Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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CXLIII.
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ment de donner toutes ses forces à la Maison d'Autriche et à l'Angleterre: et cela à propos de ce que L(arrey) avoit dit que la République avoit tenu ses traités. Dans la lettre du 10. il y avoit des raisonnements de Mr. d'Argenson sur ce que c'étoit Henry IV qui avoit fondé la République; que la France était le plus ferme appui de la République dont elle protège le Commerce, et qu'a présent la République donne toutes ses troupes à l'Autriche et Grande Bretagne ennemis jurez du Roi. La Hollande a-t-elle oublié ça? Argenson lui avoit demandé, s'il n'avoit pas de plein pouvoir et d'ordre. Répondu qu'il avoit la lettre du Pensionaire et une instruction. Argenson dit qu'il en parleroit au Roi, et répète que le Roi est irrité. L(arrey) demande permission d'en écrire au Pensionaire. Argenson que la république doit se lier avec la France. Le tout étoit si confus et si défectueusement chiffré, avec cela si bref, qu'il n'en reste presqu'aucune idée distincte. Le Pensionaire paroissoit fort inquiet, disant que Larrey n'avoit pas compris son instruction ni le but; qu'il n auroit pas dû parler de lui écrire, mais entrer en matière, et se tirer d'affaire comme il auroit pu, pour voir où Argenson en étoit logé. Il appréhendoit qu'en France on ne crût qu'il se moquoit et que cela ne fit plus de mal encore. Ayant été faire un tour en Gueldres, j'ai été absent de la Haye depuis le Samedi au Soir 18 Déc. 1745 jusqu'au Dimanche 26, que j'allai ce soir chez le Pensionaire. Il n'y étoit pas. J'y retournai le Lundi 27 au Soir. Je lui demandai ce qu'il avoit reçu de Larrey pendant mon absence. Il me dit qu'il n'avoit qu'une petite Lettre qu'il me montra. Elle étoit datée du 19 Dec. et portoit en substance que Larrey devoit bientôt retourner à Versailles pour prendre congé ou pour faire des propositions, comme le Pensionaire le souhaiteroit; que les succès des Rois de Prusse et d'Espagne, et - - ni fallor - - ceux des Rebelles en AngleterreGa naar voetnoot1) étoient cause que la France ne feroient pas de propositions. Ou'on devoit être en garde | |
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contre une surprise à Sas de Gand, Anvers et partout; que Larrey comptoit aller le lendemain à Versailles. |
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