Verslagen en mededelingen van de Koninklijke Vlaamse Academie voor Taal- en Letterkunde 1914
(1914)– [tijdschrift] Verslagen en mededelingen van de Koninklijke Vlaamse Academie voor Taal- en Letterkunde– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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Fransche verzen van Johan Alfried de Laet
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Ton ciseau sous tes mains vient d'enfanter l'Hygie
Et je reste endormi.
Et je reste endormi!... Déjà ta renommée
Va grandissant toujours,
Et je reste endormi près de ma bien-aimée
Dans le sein des amours!....
A peine d'un regard mesures-tu la lice
Qu'on te nomme vainqueur,
Et je reste endormi! je vide le calice
De plaisir, de douleur.
O Sybaris, hélas! mon ame encor sommeille,
Son vol est rétréci!...
Oh! qu'un jour une voix sévère me réveille
Je dirai: Me voici!
Mais je ne sais encor quel jour sonnera l'heure,
L'heure de mon réveil;
Aveugle, dans la nuit j'attends qu'un vent m'effleure
Et déjà brille ton soleil.
Ainsi qu'un aquilon, quand sur toi tourne et gronde
La clameur des jaloux,
Arrête tes regards sur cette foule immonde
Vois... Elle est à genoux,
Humblement devant toi baissant sa tête nue,
La rage dans le coeur...
Près d'une femme, hélas, que mes chants ont émue,
Oublié, j'effeuille une fleur;
De la gloire pour toi la route s'est ouverte,
Tu marches droit au but;
Et cette route, ami, de lauriers est couverte,
La victoire t'échut.
Le jour que Jéhovah jeta les destinées'
Aux débiles humains,
Il ne m'échut à moi que fraîches matinées
Et que joyeux refrains.
Mais que dis-je?.. J'entends une voix éclatante
Me crier: Lève-toi!
C'est languir trop longtems sur le sein d'une amante,
Pour toi vient de sonner l'heure de la tourmente
Marche, et tu seras roi!
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Marche sans redouter ouragan ni tempête,
N'importe quel orage éclate sur ta tête,
Marche sans ralentir mais sans presser ton pas;
Mais sans dévier un pouce de ta route;
Déjà la foudre qu'on redoute
Te menace et ne t'atteint pas;
Marche, chante, mortel, et que rien ne t'arrête
Avant d'avoir ravi le laurier du poète
Dans l'oasis de l'éternel;
Dans l'oasis sacrée où veille le génie
Des arts et de la poésie,
Ton nom se gravera sur le socle immortel!...
Et mor je marcherai car je l'entends qui sonne
L'heure que marqua le destin;
J'irai cueillir aussi le laurier, la couronne,
Puisqu'un Dieu, comme à tor, me montre le chemin.
Delaet.
Niet alleen met het oog op den jongen de Laet zijn deze verzen merkwaardig; ook voor de Conscience-studie zijn ze van belang. Den indruk dien ze op het gemoed van den twee-en-twintigjarigen Conscience maakten toen hij er op 1 December 1834 kennis van nam en den beshssenden invloed dien ze op hem hebben uitgeoefend, vindt men uitvoerig geschetst in het elfde hoofdstuk van de Geschiedenis mijner JeugdGa naar voetnoot(1).
Het jaar 1835 kwam en ging zonder dat een nieuwe, althans een met de Laet's eigen naam onderteekende bijdrage in L'Artiste gedrukt werd. Eerst in 1836 bracht het laatste Juninummer de volgende sonnettenreeks (blzz. 206 vlg.): | |
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A Anvers.
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III. - A l'Eglise.
Souvent je vais revoir la vieille cathédrale
A cette heure qui n'est ni le jour ni le soir,
Quand sa flèche paraît sur ma ville natale
Veiller comme un géant bardé de granit noir;
J'y passe sans regard pour les trésors qu'étale
Le vieux temple où Rubens vint tant de fois s'asseoir,
Car à cette heure il est sous la nef colossale
Un plus riche trésor, mon ame et mon espoir.
- Il est près de l'autel une femme en prières,
Une femme aux yeux bleus, au teint pâle et bruni,
Dont la faille aux regards volle le front uni,
Et quelque larme aussi brillant sous ses paupières,
Qui dit au Christ les voeux de son coeur plein de foi,
Si chaste qu'il ne bat que pour Dieu, puis pour moi.
IV. - La Maison.
Je sais une maison quelque part dans la ville
Si paisible et si belle avec son toit vieilli,
Sa façaae espagnole où son âge se lit,
Comme Anvers en possèae et comme en a Séville,
Qu'on doute en la voyant si la guerre civile
Ou a'Aibe le féroce avec son bras sali
De sang, eussent osé contre son front pân
Pousser la foule libre ou la horde servile...
Et c'est là que s'abrite un ange au doux regard,
Ma belle aux blonds cheveux qui soupire et qui chante
A sa fenêtre, au soir, un vieil air qui l'enchante
Ou d'un sang oublié redit les vers sans art,
Mois joyeuse interrompt la page commencée
Dès qu'elle voit venir l'homme de sa pensée.
J. De Laet.
In het laatste November-nummer uit hetzelfde jaar treft men andermaal verzen aan van de Laet. Namelijk een sonnet opgedragen aan den jeugdigen schilder Eugène de Block uit | |
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Geeraardsbergen, die het vorige jaar te Gent bekroond was, thans onder de Braekeleer aan de Antwerpsche kunstacademie studeerde en in den afgeloopen zomer op de laatste driejaarlijksche tentoonstelling te Brussel, een schilderij had laten zien, Une fête aux environs d'Anvers, naar aanleiding waarvan het sonnet van de Laet misschien is geschreven. Uit de volgende bespreking van den kunstcriticus van L'Artiste, kan men zich eenigszins een voorstelling vormen van het doek van de Block: ‘A notre avis,’ schrijft hij (blz. 315), ‘ce morceau est un des meilleuts et peut-être le meilleur des tableaux de genre qui figurent à l'exposition. La composition en est belle et l'effet bien entendu. Le dessin se distingue par un excellent caractère; les formes et la tête de la femme principale sont charmantes; son visage est bien animé par le plaisir, ses mouvemens sont pleins de grâce, et puis quelle verdeur, quel entraînement dans ce vieux danseur qui a retrouvé sa verve de vingt ans! L'oeil se promène avec plaisir sur ces figures épanouies, vives et surtout spirituellement et fraîchement peintes. Les groupes épisodiques se lient parfaitement au groupe principal, les petits enfans sont délicieux de naïveté et de gentilesse, enfin rien de tiop, rien de trop peu dans cette charmante composition qui annonce un talent tout nouveau, et très marquant dans la peinture du genre.’ De Laet dicht: A mon ami Eugène De Block, Peintre.
Ami, quand reviendront les fraîches matinées
Et les gazons en fleurs, nous iront bien souvent,
Oublieux, pour un jour, des femmes satinées,
De nos champs rajeunis fouler le sol mouvant.
Eugène, nous rirons des fêtes dessinées
Dans nos villes, la nuit, par un compas savant,
Quand nous verrons de loin fumer les cheminées
Du village où l'on danse en plein jour, en plein vent.
Car là, nous choisissant quelque fille au teint rose,
Qui n'a pour tout parfum que son bouquet de rose,
D'amour et de gaîté nous ferons la moisson;
Puis, quand viendra la froide et la triste saison,
Tes pinceaux nous rendront sur la toile, ô poête!
La danse folle aux champs et nos amours de fête.
Jean-Alfred De Laet.
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Met dit sonnet sluit de reeks van de Laet's bijdragen in L'Artiste. Het blad werd trouwens einde Maart 1837 gestaakt. En in 1836 begint ook de Laet in de volkstaal te dichten. Sedert de oprichting van den Olyftak, in Januari 1836, waait te Antwerpen een stevige Vlaamsche wind. Begin November is het Wonderjaer voltooid. In het prospectus van zijn werk doet Conscience een beroep op hen, die ‘de tael welke zy op de botst (hunner) moeder geleerd (hebben), niet voor de fransche (willen) ruilen.’ Bij de Laet heeft een ommekeer plaats. Daaraan danken we o m. het merkwaardige sonnet uit Juni 1837: Met 't jeugdig harte leêg, met d'hersnen overlaên, en in Februari van het volgende jaar schrijft hij den zwaar dreunenden vaderlandschen strijdzang Aen de Dichters, waarmee hij zijn intrede doet in de opkomende Vlaamsche Beweging. |
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