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[27 januari 1634]
Résolutions du Vroedschap (Oudraed) de Dordrecht, 1622-1643, fol. 97recto. Cf. ci-dessus p. 120.
Op den XVIIJ Januarij 1634 hebbende myn E. Heeren van de Gerechte geconsenteert ende consenteren by desen omme goede consideratien haer E. moverende ende op de goede rapporten van de Heeren schoolversorgers van 't goet officie van Abraham Beeckeman in de latynsche schole, dat syn jaerlicx weddens sal werden geaugmenteert, gelyckt t'selvige geaugmenteert wert by desen, met hondert ende vyftich carolus guldensGa naar voetnoota) jaerlicx, innegang genomen hebbende metten eersten Januarij XVIe drye ende dartich, met dien verstande dat hy hem aen niemant anders en sal vermogen t'obligeren ten school-dienste als met voorgaende consent ende toestaen van myn E. Heeren voornoemt. Ende wert mitsdien den Thesaurier indertyt geordonneert de voorseyde hondert ende vyftich guldensGa naar voetnootb) jaerlicx te betalen aen den voorseyden Dom. Abraham Beeckeman, ende dese ten eersten betalinge onderbrengende ofte copie autentycq van dien met acquit; ende telcker volgende betalinge acquit sal de voorseyde jaeren betalinge van hondert ende vyftich guldens in uytgeef werden geleden, daer ende soodat behoort.
Actum ut supra.
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Nicolas-Claude Fabri de Peiresc à AixGa naar voetnoot1), à Maarten van den Hove
(Hortensius) à Amsterdam.
23 janvier 1634
Carpentras, Bibl. d'Inguimbert, ms 1874, fol. 27recto et verso. - Copie d'une lecture difficile de la main d'un secrétaire. L'adresse, notée en marge de la copie, portait: ‘Mr Hortensius, professeur en mathematiques à Amsterdam’.
Lettre inédite que nous publions intégralement, puisqu'il y a parlé de plus d'un sujet qui doit avoir intéressé Beeckman, de sorte que Hortensius communiquait probablement la lettre à son maître et son ami.
Monsieur,
L'honnesteté de Monsr Gassend et la particulliere affection qu'il me porte, ont faict qu'il m'a voulu favoriser de la communication de la lettre que vous luy avez escripte despuis peuGa naar voetnoot2) sur le subjet de la methode du Sr GauthierGa naar voetnoot3), pour les supplements de la demonstration des distances d'entre la Terre et le Soleil, parce que c'estoit pour l'amour de moy que ledit Sr Gauthier avoit prins la peyne de rediger par escript ce qu'il en avoit observé, ung peu plus au long qu'il ne l'avoit cotté dans son Ptolomée, longtemps y a, et despuis dans l'examplaire qu'il eut de l'Uranométrie du Sr LansbergiusGa naar voetnoot4), à qui j'avois volleu en envoyer les sentimens dudit Sr GauthierGa naar voetnoot5). Mais Mr Gassendy nous estant venu voir icy, je suis bien aise qu'il en deschargeast sur vous, puisque vous estiez comme l'oreille(?) de ce venerable vieillard et que vous n'ayez peine(?) estre tant de ses amis.
A ceste heure j'ay esté bien aise de veoir que ceste industrie ne vous ayt pas esté moingz agreable que la candeur et franchyse de nostre nation à venerer la vertu partout où elle paroist; et vous advoue ingenument qu'il seroit à desirer, comme vous dictes, que les dimansions de cez astres et de ces umbres se puissent demonstrer jusques aux moindres scrupules, comme le temps en pourroit ouvrir les moyens plus propres que l'on ne les a eus jusques à present. Mais ce pandant il semble tousjours très bon de n'y rien negliger de tout ce que l'industrie humaine y a peu querir de cognoissance, ne se pouvant jamais employer trop de precaution; et en ces matieres-là, dont les moindres obmissions emportent des consequances immenses pour <la> grandeur.
Or ayant veu la peine où vous estez de voir le libvre du Sr GalileiGa naar voetnoot6), qui a tant faict de bruit, et ledit Sr Gassend m'ayant tesmoigné le regret où il estoit
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Ga naar margenoot+
de n'en avoir un à vous envoyerGa naar voetnoot1), puisqu'il me faisoit l'adresse de la responce qu'il vous envoye pour la vous faire tenir par la voye de Paris de Mr LhuilierGa naar voetnoot2) et du bon Pere Mercene, je me suis disposé d'accompagner sa lettreGa naar voetnoot3) du livre que vous desirez, que je vous supplie rentenir d'aussy bonne part que de bon coeur je le vous envoye. Et me trouvant par mesme moien obligé de vous escripre, j'ai esté bien ayse de la rencontre de cestte occasion de vous offrir mon service, dont je vous prie disposer librement en tout ce que pouvez me juger à propos à vous en donner de meilleures preuves.
Lansbergius que nous n'avions pas sceu vous et nous estre ravy, dont je plains infiniment la perte pour le public et pour l'amour de vousGa naar voetnoot4).
J'avois desja veu, plus de dix ans y a, une sphere sellon le sisteme de Copernicus, de l'edition qui s'en estoit faicte en vos quartiers plus de dix ans y a, et fort bien montée; mais il y avoit certainement quelque chose à direGa naar voetnoot5). C'est pourquoy nous attendrons en bonne devotion celle que vous dictes avoir esté tout de nouveau mise au jour par le Sr JansoniusGa naar voetnoot6), puisqu'elle est reduitte à telle perffection que vous estimez qu'elle puisse donner de la satisfaction à cez Messieurs d'Italie, qui ont le goust si delicat et qui sont en sy grande deffiance de ce costé-làGa naar voetnoot7).
Quant au pauvre Galilee, vous n'aurez que trop tost veu la sentance de condempnation de son livre et de sa propositionGa naar voetnoot9), puisqu'on l'a imprimee jusques dans ParisGa naar voetnoot8), au grand regret de beaucoup de gens d'honneur. Les dernieres nouvelles que j'en eusGa naar voetnoot10), portoient qu'il estoit encore chez l'archevesque de Sienne, fort honorablement logé en chambre richement tapissee et fort bien traicté; et luy donnoit-on esperance de pouvoir bientost avoir permission de se retirer en une sienne maison prez de FlorenceGa naar voetnoot11); qu'il faisoit ce pendant imprimer quelques
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Ga naar margenoot+
epistres escrittes d'une sienne fille religieuseGa naar voetnoot1) et à aulcuns de ses amys. Si j'en apprens aultre chose que j'estime digne de vostre cognoissance, je vous en feray part tres vollontiers, et vous supplie de faire estat de moy, comme,
Monsieur,
de vostre tres humble et tres affectionné serviteur,
De Peiresc
A Aix,
ce 23 janvier 1634.
Si vous voyez Mr De SaulmaiseGa naar voetnoot2), je vous prie de luy faire mes bien humbles recommandations.
Le livre estant de trop de volume pour la poste, je l'ay reservé à un de mes amys qui va à ParisGa naar voetnoot3). Et ce pendant j'ay creu que vous ne seriez pas marry d'en avoir l'advis à l'avance, et en ay tiré ceste lettre pour la joindre à celle de Mr GassendGa naar voetnoot4).
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René Descartes, à Amsterdam, au P. Marin Mersenne, à Paris.
15 mai 1634
Paris, Bibl. de l'Institut, ms 2001, fol. 7recto-8verso. - Autographe.
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Premierement doncGa naar voetnoot5), pour la cause de l'arc qui retourne, il fault considerer qu'il y a plusieurs pores en tous les cors que nous voyons, et que ces pores ne sont pas vuides, mais remplis d'une certaine matiere tres subtile qui ne peut estre veue, et qui se meut tousjours grandement viste, en sorte qu'elle passe facilement au travers de ces pores, en mesme façon que l'eau d'une riviere au travers des trous d'une nasse ou d'un panier. Et cela posé, il est aysé à entendre que les cors qui retournent estans pliés, sont ceus dont les pores se changent en telle façon lorsqu'on les plie, que cete matiere subtile ne peut plus si facilement
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Ga naar margenoot+
passer au travers qu'auparavant; d'où vient qu'elle fait effort pour les remettre en leur premier estat, et cecy peut arriver en plusieurs façons. Comme, si on imagine que les pores d'un arc qui n'est point bandé sont aussy large à l'entree qu'à la sortie, et qu'en le bandant, on les rend plus estroits à la sortie, il est certain que la matiere subtile qui entre dedans par le costé le plus large, fait effort pour en ressortir par l'autre costé qui est plus estroit. Et tout de mesme, si on imagine que les pores de cet arc estoient rons avant qu'il fust plié, mais qu'après ilz sont en ovale, et que les parties de la matiers subtile qui doivent passer au travers sont rondes aussy, il est evident que lorsqu'elles se presentent pour entrer en ces trous ovales, elles font effort pour les rendre rons et par consequent pour redresser l'arc, d'autant que l'un depend de l'autre. Mais si je voulois prouver exactement que cete matiere subtile se trouve ainsy parmi les autres cors, et qu'elle se meut avec assés de force pour causer un effect si violent, il faudroit que j'expliquasse toute ma Physique...
Registre des enterrements dans les Eglises de Middelbourg, 1627-1646. - Cf. plus haut p. 126.
Junius (1634)
Oude Kercke
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21Ga naar voetnoot1) Hans CoeneGa naar voetnoot2)..........................1-Ga naar voetnoot3).
Hugo de Groot (Grotius)Ga naar voetnoot4), à Francfort, à Guillaume de LausonGa naar voetnoot5), à Paris
26 juin 1634
Texte de Hugonis Grotii Epistolae ad Gallos, nunc primum editae (vignette). Lugd. Bat., ex Officina Elseviriorum, CIƆ.ICrev;. XLVIII, p. 417. Cf. p. 124a du recueil cité ci-après p. 235.
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MorinumGa naar voetnoot6) videre memini ipsique et saeculo gratulor si rem diu quaesitam ad liquidum deduxitGa naar voetnoot7); quo nomine sciat, sibi deberi ex publicâ pollicitatione Ordinum Foederatorum decem et octo florenorum milliaGa naar voetnoot8). Apud nostros multorum hactenus in eâ investigatione irritus labor effecit, ut nugator quidam Amstelodami insigne suspenderit quatuor haeresium, ita vocans opiniones de longitudine certò designandâ, de lapide Philosophorum, de perpetuo mobili et de quadrando circulo. Quò autem desperatior fuit haec inquisitio, eò major erit et repertori gloria et voluptas lectoribus....
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Isaac GruterusGa naar voetnoot1) à Middelbourg, à Pierre Gassend, à Digne.
8 août 1634
Paris, Bibl. nat., f. lat., nouv. acq. 1637, fol. 53recto; autographe. - Textes imprimé aux pp. 423-424 du recueil cité plus haut p. 155.
Nuper me, à ferulâ et magistrorum supercilio ambitiosè ferventem, fati cujusdam necessitas in Galliam propulit.... Itaque Parisijs semestri peregrinationi terminos fixi, dum eruditae familiaritatis ambitum exerceo... Ubi tamen in praeteritorum memoriam excitata mens revolvitur, damno inertis diligentiae fidem, multorum enim notitia frustratum me dimisit juvenili judicio offusa caligo, quae doctorum apud nos colloquijs excussa resarciendo damno, attentionem flagitat. Tuum imprimis nomen auribus meis inerravit, ex quo Leidensis Academiae porticum intravi.... Sed cùm natale solum et Jacobi Lansbergij viciniamGa naar voetnoot2) indulsit, tui refricata mentio non diu me desiderio anhelantem vidit. Post Exercitationum enim tuarumGa naar voetnoot3) lectionem, quam tali parario nobis concessit ingenua Beeckmanni liberalitas, commercio literarum iter patuit. Tam grande beneficium Lansbergio me debere candidè profiteor neque inferior Beeckmanno gratia est, qui hasce ad te dirigere non abnuitGa naar voetnoot4). Tuum est imberbis inventae ardorem suo metiri pretio, quae consignatum hac tabella mentis depositum δὴ ξενίῳ offert.... In curandi officium patent tibi Beeckmanni lares, quos commeando non aversos experiar. Ita vale....
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René Descartes à Amsterdam, au P. Marin Mersenne, à Paris
14 août 1634
Paris, Sorbonne (Bibl. Victor Cousin, no 10); autographe. - Une demi-feuille écrite seulement au recto. - Minute dans le recucil publié par Clerselier, t. II
(1659), pp. 354-355, dont nous notons les variantes.
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Le sieur BeecmanGa naar voetnoota) vint icy Samedy au soirGa naar voetnoot5) et Ga naar voetnootb) me presta le livre de GalileeGa naar voetnoot6) maisGa naar voetnootc) il l'a remporté à DortGa naar voetnootd) ce matin, en sorte que je ne l'ay eu
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entre les mains que 30 heures. Je n'ay pas laissé de le feuilleter tout entier, et je trouve qu'il philosophe assés bien du mouvement, encore qu'il n'y ait que fort peu de choses qu'il en dit que je trouve entierement veritable; mais à ce que j'en ay pû remarquerGa naar voetnoota), il manque plus en ce où il suit les opinions desia receues, qu'en ce où il s'en eloigne. Excepté toutefois en ce qu'il dit du flus et reflusGa naar voetnootb), que je trouve qu'il tire un peu par les cheveusGa naar voetnootc)...............Ga naar voetnoot1)
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René Descartes, à Amsterdam, à Isaac Beeckman, à Dordrecht.
22 août 1634
Texte de l'édition citée plus haut p. 194, t. II (1668), pp. 92-95.
Gaudeo te adhuc meminisse controversiae nuperGa naar voetnoot2) inter nos exortae. Sed quia video rationem, quâ tunc utebar, nondum tibi satisfecisse, quid de tuâ responsioneGa naar voetnoot3) judicem libenter scribam, et priùs quidem; ne de ipsâ thesi dubitemus, brevem hîc totius rei narrationem instituam.
Dixi nuper, cùm una essemus, lumen in instanti non quidem moveri, ut scribis, sed (quod pro eodem habes)Ga naar voetnoot4) à corpore luminoso ad oculum pervenire, addidique etiam hoc mihi esse tam certum, ut si falsitatis argui posset, nil me prorsus scire in Philosophiâ confiteri paratus sim. Tu contrà lumen non nisi in tempore moveri posse affirmabas, addebasque te modum faciendi experimentum excogitasseGa naar voetnoot5), ex quo, uter nostrum falleretur, appareret. Atque hoc experimentum, uti nunc melius (aliquot supervacaneis, sono, malleo et similibus repurgatum) per literas exponis, est tale: si quis noctu facem in manu habens et illam movens, in speculum quartâ parte milliaris à se distans respiciat, notare poterit utrum priùs hunc motum in manu sit sensurus quàm eundem per speculum sit visurusGa naar voetnoot6). Tantopere autem isti experimento confitebas, ut profitearis totam te tuam Philosophiam pro falsâ habiturum, si nulla inter instans, quo motus iste per speculum videretur, et instans, quo manu sentiretur, mora sensibilis intercederetGa naar voetnoot7). Contrà ego, si quae talis mora sensu perciperetur, totam meam Philosophiam funditus eversam
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fore inquiebamGa naar voetnoot1). At proinde inter nos, quod est notandum, non tam de quaestione an lumen feratur in instanti vel in tempore, quàm de successu experimenti fuit certamen.
Sequenti autem die, ut finirem totam controversiam et te ab inutili labore liberarem, monui nos habere aliud experimentum, jam saepe a multis hominum millibus, et quidem diligentissimè attendentibus, probatum, per quod apparet manifestè nullam talem moram inter instans, quo lumen egreditur ex luminoso, et instans, quo oculum ingreditur, intercedere.
Quod ut exponerem, petij priùs nunquid putares Lunam a Sole illuminari et eclipses fieri per interpositionem Terrae inter Solem et Lunam, vel Lunae inter Solem et Terram? Quod concessisti. Petij praeterea quo pacto supponi velles lumen ab astris ad nos pervenire, et respondisti: per lineas rectas, ita ut dum Sol aspicitur, non appareat in loco in quo est reverâ, sed in quo fuit eo instanti, quo lumen per quod videtur ab eo priùs egressum est. Petij denique ut determinares quanta esse deberet ad minimum mora ista sensibilis inter instans quo fax moveretur, et instans quo ejus motus per speculum, quartâ parte milliaris distansGa naar voetnoot2), appareret atque hanc quidem ad minimum aequalem tempori quo semel pulsant arteriaeGa naar voetnoot3), praecedenti die assignaveras. Sed tunc magis liberaliter quantam vellem concedebas; itaque ut appareret me nolle abuti tuâ concessione, non majorem vicesimâ quartâ parte temporis quo semel pulsant arteriae, assumpsi, dixique illam, quae, te omninò concedente, in tuo experimento planè insensibilis existeret, in meo valdè sensibilem evasuram. Etenim ponendo Lunam à Terrâ distare quinquaginta semidiametris Terrae, unam autem semidiametrum esse sexcentorum milliariorum, quod ad minimum, ut stent et Astronomia et Geometria, poni debet, si lumen vicesimâ quartâ temporis parte, quo semel pulsant arteriae, indigeat, ad quartam partem unius milliaris bis pertranseundam, indigebit tempore quo quinquies mille vicibus pulsant, hoc est ad minimum una hora, ad spatium quod est inter Lunam et Terram, etiam bis pertranseundum, ut patet numeranti.
Atque ex his concessis ita sum argumentatus: Sit ABC linea recta et, ut possi-
mus idem concludere sive Sol sive Terra moveatur, sit A locus in quo Sol, B in quo Terra, et C in quo Luna interdum reperiantur; ponamusque jam ex Terrâ B Lunam videri patientem Eclipsim in puncto C. Videri autem debet debet haec Eclipsis ex concessis eodem instanti praecisè quo lumen emissum a Sole, dum in
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puncto A existebat, ad oculum ex Lunâ reflexum perveniret, nisi fuisset a Terrâ interceptum, hoc est, etiam ex concessis, una hora tardiùs quàm lumen istud ad Terram B pertingit. Ac proinde neque potest videri eclipsis in C nisi una hora tardiùs quàm Sol videatur in A, si quidem tuae concessiones sint verae, si nempe vicesimâ quartâ parte unius pulsationis arteriae tardiùs videatur motus facis in speculo, quartâ parte milliaris distante, quàm manu sentiatur. Atqui constans et accurata omnium Astronomorum observatio, experimentis innumeris confirmata, testatur, si Luna, dum patitur eclipsim, videatur in C, ex Terrâ B, Solem non priùs una hora, sed eodem ipso instanti videri debere in A; multòque magis sensibilis est horae tempus in loco Solis respectu Terrae et Lunae observando, quàm vicesima quarta pars unius pulsationis arteriae in tuo experimento. Ergo et tuum experimentum est inutile, et meum, quod est omnium Astronomorum, longè clariùs ostendit in nullo tempore sensibili lumen videriGa naar voetnoot1).
Hoc ergo argumentum demonstrationem esse inquiebam, tu verò et paralogismum et petitionem principij nominabas, sed in tuâ responsione satis patet utrum jure, vel potiùs injuriosè, sic nominares. Duo enim tantùm respondes, in quorum primo evidens apparet paralogismus, et in altero non est quidem petitio principij sive assumptio ejus quod erat probandum, sed (quod pejus mihi videtur) est negatio ejus quod fuerat concessum. Cùm enim, excluso motu diurno, ad tarditatem motûs annui recurris, in re quae a motu Lunae menstruo, plus quàm duodecies annuo celeriori, totâ dependet, et praeterea in re, ubi non tantùm horae differentia (quod sufficere demonstraram), sed etiam differentia dimidij minuti satis commode solet observari, quis paralogismum non agnoscat? Cùm autem dicis postea radios ex Sole et Lunâ emissos etiam inter Solem et Lunam una cum Sole et Lunâ circulariter moveri, ita scilicet ut videantur semper in locis ubi reverâ existunt, licet videantur ope luminis quod ab ipsis priùs est emissum, cum alijs in locis existerent (neque enim aliter potest intelligi), negas manifestè illud ipsum quod antèGa naar voetnoot2) concesseras, et ex quo tota illa pars meae demonstrationis, quam tibi explicaveram, dependebatGa naar voetnoot3). Nec vides te in aliam ejus partem incidere quae est de Solis
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eclipsi. Nempe sint A Sol, C Luna, B Terra, in eâdem lineâ rectâ, et juxta sup-
putationem supra factam, ponamus lumen mediâ horâ indigere ut à Lunâ C ad Terram B perveniat, ut autem à Sole A, qui est viginti quatuor vicibus ad minimum Lunâ remotior, horis duodecim. Igitur ex tuâ ultimâ concessione, hoc instanti, quo Sol est in A, videtur ab oculis in B existentibus, nihil obstante interpositione Lunae, quae tamen interim et est in C, et ipsa etiam ibi videretur, si proprium haberet lumen. Sol enim ibi videtur ope luminis quod ex eo ante duodecim horas egressum est, et quod ante mediam horam, coelum Lunae pertransiens, ab illâ non potuit impediri, quia nondum tunc illa inter Solem et Terram erat posita. Lumen autem quod nunc ab illâ impeditur, non nisi post mediam horam potest ad B pervenire, ac proinde ejus etiam luminis defectus, hoc est eclipsis, non nisi media hora post hoc instans, quo Sol et Luna et Terra sunt in eâdem lineâ rectâ, potest videri. Sed constat ex omnium Astronomorum experientiâ planè contrarium, nempe tunc fieri eclipsim, cùm Sol et Luna et Terra in eâdem lineâ rectâ existunt, et eâ in re non modo mediae horae, sed etiam medij minuti error insensibilis non esset. Ergo, etc.
Nec addo alia innumera, quibus hanc ultimam positionem priore adhuc magis absurdam esse ostendatur. Ut quòd illâ positâ, semper Orientem versus, nigrum circulum in horizonte inter Terram et coelum debeamus videre, et Occidentem versus Solem et stellas infra montes, et similia. Nec peto quâ vi motus iste circularis luminis, ex diversis astris simul venientis, dirigatur, ut semper celeritates inaequales syderum, ex quibus egressum est, retineat, etc.Ga naar voetnoot1). Nisi enim te, quae jam scripsi, convincant, planè insuperabilem fateborGa naar voetnoot2).
Vale.
Amstelodami, 22 Augusti 1634.
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Jean van Beverwyck, à Dordrecht, à André Colvius, à Dordrecht.
4 novembre 1634
Texte de la page 359 de l'édition du de Vitae termino de 1634, citée ci-avant p. 213.
.... Hodie omnes ferè philosophes absque legitimo rationum examine, sed tantùm quia αὐτὸς ἔφα, in verba Aristotelis jurare videas, cùm tamen non audiant Aristotelem (ut etiam in Exerc. adversus AristoteleosGa naar voetnoot3) monet antistes Sapientiae P. Gassendus, quem in hac urbe vidimusGa naar voetnoot4))....
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Ga naar margenoot+
On lit parmi les notes généalogiques, à fol. 238recto du Journal la relation suivante qui se rapporte à l'événement mentionné aussi au t. III, p. 369:
Als myn 6 kostkinderen verdroncken, is daeronder oock verdroncken Nicolaus Schouten, myn suster Janneken's saligher kindtGa naar voetnoot1), also dat haer afkomste nu gansch uyt is. Daer verdronck oock Abraham WillaertsGa naar voetnoot2), myn suster Susanneken's saliger jonckxte soneGa naar voetnoot3), also dat van haer niemant ander over en schiet dan Johannes WillaertsGa naar voetnoot4), nu synde in Engelant, 4en Nov. 1635Ga naar voetnoot5).
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Le P. Marin Mersenne, à Paris, à Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, à Aix
4 décembre 1634
Paris, Bibl. nat., f. fr. 9543, fol. 12recto-13verso. - Autographe.
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Je n'escris point à Mr Gassendi, mais j'espere que vous suppleerez par les recommendations que je vous prie de luy faire de ma part. Il aura maintenant receu une lettre de Beecman que Hortensius me feist dernierement tenirGa naar voetnoot6), laquelle j'ay envoyee à Mr L'huillierGa naar voetnoot7); et vous avez receu celle de HortensiusGa naar voetnoot8), qui m'ayant escritGa naar voetnoot9) de luy mander si vous vous plaisiez aux mathematiques (parce qu'il vous vouloit dedier un livre d'astronomie, qui est, je croy, sa reponse à BartolinGa naar voetnoot10)), je luy asseure qu'il n'y avoit nulle partie des mathematiques, qui ne vous pleust grandement....
Une lettre de Jaques de la Croix à Delft à Jean van Beverwyck à Dordrecht, portant comme date seulement ‘1634’ et de la même nature que les lettres mentionnées plus haut (pp. 209 et 219) est publiée respectivement aux pages 458 et 441 des recueils cités plus haut p. 209. A la fin l'auteur salua Westenburg, Colvius et Beeckman.
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voetnoota)
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car. gls avec des traits horizontaux au dessus des mots.
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voetnoot2)
- Il s'agit de la lettre de Hortensius à Gassend datée d'Amsterdam le 5 décembre 1633 (Paris, Bibl. nat., f. lat. 1637, fol. 86recto et verso ou Gassendi Opera, t. VI (Lugd., 1658), pp. 417-419).
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voetnoot3)
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Joseph Gauthier ou Gaultier, né à Rians en 1564, embrassa l'état ecclésiastique, mais fut aussi un astronome renommé, étant le maître de Morin, de Wendelin, de Ismael Boulliaud et même de Gassend. Il mourut à Aix en 1647.
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voetnoot4)
- Pour cet ouvrage de Philippe Lansbergen, cf. t. III, p. 206, n. 2.
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voetnoot5)
- On trouve le discours autographe de Gaultier à Peiresc pour servir de supplément à la démonstration du Ptolemée au 15e chapitre de son Ve Livre de l'Almageste, et à celles de Philippe Lansbergius en son Uranometrie, à Carpentras, Bibl. d'Inguimbert, ms 1832, fol. 297 svv. Cf. d'ailleurs ci-dessus p. 217.
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voetnoot6)
- Le Dialogo de 1632. On a vû (ci-avant p. 215-216) que Beeckman avait déjà demandé un exemplaire à Mersenne. Hortensius s'était adressé à Gassend par sa lettre du 5 décembre 1633, déjà citée.
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voetnoot1)
- Sur l'exemplaire reçu par Gassend, cf. ci-dessus p. 215, n. 10. Depuis le début d'août 1632 la vente était suspendue et on avait interdit Galilée de ne distribuer aucun exemplaire.
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voetnoot2)
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François Luillier, riche avocat érudit à Paris qui avait accompagné Gassend pendant son voyage dans les Pays-Bas en 1629. Il était aussi un des correspondants de Peiresc.
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voetnoot3)
- Cette lettre de Gassend à Hortensius datée de Digne, le 29 janvier 1634, est reproduite dans ses Opera, t. VI (1658), pp. 67-68.
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voetnoot4)
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Lansbergen était mort dès la fin de 1632 (cf. ci-avant p. 216).
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voetnoot5)
- Sur un tel instrument que Peiresc possédait, cf. ci-avant p. 153.
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voetnoot6)
- Ces sphères nouvelles de Willem Jansz. Blaeu étaient déjà annoncées par Gassend dans sa lettre à Peiresc du 21 juillet 1629 (ci-avant p. 153). Hortensius aussi en avait parlé dans sa lettre à Gassend du 5 décembre 1633 (Gassendi Opera, t. VI (1658, p. 417).
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voetnoot7)
- De telles sphères célestes (‘bellissima’) étaient arrivées à Venise en 1636 (Le Opere di Galileo, Galilei, ed. naz., vol. XVI (1905), pp. 411, 437, 440, 442 et 446) et aussi à Rome, où un exemplaire avait été offert au cardinal Barberin (ibid., pp. 425 et 427).
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voetnoot9)
- La sentence était reproduite dans la Gazette du mois de décembre 1633, publiée par Renaudot (Recueil des Gazettes, Nouvelles et Relations de toute l'année 1634, no 122 de l'année 1633, p. 531).
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voetnoot8)
- Le Nonce de Cologne dans les Pays Rhénans et la Basse-Allemagne avait publié une Notification de la condamnation de Galilee, datée de Liège le 20 septembre 1633. Descartes en avait donné un extrait dans sa lettre à Mersenne du 14 août 1634.
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voetnoot10)
- Les nouvelles suivantes étaient apportées à Peiresc par Marc-Antoine Gérard de St Amant qui avait visité Galilee à Sienne et qui, à son retour de Rome, séjourna, le 14 décembre 1633, chez Peiresc avant se rendre à Paris (Lettres de Peiresc, t. IV (1893), pp. 390 et 392).
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voetnoot11)
- Tout le monde sait qu'il s'agit du ‘Il gioiello’ à Arcetri.
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voetnoot1)
- Cette fille de main gauche, appelée Virginie, née à Padoue en 1600, avait prononcé ses voeux en 1616 en prenant le nom de Maria Celeste. Les lettres de Galilée à cette fille sont perdues; celles de la religieuse furent publiées le premier par A. Favaro, Galileo Galilei e suor Maria Celeste (Firenze, 1891).
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voetnoot2)
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Claude Saumaise (Salmasius), né à Semur le 15 avril 1588. Le célèbre écrudit était nommé professeur à Leyde en 1631, où il succéda au non moins célèbre Joseph Scaliger.
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voetnoot3)
- Les quatre lignes présentes sont écrites en marge. Dans le recueil cité, notre document est suivi de la copie d'un billet de sept lignes daté dû 24 janvier relatant à peu près les mêmes choses que le post-scriptum présent. En effet Peiresc semble avoir dû différer l'envoi du livre quelque temps. Hortensius le réclama encore le 2 juin 1634 dans une lettre à Peiresc (Paris, Bibl. nat. f., fr. 9544, fol. 136recto ou Le Opere di Galileo Galilei, ed. naz., t. XX (1909), pp. 579-580) et dans une autre à Gassend (ibid., f. lat. 1637, fol. 50verso ou Gassendi Opera, t. VI (1658), p. 423. Il ne le reçut que dans l'été de 1634. A sa lettre à Gassend du 5 décembre 1633, déjà citée (cf. plus haut p. 220, n. 2), Hortensius avait d'ailleurs ajouté un exemplaire de sa Diss. de Mercurio in Sole viso et une lettre pour Galilée. Ceci peut expliquer que celui-ci fit expédie de Livourne, en mai 1634, un second exemplaire du Dialogo que Hortensius reçut vers la même époque que celui de Peiresc, comme nous l'avons déjà remarqué (t. III, p. 356, n. 1). Cf. aussi la lettre de Hortensius à Gassend du 15 septembre 1634 (Gassendi Opera, t. VI (1658), p. 425b) et ci-après p. 224.
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voetnoot4)
- Lettre datée du 29 janvier 1634. Cf. ci-dessus p. 221, n. 3.
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voetnoot5)
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Beeckman ayant demandé à Mersenne des éclaircissement sur la question suivante déjà plusieurs fois (cf. plus haut pp. 142, 143, 147, 162, 186, 187-188 et p. 216, n. 9), le Minime se sera adressé aussi à Descartes. L'opinion de ce dernier était sans doute connu de Beeckman par leurs entretiens de cette époque, mais par la reproduction des idées de Descartes dans le fragment ci-dessus, on peut comparer son explication avec celles que Beeckman avait notées déjà auparavant, notamment en 1627 (t. III, p. 26). Cf. d'ailleurs ci-après p. 238-239.
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voetnoot1)
- Ce nombre signifie le quantième du mois.
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voetnoot2)
- Sur cet oncle de Beeckman, sa femme et ses enfants, cf. plus haut p. 10. Sur la mort de sa femme cf. ci-après p. 234.
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voetnoot3)
- C'est à dire une livre de gros flamans, somme alors assez considérable.
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voetnoot4)
- Né à Delft en 1583 et s'étant marié, le 2 juillet 1608, à Veere, avec Maria van Reigersbergh, les sympathies de De Groot pour le parti rémontrant le firent emprisonner en 1619. Après sa fuite bruyante en 1621, il se fixa à Paris, où il fut nommé, en 1634, ambassadeur de Suède. Auteur d'ouvrages célèbres, le jurisconsulte mourut à Paris en 1645.
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voetnoot5)
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De Lusson ou De Lauson, premier président de la Cour des Monnaies à Paris, fut un des plus célèbres bibliophiles et collectionneurs. Il était aussi un des correspondants de Peiresc. Cf. Bonnaffé, Dictionnaire des amateurs français au XVIIe siècle (1884), pp. 164-166.
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voetnoot6)
-
Jean-Baptiste Morin, mentionné déjà plus d'une fois (cf. ci-avant p. 216, n. 5).
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voetnoot7)
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Morin croyait avoir trouvé une méthode exacte pour déterminer les longitudes sur mer au moyen des observations de la Lune. Par diplôme du 6 février 1634, le cardinal De Richelieu avait nommé une commission pour juger cette méthode, et cette commission tenait sa première séance le 30 mars 1634. Son jugement fut défavorable, mais la proposition de Morin, suivie d'une publication de sa main (cf. ci-après p. 235, n. 1), fit beaucoup de bruit et donna lieu à beaucoup d'autres écrits pendant plusieurs années.
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voetnoot8)
- Cf. à ce sujet, t. III, p. 229 et plus haut p. 127.
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voetnoot1)
- Baptisé à Middelbourg le 22 octobre 1610, fils de Petrus Gruterus (cf. plus haut p. 118, n. 6). Après avoir suivi son père, en 1628, à Amsterdam, il fut immatriculé à l'Université de Leyde le 11 février 1633 comme étudiant en droit, mais il fut nommé, le 18 avril 1633, co-recteur de l'école latine de Middelbourg. Il acquit grande réputation comme humaniste, mais s'occupait aussi de physique. Il mourut à Rotterdam en 1680.
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voetnoot2)
- Sur lui cf. t. II, pp. 295 et 299; t. III, pp. 347, 364 et 365 et plus haut pp. 216 et 217.
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voetnoot3)
- Pour le titre de cet ouvrage, dont Beeckman avait reçu un exemplaire lors de la visite de Gassend cf. t. III, p. 123.
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voetnoot4)
- On pourrait croire que la présente lettre était accompagnée d'une autre de Beeckman, mais une telle lettre ne se trouve pas dans le recueil de la Bibl. nat., f. lat., nouv. acq. 1637, ni dans Gassendi Epistolae etc. (Lugd., 1658). Cf. ci-après p. 229.
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voetnoot5)
- C'était le 12 août 1634. Cf. t. III, p. 389, n. 1.
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voetnoot6)
- Le Dialogo de 1632. Hortensius (nommé tout récemment professeur à l'Ecole illustre d'Amsterdam) peut avoir reçu depuis peu l'exemplaire que Peiresc lui avait promis (cf. ci-dessus p. 221-222) dont il n'accusa d'ailleurs réception que le 15 septembre. Peut-être avait-il déjà en mains celui envoyé de l'Italie. En tout cas Hortensius céda un exemplaire à Beeckman (cf. t. III, p. 356) qui avait demandé déjà autrefois l'ouvrage à Mersenne, apparemment en vain (cf. ci-avant p. 215-216).
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voetnoota)
-
mouvement, non pas toutesfois que j'approuve que fort peu de ce qu'il en dit, mais autant que j'en ay pû voir.
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voetnootc)
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que je concoy tout autrement qu'il ne l'explique.
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voetnoot1)
- Dans la suite Descartes critiqua de divers questions spéciales, comme Beeckman nota des autres de sa part (cf. t. III, p. 356).
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voetnoot2)
- Pendant la visite que Beeckman rendit à Descartes le 12, 13 et 14 août 1634 (cf. ci-dessus p. 224, n. 5).
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voetnoot3)
-
Beeckman était revenu à la question dans une lettre écrite à Dordrecht vers le 18 août.
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voetnoot4)
-
Descartes distingue entre la lumière comme transport de particules (dans la réfraction par exemple), où l'on peut parler de vitesse, et la lumière considérée comme un champ dans un éther incompressible. Dans le suivant il s'agit du cas dernier.
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voetnoot5)
- Des diverses expériences proposées par Beeckman pour mesurer cette vitesse (cf. t. III, pp. 112, 227-228 et 286-287), il s'agit ici de l'expérience exposée au (t. III, p. 349.
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voetnoot6)
- Cf. l'expérience proposée plus tard par Galilée (qui cependant n'avait pas une opinion fixée sur le sujet en question) dans ses Discorsi (Leyde, 1638), p. 43-44. Une autre fut proposée, en 1657, par Borelli (Fabroni, Lettere inedite di uomini illustri, t. II (Firenze, 1775), pp. 60-61.
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voetnoot7)
-
Beeckman devait attribuer une vitesse finie à la lumière puisqu'il croyait cette lumière, comme sa ‘matière subtile’, d'une nature corpusculaire (cf. t. I, pp. 28, 38-39, 78, 92, 96, 101-102, 158, 273, 318 etc.).
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voetnoot1)
- Sous le rapport en question Descartes considère la lumière comme une inclination à se mouvoir, nous dirions une pression. Telle pression se transmet instantanément comme le choc se transmet le long du bâton qui sert à l'aveugle de rayon visuel. C'est ce qu'il avait exposé dans l'ouvrage qu'il avait sous mains (Le Monde dans les Oeuvres de Descartes, ed. cit., t. XI (1909), pp. 99 et 100-103 et dans celui qu'il publiera (la Dioptrique, éd. de 1637, pp. 3-6. En effet dans un fluide incompressible les variations de pression se propagent instantanément à toute distance; et partout dans l'univers, où la matière n'a aucune élasticité, les actions ne doivent avoir aucune durée, afin que le temps compense la résistance infinie de l'espace et que le monde ne se fige dans l'immobilité.
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voetnoot2)
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Beeckman parle d'une ‘half myle’ dans sa note t. III, p. 349. Pour cette mesure cf. t. III, p. 287, n. 1.
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voetnoot3)
- Sur cette mesure cf. t. I, p. 34 et t. III, pp. 54, 202 et 287, n. 2.
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voetnoot1)
- Selon Descartes on ne remarque donc aucun écart sensible entre l'heure de l'éclipse qu'on pourrait appeler géométrique et celle de l'éclipse qu'on pourrait appeler optique. Chr. Huygens qui avait fixé l'attention sur la présente lettre à l'époque où Roemer déterminait la vitesse de la lumière (1676), objecta au raisonnement de Descartes que celui-ci posait qu'il fallait à la lumière une heure pour faire le chemin d'ici à la Lune: l'écart signalé par Descartes deviendrait insensible si ce temps se réduisait à une minute et le serait à plus forte raison si ce temps n'était que d'une seconde. ‘Et alors il n'est pas aisé de s'en apercevoir dans les observations de l'éclipse, ni par conséquent permis d'en rien conclure pour le mouvement instantané de la lumière’ (Traité de la lumière etc., Leyde, 1960, p. 6). On peut objecter d'ailleurs que les éclipses arrivent comme elles sont annoncées, parce que les tables du Soleil et de la Lune sont calculées d'après les observations et renferment nécessairement l'effet dont parle Descartes.
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voetnoot2)
- Cf. ci-dessus p. 226. D'ailleurs Beeckman avait déjà émis cette hypothèse bien auparavant; t. II, p. 139.
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voetnoot3)
- Selon le raisonnement de Descartes, on ne se trompe pas sensiblement en prenant les rayons lumineux comme des lignes droites dont toutes les parties sont simultanées. L'hypothèse d'un entrainement de la matière subtile par les astres et d'un entrecroisement dans le mouvement des cieux lui déplut beaucoup puisqu'elle ne s'accordait point avec sa conception des tourbillons.
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voetnoot1)
-
Beeckman qui croit son principe d'inertie aussi valable pour les mouvements curvilignes (cf. t. I, p. 10), comme le firent d'ailleurs des savants qui lui étaient postérieurs, aurait probablement répondu que dans le vide une telle force n'était point nécessaire.
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voetnoot2)
- On sait qu'après que la théorie ondulatoire de la lumière eut pris le dessus sur l'hypothèse de l'émission dans la première moitié du XIXe siecle, la vitesse finie de la lumière fut démontrée expérimentalement par Fizeau (Comptes-rendus de l'Acad. des sc., XLIX, 1849, pp. 90 et 132) et par Foucault (ibid., LV, 1862, pp. 501 et 792).
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voetnoot3)
- Pour le titre de cet ouvrage, cf. t. III, p. 123, n. 5.
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voetnoot4)
- Sur la visite de Gassend à Dordrecht, cf. t. III, p. 123 et ci-avant pp. 149, 153, 155-156 et 156. Notons en passant que Beverwyck aurait prononcé, le 25 octobre 1634, dans la salle d'anatomie des chirurgiens de Dordrecht, une Oratie van de nootsakelickheyt der anatomie (Dordrecht, 1634).
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voetnoot1)
- Sur Nicolas Schouten, fils de Jacques Schouten, ministre à 's HeerArendskerke, et ses parents, cf. t. I, p. 223 et ci-avant p. 32, n. 6.
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voetnoot2)
- Né à Middelbourg en 1617, élève de l'école latine de Middelbourg en 1630. Sur lui cf. t. II, p. 265, n. 2 et ci-avant p. 68 (n).
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voetnoot3)
- Sur elle, morte en 1620, cf. t. II, pp. 248, 265 et ci-avant pp. 31 et 68.
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voetnoot4)
- Né à Middelbourg en 1615 (cf. les lieux cités dans la note 2). Il fut immatriculé à l'Université de Leyde comme étudiant en théologie, le 5 novembre 1632 et à nouveau, après son voyage d'Angleterre, le 25 juillet 1636. Il était en 1638 co-recteur de l'école latine de Flessingue alors sous le rectorat de son oncle Abraham Beeckman.
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voetnoot5)
- Peut-être faut-il lire, au lieu de ‘4en Nov.’, le ‘24en Nov.’. Cf. la note à propos de l'événement au t. III, p. 369, oé nous avons remarqué d'ailleurs qu'en vue du passage à la ligne 5 de la page 230, la calamité doit être arrivée non pas en 1635, mais en 1634.
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voetnoot6)
- Le passage prouve que les rapports épistolaires entre Beeckman et Gassend s'étaient encore continués après la lettre du dernier du 14 septembre 1629 (ci-dessus p. 155). La lettre en question peut avoir accompagné celle de Gruterus (ci-avant p. 224) ou celle du 15 septembre 1634, date de la lettre dernière de Hortensius à Gassend (cf. ci-dessus p. 224, n. 6), mais malheuresement elle ne se trouve pas dans le recueil de la Bibl. nat., f. lat., nouv. acq. 1637, qui comprend la plus grande partie des lettres adressées à Gassend, ni ne se trouve-t-elle ailleurs.
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voetnoot7)
- Sur lui cf. ci-avant p. 221. En correspondance assidue avec Gassend, il lui devait expédier la lettre de Beeckman à son adresse.
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voetnoot8)
- Lettre à Peiresc du 15 septembre 1634 dans laquelle Hortensius avait accusé réception du Dialogo de Galilée.
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voetnoot9)
- Lettre perdue, comme toute la correspondance de Hortensius et Mersenne.
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voetnoot10)
- Non pas la réponse de Hortensius à Bartholin (qui avait défendu Tycho-Brahé contre lui), mais le de Diametro Solis de Hortensius, resté également inédit.
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