De Tweede Ronde. Jaargang 5
(1984)– [tijdschrift] Tweede Ronde, De– Auteursrechtelijk beschermd
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Twee gedichten
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MartheTandis qu'en notre humble présence
Les immortels viennent s'asseoir,
C'est elle qui, douce, en silence,
Met la nappe blanche du soir.
D'un chant de tremblante allégresse,
J'accueille ses hôtes divins;
Elle, la paix et la sagesse,
Apporte les fruits et le vin.
Quand vient l'heure obscure qui couvre
Nos songes d'un voile jaloux,
Elle, de ses mains claires, ouvre
La lumière au milieu de nous.
Mais une autre lumière encore
Naît du beau geste de ses bras,
Un rayonnement qu'elle ignore,
Des ailes qu'elle ne voit pas.
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Genegenheids dooltochtOp doortocht met blauwende winden,
met de luwe vleugen van mei,
tijgt een broederlijke gezindheid
door de geurende lucht voorbij.
Jonge vrouwen en dromers voorvoelen
langs der ziel blanke treden soms 't
naadren, in die dagen van zoelte,
van der liefde onzichtbare komst.
Uit het nooit achterhaalbare wenden
zich, tussen gelach en geween,
open lippen van onbekenden
naar hun bloeiende monden heen,
zo bekorend en zo vol leven
dat hun voorhoofd, weer jeugdig en klaar,
aan die streling, al duurt zij maar even,
onvergankelijke dromen bewaart.
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Sympathies errantesD'on ne sait quel azur parties,
Avec des haleines de mai,
De fraternelles sympathies
Voyagent dans l'air parfumé.
Les rêveurs et les jeunes femmes
Sentent parfois, en ces beaux jours,
Aux marches blanches de leurs âmes
Monter d'invisibles amours.
D'on ne sait quel regards venues,
Entre des rires et des pleurs,
Ce sont des lèvres inconnues
S'ouvrant à leurs lèvres en fleurs.
Et le charme en est si vivace,
Si doux, que leurs fronts rajeunis
De cette caresse qui passe
Gardent des rêves infinis.
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