Réflexions (II).
Par le sculpteur G. Vantongerloo.
La création, le visible, la substance.
Tout ce que nous voyons sont des conséquences de l'existence absolue.
C'est ce qui apparaît à nos yeux et que nous appelons nature.
Les conséquences de l'existence apparaissent dans la nature sous différentes formes, ont différentes expressions ou physionomies, différentes substances.
De l'existence absolue naissent différents faits naturels. L'eau, la terre, le feu, les nuages, l'atmosphère, le son, la lumière, les hommes, les animaux, les plantes, le tout, sont des conséquences de l'existence absolue et des faits naturels provenant de la force.
Ils glorifient la force comme la force qui est glorifiée par la création. Le témoignage de la force est rendu par la création. Celui qui croit à la création rend témoignage de la force et a le témoignage de la force en soi-même. Et ceci est vrai, car la force a donné la vie éternelle et cette vie est dans la création.
La force par sa puissante volonté commande. Elle commande et crée la création.
La volonté de la force et de la création créent toutes espèces de conséquences que nous voyons dans la nature.
La force est donc dans la création et la création manifeste et glorifie la force. Elles se tiennent et se contiennent, ce qui ne veut pas dire qu'elles sont identiques, quoique l'une existe de l'autre. L'une glorifie l'autre, la manifeste et elles font ensemble l'unité. Elles ne peuvent être vues séparément, car séparément elles ne peuvent exister.
Rien existe ou tout peut exister de rien, étant donné que tout est en transformation continuelle.
Donc tout est une conséquence de la volonté commandante et donne transformation perpétuelle.
Rien ne garde l'état dans lequel il se trouve un certain moment ou dans lequel il nous semble rester un certain moment, car rien ne reste, tout continue.
Nous nous imaginons que tout ce que nous voyons existe, mais comme nous nous imaginons tout, le tout ne peut avoir une réelle existence et existe donc de rien et ce rien crée.
Nous nous imaginens l'espoir lorsque nous croyons à la réussite (à notre avantage) d'une choise qui doit arriver ou qui est arrivée.
Lorsque nous ne sommes pas surs de sa réussite, nous formons de l'espoir et nous nous tranquillisons.
Nous sommes tristes d'une chose qui est arrivée ou qui doit arriver, sur laquelle nous sommes incertains de sa réussite et nous nous imaginons la crainte. Ni la crainte, ni l'espoir existent, mais nous les nous imaginons comme possible. Si donc nous avons peur de certaines choses, nous nous imaginons l'espoir et nous nous imaginons un fait qui nous donne l'image de l'espoir et nous croyons à la réussite absolue. Mais ce tout n'existe pas. La peur crée donc l'espoir, l'espoir contient la peur. Aussi s'imagine-t-on la tranquillité par l'espoir et le désespoir par la peur.