Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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(Den Haag), 18 Febr. 1744.Je suis très charmé qu'on soit persuadé sur la question an? Je mettrai incessament mes idées sur le papier, touchant le Quomodo et le Quando. Il me faudra quelques jours pour le faire d'une façon que cela puisse être présenté, mais je ne perdrai pas un moment de tems. Permettés-moi d'ajouter que je suis de jour en jour plus convaincu de la nécessité de la chose même. La Résolution prise Samedi dernierGa naar voetnoot2), ni tous les beaux semblants qu'on pourroit faire encore, ne doivent point faire changer de vue sur l'affaire dont il s'agit. Cette Résolution se réduit en elle-même à peu de chose; elle n'est proportionnée ni à la saison de l'année ni aux circonstances de l'Europe, ni aux engagemens que la République a reconnus et avoués. Ce n'est que la continuation du secours de 20 m. hommes; on ne doit que le tenir prêt à agir en cas de besoin, pour la seureté de la République. Cela n'engage à rien, et s'il falloit faire agir ce second corps, ce seroit l'objet d'une nouvelle délibération, qui seroit sujette à toutes les longueurs et à toutes les oppositions que l'effort combiné des Partisans de la France et de ceux qui craignent la guerre ne manqueroit pas de susciter pour perdre en délibérations le tems qui devroit être emploié en action. Le fonds est et reste qu'on ne veut point de guerre. L'envoi en Angleterre qu'on a été obligé d'ajouter à la Résolution pour faire passer le reste, le fait voir. De plus, quand cette Résolution seroit sincère, et signifieroit plus qu'une simple démonstration extérieure, il est toujours vrai que le Gouvernement restant le même qu'il est, l'impossibilité d'agir de suite reste toujours la même. Et on ne pourra jamais compter sur rien. |
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