Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck–
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elle me fit venir à La Haye pour me donner ses ordres pour une publication ou réimpression du Traité du gouvernement de LockGa naar voetnoot1), dont j'ai procuré à V.Ex. un exemplaire imprimé en françois à Genève, avec un essai de la manière, dont je pouvois la bonifier. V.Ex. m'a dit depuis, que quand elle seroit au congrès elle auroit du tems de reste pour voir cette édition et me donner ses ordres. Je les ai attendus avec respect, mais le libraire à qui j'avois promis l'impression, ne me laisse point en repos et même l'a deja anoncé dans les gassettes; c'est ce qui m'oblige d'interrompre V.Ex. pour la prier de me faire informer de ses intentions, que j'executerai du mieux, qu'il me sera possible. La fermeté, que nos bourgeois ont fait paraître, la nuit passée en faisant feu sur la canaille, dont le chef, qu'ils nommèrent le bourguemêtre, a été tuéGa naar voetnoot2) avec quelques autres, a mis fin aux désordres après que dix-sept maisons, dont dix ou douze capitales, ont été pillées et sacagées par trois ou quatre taquins suivies de quatre ou cinq furiesGa naar voetnoot3) et huit ou dix garcons âgés tout au plus de dix à douze ans. Nos portes sont restées fermées aujourdhui, afin de mieux se saisir des tapageurs et ce matin le magistrat a fait afficher un avertissement, où il est dit, que provissionellement et jusqu'à nouvel ordre, tous les pachtes restent abolis; on attend avec impatience la résolution de L.N.H.P.Ga naar voetnoot4) sur ce sujet. Je puis assurer V.Ex. que, dès qu'on a apris dans cette circonstance critique qu'elle étoit arrivée à La Haye, tout le public m'a temoigné une joye marquée, parcequ'il se repose fort sur la prudence et la fermeté de V.Ex. et sur les bons avis, qu'elle peut donner au Prince Stathouder. |
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