Vaderlandsche letteroefeningen. Jaargang 1823
(1823)– [tijdschrift] Vaderlandsche Letteroefeningen– AuteursrechtvrijEene fabel uit de pen van NapoleonGa naar voetnoot(*).(Naar het oorspronkelijk Handschrift, in bezit des Graven de vemars.) | |
Le chien, le lapin, et le chasseur.
César, chien d'arrêt renommé,
Mais trop enflé de son mérite,
Tenait arrêté dans son gite
Un malheureux lapin de peur inanimé.
Rends toi, lui cria-t il d'une voix de tonnerre,
Qui fit au loin trembler les peuplades des bois;
Je suis César, connu par tant d'exploits,
Et dont le nom remplit toute la terre.
A ce grand nom, Jeannot-Lapin,
Recommandant à Dieu son âme pénitente,
Demanda, d'une voix tremblante:
Très Sérénissime mâtin,
Si je me rends, quel sera mon destin?
Tu mouras! - Je mourrai! dit la bête innocente;
Et si je fuis? - Ton trépas est certain.
Quoi! reprit l'animal, qui se nourrit de thym,
Des deux côtés je dois perdre la vie?
Que votre illustre Seigneurie
Veuille me pardonner, puisqu'il me faut mourir,
Si j'ose tenter de m'enfuir:
Il dit, et fuit en héros de garenne.
Caton l'aurait blâmé, je dis qu'il n'eut pas tort;
Car le chasseur le voit à peine
Qu'il l'ajuste, le tire - et le chien tombe mort.
Que dirait de ceci notre bon Lafontaine?
‘Aide-toi, le ciel t'aidera.’
J'approuve fort cette moral..là.
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