CCXXIV.
Journaal van Willem Bentinck.
[B.M., Eg. 1732]
(Ongedateerd.)
En JuinGa naar voetnoot1) 1747 je lus au Prince et à la Princesse un mémoire dans lequel je leur détaillai la nécessité de faire examiner la conduite de ceux qui avoient perdu les affaires; - - et je spécifiai Gilles et van der Hoop - -. L'importance de traiter cette affaire d'une façon à donner à la Révolution l'air de digneté, et de prévenir que les ennemis du Prince n'y donnassent l'air de tumulte et de sédition. La nécessité qu'il y avoit, et l'obligation où ils étoient même de donner cette satisfaction à la Nation, et à l'Europe entière; les conséquences qui en résultoient, si cela ne se faisoit pas; savoir la perte de l'affection de la Nation, et le recouvrement du parti contre le Prince, qui déjà alors se flattoit de reprendre le dessus, et agissoit sur le principe de la trop grande bonté et facilité du Prince.
Sur l'obligation la Psse. Rle. me dit qu'elle ne la reconnaissoit pas; que je n'avois eu aucune commission de promettre rien en nom du Prince.
- - Quand Berg op Zoom fut assiégé, il fut question si le Prince y iroit ou non. La généralité de l'assemblée des Etats Généraux, de celle de Hollande, du Conseil d'Etat, enfin tout le ministère étoit d'avis qu'il n'y allât pas, les uns par un principe, les autres par un autre, crainte de cequi pourroit arriver pendant son absence, soit qu'il lui arrivât un malheur ou non. La Princesse d'opinion que non, n'importe par quel principe; il suffit du fait; elle pouvoit couvrir sa véritable raison par la voix publique. Il fut délibéré dans une Conférence aux Etats Généraux sur ce point, et le Prince fut prié de n'y pas aller. - -