Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdNijenhuis, 25 januari 1749(Uw brief van de 21e dezerGa naar voetnoot1) ontvangen). La conduite uniforme de Rosendaal et de Van Laar ne m'apprend rien de nouveau, car j'ai écrit au Prince il y a une dizaine de jours sur l'union et la bonne intelligence de la vieille cabale, à propos de la conduite de | |
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la ville de Zwolle. J'espère, que vous avez informé le Prince du renouvellement de mercrediGa naar voetnoot2). Je ne m'impatienterai jamais de ce que vous ne me rendez pas compte de vos progrès journalliers, mais c'est cette première affaire, qui me fera toujours de la peine, jusqu'à ce que je vous en voye bien dehors. Quant à ce que vous dites, que vous devez y aller votre propre train, je répons, qu'il y a des choses, où cela ne peut pas se dire. Si on venoit vous dire, que le feu est aux quatre coins de la maison et qu'il faut vous en tirer au plus vite, direzvous: ‘oui, je sortirai, mais je veux marcher mon propre train’? Pourrez-vous avoir quelque satisfaction de vous être avancé quelques pas? Et serez-vous tranquille avant de vous être entièrement tiré du danger de périr misérablement dans les flames? Et d'avoir mis tout en oeuvre pour faire éteindre le feu? C'est sans aucune exageration votre cas; il faut vous tirer d'affaire au plus vite, ou vous êtes perdu. Quand on est dans le fort de l'action, il n'y a point de tems pour prendre haleine, il faut donner dessus; tant qu'on a des bras, jusqu'à ce qu'on ait mis en fuite l'ennemi, il faut mettre en usage toutes les forces que l'on a; et enfin vaincre ou mourir. Jugez si je puis être tranquille avan de vous savoir hors de cet état. Pour vos dépences, je serai effectivement fort content, lorsque je saurai, qu'elles sont modérées, bien réglées et que vous épargnerez pour vos enfans et pour payer vos dettesGa naar voetnoot3). Vous pouvez diminuer tout à présent, car vous n'avez plus besoin de gagner les gens par le boire et le manger; cela peut non seulement diminuer votre table, mais aussi votre domestique etc. Enfin comptez que tout que vous pourrez épargner au bout de l'an sera autant de pris sur l'ennemi, et que vous avez assez de trons à la bouche avec ces chevilles, quelques grosses qu'elles puissent être. Songez, que votre fils aîné va déjà à quinze ans; et que vous ne pourrez plus longtems le tenir comme grédin. Je passe ici mon tems en partie à mon nouvel emploi de drossard, ou comme Pallardy le nomme boere schout. Cela a m'empêché de vous écrire mardi passé, étant à Rijssen, où je tenois mon regtdag et me divertis beaucoup à peigner à la Turque quelques maroufles de paisans, quelques prêtres catholiques et quelques petits onderschouten qui s'avisent de vouloir se donner des airs. J'espère, qu'en peu de temps, je pourrai venir à bout avec un peu de soin, de remettre quelque ordre dans | |
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mon quartier. Le diable c'est, que, quand j'y aurai réussi, l'emploï en sera beaucoup plus maigreGa naar voetnoot4). |
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