De Tweede Ronde. Jaargang 5
(1984)– [tijdschrift] Tweede Ronde, De– Auteursrechtelijk beschermd
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Twee gedichten
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Art poétiqueÉcrire en vaut-il la peine
Des mots, des mots
Pourtant il ne faut pas dire: Hippocrène
je ne boirai plus de ton eau.
La poésie,
je la rencontre parfois à l'improviste
Elle est seule sous un saule
et recoud ma vie déchirée.
Écoute le son de la pluie dans les gouttières de zinc
Aime les formes brèves et les couleurs vives
Foin des natures mortes et des tableaux vivants
Fous-toi de la rime
Que la tour d'ivoire devienne une maison de verre
et se brise
Épitaphe:
Encor qu'il naquit malhabile
Il ne resta point immobile
Et disparut chez les Kabyles
D'un accident d'automobile.
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BuitenDe zee is kalm, een stoomschip rookt
De ‘Patisserie de Belvédère’
De kinderen schreeuwen in het zand
Ze hebben aan een vliegerlijn
Een krab gebonden
De wind smaakt zout.
Aan de bonte boulevard
Vlamt wijnrood een zonnescherm
En de glimlachende meisjes
Zijn in de bijts gezet
In de schoot der golven kabbelen
De ronde billen van de baadsters
En waagt een zwemmer zich te ver
Dan steekt de strandwacht zijn toeter
De meeuwen grazen in het schuim
De zee is kalm, een stoomschip rookt
En elke avond Bengaals vuur
Als aan de kim de zon verzinkt
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Grand airLa mer est calme, un steamer fume
Pâtisserie du Belvédère
Les enfants crient dans le sable
Ils ont attaché un crabe
à la ficelle du cerf-volant
Le vent goûte le sel
Sur la digue bariolée
flambe une ombrelle cramoisie
et les sourires des jeunes filles
sont passés au brou de noix
Au sein des vagues où ruissellent
les fesses rondes des baigneuses
si le nageur s'aventure trop loin
le sauveteur embouche sa trompe
Les mouettes broutent l'écume
La mer est calme, un steamer fume
Tous les soirs, feu de Bengale
quand le soleil sombre à l'horizon
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