Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
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Aken, 28 september 1748Dans le moment je reçois votre lettre du 26Ga naar voetnoot1) par le courier, qui apporte les ratifications pour l'Espagne et pour la Sardaigne. Je m'étois flatté de recevoir en même tems des instructions en conséquence de toutes les conférences tenues avec vous dans le cabinet du Prince. Mais il n'y a rien. Patience. En attendant j'ai été en avant sur les principes, dont il avoit été convenu. Il seroit pourtant nécessaire, que ces instructions me parvinssent, même après coup, quand ce ne seroit que pour justifier, ce que j'ai fait. Je souhaiterois fort qu'on m'envoyât quelque résolution approbatoire de ma conduite en particulier, car il faut pourtant quelque précaution pour me justifier et pour prévenir les insinuations des gens envieux, ou mal informés, dont le monde est plein. Je vous prie de considérer, ce que je demande, comme une chose très sérieuse et sur laquelle je suis obligé d'insister. J'ai de très fortes raisons pour cela. Je suis charmé, que Hasselaer soit à La Haye pour concerter avec le Prince pour les staetbriefjes; autrefois l'on étoit obligé de concerter avec Amsterdam par le moyen des pensionaires de cette ville et de voir par leurs lunettes. Mais Hasselaer ne se laissera pas mener ni imposer par ces messieurs-là. Il veut voir lui-même. Il a très grand'raison et il est assez grand garçon pour marcher tout seul sans lisièresGa naar voetnoot2). Je suis très aise aussi, que le Prince se soit déterminé pour Catwyck et Pauw, pour l'examen de l'intérieur des villes, qui ont besoin d'être examinés. Je suis fort content que monsieur De Back aye parlé au Prince de l'affaire, dont je l'avois chargé et sur laquelle je me suis déterminé trop tard avant mon départ, pour en parler moi-même au Prince. Je vois par votre lettre, que le Prince a fait quelques objections prises de la nouveauté et des reflexions, qu'on pourroit | |
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faire comme s'il vouloit créer de nouvelles charges. Mais je vous prie de bien comprendre vous-même et de bien expliquer au Prince, que bien loin de demander, qu'il soit crée une nouvelle charge pour moi, je désapprouverois et déconseillerois une création pareille. Mais voici le cas: dans tous les pays du monde, où il y a des postes, il y a des maîtres de postes. Dans nos villes de Hollande il y en a eu et cela ne peut être autrement. A present que les postes sont réunies à la souverainetéGa naar voetnoot3), il faudra pourtant une direction générale et pour cet effet il faut, qu'il y ait un directeur, qui aie le titre de maître des postes. Pour moi, je ne conçois pas, que cela puisse être autrement. Et en ce cas, j'ai voulu me recommander au Prince; parceque je vois que dans tous les autres païs cette charge de maître des postes est donné aux gens de la première classe. Le cardinal de Fleury l'étoit en France, en même tems que premier ministre. Par conséquent je pourrois l'accepter sans me dégrader. Permettez-moi aussi de dire, qu'il importe au Prince et à la République, que la direction des postes, surtout dans les commencemens et jusqu'à ce que la chose soit en train, soit entre les mains de quelqu'un à qui le Prince et le public se puissent fier et de qui l'on n'appréhende pas, qu'il fasse des exactions pour lui-même, ni qu'il cède à des particuliers, pour quelqu'interest, ce qui devroit venir à l'état. C'est dans ce point de vue, que je me recommande moi-même, me flattant assez de la faveur publique pour être exempt de soupÇon et connoissant la bonté du Prince pour moi. S'il se trouve que l'on peut se passer de maitre de postes pour la province, à la bonne heure. Mais je ne le crois pas et si l'on en doit faire un, c'est dans ce cas là et dans cette supposition que je demande au Prince cette charge pour moi, toujours prêt à recevoir comme une grêce et avec la plus grande reconnoissance tout ce qui me viendra de lui. P.S. Je vous prie de montrer cette lettre au Prince et aussi à mon sieur De Back, à qui je vous prie de faire bien des amitiéz de ma part. (Ik heb besloten het ontwerp niet persoonlijk naar Den Haag te brengen, want ik heb rust nodig. Ik heb verscheidene opmerkingen over het ontwerp gemaakt, maar deze kunnen even gemakkelijk te Den Haag gemaakt worden zonder mijn hulp). |
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