Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdDen Haag, 22 juni 1748Ga naar voetnoot2)A mon arrivée ici j'ay eu le bonheur de trouver monsieur le comte de Bentinck chés lui avec monsieur son frère, je lui ay exposé ce dont nous sommes convenus hier au soir et monsieur de Bentinck me charge de vous dire comme son avis, que le meilleur moyen est de tâcher, tant par vous-même que par les gens que vous envoyés parmi le peupleGa naar voetnoot3), de lui représenter la gloire qu'il y a pour lui à ne pas suivre l'exemple de mutinerie des autres villes; qui dans un tems que l'ennemi est aux portes et que la paix n'est pas encore qu'a moitié faite, travaillent à tout bouleverser. Qu'il est possible que l'état puisse subsister, si on le prive de son | |
[pagina 49]
| |
revenu, que l'exemple de la publication de HaerlemGa naar voetnoot4) est odieux, puisqu'une régence ne peut faire une telle promesse, ou que du moins la faisant il ne peut la tenir; que tout ceux, qui voudront indiquer des moyens de redressement seront bien reçus, mais que de vouloir redresser les affaires par des voyes tumultueuses, c'est travailler directement à la ruine de la patrie et du crédit de S.A.S. Comme vous, monsieur et monsieur de RidderkerkGa naar voetnoot5), avés la confiance du peuple, il croit que ses maximes prêchées par vous à ceux que vous envoyés parmi le peuple et par ces émissaires au peuple même, pourront faire effet; et si par ces voyes vous avés le bonheur de tenir tout en paix, votre crédit dans la ville et auprès de S.A. sera établi si fortement que ne rien ne pourra l'ébranler. Il est encore un argument, dont vous pourriés faire usage auprès du peuple; c'est que c'est lui, qui vous a élevé et que s'il vous engageoit dans des choses, qui sont contre votre honneur et votre devoir comme régents, il se décrieroit lui-même et en ruinant votre crédit, il vous mettroit hors d'état de lui être utile à l'avenir. Il ne m'a pas été possible d'avoir de décision pour ce qu'il conviendroit de faire. Au cas que vous vissiés que tout est prêt pour un soulèvement, et comme je crois que personne que le Prince même (qu'on ne voit point encore pour affairesGa naar voetnoot6)) ne pourroit vous authoriser à faire des promesses au peuple, so geloove ik, dat het beste is, sich so well als men kan daer uyt te redden. Pour cequi de placards, on y est contraire, parcequ'ils ne sont déjà que trop communs. J'ay cru vous faire plaisir en vous envoyant d'abord ceci par mon domestique; je garderai cependant ma lettre ouverte jusqu'a ceque le comte de Bentinck revienne de l'assemblée de Hollande, pour voir | |
[pagina 50]
| |
s'il a quelque chose à y ajouter. Vous sentirés bien que ceci n'est destiné que pour monsieur Groeninx et vous. Tout est tranquille ici. Le Prince est beaucoup mieux, mais encore faible. P.S. Si vous voyés, que le bourgeois ne soit point disposé à prendre armes, ne l'exigés pas d'eux et dites leur, que vous vous fiés parfaitement à eux et à leur zêle pour le soutien de la République. Nadat mijn brief al geschreeven was, versoekt den heer Van Rhoon van er nog bij te voegen, dat hij hoopt en verwagt van de bekende en beproefde patriotischen ijver van Van der Meer, Van der Kruyf, Lover en Van OeverenGa naar voetnoot7), dat sij haer best zullen doen en alle moeite en vlijt in het werk stellen om door persuasie de gemeente in rust en stilte te houden en om alle desordre voor te komen. |
|