Petits poèmes, à l'usage de l'enfance(1835)–Hieronymus van Alphen, Mattheus van Heyningen Bosch– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 96] [p. 96] Les hirondelles. Pour la première fois, et d'humeur mécontente, Pierre allait à l'école, avec quelques soucis. Mais à peine, à ses yeux, la porte se présente, Que, regardant en l'air, il s'arrête surpris. Il admirait mainte hirondelle Qui voltigeait de tout côté. ‘Voilà, dit-il, voilà vraiment ce qui s'appelle S'amuser à sa volonté!’ Un homme, par hasard, passant près de l'école, L'entendit et lui dit, en souriant un peu: ‘Pierre, vous vous trompez; ceci n'est point un jeu; Car chaque hirondelle qui vole Prend des mouches dans l'air pour nourrir ses petits, Qui se mourraient de faim sans les soins de leur mère. N'appelez-vous cela qu'un amusement, Pierre? Non! mais de votre erreur on peut, à mon avis, Tirer une leçon fort sage: Dans leur vol enjoué, ces oiseaux nous font voir Qu'il faut, avec joie et courage, En tout temps remplir son devoir, Sans attendre qu'on nous l'ordonne.’ - ‘Je vous comprends, dit Pierre; et la leçon est bonne. Je cours à l'école; au revoir!’ Vorige Volgende