Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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Aken, 21 April 1748.[Zal u Woensdag verslag doen van mijn verrichtingen ingevolge Z.D.H.'s bevelen in uw brief (van de 17e) vervat.] Je puis vous dire que dans ces derniers ordres il n'y a rien que ce que j'avois déjà fait avant de les recevoir. La façon dont j'ai parlé aux Ministres de Vienne et de Turin, a été avec la politesse qui est due à leurs personnes et à leurs charactères, et autant que j'ai pu, avec la dignité qu'on doit toujours observer, quand on parle au nom de son Souverain, mais d'un autre côté avec assez de force et de clarté, pour que ces deux Messieurs aient parfaitement compris que ce n'étoit pas par manière d'acquit que je leur parlois; et les ayant persuadés que l'Angleterre et la République avoient besoin de la paix, et vouloient finir, c'étoit assez leur faire comprendre que l'on ne leur donneroit plus de subsides de la part de l'Angleterre, sans leur dire la chose cruement. Du reste je vous dirai dès à présent en général que je me flatte que dans peu nous pourrons parvenir à arrêter des Préliminaires, et que la difficulté d'un établissement décent pour Don Philippe ne viendra pas de Vienne ni de Turin, du moins pour la question an?; mais pour le quo modo, cela pourra avoir quelque obstacle, que j'espère que de concert avec Mylord Sandwich nous pourrons lever par persuasion, et sans irriter sans nécessité des Alliés que nous devons nous conserver pour une autre fois - - car la France finira cette guerre-ci, comme elle a fini toutes les autres, en prenant ses mesures pour en recommencer une autre, quand elle le jugera à propos - -. Ce que j'appréhende c'est la mésintelligence entre les cours de Vienne et de Turin. Mr. de Chavanne appréhende que la Cour de Vienne, d'abord après la conclusion des préliminaires, ne tire ses force vers l'Italie, pour tomber sur le Roi de Sardaigne, et Mr. de Kaunitz dit que sa Cour insistera sur l'exécution | |
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entière du traité de Worms, par où il entend, qu'à moins qu'elle n'acquière le Roiaume de Naples, et tout ce qui étoit destiné pour sa Cour par le traité de Worms, les cessions faites au Roi de Sardaigne doiventGa naar voetnoot1) être censées invalides, mais les ordres que Mylord Sandwich a reçus hier d'AngleterreGa naar voetnoot2), et en vertu desquelles il a parlé et reparlera à Monsr. de Kaunitz feront, je crois, changer d'opinion à la Cour de Vienne. P.S. La lettre de tous trois à LL.HH.PP. est véritablement quelque chose de remarquable. On pouvoit bien prévoir que pareille chose arriveroit. Mais vous trouverez, je crois, que tous les Ministres Alliés se sont bien conduits, et sagementGa naar voetnoot3). |
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