De Vlaamsche School. Jaargang 16
(1870)– [tijdschrift] Vlaamsche School, De– AuteursrechtvrijJoannes-Josephus-Florentinus Claes.Op Vrijdag 9 September, overleed te Antwerpen deze verdienstelijke en alom geachte en beminde kunstschilder. Hij werd te Antwerpen geboren in 1818, en volgde, nog jong zijnde, de lessen der Antwerpsche academie, waar hij, reeds in 1833, de eerste prijzen behaalde in het omtrekteekenen en die der proportiën van het menschelijk lichaam; later bekwam hij nog eervolle plaatsen in de hoogere klassen waaronder den 1ste van uitdrukking (expressie) en werd een leerling van den heer N. de Keyser, die destijds zijne werkplaats had in het nog bestaande oud Vleeschhuis. Hij legde zich vooral op het genre- en portretschilderen toe, en stelde verschillende verdienstelijke tafereelen ten toon; op de volgende driejarige tentoonstellingen: te Gent in 1838, De vervelende lezing; te Brussel: in 1839, Het aanslagen der meubelen, waarvoor hij eene eervolle belooning genoot; 1842, Het bezoek van den peter; 1854, de voedster; Moederlijk spijt; en te Ant- | |
[pagina 137]
| |
werpen: 1843, De vaderlijke zegenGa naar voetnoot1; 1846, De jager en het wild en een mansportret; 1849, De goede tante; 1855, Het hoekje van den haard en in 1858, een mansportret. Hij trad in den echt met mejufvrouw Henrica Cauberghs, op 1 Augustus 1848. In de laatste jaren voerde hij bijna niets meer dan godsdienstige schilderingen uit, meestal in de richting der heeren Guffens en Swerts, met wien hij sedert ruim dertig jaren op den vriendschappelijksten voet omging. Hij was hun behulpzaam in de uitvoering hunner talrijke en groote muurschilderingen te Antwerpen en te Sint-Nicolaas. Dat de voornoemde kunstbroeders de kunde en trouwe vriendschap van Claes wisten te waardeeren, getuigt de verklaring, door hen afgelegd aan Z.K.H. den hertog van Brabant, den tegenwoordigen vorst,, toen hij, in 1865, een bezoek aan de O.-L.-Vrouwekerk te Sint-Nicolaas bracht.Ga naar voetnoot2 In de parochiale kerk van Melsele, zijn van Claes zeven tafereelen, de zeven weeën van Maria voorstellende, zijnde een stuk met vleugeldeuren; deze zijn uitgevoerd in 1859, in vereeniging met den heer Otto Schwerdgeburth.Ga naar voetnoot3 Ofschoon sedert eenigen tijd lijdend aan eene borstziekte, die zijn vroegen dood deed voorzien, is hij toch plotseling, onverwacht aan zijne vrouw, zijne kinderen en zijne talrijke vrienden ontrukt. De lijkdienst gescgiedde in de hoofdkerk te Antwerpen, op 12 September, ten 9 ure 's morgens, onder een grooten toeloop. De begrafenis geschiedde op het kerkhof te Deurne. Nadat de geestelijke gebeden over den overledene waren uitgesproken, nam de heer Jos. Delin het woord en sprak, in naam der afdeeling van beeldende kunsten van het Verbond voor kunsten, letteren en wetenschappen van Antwerpen, de volgende redevoering uit:
‘C'est avec un profond serrement de coeur et accablé, comme je vous vois tous, par la perte de notre collègue et ami, que je viens en ma qualité de président de la section des arts, rendre ce dernier devoir, qui sera aussi un solennel hommage à celui dont nous déplorons si vivement la perte. Florent Claes naquit à Anvers en 1818. Dès sa jeunesse il commença par fréquenter les cours de notre académie, plus tard il fit partie de cet atelier (si connu des artistes sous le nom du Vleeschhuis), que M. de Keyser dirigeait et d'où sont sortis tant d'artistes dont aujourd'hui notre école s'enorgueillit à si juste titre. - Il débuta en faisant de la peinture de genre et dans plusieurs expositions ses tableaux furent remarqués et cités avec honneur. - Mais vous le savez, Messieurs, dans la carrière des arts il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. Si Claes ne pouvait ambitionner de voir son nom cité parmi les plus grands, dans une sphère plus modeste il sut mériter qu'on rendit justice à son talent. Lié d'amitié avec deux de ses anciens condisciples, MM. Guffens et Swerts, il coopéra aux grands travaux que ces artistes exécutèrent à St-Nicolas et dans notre ville et je suis certain de répondre aux sentiments dont je sais qu'ils ont toujours été animés à l'égard de leur ami, en rendant hommage et en décernant un juste tribut d'éloges au zèle infatigable, au travail perséverant et au talent dont Claes fit preuve dans l'accomplissement de cette longue et rude tâche. Vous ne me pardonneriez pas, vous ses anciens collègues et amis, si je m'arrêtais à vous dépeindre seulement sa carrière d'artiste et si je ne vous parlais pas de l'homme et de l'ami. Je me trouble, Messieurs, à l'idée d'évoquer devant cette tombe tous ces souvenirs du passé, ces beaux souvenirs de notre jeunesse. Il y a déjà loin, alors que le plus grand nombre d'entre vous, artistes qui m'écoutez, nous étions assis avec Claes sur les bancs de l'académie. Ah! c'était l'époque des rêves d'or, des grandes et belles illusions. Que de luttes! et combien déjà elles étaient ardentes! Elles n'ont pas été vaines: le triomphe a couronné plusieurs d'entre vous. A côté de cette espérance dans l'avenir, les épanchements de l'amitié trouvaient leur place. Claes sut conquérir l'amitié de tous par cette loyauté et cette sincérité qui jusqu'à la fin de sa vie a été le trait distinctif de son caractère et lui ont fait conserver comme amis tous ses camarades d'autrefois. Cette sincérité, cette franchise du coeur allait quelquefois jusqu'à la rudesse, et pas un d'entre nous ne pensait à s'en trouver froissé, sachant qu'il ne savait ni feindre, ni mentir à ses sentiments. Il laisse une veuve et des enfants éplorés. - A celle qui porte son nom, nous disons: il est des douleurs qu'aucune consolation humaine ne peut soulager, mais qui, nous l'espérons, trouveront quelqu'adoucissement en voyant la profonde sympathie qu'elles inspirent à tous ceux qui ont connu celui que vous pleurez. - Et puisque je vois autour de cette fosse les fils de notre ami, je crois devoir leur répéter les paroles que leur père prononçait en me parlant d'eux. Il me disait: “Ze kunnen in de wereld kiezen en worden wat zij willen, als zij maar altoos ordentelijk man blijven.” Et il ajoutait: “Dat mag ik vrij zeggen, dat ik in mijn leven niets gedaan heb daar ik rood moet voor worden.” Ces paroles dépeignent l'homme tout entier. Ce que j'y ajouterais serait superflu. Et maintenant, messieurs, avant de quitter cette tombe et de nous séparer des restes de notre ami, prions la Providence qu'Elle daigne accorder à cette âme si noble et si loyale la juste récompense qu'elle mérite. Adieu, Florent Claes, adieu, notre collègue, adieu, mon vieil ami, adieu.’ |
|