Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
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Dannenberg, 29 september 1748Ga naar voetnoot1)Pour répondre à votre lettre secretteGa naar voetnoot2), je vous donnerai mot à mot les réponses du ducGa naar voetnoot3) à Eyndoven. La première réponseGa naar voetnoot4) étoit, si le principe fondamental et indisputable n'est pas qu'il faut absolument finir le plutôt possible. La réponse à côté est: certainement. Peut on finir sans la cour de Vienne? Non, car la France nous refuse la possession provisionelle des Pais-Bas. Si on ne le peut pas, comment la faire accéder? En lui démontrant la nécessité qu'il y a à conclure, vu la nécessité des affaires. Si la cour de Vienne persiste à ne pas accéder, quel parti prendre? Car en ce cas la situation des affaires des puissances maritimes restent la même, soit qu'elles signent, ou qu'elles ne signent. (Ceci étoit principalement sur la grande raison qu'on allègue, qu'il faudra rester arméz). La réponse est: il me paroît que le dessin du roi est que les instructionsGa naar voetnoot5) de monsieur Keith doivent servir de règle pour la conduite qu'on observera envers la cour de Vienne et par cette même règle l'on devra agir confidemment et de concert avec monsieur de Kaunitz. Enfin après une assez longue conversation sur ce sujet, le duc est bien resté aux instructions de monsieur Keith, qu'il me promit d'envoyer un courier le même soir à Hanovre pour dire qu'il étoit d'avis qu'il falloit suivre ces instructions comme la seule règle de conduite avec la cour de Vienne. | |
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Vous êtes a présent informé, s'il m'a mené à son opinion. Il n'étoit déjà plus question du concert avec Kaunitz, car cela étoit déjà fait iciGa naar voetnoot6). Il se peut bien, que S.A.R. ait été persuadé par le maréchal Bathyani et le duc de Newcastle par WasnerGa naar voetnoot7), mais c'est le parlement, qui est le grand épouvantail; car il m'a lâché il y a deux jours au GöhrdeGa naar voetnoot8), que l'on vouloit forcer la reine par le moyen de la France et du roi de Prusse et qu'il ne donneroit jamais là-dedans, qu'il lui en coûteroit la tête; mais qu'il prenne garde, qu'il ne lui en coûte pas la queue, s'il va trouver son épouvantail, après avoir si bien embrouillé les affaires qu'on ne puisse venir à aucune conclusion. C'étoit mes paroles, qu'il avoit la bonté d'expliquer de cette façon, quoique je n'eûsse rien dit de pareil, mais il auroit voulu que je l'eûsse dit. Lorsque je suis entré chez lui cet après-midiGa naar voetnoot9), après l'arrivée du courier, il avoit l'air aussi satisfait et triomphant que s'il êut encore tenu la France aux conférences de GertruijdenbergGa naar voetnoot10). OsorioGa naar voetnoot11) était avec moi, nous avons tous les deux écouté fort tranquillement les sentences de RobinsonGa naar voetnoot12), après quoi pour modérer sa joye, je lui ai donné à lire votre lettreGa naar voetnoot13) en lui disant, que je ne voyois pas que nous fûssions si avancez, qu'il le disoit; ensuite Osorio lui a fait lire une lettre qu'il venoit de recevoir de Chavannes qui étoit bien pire encore. Je parlerai au duc de Newcastle de l'affaire en question, quoique l'air du bureau ne soit pas trop bon à présent. |
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