Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdNijenhuis, 6 februari 1749(Ik maak van de gelegenheid gebruik om uw brievenGa naar voetnoot1) te beantwoorden. Ik zou deze best geheel geopend per post kunnen verzenden. Nieuwsgierigen mogen erin kijken. Het zou lak uitsparen! Die nieuwsgierigen zouden daarin waarheden vinden, die zij niet plezierig zouden vinden), mais ils savent déjà, que mon dessein n'est nullement ni de leur plaire à eux, ni de complaire à d'autres, dans des choses, que je désapprouve. Vous comprenez fort bien vous-même, je ne puis que m'impatienter, tant que je ne vous verrai pas hors de la situation où vous êtes. Je vois de plus en plus, qu'il n'y a aucune porte pour sortir, que celle, que j'ai proposé la première, c'est, après avoir fait toutes les représentations, que l'on peut et doit faire et après avoir vu, qu'elles ne font aucun fruit, de dire à S.A.: Vous voulez écouter tels et tels; vous vous fiez à vos ennemis; vous faites des choses, où ils veulent vous mener, vous en negligez d'importantes, qu'ils viennent à bout de vous rendre difficiles, ce qui vous ôte la considération, qu'on devroit avoir et qu'on auroit pour vous, et dans les païs et dans les cours étrangères; ils viennent même à bout de vous empêcher de remplir les engagemens, que vous prenez, comme il a paru par les assurances, que V.A. m'a fait donner au roi d'Angleterre et à ses ministres l'année 1747 et qui n'ont été suivi de rienGa naar voetnoot2). | |
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Aussi aucun honnête homme ne peut s'exposer en restant avec de pareilles gens dans les affaires, à porter sa part du blâme de leur indigne conduite. V.A. permettra donc, que je ne me mêle de rien, tant qu'elle se servira de ministres, à qui ni moi ni personne au monde ne se fiera jamais. Ainsi dit, ainsi fait, il faut l'abandonner aux honnêtes gens, qu'il veut employer et écouter et ils le mèneront bientôt dans un labyrinthe, d'où il ne saura se tirer, qu'en recherchant des gens, qu'il n'aime pas à présent, parcequ'ils ne sauroient le flatter et qui n'on jamais eu autre chose en vue, que l'avantage du public et le sien. Je souhaiterois que De Back pût prendre le même parti et votre ami Gronsfeld aussi. Mais je ne sai, où il y a assez de fermeté pour soutenir un pareil rôle. Les choses sont allé si loin, qu'il n'y a que des remèdes violens, qui puissent nous tirer d'affaire. On voit combien toutes hontes sont bues, lorsqu'on ose à la face de toute l'Europe, donner le commandement de FurnesGa naar voetnoot3) à un homme, qui s'est rendu indigne de voir le jour; après quoi sous un prétexte frivole, on vous refuse à vous le misérable commandement de Zwolle, pour LangevelslooGa naar voetnoot4). Prétend-il donc, que l'on voye et que l'on souffre tout, sans en jamais rien dire et que sic volo, sic jubeo suffise pour faire tout avaler? Pour moi, je lui fais serment, que cela ne m'arrivera jamais; c'est le seul, que je lui aye fait et je connois la force de ceux, que j'ai fait à l'état et que ni lui ni personne ne m'empêcheront d'observer. Je me flatte de lui en donner un échantillon à notre assemblée d'états prochaine. On vient perpétuellement nous demander de l'argent. Cela ne finit point. Où faut-il donc, que nous la prenions? Nous sommes autant affligéz que les autres provinces de la mortalité des bestiauxGa naar voetnoot5). Cela n'a pas empêché, que l'on n'ait obligé tous les membres du gouvernement de fournir fl. 500. - sans intérêts, jusqu'ê la paix. Après quoi, nous avons payé, comme les autres le 50 mille denierGa naar voetnoot6); si bien, que la plupart de nos habitans, grands et petits, | |
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sont aux abois. Et après cela on veut encore les écorcher? Et pourquoi faire? Pour donner des pensions à des étrangers, ou à des gens du païs contre tous les règles, comme des généraux prisonniers, qui ont tiré pendant toute la campagne passée les gages et les extraordinaires de campagne; et un tas d'avanturiers, dont La Haye est le rendez-vous, parcequ'ils y trouvent d'abord de l'appuie quoique ils soient échappéz au bourreau dans d'autres païs. Il faut fournir au dépenses de feux d'artificesGa naar voetnoot7), etc., qui nous conviennent fort bien, pendant que nous sommes l'opprobre et le mépris de toute l'Europe; qu'il a fallu informerGa naar voetnoot8), que la belle paix, dont nous nous glorifions, étoit absolûment nécessaire, parceque nous n'avoins plus le sou pour continuer la guerre. Voilà ce que j'ai à dire et je serois charmé que cette lettre tombât entre les mains du Prince et de la Princesse. Pour le greffier, il me mortifie extrêmement, car je l'aime et la mémoire de son oncleGa naar voetnoot9) me sera plus chère, que je ne saurois dire. |
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