé. Je ne sai encore comment cela va à Amsterdam, mais je crois toujours, que le plus grand bruit est répandu par les magistrats mêmes, mal intentiones et craintifs. |
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