Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
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Den Haag, einde juni 1748Ga naar voetnoot1)J'ai l'honneur de vous renvoier cy-joint le mémoire instructifGa naar voetnoot2) que vous avés eu la bonté, monsieur, de me remettre ce matin. J'en ai pris copie. J'ai eu une conversation avec monsieur St. MartinGa naar voetnoot3). Je le croi parti pour Amsterdam. Il reviendra la semaine prochaine. Le précis de son sentiment se reduit à cecy. Tout traité de commerce qu'on pourroit faire à présent avec la France seroit désavantageuxGa naar voetnoot4). Ergo, il faudroit filer cette négotiation, jusqu'à ce que la République soit en état de tenir un langage ferme. Quand cela sera-t-il? Quand aurons nous reformé tous les abus? Quand pourrons-nous espérer le rétablissement de l'ancien lustre etc.? Monsieur de St. Martin assure, que dans six mois les françois auront réparé la plus grande partie de leur domages et que leur compagnie des Indes Orientales va fleurir plus que jamais. Il regarde le traité de commerce de 1739 comme très désavantageux pour nous. Cependant, si j'ai bien compris monsieur le greffier, c'est le renouvellement de ce traité qui doit être l'objet de ma mission. Il m'a dit que la France feroit difficulté de le renouveller sur le même pied qu'elle alléguoit des traités avec les puissances du Nord, par lesquels elle s'étoit lié les mains etc. etc. Je voudrois, qu'on fût bien d'accord sur les principes. St. Martin dit, que monsieur Van MarcelisGa naar voetnoot5) a bonne réputation, mais il ne le connoit pas particulièrement. Il ignore, s'il est homme | |
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à sacrifier ses vues particulières et son intérêt au bien général de la patrie. Il dit qu'un négotiant qui passe la vertu et la probité à ce point est le phoenix. Il m'a promis cependant, de prendre des informations sur le caractère de Marcelis et il ramassera tout ce qu'il croira utile pour m'éclairer. C'est un homme de beaucoup de sens. Si vous trouvés à propos que je rende mes respects au duc de Newcastle, faites-moi la grâce de me faire avertir quand je dois me trouver chés vous. Si je n'ai pas l'honneur de vous voir avant votre départ je vous souhaite toute la satisfaction imaginable dans cette courseGa naar voetnoot6) et je languis de vous revoir, car il me paroît, qu'il n'est guères possible, qu'on concerte mon instruction sans vous monsieur. |
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