3. | Comment, enfin, au point de vue de l'esthétique et de la façon la plus générale, ils envisagent la SITUATION ACTUELLE DE LA PEINTURE? et ses développements ultérieurs. |
Het antwoord op de eerste vraag van de schilder Hosiasson luidt als volgt:
‘Il me paraît impossible de continuer l'effort de nos devanciers immédiats. En voici la raison principale.
Avec nos devanciers immédiats, la peinture a voulu vivre une sorte d'aventure rimbaldienne. Les peintres ont cherché “à se faire voyants par un long, immense et raisonné dérèglement de tout les sens”. A l'époque héroïque, avant la guerre, ils y réussirent en partie en créant quelques documents étonnants d'exaspération lyrique. Mais un tel effort ne peut être soutenu longtemps. Rimbaud le comprenait si bien qu'il partit pour l'Abyssinie ayant achevé son oeuvre à 17 ans. Peut-on l'imaginer continuant à l'infini sur le ton des “Illuminations”, faisant éditer à 50 ans une auto-imitation du Bateauivre sur papier â la forme? Or, c'est précisément ce que firent les plus illustres de nos devanciers. Le feu sacré des temps héroïques une fois éteint, leur art n'avait plus de raison d'être. Car tout ce qui aurait pu plier leur inspiration à quelque loi éternelle, la faire durer en l'attisant, a été dêmoli par eux au nom de la pureté absolue, de la liberté illimitée. En voulant lancer des êclairs à jet continu, ils ont rompu le charme. La foule des imitateurs, des colporteurs, des adaptateurs innombrables n'a fait qu'amplifier la portée de la catastrophe.
Ces derniers, à mon avis, doivent être combattus sans merci, mais les premiers fauves, les premiers cubistes et quelques surréalistes avant la lettre ont droit à un salut de l'épée.
Ont-ils enrichi la peinture d'autre chose que d'un “frisson nouveau”? Je ne le crois pas. Leur langue à la fois savante et ignare, raffinée et brutale n'a profité qu'à l'industrie décorative. Mais, dans leur rage destructive, ils abattirent quelques idoles qui en valaient la peine.
Il me paraît impossible de continuer ce qui est la négation même de toute continuité. Quant à renouer avec le passé, proche ou lointain (Grecs, Romains, Renaissance, Corot - j'y ajouterais Poussin, le XVIIe français en général, David, Ingres), il me paraît nécessaire de le faire.
Tout ce passé me semble être un fleuve aux sinuosités souvent imprévues, mais qui n'altèrent en rien son unité magnifique. C'est pourquoi, chacun peut y puiser à l'endroit qui convient le mieux â son tempérament: ce sera toujours la même eau pure et vivifiante’.
Het antwoord van den neo-humanist Léon Zack sluit hierbij aan: