Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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Den Haag, 21 Maart 1748.Vous trouverez dans le paquet que le courier vous apportera:
Pour ces derniers vous aurés bien la bonté, après les avoir parcouru, et en avoir donné communication à Messieurs vos confrères, de me les renvoijer à la première occasion sûre, qui se présentera, afin que je les puisse remettre à Son Altesse pour les garder. J'aij remis ce matin à Monsr. Van der HeimGa naar voetnoot2) la liste des papiers qui ij manquent. Il m'a promis de faire des recherches, et de me rapporter ce qu'il aura trouvé, après quoi je ne manquerai pas de vous en faire part...... La dernière poste d'Angleterre ne m'apprend encore rien de consolant, par rapport à la négociation de Monsr. votre frère. L'argent ij est rare aussi bien que chez nous. J'aij écrit au nom du Prince à Monsr. votre frère qu'on seroit content ici, si l'on vouloit nous emprunter au lieu d'un million 500 m. livres sterl., en commençant par une centaine de milles livres, ou du moins, si l'on vouloit se charger, à avancer pour nous l'argent qu'il nous faut pour la subsistence des Russes dans leur marcheGa naar voetnoot3). | |||||||||
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J'espère qu'on fera quelque chose pour nous, sans quoi je crains que les affaires n'iront pas bien: car quoiqu'on a pris les précautions de faire un marché avec Monsr. Deutz d'AmsterdamGa naar voetnoot1), pour avancer l'argent, il ij aura toujours quelque manque dans le promt remboursement de la part de la Frise, et de la Groningue, auquel on doit être en état de subvenir. L'Angleterre a fait communiquer ici une lettre des Seigneurs de l'Amirauté, insistant que la flotte sur les côtes de la Zélande puisse retourner, du moins en partie, puisque l'on conte que le plus grand danger doit être passé présentement. Cependant, le Prince a fait faire des instances pour que cette flotte ij restât encore quelque temps, jusqu'à ce qu'on voie de quel côté les François se tourneront; et on se flatte qu'on aura ces égards pour la République. Le Duc de Cumberland m'a parlé ce matin sur les préparatifs, qui se doivent faire pour la campagne, et il ne me paroit pas content, - - entre nous - - ni des lenteurs qu'on a ici, ni du peu d'ouverture, qu'on lui a fait. Etant entièrement ignorant de ce qui se fait à cet égard, et ne pouvant tirer aucune lumière de Messieurs du Conseil d'Etat, qui ne paroissent pas en être plus informé que moij, je n'aij pas été en état de répondre aux doutes, mais il me semble qu'il devroit y avoir plus de concert, et plus d'arrangements communs pour tout ce qui regarde la sûreté de nos frontières, que je n'en aie remarqué jusqu'à présent. Le Prince de Wolfenbuttel doit arriver ici au premier jour. Il faut espérer qu'il mettra les choses plus en train. |
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