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Adé, Georges
580. | Le langage de la solitude. La poésie de Hugues C. Pernath, 1983, XII, 2, pp. 16-18 - Avec portr.
L'oeuvre de Hugues C. Pernath (pseudonyme de Hugo Wouters) se présente comme une collection de cycles de poèmes qui parurent à raison d'un environ par an. Dès son premier recueil, on qualifia sa poésie d'hermétique. Ses poèmes sont indéniablement expérimentaux. Toutefois sa langue est souvent archaïque, ce qui donne quelque chose de cérémonieux à sa poésie. On ne saurait qualifier sa thématique de véritablement originale, mais du fait de sa manière de traiter les thèmes tissés en complexes poèmes, le lecteur veut découvrir ce qui le caractérise.
Poèmes, voir no 538. |
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581. | Ivo Michiels et le Midi, 1991, XX, 3, pp. 48-50 - Avec portr.
Il y a dix ans, l'écrivain flamand Ivo Michiels alla s'installer dans le Vaucluse. Son but était de réaliser un projet. L'auteur lui-même situe le début de ce projet dans une épiphanie de type joycien: emporté dans la tourmente de 1940, l'adolescent se retrouve, démuni de tout espoir, devant un paysage, celui d'Avignon, qui le fascine de telle façon qu'il décide que c'est là qu'il renaît, et qu'il viendra mourir. C'est après s'être installé dans le Vaucluse que Michiels débute un nouveau cycle, ‘Journal Brut’. Cette oeuvre magistrale s'annonce explicitement comme une alchimie, comme la transformation d'un univers, et d'une identité, en oeuvre d'art. |
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Anonyme,
582. | Bibliographie des oeuvres néerlandaises parues en traduction française signalées en 1989, 1990, XIX, 4, pp. 90-91.
Présentation d'un certain nombre d'oeuvres néerlandaises parues en traduction française.
1. 1990, XIX, 4, pp. 90-91.
2. 1991, XX, 4, pp. 88-89. |
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Bakker, Reinout
583. | L'existentialisme français aux Pays-Bas, 1982, XI, 2, pp. 20-25 - Avec portr.
Le climat philosophique néerlandais des années trente fut assez bien déterminé par la théologie et les penseurs allemands. Aussi les premières études consacrées à l'existentialisme français se caractérisaient-elles par leur superficialité et leur désintérêt. Les publications de van Niftrik et Delfgaauw attirèrent l'attention sur l'oeuvre des existentialistes français. L'attention se focalisait surtout sur Sartre, mais par la suite, on s'intéressa aussi à l'oeuvre de Merleau-Ponty et - après l'attribution du prix Nobel - à Albert Camus. Grâce à une anthologie de l'oeuvre de Levinas, son oeuvre aussi acquit une plus grande notoriété qui finit par déboucher sur une série de traductions et d'études. Dans l'étude des existentialistes français, la faible connaissance du français chez beaucoup d'étudiants les empêche d'étudier les oeuvres dans la langue originale.
Traduit du néerlandais par Liliane Wouters |
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584. | L'enseignement de la philosophie aux Pays-Bas, 1984, XIII, 3, pp. 65-67.
Alors que dans beaucoup de pays voisins l'enseignement de la philosophie a droit de cité dans l'enseignement secondaire, aux Pays-Bas cet enseignement a du mal à faire une percée. On affiche encore un certain scepticisme quant à l'utilité et la finalité de cet enseignement. En 1973, le ministère de l'Éducation nationale a institué une commission chargée d'introduire la philosophie directement dans le programme. Mais pour le moment ce but est encore loin d'être atteint.
Traduit du néerlandais par Jacques Deleye. |
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Barnard, Benno
585. | La poésie de Geert van Istendael, 1989, XVIII, 2, pp. 34-38 - Avec portr.
Le journaliste Geert van Istendael (o1947) est peut-être le dernier spécimen de l'espèce rare des poètes ‘belges’. Bruxellois néerlandophone, il se trouve à cheval sur une culture latine et une culture germanique. Il tire parti de cette dualité. Il fit ses débuts de poète avec des vers caramel, mais établit sa réputation avec ‘De iguanodons van Bernissart’ (Les iguanodons de Bernissart) (1983) et ‘Plattegronden’ (Plans) (1987), tous deux édités à Amsterdam. Dans le premier de ces recueils, il brosse en trente-neuf poèmes un portrait de la Belgique à partir de l'histoire de vingt-neuf squelettes préhistoriques exhumés dans le petit village hennuyer de Bernissart. C'est un récit d'aventure romantique, un chant actuel, philosophique, satirique, débouchant sur l'Apocalypse, l'antipréhistoire. Certains de ces thèmes apparaissent également dans ‘Plattegronden’, mais cette oeuvre s'articule surtout autour d'une Bruxelles imaginaire.
Poèmes, voir no 563. |
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Bekaert, Geert
586. | L'influence de Viollet-le-Duc sur l'architecture en Belgique et aux Pays-Bas vers 1900, 1985, XIV, 1, pp. 38-45 - Avec ill.
L'influence de Viollet-le-Duc (1814-1879), tout à la fois architecte doublé d'un restaurateur et théoricien doublé d'un historien de l'architecture, n'a encore jamais été étudiée et analysée dans sa globalité. Pourtant c'est surtout par sa vision globale - tournant le dos à l'obscurantisme artistique pour embrasser une forme claire et rationnelle à finalité pratique et sociale, et plaçant la nouvelle architecture dans le prolongement de la restauration - que le Duc réussit à ranger sous sa bannière des architectes d'écoles très disparates. Pour la Belgique on peut citer notamment Victor Horta et Henry Van de Velde, pour les Pays-Bas, l'‘institution nationale’ qu'était devenu Petrus Cuypers, et les architectes d'‘Ars et Amicitia’ dont Hendrik Berlage et Karel de Bazel. Le Duc a marqué de son sceau tant l'architecture ‘traditionnelle’ que la ‘nouvelle’ architecture néerlandaises, et cela tant au niveau de la restauration qu'à celui de la construction de nouveaux immeubles. Aussi l'auteur de l'article appelle-t-il de ses voeux une étude globale de la vie, des oeuvres, dessins et écrits de Viollet-le-Duc.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Bekkers, Ludo
587. | Vic Gentils. Le mystère naît des débris, 1982, XI, 1, pp. 54-61 - Avec portr.
La carrière de Vic Gentils est une lutte pour se trouver soi-même. Telle un pendule son oeuvre oscille entre deux pôles: la peinture et l'assemblage. Dans une première période l'accent repose sur la peinture, mais il ne tarde pas à se livrer à des expériences sur des matériaux comme le papier, le plexiglas, le fer et le cuivre. Après un court retour à la peinture, il se remet à travailler le matériau concret qui lui convient le plus: le bois. Son style est basé sur l'ironie et l'humour.
Avec reprod.: Sans titre; saint Michel (1971); Retable (1965); Pianorelief (1963); Rubens en troisième dimension (1977); Jeu d'échecs: la reine noire (1965-67); Les 8 péchés capitaux; Jeu d'échecs: la reine noire (1965-67); Vic, Annie, Yvonne; Brésil (1968).
Traduit du néerlandais par Liliane Wouters. |
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588. | Nouveaux musées d'art moderne en Belgique, 1989, XVIII, 1, pp. 16-21 - Avec ill.
Des années durant, les débats sur l'absence d'un musée d'art moderne en Belgique échauffèrent les esprits. Cette situation a radicalement changé depuis quelques années avec l'ouverture du Museum voor Moderne Kunst (Musée d'art moderne) à Bruxelles en 1984, du Provinciaal Museum voor Moderne Kunst (Musée provincial d'art moderne) à Ostende en 1986 et du Museum voor Hedendaagse Kunst (Musée d'art contemporain) à Anvers en 1987. La différence entre les trois musées réside déjà dans la nature des autorités compétentes: un complexe écheveau à Bruxelles, la province de Flandre-Occidentale à Ostende et le ministère de la Culture de la Communauté flamande à Anvers. L'auteur traite de l'histoire et de la genèse des collections des trois institutions. Traduit du néerlandais par Marie-Noëlle Fontenat. |
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589. | Michel Seuphor a 90 ans: un Flamand devenu citoyen du monde, 1991, XX, 1, pp. 51-55 - Avec portr.
A l'occasion de son quatre-vingt-dixième anniversaire, cet article brise le silence immérité qui entoure Michel Seuphor. Un survol de sa vie - de son vrai nom Fernand-Louis Berckelaers, il naquit en 1901 à Anvers - et de son oeuvre prouve qu'il ne fut pas seulement une des figures de proue de l'art abstrait, aux relations et à la réputation internationale, mais qu'il a également mérité ses lettres de noblesse en tant que rédacteur de la revue autorisée ‘Het Overzicht’ (Survol) et comme auteur de romans, d'essais et de poèmes. Michel Seuphor passa une grande partie de sa vie en France (il acquit la nationalité française en 1965) où il publia également ses principaux ouvrages sur l'art abstrait. Toutefois, on aurait tort de ne voir en Seuphor qu'un défenseur de l'art abstrait purement géométrique, car si l'on peut découvrir un fil d'Ariane dans sa vie et dans son oeuvre, c'est bien sa quête d'une harmonie parfaite entre la raison et l'émotion.
Avec reprod.: Michel Seuphor et Piet Mondriaan, Tableau-Poème (1928).
Michel Seuphor, ‘Composition V’ (1929/75), ‘Géométrie’ (1971).
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Berghmans, Linda
590. | La comédie musicale aux Pays-Bas et en Flandre, 1991, XX, 3, pp. 2-7 - Avec portr. et ill.
La comédie musicale connut ses véritables débuts de forme théâtrale autonome, le 1er octobre 1960 avec la première de My Fair Lady. Les années soixante et soixante-dix sont dominées par l'oeuvre d'Annie M.G. Schmidt, qui réalise diverses productions en collaboration avec le compositeur Harry Bannink et l'actrice Conny Stuart. Dans les années quatre-vingt, on parut atteindre le sommet avec des oeuvres de Schmidt, Stuart, Jos Brink et Jasperina de Jong. Mais, à l'instigation de Joop van den Ende, on transposa en néerlandais et on produisit avec succès des superproductions étrangères: Cats, Barnum et Cabaret. La Flandre s'inscrivit alors elle aussi dans cette évolution: d'abord le petit Théâtre Arca, puis le Koninklijk Ballet van Vlaanderen (Ballet royal de Flan- |
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| dre). De nos jours, la ‘comédie musicale’ de Flandre et des Pays-Bas supporte allègrement la comparaison avec les productions anglaises et américaines. Même du point de vue commercial, on arrive à mener à bonne fin ce gigantesque business.
Traduit du néerlandais par Flory Corbex-Buvens. |
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Beyen, Roland
591. | ‘Le plus ensorien des écrivains de Belgique et d'ailleurs’: Michel de Ghelderode, 1990, XIX, 1, pp. 28-35 - Avec portr.
Michel de Ghelderode se prétendait lui-même, et fort justement, le plus ensorien des écrivains belges. Cet article éclaire la relation Ensor-Ghelderode à partir de citations de l'oeuvre des deux artistes. Il va de soi qu'entre ces deux caractères d'exception, il ne pouvait s'établir de relation simple. Brueghel et Bosch sont toujours présents en filigrane.
Avec reprod.: James Ensor, Les masques singuliers (1891). |
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Bissell, Christopher
592. | La géométrie au XVIIe siècle: la contribution néerlandaise, 1989, XVIII, 3, pp. 48-53 - Avec portr., ill. et facs.
Autour du personnage de Frans van Schooten (1615-1660), professeur de mathématiques à l'École d'ingénieurs de Leyde, se constitua un groupe de mathématiciens talentueux qui fournirent une contribution décisive au développement des mathématiques appliquées et de la géométrie entre Descartes et De Fermat, entre Newton et Leibniz. Bien que Van Schooten n'ait pas constitué de véritable ‘école’, lui-même et ses élèves Christian Huygens, Jan de Witt, Jan Hudde et Hendrik van Heuraet gardèrent des contacts réguliers. L'article brosse un panorama de l'état des choses au XVIIe siècle et des apports spécifiques des Néerlandais. On donne en même temps un aperçu de la vie et de la carrière des savants susnommés.
Traduit de l'anglais par Pierre Rasson. |
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Blaas, P.B.M.
593. | Le charme de l'histoire des idées: l'oeuvre historique d'Ernst H. Kossmann, 1988, XVII, 1, pp. 45-48 - Avec portr. et facs.
Le professeur néerlandais d'histoire moderne E.H. Kossmann a pris sa retraite en janvier 1987. Le présent article esquisse sa carrière scientifique et l'essentiel de ses conceptions. Il aborde essentiellement son oeuvre consacrée à l'histoire de la pensée politique aux Pays-Bas (dans l'acception la plus large du terme) et ses idées sur le rôle des conceptions politiques dans l'histoire. Dans ses ouvrages les plus connus comme dans ‘De Lage Landen 1780-1940’ (Les plats pays 1780-1940 - ouvrage également traduit en anglais) et ‘Anderhalve Eeuw Nederland en België’ (Un siècle et demi de Pays-Bas et de Belgique), Kossmann applique sa théorie que l'histoire de la pensée est un excellent ‘observatoire’ à partir duquel on peut comprendre et écrire toute l'histoire, donc également l'histoire littéraire, politique et économique.
E.H. Kossmann collabora également à la publication par la Stichting Ons Erfdeel de la brochure ‘Les Pays-Bas. Histoire des Pays-Bas du nord et du sud’.
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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Bloemgarten, Salvador
594. | Le passé juif d'Amsterdam, 1983, XII, 1, pp. 30-37 - Avec portr. et ill.
Avant la seconde guerre mondiale, Amsterdam abritait une importante communauté juive de composition fort hétérogène. Après le massacre des trois quarts des habitants juifs d'Amsterdam par l'occupant nazi, ils ne constituaient plus qu'une petite minorité sans influence sur le caractère d'Amsterdam.
Les premiers émigrants juifs arrivèrent du Portugal à Amsterdam vers 1600, puis vint une seconde immigration à partir de l'Europe centrale. Une bonne partie de la population juive appartenait au prolétariat et se concentrait dans le ghetto. La riche communauté juive joua toutefois un rôle politique important. Les choses changèrent du tout au tout après la Révolution française: les associations juives revêtirent un caractère purement religieux. La suppression des corporations ouvrit aux juifs l'accès aux divers métiers. Néanmoins la structure sociale ne changea guère jusqu'en 1870: la grande demande de diamant stimula cette activité purement juive, ce qui donna une nouvelle impulsion à la vie politique et culturelle, et projeta la classe moyenne sur le devant de la scène.
Quant aux ouvriers, c'est seulement à la fin du XIXe qu'ils s'organisèrent. En 1894, on crée l'ANDB (‘Algemene Nederlandse Diamantwerkers Bond’ - Association générale des diamantaires néerlandais), premier syndicat qui constituerait plus tard la base de la confédération syndicale. Après 1900 les relations entre juifs et non-juifs se firent plus cordiales, beaucoup de juifs quittèrent le ghetto. L'année 1940 stopperait le processus.
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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Blondeau, Roger-A.
595. | La Flandre et la Chine aux temps modernes, 1983, XII, 1, pp. 38-43 - Avec portr., ill. et facs.
La présence flamande en Chine connut son apogée au XVIIe siècle avec le jésuite Ferdinand Verbiest. Au cours du XVIIIe siècle la guerre qui opposa l'Angleterre à la Chine entraîna la durable fermeture du pays aux étrangers. Par contre au XIXe siècle, le Traité de Pékin (1860) rouvrit les frontières. En Flandre, on forma des missionnaires tout spécialement pour ces territoires. L'un d'eux, Théophiel Verbist, partit en 1865 en compagnie de Paul Splingaert pour la Chine. Splingaert ne tarda pas à assimiler le chinois, y épousa une Chinoise, fit une carrière de marchand et de fonctionnaire. Au début du XXe siècle aussi, nombre de missionnaires s'embarquèrent pour la Chine. L'un d'entre eux, Vincent Lebbe, s'y dépensa pour l'intégration du christianisme à la culture et à la société chinoises. Les contacts entre la Flandre et la Chine ne furent pas à sens unique: Dom Pierre-Célestin Lou Tseng-Tsiang viendrait en Flandre et finirait abbé de l'abbaye Saint-Pierre de Gand. Les ecclésiastiques ne furent pas les seuls à se rendre en Chine, nombre de scientifiques aussi y travaillèrent. La révolution communiste mettrait brutalement un terme à ces contacts, l'État optant consciemment pour l'isolement. Depuis 1976 les choses ont changé. On recherche la modernisation, il y a des échanges d'étudiants, de professeurs, etc.. Il peut s'agir là des prémices d'un nouvel essor.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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596. | L'observatoire de Ferdinand Verbiest s.j.. Où se rencontrent l'Orient et l'Occident, 1983, XII, 3, pp. 25-29 - Avec portr. et ill.
En avril 1983 s'ouvrit au public à Pékin l'observatoire où travailla au XVIIe siècle le jésuite flamand Ferdinand Verbiest. L'observatoire jouait un rôle capital dans la Chine de l'époque: l'empereur étant responsable de l'harmonie entre ciel et terre, par le biais des étoiles, les astronomes pouvaient déterminer le moment propice à certains rituels. Quand Ferdinand Verbiest se rendit en Chine, il fut chargé d'affiner les instruments de façon à pouvoir établir un calendrier plus précis. Ce calendrier différait radicalement du calendrier européen, mais Verbiest tenta néanmoins de concilier les deux systèmes au moyen de ces instruments précis.
Actuellement, trois cents ans plus tard, Verbiest est le symbole de la collaboration scientifique et culturelle entre l'Orient et l'Occident.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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597. | Simon Stevin (1548-1620), l'Archimède flamand, 1985, XIV, 3, pp. 51-56 - Avec portr. et facs.
Simon Stevin est l'un des plus grands savants de l'histoire de la Belgique. Il n'était pas seulement mathématicien mais aussi physicien et il aspirait à rapprocher science et technologie.
On ne sait quasiment rien de ses jeunes années. Ce n'est qu'à partir de son inscription en 1583 à l'université de Leyde, à l'âge de 35 ans, qu'on en sait davantage sur sa vie. Ses premiers travaux portent sur les mathématiques. Toutefois, les solutions proposées comportaient aussi d'importantes retombées pratiques. Et c'est ainsi que Stevin s'oriente de plus en plus vers les sciences appliquées: il invente par exemple un nouveau moulin à eau, il construit un char à voile, il améliore les méthodes de comptabilité, etc..
Ce qui est également remarquable, c'est qu'il publia ses nouvelles théories scientifiques en néerlandais, ce qui leur assura une meilleure diffusion. Convaincu de l'excellence du néerlandais comme langue scientifique, il y introduisit un certain nombre de termes nouveaux. Il milita aussi pour un enseignement universitaire en néerlandais. Stevin fut l'un des rares savants à jeter les bases de la physique moderne.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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598. | Antonius Sanderus (1586-1664), auteur de la ‘Flandria Illustrata’, 1988, XVII, 3, pp. 17-21 - Avec portr. et facs.
Près d'un siècle après la publication par Mercator de sa carte de la Flandre, parut le premier tome d'un grand ouvrage descriptif consacré à la Flandre. Antoon Sanders, originaire de Gand et chanoine à Ypres, y décrivait en latin les villes et contrées flamandes, aidé en cela par un certain nombre de graveurs d'élite. Sa ‘Flandria Illustrata’ est encore toujours une importante source archéologique. L'article s'intéresse aussi à Vedastus du Plouich, important collaborateur de Sanderus, et aux différentes éditions que connut l'ouvrage.
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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599. | La cartographie en Flandre, 1990, XIX, 4, pp. 51-54 - Avec portr. et facs.
Présentation et appréciation du rôle historique joué par les cartographes flamands. Gemma Frisius, Gaspard van der Heyden, Jacob van Deventer, Mercator et beaucoup d'autres y sont replacés dans leur contexte historique. On ne saurait exagérer l'importance des cartographes flamands et néerlandais des XVIe et XVIIe siècles.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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600. | Le docteur Aloysius Demey (1794-1870), 1991, XX, 3, pp. 54-58 - Avec portr. et ill.
En 1838, le médecin flamand Aloysius Demey rachète les sources thermales de Saint-Gervais à leur découvreur et premier exploitant, le notaire J.-M. Gontard. Il passera le reste de sa vie à promouvoir le ‘thermalisme’. L'auteur
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| de l'article esquisse sa biographie: sa jeunesse à Dixmude, ses années d'université, ses années de pratique médicale - notamment comme médecin à la cour de Charles X - et son activité à Saint-Gervais jusqu'à sa mort. Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Bonneure, Fernand
601. | Ensor le Grand, 1983, XII, 1, pp. 16-21 - Avec portr.
Le père de James Ensor était un ingénieur anglais établi à Ostende. Son fils James manifestait des talents de dessinateur et de peintre, si bien qu'on l'envoya à l'Académie de Bruxelles. Il réalisera ses oeuvres capitales avant le changement de siècle. C'est en 1881 qu'il tint sa première exposition, laquelle fut l'objet d'un véritable éreintage de la part des critiques. Au cours des années suivantes, on ne cesserait d'accabler Ensor, ce qui le convainquit de vendre son atelier et ce qu'il possédait. Mais personne n'en voulut.
La chance tourna en 1896. Bien que sa force créatrice décline, on reconnaît la grandeur de son oeuvre. Après une rétrospective à Bruxelles les expositions se succèdent.
Du point de vue artistique, on peut répartir son oeuvre en deux périodes: une période impressionniste avant le changement de siècle, et une période psychologique après. Il vient de paraître une étude sur Ensor de la main de Robert L. Delevoy, laquelle peut être considérée comme un ouvrage de référence.
Avec reprod.: Ensor entouré de masques (1899); Les masques singuliers (1891); Les fumeurs drolatiques (1920); Le portrait d'Émile Verhaeren (1890).
Traduit du néerlandais par Liliane Wouters. |
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Boogaard, Frans
602. | La fermeture de l'Escaut oriental: le Concorde néerlandais, 1985, XIV, 1, pp. 46-52 - Avec ill. et carte.
L'article replace dans leur contexte historique et politique les discussions soulevées par la fermeture de l'Escaut oriental. Partant de l'inondation catastrophique de 1953 qui fut à l'origine du Plan-Delta prévoyant la fermeture de la totalité des bras de mer à l'exception de l'Escaut occidental et du ‘Nieuwe Waterweg’ (chenal d'accès à Rotterdam), l'auteur suit les évolutions du plan. Il y présente le rôle joué en la matière par l'association ‘Oosterschelde Open’ (L'Escaut oriental doit rester ouvert!) et son meneur Cees van Leeuwen, et fait un bilan, tant politique qu'économique et technique, de l'état actuel des choses.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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603. | Bien fugitif, l'‘effet-Tchernobyl’: le nucléaire néerlandais repart quand même!, 1986, XV, 4, pp. 8-11 - Avec portr. et ill.
Après Tchernobyl en URSS et après moult années de débats et de controverses sur l'énergie nucléaire, le ministre Van Aardenne n'en a pas moins proposé cette année de construire deux centrales d'ici 1995. L'article présente le débat et les réactions déclenchées par cette proposition sans se limiter à l'aspect politique mais en donnant aussi la parole à des spécialistes. Certains marquent leur préférence aux centrales à charbon. Mais l'actuel cabinet CDA/VVD a nettement opté pour le nucléaire. Le parti d'opposition PvdA pense qu'il n'en ira pas ainsi: tant que restera vivante la crainte de catastrophes du genre Tchernobyl, on risque peu de voir les plans se réaliser.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Borré, Jos
604. | Walter van den Broeck: le roi et le réel, 1987, XVI, 1, pp. 10-12 - Avec portr.
L'auteur distingue deux thèmes qui structurent l'oeuvre de Van den Broeck. Le thème de l'autorité paternelle se mue peu à peu de donnée plus ou moins autobiographique, ‘De troonopvolger’ (L'héritier de la couronne), en donnée plus symbolique: il s'agit du pouvoir, tel qu'il s'incarne en particulier dans le roi, ‘Brief aan Boudewijn’ (Lettre à Baudouin), ‘Het beleg van Laken’ (Le siège de Laeken). S'agissant du deuxième thème, celui du lien entre la réalité et la littérature, Van den Broeck essaie de rendre justice à la réalité en enfreignant certaines conventions littéraires comme l'univocité de perspective narrative. La combinaison des deux thèmes fait de Van den Broeck un auteur pour qui engagement littéraire et engagement social vont de pair.
Récit, voir no 556.
Traduit du néerlandais par Spiros Macris. |
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605. | Jef Geeraerts: le repos du guerrier, 1991, XX, 3, pp. 30-33 - Avec portr.
Esquisse biographique de cet auteur flamand: son enfance et sa vie de jeune adulte au Congo belge, son retour en Belgique et sa carrière littéraire où l'on peut distinguer deux périodes: jusqu'en 1979 paraîtront surtout des oeuvres autobiographiques, par la suite, il publiera régulièrement des romans policiers.
Récit, voir no 497.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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Bossuyt, Ignace
606. | Le compositeur Roland de Lassus (1532-1594), 1984, XIII, 1, pp. 52-57 - Avec portr. et facs.
A l'âge de douze ans, Roland de Lassus fut enlevé du fait de la beauté de sa voix. Ce fut le début d'une carrière pleine de succès qui ferait de lui une célébrité européenne. Outre chanteur, De Lassus était également compositeur: le nombre de compositions de sa main est impressionnant. Lassus fut pour son époque un personnage capital: il élabora à la fin de la Renaissance un style composite, combinant dans une géniale synthèse acquisitions musicales anciennes et acquisitions musicales de son temps.
Traduit du néerlandais par Monique Schrans. |
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607. | Adriaan Willaert (vers 1490-1562). Un compositeur flamand à Venise, 1985, XIV, 2, pp. 50-54 - Avec portr. et facs.
Le compositeur flamand Adriaan Willaert connut au XVIe siècle un énorme succès en Italie, pays où il passa la majeure partie de sa vie. En 1527, il devint maître de chapelle de la Basilique Saint-Marc à Venise et en fit la première ville musicale d'Europe. Willaert était célèbre pour ses dons de pédagogue musical, ce qui drainait vers Venise des élèves venus de toute l'Europe. La publication de ses oeuvres accrut encore la célébrité de Willaert. Deux de ses oeuvres firent fureur: ‘Musica Nova’ et une collection de psaumes. Willaert a livré une contribution exceptionnelle à tous les genres de la musique polyphonique. Son oeuvre était une grandiose synthèse d'un certain nombre de techniques néerlandaises d'une part, et d'autre part de l'‘écriture italianisante’. ‘C'est dans “Musica Nova” surtout que Willaert atteint un équilibre magistral entre tous les éléments: une incroyable maîtrise technique alliée à une expressivité puissante mais très contenue, qui lui valut une place parmi les plus grands noms de l'histoire de la musique d'Europe occidentale’.
Traduit du néerlandais par Raoul Sinjan. |
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608. | Johannes Ockeghem (vers 1410-1497). Un compositeur flamand au service des rois de France, 1986, XV, 2, pp. 37-40 - Avec portr., ill. et facs.
Johannes Ockeghem naquit probablement à Ockeghem près de Dendermonde. Son nom apparaît pour la première fois dans les comptes de l'église Notre-Dame d'Anvers en 1443. C'est au cours de cette période qu'il eut sans doute ses premiers contacts avec la cour de France où il servira à partir de 1452. Ockeghem ne quittera plus guère la France. Ce n'est certainement pas au (petit) nombre des compositions conservées qu'il doit sa renommée mais bien plutôt à leur qualité. Il y continue essentiellement la tradition de ses prédécesseurs: la messe comme genre par excellence de la musique polyphonique L'auteur traite en outre d'un certain nombre de ses oeuvres religieuses et profanes. Il en conclut qu'Ockeghem peut être considéré comme un produit typique du Moyen Âge.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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609. | Josquin Desprez (vers 1440-1521), le Michel-Ange de la musique, 1986, XV, 4, pp. 44-48 - Avec portr., ill. et facs.
Sans risque d'exagération, on peut considérer Josquin Desprez comme le personnage-clé par excellence, à la charnière des XVe et XVIe siècles. Dans sa riche production, on trouve représentés tous les genres polyphoniques alors en usage. On peut condenser comme suit l'évolution musicale que Josquin connut au cours des 60 années de sa carrière de compositeur: parti de la tradition d'Ockeghem, il évolue vers une écriture qui, usant de motifs d'orientation plus déclamatoire, s'articule tout entière autour du principe d'imitation. Dans le même temps, Josquin met en oeuvre un type de style contrasté qui alterne avec des fragments d'orientation plus homophone, avec des passages où l'imitation se donne libre cours. Il en résulte une structure d'un équilibre quasi parfait, qui constitue le reflet musical de la construction du texte. Dans tous les genres, il a livré des spécimens d'une ‘ars perfecta’ musicale.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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610. | Le compositeur Guillaume Dufay (vers 1400-1474), 1987, XVI, 2, pp. 46-53 - Avec portr., ill. et facs.
De son temps, Dufay était un compositeur à succès, honoré par les autorités tant religieuses que civiles. L'oeuvre musicale qu'il a créée est à la fois très abondante et extrêmement variée. On le considère avec raison comme le promoteur de l'hégémonie que les Néerlandais allaient exercer en Europe sur le plan musical pendant plus d'un siècle. Dans les compositions de Dufay, les hommes de son temps sentaient poindre un nouvel esprit dans lequel la raison cédait le pas à l'inspiration personnelle. Il réunit l'ancien et le nouveau: l'ancien surtout par l'utilisation de structures rigoureuses, le nouveau par la riche alternance des possibilités expressives dont son oeuvre témoigne. Les deux aspects captivent aujourd'hui encore l'auditeur.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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611. | Heinrich Isaac. Un compositeur flamand au service de Laurent de Médicis et de Maximilien Premier, 1991, XX, 4, pp. 43-47 - Avec portr. et facs.
Pour la musique occidentale, la période 1470-1520 fut une période de floraison unique tant sur le plan quantitatif que qualitatif. C'est au cours de cette période que le Flamand Heinrich Isaac fut recruté par Laurent de
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| Médicis, dit ‘le Magnifique’. L'article est une évocation annotée et illustrée des vicissitudes d'Isaac en Italie. Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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Bots, Hans
612. | Hugo Grotius: le miracle de Hollande. Un grand humaniste néerlandais (1583-1645), 1983, XII, 3, pp. 2-9 - Avec portr., ill. et facs.
Grotius fut un humaniste véritable: il fut le juriste qui jeta les bases du droit international, il fut poète, historien et théologien. Grotius commença ses études à l'université de Leyde dès l'âge de onze ans, après quoi il entreprit des voyages à travers l'Europe. Il épousa Marie van Reigersberch et fut nommé conseiller-pensionnaire de la ville de Rotterdam. Les troubles autour de la personne d'Oldenbarnevelt entraînèrent l'internement de Grotius au château de Loevestein. Au cours de ces deux années de captivité, il travailla à une édition critique de l'Ancien et du Nouveau Testament. Après sa célèbre évasion, il résida jusqu'à sa mort à l'étranger.
Son oeuvre respire l'aspiration à une société tolérante où l'autorité civile serait tenue de respecter les diverses opinions. Il employa toutes les sciences pour prouver que l'ampleur de la connaissance était garante de paix religieuse et politique entre les hommes. |
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613. | ‘La grande arche des fugitifs’. Les huguenots et leur apport dans les Provinces-Unies, 1985, XIV, 2, pp. 2-7 - Avec portr., facs. et carte.
Parmi les pays qui hébergèrent des huguenots au cours des dernières décennies du XVIIe siècle, les Provinces-Unies occupent une place prépondérante. On n'y épargna ni peine ni dépense pour accueillir ces fugitifs. On estime qu'il y eut au moins 45.000 huguenots à bénéficier d'aide au cours de cette période.
L'auteur s'attache ensuite à étudier l'importante influence des huguenots dans les domaines économique, religieux et militaire. Bien que les Provinces-Unies fissent preuve d'un vivant intérêt pour la culture française, l'influence des artistes huguenots resta limitée parce que le mécénat était insuffisant en comparaison de la France et de l'Allemagne. |
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Bouman, Pieter M.
614. | Les protestants dans la société flamande, 1990, XIX, 3, pp. 29-33 - Avec ill.
Genèse de la communauté protestante de Flandre. Le protestantisme, qui fut introduit par étapes en Flandre, ne se remit que très lentement de la répression espagnole et de la Contre-Réforme. L'évangélisation ne put vraiment commencer qu'avec l'instauration de la liberté religieuse en 1830. Le soutien néerlandais y joua un rôle important, surtout en ce qui concerne la formation de professeurs et de pasteurs. C'est en 1950 que fut créée la Faculté de théologie protestante. La collaboration et ‘la réflexion théologique’ requises, conduisirent à la formation de l'Église protestante unie. La communauté protestante de Flandre, qui resta très longtemps orientée vers l'étranger (surtout vers les Pays-Bas) essaie de plus en plus de prendre des points de vue personnels et de collaborer au dialogue politique et éthique intérieur.
Traduit du néerlandais par Chantal Gerniers. |
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Bourgeois, Marc
615. | Jan Dries: sculpture, vision de l'univers, 1987, XVI, 4, pp. 17-20 - Avec portr.
Le sculpteur Jan Dries (o1925) est surtout connu pour son oeuvre en marbre, bien qu'il ait également exploré les possibilités d'autres matériaux comme le bronze. Dans ses statues qui surprennent par leur sobriété et leur sens de la synthèse, il essaie de saisir la complexité de l'existence, aidé en cela par sa grande virtuosité technique. Le matériau n'en reste pas moins toujours subordonné à l'objectif esthétique, qui consiste à ‘rendre accessible l'esprit qui habite l'homme’. Dans l'oeuvre de Jan Dries, l'esthétique peut retrouver son acception classique de structuration du chaos. Le projet land-art ‘Meditatieve Ruimte - Het zelf zijn’ (L'espace méditatif - Etre soi) qu'il réalisa sur le Theaterplein (Place du Théâtre) d'Anvers constitue par exemple une réalisation réussie de cette ambition.
Avec reprod.: ‘L'espace méditatif - Etre soi: Pierres de méditation’ (1962); ‘Fasciné par la lumière’ (1975); ‘Simultanément’ (1978); ‘Libre’ (1981); ‘Méditation’ (1981).
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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Bousset, Hugo
616. | Harry Mulisch: la composition du monde, 1984, XIII, 1, pp. 2-5 - Avec portr. et facs.
Depuis 1949, Harry Mulisch se consacre exclusivement à son métier d'écrivain. En 1952, il publia son premier roman, ‘Archibald Strohalm’, et depuis cette date il a écrit plus de cinquante ouvrages. Son oeuvre se caractérise par son anti-fascisme: c'est une lutte contre les côtés obscurantistes et irrationnels de l'homme. Dans sa dernière oeuvre, ‘De compositie van de wereld’ (La composition du monde), il essaie d'ordonner le chaos, de trouver une ‘mesure’ pour ce qui est incommensurable.
Récit, voir no 532.
Traduit du néerlandais par Liliane Wouters. |
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617. | Maarten 't Hart: le livre comme mascotte, 1990, XIX, 1, pp. 50-52 - Avec portr. et reprod.
Maarten 't Hart (oMaassluis, 1944) est l'un des écrivains les plus féconds des Pays-Bas. Avec ses 28 romans, recueils de poésie, critiques et essais, il a volé de succès en succès. Bien que la critique soit très partagée, on reste frappé des énormes tirages qu'il atteint coup sur coup, et ceci en dépit des thèmes abordés. Le calvinisme, l'amour platonique, la musique et l'éthologie sont les leitmotive de ses livres. Son style est trop négligé et son ton trop ‘gnangnan’ pour qu'on puisse le ranger parmi les grands écrivains, mais son influence est énorme. Tout ceci est illustré à partir d'un livre déjà porté à l'écran: ‘Een vlucht regenwulpen’ (Un vol de courlis).
Récit, voir no 549.
Traduit du néerlandais par Marie-Noëlle Fontenat. |
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Boyens, José
618. | David van de Kop: un sculpteur sans statues?, 1984, XIII, 2, pp. 58-65.
Le sculpteur David van de Kop n'est pas homme à faire des statues au sens de personnages en bronze. Il modèle le matériau au gré de sa propre fantaisie. Au cours d'une première période, il utilisa essentiellement du plomb, par la suite, il emploierait d'autres métaux. Dans une dernière période, il passerait même à l'argile, matériau encore plus facile à mettre en oeuvre.
Avec reprod.: ‘La vallée fait les montagnes’ (1981); ‘Porte à plate-forme’ (1968); ‘Autour du vide’ (1972): ‘Prendre quatre fois appui’ (1976); ‘Accumulation’; ‘De manière paysagiste’ (1982); ‘Marine’ (1982).
Traduit du néerlandais par Guido Eeckels. |
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619. | La pierre porteuse d'esprit. La sculpture de Lika Mutal, 1986, XV, 1, pp. 42-47.
Le sculpteur néerlandais Lika Mutal a découvert le matériau pierre au Pérou. Elle fut initiée à l'université de Lima, où elle acquit la conviction que la pierre vit. L'on comprend dès lors que les sculptures laissent entrevoir la vie intérieure de la pierre dans une forme qui lui est parallèle: les pierres se mettent à vivre parce qu'elles peuvent bouger. L'auteur commente également un certain nombre de ses oeuvres.
Avec reprod.: ‘Quipu’ (1974); ‘Pacàric’ (1974-1975); ‘Pukarà’ (1980); ‘Paràcas’ (1979); ‘Morada’ (1979); ‘Granit II’ (1983); ‘Granit II’ (1983)
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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620. | L'espace dans la sculpture. oeuvres d'Arie Berkulin, 1987, XVI, 4, pp. 26-29 - Avec portr.
Le sculpteur néerlandais Arie Berkulin (o1939) accéda soudainement en 1977 à la célébrité internationale par la sculpture ‘Swing’ - réalisée en métal de couleur rouille - laquelle selon le point de vue, prend l'apparence d'un triangle, d'un triangle inversé, d'un carré ou d'un X. Ce qui est typique de l'oeuvre de ce sculpteur - hormis les formes récurrentes du cercle, du carré et du triangle - c'est l'utilisation de matériaux de récupération (en quoi il s'apparente aux sculpteurs junk), le fait que le sol fasse partie de la sculpture (d'où le nom de ‘sculpture de sol’) et le fait que le procédé d'assemblage soit toujours nettement visible.
Avec reprod.: ‘Swing’ (1977); ‘Crawl’ (1980); ‘Sirène’ (1984); ‘Drapeaux’ (1982).
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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621. | La puissance de l'irrationnel. Les sculptures d'Auke de Vries, 1989, XVIII, 2, pp. 30-33.
La sculpture de l'artiste néerlandais Auke de Vries est essentiellement tirée d'objets à caractère fortement graphique trouvés çà et là. Le sculpteur laisse ces objets ‘s'acclimatiser’ plus ou moins longtemps dans son atelier, et les emploie dans un ensemble ou un collage tridimensionnel. Ces agencements ne sont que des modèles pour une oeuvre définitive, exécutée en fer et en acier, à une échelle qui doit leur conférer une expressivité maximale. Le dynamisme et la diagonalité sont les facteurs dominants de son oeuvre. Témoin le ‘Maasbeeld’ (Sculpture mosane), oeuvre de 200 m de long, suspendue entre deux ponts sur la Meuse à Rotterdam. Au centre de l'oeuvre, pend une balle en polyester. A marée basse, elle balance au vent, à deux mètres au-dessus de la surface de l'eau, à marée haute, elle est soulevée par le courant et transmet le mouvement au reste de l'oeuvre. La parenté avec l'oeuvre d'Alexander Calder s'impose.
Avec reprod.: ‘Maasbeeld’ (Sculpture mosane) (1979-1982); ‘Vloerbeeld’ (Sculpture de sol) (1984); ‘Sans titre’ (1986); Sans titre’ (1986).
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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622. | Carel Visser: ce n'est pas une sculpture que je recherche, mais la sculpture, 1990, XIX, 1, pp. 44-48.
Le sculpteur néerlandais Carel Visser (Papendrecht, o1928) fait preuve d'un langage formel tout à fait particulier. Originaire d'une famille fortunée, il se lança lui-même dans une formation d'ingénieur mais l'interrompit pour des études à l'Académie royale de La Haye. Bien que fortement influencé par l'abstraction et l'épuration formelle pratiquée par exemple par Brancusi, il continue à puiser son inspiration dans la nature et l'architecture. A partir de 1978 il incorpore également des ‘objets trouvés’ à son oeuvre plastique. La nature elle-même s'en trouve rapprochée, mais l'oeuvre prend une plus grande distance intellectuelle.
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Avec reprod.: ‘Twee vogels’ (Deux oiseaux) (1954); ‘Dubbelvorm 3’ (Forme double 3) (1957-58); ‘Vier plaatschriften’ (Quatre écrits-plaques) (1972); ‘Gevleugelde paraplu’ (Parapluie ailé) (1979); ‘Beeld voor een tekening’ (Sculpture pour un dessin) (1988).
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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Brachin, Pierre
623. | Grognards flamands dans l'armée napoléonienne, 1990, XIX, 2, pp. 52-57 - Avec carte.
Présentation du recueil de ‘Lettres de soldats flamands de l'époque napoléonienne’ (1977) édité par Jan van Bakel, où des soldats flamands racontent leurs joies et leurs peines, leur faim et leurs privations, leurs désertions et leur nostalgie au cours de l'époque napoléonienne. |
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624. | Un poète néerlandais chez le Roi-Soleil: la mission diplomatique de Constantin Huygens à Paris, 1991, XX, 4, pp. 23-27 - Avec portr. et facs.
Évocation de la mission diplomatique entreprise en 1661 par Constantin Huygens à la cour de Louis XIV, sur mandat des ‘tuteurs’ de Guillaume III, mineur à l'époque, afin d'obtenir l'‘évacuation’ de la ‘principauté’ par les Français. En tout et pour tout, la mission de Huygens occupera quatre années: l'article évoque les dates, entrevues et événements les plus importants en les étoffant d'un important appareil de notes. |
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Brafman, Jacques
625. | Le génie hollandais ou la Hollande vue par les philosophes, 1988, XVII, 2, pp. 12-26.
L'article traite de trois aspects du ‘génie hollandais’ à partir de l'oeuvre de trois philosophes qui ont réfléchi et écrit au sujet de la Hollande: Descartes, Spinoza et Hegel. Descartes parle surtout de l'esprit commercial et du mercantilisme des Hollandais, et en vient à la conclusion qu'ils découlent de la nécessité de se conquérir son propre pays sur la mer. Spinoza évoque la liberté et l'histoire nous apprend que cette liberté se conquiert et se garde au prix de grands sacrifices. L'oeuvre de Hegel sur l'art néerlandais amène l'auteur à la conclusion qu'ici aussi les Pays-Bas sont un pays qui donne lieu au plus grand nombre d'opinions opposées et qui juxtapose les plus extrêmes contradictions.
Avec reprod.: Rembrandt, ‘Les syndics des drapiers’ (1662); ‘La ronde de nuit’ (1642)
Willem van de Velde le Jeune, ‘Le port d'Amsterdam avec le navire-amiral De Gouden Leeuw’ (1886)
P. Potter, ‘Le taureau’ (1647)
J. Vermeer, ‘La vue de Delft’ (1661)
Ph. Koninck, ‘Paysage lointain’ (1655)
J. van Ruisdael, ‘Le blanchissage dans les champs près de Haarlem’ (1670-75) |
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Brems, Hugo
626. | La poésie d'Herman de Coninck, 1982, XI, 1, pp. 10-12 - Avec portr.
Herman de Coninck est le poète le plus populaire de Flandre. On peut expliquer son succès de diverses manières, mais on doit toujours en revenir à la même conclusion; il offre dans sa poésie une possibilité d'identification. Sa poésie se caractérise par le jeu avec la signification d'expressions conventionnelles, ce qui confère à ses poèmes fraîcheur, spontanéité et impression d'improvisation.
Au départ sa poésie est plutôt un jeu fantasque avec les mots, mais dans les recueils ultérieurs l'élément autobiographique devient dominant. Les thèmes de l'acceptation, du temps et du caractère paradoxal de la réalité et des sentiments apparaissent en force dans son dernier recueil.
Poèmes, voir no 481.
Traduit du néerlandais par Liliane Wouters. |
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627. | La poésie de Gwij Mandelinck, ‘Avec ce bonheur, je me sens à l'unisson’, 1982, XI, 2, pp. 52-54 - Avec portr.
La poésie de Gwij Mandelinck respire la sagesse, la joie, la paix et l'amour. Mais son charme réside surtout dans la forme. Il traite souvent du thème de l'interaction entre l'homme et la nature. L'univers poétique de Mandelinck est un monde terrien et patriarcal qui se trouve peut-être un peu à l'écart des orientations majeures de la sensibilité contemporaine.
Poèmes, voir no 528.
Traduit du néerlandais par Liliane Wouters. |
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628. | Poésie en Flandre depuis 1950, 1988, XVII, 1, pp. 2-14 - Avec portr.
La poésie flamande postérieure à 1950 entretient une curieuse relation avec celle des Pays-Bas du Nord, mais elle a également poursuivi sa propre évolution. Dans les années troubles qui ont suivi la seconde guerre mondiale, résistance et collaboration, mais aussi de nouvelles idéologies comme l'existentialisme y jouèrent leur rôle. La nouvelle poésie flamande se vit qualifier ‘d'inquiétude moderne dans un mètre classique’.
Les principaux poètes de l'après-guerre font l'objet d'une brève présentation. L'auteur indique également les périodes auxquelles ils appartiennent. Par période, il esquisse l'importance de l'individu poète, et dans un bref
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| exposé il aborde les principales caractéristiques littéraires des poètes, ainsi que les principaux milliaires de leur poésie.
L'auteur distingue l'‘inquiétude moderne’, le renouveau de la poésie flamande avec notamment des poètes comme Claus, Pernath, Snoek, Gils et autres, le néo-réalisme, les expérimentaux, le néo-romantisme et la ‘jeune garde de poètes sûrs d'eux-mêmes’. L'article souligne aussi bien la continuité que les changements, et marque surtout la spécificité de poètes comme Van Vliet, Gruwez, Van hee, et de leurs cadets Lanoye et Van Bastelaere.
Poèmes: voir no 479, 482, 484, 487, 491, 499, 501, 512, 524, 529, 533, 539, 542, 543, 545, 551, 553, 555, 560, 562, 569, 570.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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629. | Biographie d'un poète: Gerrit Achterberg, 1989, XVIII, 2, pp. 62-64 - Avec portr.
Présentation et résumé de la biographie de Gerrit Achterberg par Wim Hazeu, éditée par De Arbeiderspers, Amsterdam, 1988. La poésie d'Achterberg est un tout monolithique et d'une exceptionnelle originalité. Pour en reconnaître toute la force il est toutefois nécessaire de la situer sur la toile de fond de la tragique destinée du poète. C'est précisément ce que fait la biographie de Wim Hazeu. Et la limpidité avec laquelle l'auteur dévoile les secrets, garde aux poèmes leur éclat.
Poèmes, voir no 466.
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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630. | La poésie de Luuk Gruwez, 1990, XIX, 4, pp. 8-11 - Avec portr.
Luuk Gruwez (o1953) fit ses débuts en 1973 avec son recueil ‘Stofzuigergedichten’ (Poèmes-Aspirateurs). C'était là un bien maigre début qui trahissait l'influence de T. Leary et R. Tagore, et reflétait une mentalité de beat et de hippie. Depuis, Gruwez en a fait du chemin! Son oeuvre manifeste une grande maîtrise et gravite autour de thèmes romantiques. Mais dans son dernier recueil, ‘Dikke mensen’ (Obèses, 1990) il semble briser avec tous les clichés que la critique avait déversés sur lui. Au lieu d'une poésie personnelle, introspective, ce recueil trahit une tendance au jugement et à l'observation.
Poèmes, voir no 503.
Traduit du néerlandais par Georges Adé. |
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631. | La poésie de Charles Ducal, 1991, XX, 2, pp. 22-25 - Avec portr.
Présentation des deux seuls recueils publiés à ce jour par Charles Ducal - ‘Het Huwelijk’ (Le mariage) (1987) et ‘De hertog en ik’ (Le duc et moi) (1989) -, lesquels lui ont valu de prendre place parmi les poètes les plus appréciés de Flandre. Les deux recueils se caractérisent par une rigoureuse maîtrise de la forme et une construction solide, presque épique. Le poète part d'un thème central - l'univers séparé de l'homme et de la femme dans ‘Het huwelijk’, l'univers séparé du père et du fils dans ‘De hertog en ik’ - et le développe dans différentes directions jusqu'à en faire coup sur coup un poème d'une grande intensité. Bien que Ducal travaille en fait à partir d'archétypes et qu'aucun des motifs utilisés ne puisse être qualifié de neuf, la force de son style donne le jour à une poésie grandiose et neuve.
Poèmes, voir no 492.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Bronzwaer, W.
632. | Kees Fens, prix P.C. Hooft 1990, 1990, XIX, 1, pp. 41-43 - Avec portr.
Le prix P.C. Hooft 1990 a été attribué au journaliste et critique littéraire Kees Fens (o1929). Comme le prix P.C. Hooft n'est pas un prix pour la critique littéraire au sens strict, on peut voir dans cette attribution une sorte de reconnaissance de la critique comme genre littéraire.
Le lauréat a déjà reçu par le passé bien des lauriers. Il continue une tradition inaugurée par J.J. Oversteegen et en grande partie inspirée par le mouvement New Critics, actif dans la sphère anglo-saxonne. Son oeuvre a été publiée au nord comme au sud, et ses mérites à l'égard de la littérature lui ont valu une nomination de professeur de littérature contemporaine à l'université de Nimègue.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Broos, Ben
633. | Splendeurs anciennes et nouvelles gloires au Mauritshuis, 1987, XVI, 3, pp. 17-21 - Avec ill.
Quatre années sont gravées dans la mémoire de pierre du ‘Mauritshuis’: 1644, 1704, 1822 et 1987. En 1644, Johan Maurits van Nassau Siegen revient du Brésil pour emménager dans son ‘Mauritshuis’ à La Haye. En 1704, un incendie détruit l'intérieur de la demeure. En 1822, la maison devient une institution publique. Le 4 juin 1987, la reine Beatrix ouvre au grand public un ‘Mauritshuis’ complètement rénové et adapté. Le plus grand attrait du ‘Mauritshuis’ provient de l'harmonie unissant la demeure historique qu'il est et la collection de peintures mondialement célèbre qu'il recèle. De récentes acquisitions ont fait en sorte que ce n'est pas seulement le Siècle d'Or qui y soit représenté: la maison y gagne encore en profondeur et en splendeur.
Avec reprod.: Jan Sanderus van Hemessen, ‘Une allégorie de l'harmonie conjugale’.
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Balthasar van der Ast, ‘Nature morte avec fleurs’.
Jacob van Campen, ‘Mercure, Argus et Io’.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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Brugmans, Hendrik
634. | Un bénédictin rebelle: Pieter van der Meer de Walcheren, 1982, XI, 1, pp. 48-53 - Avec portr.
Pieter van der Meer de Walcheren naquit le 10 septembre 1880 d'une famille protestante libérale. Dans sa jeunesse, il adhérerait au socialisme, mouvement qui incorporait à ses yeux le renouveau global. Au cours de la première guerre mondiale, il fut journaliste; il rentra aux Pays-Bas après la fin de la guerre. Il partit à Paris travailler aux Éditions Desclée de Brouwer où il lança la revue Esprit. Dans chaque aspect de son oeuvre, il recherchait l'ouverture et le renouveau. Vatican II le remplit d'espérance, mais les réflexes réactionnaires qui suivirent lui furent pénibles.
Bien qu'ouvert aux idées neuves, il resta un membre fidèle de sa communauté monastique. |
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635. | Un itinéraire de Paris à Jerusalem: le romancier néerlandais Siegfried van Praag, 1982, XI, 3, pp. 22-27 - Avec portr., facs. et ill.
Siegfried van Praag est un homme exceptionnel. Ses sujets sont exceptionnels parce qu'il se tourne vers la France, il écrit des romans biographiques sur des femmes comme Julie de Lespinasse, Madame de Pompadour et Marceline Desbordes-Valmore. Dans ces romans, il ne se contente pas de ressusciter son personnage mais aussi le milieu et l'époque où il a vécu.
Van Praag trouve une deuxième source d'inspiration dans le monde juif. Juif lui-même, il vécut dans le courant des années trente la montée de l'antisémitisme. Son chef-d'oeuvre est ‘Jérusalem de l'Occident’, ouvrage qui émeut profondément le lecteur. |
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Brutin, Hugo
636. | José Vermeersch: un artiste insaisissable, 1986, XV, 4, pp. 30-33 - Avec reprod.
José Vermeersch est insaisissable, sa conquête des techniques artistiques ne s'arrête pas et le comble est que le seul domaine où il était censé ne pas avoir réussi s'avère être celui où il a été précurseur: la peinture. Il commença par réaliser ses sculptures en terre cuite pour passer plus tard au bronze. |
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Buijs, Marian
637. | Karst Woudstra, metteur en scène aux Pays-Bas, 1991, XX, 4, pp. 52-54 - Avec portr.
La vie et la carrière théâtrale de Karst Woudstra, dramaturge, traducteur, directeur de théâtre et régisseur, n'ont pas toujours été semées de roses. Cet article panorama énumère les faits et données, ainsi que les productions réalisées et essaie d'esquisser les grandes lignes de la conception théâtrale de Woudstra.
Traduit du néerlandais par Geertrui Devriendt. |
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Buschman, Marten
638. | Herman Gorter et l'Internationale, 1987, XVI, 1, pp. 17-21 - Avec portr., ill. et facs.
Après son adhésion au ‘Sociaal-Democratische Arbeiderspartij’ (Parti social-démocrate ouvrier) en 1897, Herman Gorter - outre par son oeuvre - se fit aussi connaître par ses idées politiques. D'adhérent passif, il devint peu à peu l'avocat du courant radical de gauche du socialisme, lequel prônait une participation active des travailleurs à la révolution et au pouvoir. C'est ce qui lui valut d'être d'abord couvert de lauriers par Lénine (avant la révolution de 1917), mais plus tard (en 1920) avec sa brochure ‘Antwoord aan Lenin op de kinderziekte van het communisme’ (Réponse à Lénine sur les maladies infantiles du communisme) Gorter deviendrait le plus célèbre critique du léninisme et du bolchevisme. Jusqu'à sa mort en 1927, il continuerait par contre à défendre le principe des conseils ouvriers et exercerait ainsi une profonde influence sur la formation de l'aile gauche de l'Internationale socialiste.
Traduit du néerlandais par Paul Lecompte. |
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Bussers, Helena
639. | Le château de Loppem. Son histoire, son architecture et son affectation actuelle, 1987, XVI, 3, pp. 48-52 - Avec ill. et reprod.
A quelques kilomètres au sud de Bruges, au milieu d'un grand parc, se trouve le château de Loppem dont l'architecture néo-gothique flamande nettement et systématiquement affirmée, n'a cessé, depuis l'origine, de susciter des remous et continue, de nos jours encore, à être très décriée. Avant tout, le château, conservé dans son intégralité, est un exemple caractéristique du néo-gothique flamand.
Indirectement, ce style a fait naître dans de larges cercles un intérêt vif et bénéfique pour le Moyen Âge, et incité les autorités à conserver et à restaurer les monuments de valeur.
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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Buth, Gert-Jan
640. | Les avatars de la nature dans les Grevelingen, un bras de mer néerlandais endigué, 1987, XVI, 1, pp. 40-45 - Avec ill. et cartes.
L'auteur esquisse les changements qui ont affecté la faune et la flore dans le secteur du bras de mer de Grevelingen depuis l'achèvement du Plan Delta. Bien que le plan ait eu quelques effets négatifs, les conséquences en sont globalement positives pour la région notamment parce que l'eau (fortement polluée) du Rhin n'y arrive plus. On a également trouvé un équilibre entre l'aspect récréatif de la région et les exigences de la défense de la nature. Traduit du néerlandais par Koen Geldof. |
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Capelle, Annick, Malherbe, Michel
641. | La littérature belge. Vie et mort d'un concept vu à travers les revues ‘La Jeune Belgique’ et ‘L'Art Moderne’, 1990, XIX, 3, pp. 34-39 - Avec portr.
Cet article éclaire les prises de position de deux revues qui dominaient le paysage littéraire de la fin du XIXe siècle. ‘La Jeune Belgique’ appuyait l'idéal de l'art pour l'art, ‘L'Art Moderne’ par contre, dont le rédacteur en chef était l'avocat socialiste Edmond Picard, proclamait le caractère social de l'art. Leur objectif n'en était pas moins le même: créer une littérature nationale, exprimer la spécificité flamande en langue française. Les deux publications réagirent différemment à la montée du nationalisme flamand et du symbolisme. Selon ‘La Jeune Belgique’, le symbolisme menaçait la grandeur de l'art français. L'attitude anti-allemande amena des contradictions et le déclin de la revue. ‘L'Art Moderne’ se montra plus modéré et accueillit le symbolisme avec bienveillance. La revue soutenait le Mouvement flamand. |
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Claes, Paul
642. | Christine D'haen, l'Admirable, 1987, XVI, 4, pp. 46-48 - Avec portr.
L'article traite des thèmes et de l'évolution de l'oeuvre de Christine D'haen, dont la poésie est si diverse et personnelle que la critique littéraire n'a toujours pas réussi à la classer dans une école donnée. A partir d'un certain nombre de poèmes, il illustre des thèmes comme l'existence (philosophique), la mort, l'amour et l'art de vivre, en s'intéressant à l'interaction entre poésie et réalité.
Poèmes, voir no 490.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Constandse, A.L.
643. | Anarchisme français et anarchisme néerlandais, 1983, XII, 2, pp. 2-9 - Avec portr. et facs.
L'anarchisme néerlandais était fortement influencé par les idées libertaires françaises. Le mouvement ouvrier néerlandais fut surtout influencé par l'anarcho-syndicalisme français; leurs théories habitaient le ‘Nationaal Arbeids-Secretariaat’ (Secrétariat national du travail). Mais l'influence était aussi forte dans le domaine littéraire. On situe le début de cette tradition anarchiste chez François Rabelais, puis Étienne de La Boétie décrirait la désobéissance civique dès 1548. Multatuli, le plus grand écrivain néerlandais était fortement influencé notamment par les idées de Diderot, de Lamartine, de Hugo.
L'anarchisme socialiste serait lui aussi fortement influencé par les exemples français. Les délégations tant néerlandaise que française à la première Internationale étaient toutes deux influencées par Proudhon. Après l'écrasement de la Commune de Paris, en France comme aux Pays-Bas, la pitié pour les ‘martyrs’ était générale. A la fin du XIXe siècle, l'anarcho-syndicalisme français marquerait le mouvement syndicaliste néerlandais de son sceau. La figure de proue de cette période est sans contredit Ferdinand Domela Nieuwenhuis. Après 1915, il tournerait le dos à l'anarchisme.
Traduit du néerlandais par Jean-Philippe Riby. |
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Cools, Jan
644. | Camiel van Breedam n'est pas un prophète de malheur!, 1988, XVII, 3, pp. 30-34.
L'oeuvre de Van Breedam se situe dans la tradition des Duchamp, Schwitters et autres Paul Joostens, et pourtant il faut toujours expliquer au public qu'il s'agit ici aussi d'art, même quand on utilise des objets trouvés et des déchets.
L'oeuvre de Van Breedam témoigne d'une forte implication sociale, notamment vis-à-vis des Indiens. Il déplore dans son oeuvre la dégénérescence de la créativité occidentale, sans toutefois renoncer jamais à un certain espoir d'un monde meilleur.
Avec reprod.: ‘Composition’ (1957); ‘Hôtel pour conjurer l'hypocrisie’ (1964); ‘La marelle du ciel’ (1965); ‘Vieille mort dans un cercle sacré (Après le retour de la chasse)’ (1980); ‘Appareil pour mesurer la souillure du Rupel’ (1986); ‘Appareil pour légaliser les décharges illégales’ (1987).
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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Cornelisse, Wilma
645. | La télévision aux Pays-Bas, 1991, XX, 2, pp. 29-31 - Avec ill.
Considérations sur l'avenir du système idéologiquement compartimenté de radio-télévision aux Pays-Bas, à la lumière du raz de marée de télévision commerciale. Bien qu'une politique déterminée s'impose de toute urgence, aucune décision politique n'a encore été prise à ce jour.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Coucke, Jo
646. | Panamarenko: du rêve à la réalité, de la réalité au rêve, 1984, XIII, 3, pp. 18-23 - Avec portr. et ill.
L'oeuvre obstinée de Panamarenko défie les hommes de science par son imagination. Panamarenko débuta dans les années soixante par des shows, mais il se mit peu à peu à concevoir des véhicules futuristes. A partir de 1967, il a construit une immense série d'avions qui ont établi sa réputation.
Avec reprod.: ‘The Aeromodeller’ (1967-71): ‘Flying Wing’ (1977); ‘Scotch Gambit’ (1970).
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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Debrock, Mark
647. | La situation actuelle du français en Flandre, 1991, XX, 2, pp. 37-41 - Avec ill.
Après une courte introduction historique qui explique l'origine de la position privilégiée du français en Flandre, l'auteur esquisse les grands changements apportés à cette situation. Ils ne découlent pas seulement de la forte néerlandisation de la société flamande, mais également de l'influence croissante de l'anglais, par exemple dans les domaines de la science et de la technologie. Aux explications de cette évolution l'auteur ajoute une peinture de l'arrière-plan international qui l'amène à conclure que le statut du français en Flandre est liè à la place qu'occupe cette langue au niveau international. |
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De Coninck, Herman
648. | L'univers positif de Rutger Kopland: immobilité, insignifiance, inutilité, absurdité, 1985, XIV, 3, pp. 24-27 - Avec portr.
Comme le dit le titre, cet article offre un survol de l'évolution au sein de l'oeuvre du poète néerlandais Rutger Kopland.
Poèmes, voir no 516.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Decorte, Luc
649. | Donner sens à une existence insensée: portrait de Jeroen Brouwers, 1991, XX, 4, pp. 2-6 - Avec portr.
Présentation de l'oeuvre et de la personne de Jeroen Brouwers, où l'attention porte sur la relation de l'auteur avec sa mère, et qui aborde brièvement toutes ses oeuvres majeures. Il écrit selon son tempérament propre, c'est-à-dire avec une tendance naturelle à l'excès, au baroque parfois et au pathétique; l'oeuvre qu'il a accumulée en un quart de siècle avec un soin et un souci de perfection croissants a pris des allures impressionnantes.
Récit, voir no 476.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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De Gorter, Sadi
650. | Les Van Velde ou l'itinéraire des pourquoi, 1982, XI, 1, pp. 26-33 - Avec portr., ill. et facs.
Jacoba, Bram et Geer van Velde se fixèrent dans leur jeunesse à Paris. Seule Jacoba rentrerait plus tard aux Pays-Bas. Son roman ‘De Grote Zaal’ (La grande salle) fut traduit en français par Maddy Buysse. Elle traduisit aussi des oeuvres françaises en néerlandais, notamment d'Ionesco, Beckett et Arabal.
Beckett écrivit au sujet des frères Bram et Geer avant même que d'autres ne s'intéressent à leur peinture. Au sujet de Bram, il écrivit: ‘une peinture de la chose en suspens’. Au sujet de Geer: il ‘est entièrement tourné vers le dehors, vers le temps, (...) montrant le macrocosme secoué par les frissons du temps’. Geer et sa femme se fixèrent à Cachan après la seconde guerre mondiale, son oeuvre a été exposée dans le monde entier. Il mourut le 5 mars 1977. Cinq ans plus tard un musée néerlandais organiserait pour la première fois une rétrospective de son oeuvre.
Jacques Putman, qui lui consacra une étude, appela l'attention sur l'oeuvre de Bram. Lors de ses 65 ans, Bram reçut le grand prix national des Arts.
Avec reprod.: Geer van Velde, ‘Composition’ (1950); ‘Composition’ (1951). |
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651. | Chronique, 1982, XI, 1, pp. 62-67.
Dans cette chronique, l'auteur, un Néerlandais de Paris, passe en revue un certain nombre d'événements culturels néerlandais en les agrémentant de faits divers savoureux. L'attention porte souvent sur les relations culturelles entre la France et les Pays-Bas et sur des artistes néerlandais à l'oeuvre en France.
1. 1982, X1, 1, pp. 62-67 - Avec portr. et ill.
2. 1982, XI, 2, pp. 62-68 - Avec portr., ill. et facs.
3. 1982, XI, 3, pp. 66-71 - Avec portr., ill. et reprod.
4. 1983, XII, 1, pp. 62-67 - Avec portr., ill. et facs.
5. 1983, XII, 2, pp. 64-70 - Avec portr., ill. et facs.
6. 1983, XII, 3, pp. 64-69 - Avec portr., reprod. et facs.
7. 1984, XIII, 1, pp. 64-69 - Avec portr., reprod. et ill.
8. 1984, XIII, 2, pp. 66-73 - Avec portr., reprod. et ill.
9. 1984, XIII, 3, pp. 68-73 - Avec portr., ill. et graphique.
10. 1985, XIV, 1, pp. 57-63 - Avec portr., ill. et reprod.
11. 1985, XIV, 2, pp. 58-64 - Avec ill., facs. et reprod.
12. 1985, XIV, 3, pp. 63-70 - Avec portr. et ill.
13. 1986, XV, 1, pp. 60-67 - Avec portr., ill. et facs.
14. 1986, XV, 2, pp. 55-61 - Avec portr., ill. et facs.
15. 1986, XV, 3, pp. 63-69 - Avec portr., ill. et facs.
16. 1986, XV, 4, pp. 54-61 - Avec portr., ill. et reprod.
17. 1987, XVI, 1, pp. 59-66 - Avec portr., ill., reprod. et facs.
18. 1987, XVI, 2, pp. 57-64 - Avec portr., ill., reprod. et facs.
19. 1987, XVI, 3, pp. 57-62 - Avec ill., facs. et cartes.
20. 1987, XVI, 4, pp. 57-62 - Avec portr., ill., reprod. et facs.
21. 1988, XVII, 1, pp. 57-64 - Avec portr., ill. et facs.
22. 1988, XVII, 2, pp. 63-70 - Avec portr., ill., reprod. et facs.
23. 1988, XVII, 3, pp. 51-58 - Avec portr., ill., reprod. et facs.
24. 1988, XVII, 4, pp. 57-63 - Avec portr., ill. et facs.
25. 1989, XVIII, 1, pp. 57-61 - Avec portr. et ill.
26. 1989, XVIII, 2, pp. 67-72 - Avec portr., ill. et facs.
27. 1989, XVIII, 3, pp. 59-64 - Avec ill., facs. et cartes.
28. 1989, XVIII, 4, pp. 57-62 - Avec portr., ill. et reprod.
29. 1990, XIX, 1, p. 56-63 - Avec ill. et reprod.
30. 1990, XIX, 2, p. 58-65 - Avec portr., ill. et reprod.
31. 1990, XIX, 3, p. 56-63 - Avec portr., ill. et reprod.
32. 1990, XIX, 4, p. 56-63 - Avec portr., ill., facs. et reprod.
33. 1991, XX, 1, p. 64-71 - Avec ill., facs. et reprod.
34. 1991, XX, 2, p. 56-62 - Avec portr., ill., facs. et reprod.
35. 1991, XX, 3, p. 59-64 - Avec ill.
36. 1991, XX, 4, p. 55-62 - Avec portr., ill., facs. et reprod. |
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652. | Pèlerinage aux sources ou historiette de l'art? La maison de Rembrandt, 1982, XI, 3, pp. 28-33 - Avec portr., ill. et facs.
La ‘Rembrandthuis’ est la demeure habitée par Rembrandt de 1639 à 1660. La maison fut achetée pour 13.000 florins, mais Rembrandt n'a jamais réussi à payer la somme. La maison a été réagencée comme du temps de Rembrandt. Grâce à ce monde intérieur, on peut reconstituer sa vie et ses vues; ses amitiés et ses fréquentations, ses amours et ses deuils, ses richesses et ses besoins, ses colères et ses joies, ses convictions et ses doutes, son humanité et son impertinence, sa pudeur et son exaltation. La Maison est un hommage amical à son invincible esprit de créativité.
Avec reprod.: ‘Autoportrait à la plume’ (1655-1660); ‘Le Christ présenté à la foule’ (1655); ‘Rembrandt et Saskia’ (1636); ‘Le petit pont de Six’ (1645). |
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653. | Quatre siècles de relations diplomatiques franco-néerlandaises, 1988, XVII, 4, pp. 53-56 - Avec facs.
1988 est une date à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire des rapports diplomatiques entre la France et les Pays-Bas. En effet, on peut faire remonter à 1588 les liens privilégiés qui unissent les deux pays, à la condition de prendre comme point de départ la délégation à La Haye de Michel Hurault de l'Hôpital, seigneur du Fay, par Henri de Navarre pour solliciter l'aide des États-Généraux ainsi que celle des autres cours protestantes européennes. Pour fêter cet anniversaire, l'Institut Français de La Haye a organisé une exposition. |
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De Groot, Cor
654. | Actualités, Pays-Bas, 1982, XI, 1, pp. 68-73.
1. La Hollandite, maladie ou remède, 1982, XI, 1, pp. 68-73 - Avec portr.
Le 21 december 1981, l'IKV (‘Interkerkelijk Vredesberaad’ - Conseil interecclésial pour la paix) et Pax Christi organisèrent la plus grande manifestation de l'histoire néerlandaise, sur le thème du désarmement. Dans le pas
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| sé, les Pays-Bas se sont pourtant chargés d'autres tâches nucléaires sans que ceci déclenche de grandes protestations. Dans la situation actuelle, l'IKV et Pax Christi jouent un rôle central, attitude que tous n'approuvent pas.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble.
2. La discrimination est interdite, hormis..., 1982, XI, 2, pp. 69-73 - Avec portr.
On veut une législation qui rende impossible toute discrimination basée sur le sexe, l'origine ou les préférences sexuelles. Bien que les chrétiens-démocrates du CDA aient commencé par soutenir cette proposition, ils formulèrent par la suite des critiques à l'encontre d'une telle législation. Les protestations montaient aussi des églises contre cette proposition.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut.
3. Des économies, certes! De politique culturelle, point!, 1982, XI, 3, pp. 72-75 - Avec portr.
Le budget consacré aux arts par l'État néerlandais représente 0,2% du budget total. Il est devenu particulièrement difficile de décrocher des subventions pour les arts, alors que l'État verse tous les ans des milliards de florins à l'industrie.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut.
4. Bateaux de papier dans la tempête, 1983, XII, 1, pp. 68-72 - Avec portr.
La presse quotidienne vit une crise grave, le gouvernement de La Haye s'est jusqu'à maintenant peu préoccupé des problèmes. Sous la pression de l'opinion publique, le ministre Brinkman a pris un certain nombre de mesures. Pourtant, celles-ci sont insuffisantes, et l'on peut se demander combien de journaux survivront à cette période difficile.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut.
5. Lutte scolaire ou simulacre de combat?, 1983, XII, 2, pp. 71-74 - Avec portr.
Dans les années vingt, on créa un certain nombre d'écoles qui dispensaient un enseignement d'inspiration catholique. Au fil du temps on élabora pour ces écoles un statut à part qui leur permettait de jouir de subventions. Les compressions budgétaires conduisent à remettre cette situation en cause au grand dam du partenaire gouvernemental chrétien-démocrate.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut.
6. Normalisation de l'Église néerlandaise, 1983, XII, 3, pp. 70-73 - Avec portr.
Par la nomination de Mgr. Simonis comme archevêque, le Vatican veut mettre de l'ordre dans l'Église néerlandaise. Il existe une nette cassure entre une aile conservatrice et une aile progressive. Chacune essaie à sa manière propre d'enrayer la chute du nombre des croyants. Il revient maintenant à Simonis d'unifier l'Église néerlandaise.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut.
7. La solidarité mise à l'épreuve, 1984, XIII, 1, pp. 70-74 - Avec portr.
La solidarité entre les divers groupes de la population est entamée par les mesures prises par le gouvernement sur le plan social. Les syndicats ne sont pas seuls à protester contre cet état de fait, les églises aussi se font entendre.
Traduit du néerlandais par Willy Devos.
8. Compartimentage, décompartimentage, recompartimentage idéologique, 1984, XIII, 1, pp. 74-76 - Avec portr.
A partir d'un certain nombre de publications sur le compartimentage idéologique de la société néerlandaise, l'article esquisse l'évolution d'une société idéologiquement compartimentée en voie de décloisonnement. Ces derniers temps, on note toutefois des tendances au retour à une catholicité néerlandaise bien typée.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut.
9. Le profit d'abord, la culture après!, 1984, XIII, 3, pp. 74-77 - Avec portr.
Le gouvernement néerlandais n'a pas de politique extérieure claire en matière de culture. On ne dispose pas d'une loi cadre susceptible de réglementer cette politique ni de l'infrastructure nécessaire à la mise en oeuvre d'une politique résolue. On ne peut attendre aucune amélioration du gouvernement actuel, vu qu'il subordonne toutes les initiatives culturelles au principe du profit.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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De Groot, Jan R.
655. | Jan Mankes et le charme du quotidien, 1991, XX, 2, pp. 12-17.
En 1989, on célébra le centenaire de Jan Mankes par une rétrospective. L'auteur évoque la courte existence (1889-1920) de l'artiste, dont l'oeuvre se caractérise par son réalisme poétique à traits symbolistes.
Avec reprod.: ‘Zelfportret met uil’ (Autoportrait au hibou) (1911); ‘Moeder in de kamer’ (Mère dans la pièce) (1912); ‘Jonge witte geit’ (Jeune chèvre blanche) (1914).
Traduit du néerlandais par Marie-Noëlle Fontenat. |
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De Hoog, Bernard
656. | L'Union Linguistique entre la Belgique et les Pays-Bas, 1983, XII, 1, pp. 48-57 - Avec ill. et facs.
On parle le néerlandais ailleurs que dans les territoires néerlandais. La signature du Traité d'Union Linguistique ou ‘Taalunie’ transpose cette réalité linguistique en réalité politique, laquelle s'exprime dans divers organismes
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| de concertation où siègent aussi bien des représentants flamands que néerlandais. Il est remarquable que ce traité entre les Pays-Bas et la Flandre se soit réalisé si vite. La Flandre et les Pays-Bas n'ont pas toujours été séparés. Dès le Moyen Âge se développa une identité culturelle et linguistique qui constituerait par la suite l'essence de la néerlandophonie. Au XVIe siècle, cela conduirait notamment à la rédaction d'un ouvrage de référence sur la stylistique et l'orthographe. La séparation du nord et du sud mettrait brutalement fin à cette évolution commune.
Nombre de Néerlandais du sud se réfugièrent au nord. Au XVIIe siècle, on publia la ‘Statenbijbel’ (Bible des États) qui connaîtrait une très large diffusion et accentuerait l'unification du néerlandais. Ce n'est qu'au XIXe siècle que la communauté flamande reprendrait contact avec le nord, ce qui conduirait notamment à l'organisation de congrès communs et à la mise en chantier du ‘Woordenboek der Nederlandse Taal’ (Dictionnaire de la langue néerlandaise). Maintenant encore on poursuit l'intégration culturelle du nord et du sud.
Dans cette optique, le Traité d'Union Linguistique est un moyen de conforter la langue et la littérature, mais aussi de mener une politique culturelle extérieure active. |
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Dejonghe, Huib
657. | BRT et VTM, le nouveau paysage audiovisuel flamand, 1990, XIX, 3, pp. 7-11 - Avec ill.
Survol historique des décisions politiques et législatives qui donnèrent lieu au décret sur le câble du 28 janvier 1987 et à la création de la ‘Vlaamse Televisie Maatschappij’ (VTM - Société flamande de télévision), laquelle commença à émettre le 1er février 1989 et changea profondément le paysage médiatique flamand. L'auteur évalue le succès de VTM et la molle réaction des chaînes publiques de la BRT.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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De Keyzer, Laurens
658. | Le Festival de Flandre: depuis 25 ans, fenêtre ouverte sur le monde, 1983, XII, 3, pp. 54-57 - Avec portr., facs. et ill.
Lorsque Jan Briers, il y a 25 ans, organisa une série de huit concerts, il aurait sans doute eu de la peine à s'imaginer que cette initiative croîtrait au point de devenir l'un des plus grands festivals d'Europe. Le ‘Festival van Vlaanderen’ présente un large éventail de musiques, quoique la musique contemporaine n'y soit guère représentée. La programmation se fait en fonction du client, aussi ne veut-on pas prendre de risque. Ce Festival survit grâce à un triple apport financier: celui du public, du mécénat et de la BRT (chaînes de télévision publiques). Des compressions budgétaires réduiront à l'avenir la part de la BRT, ce qui à son tour sera dommageable à la programmation. Le Festival est encore confronté à d'autres problèmes, d'organisation en particulier, mais d'un autre côté l'intérêt du public jeune augmente.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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De Klerk, Peter
659. | Raymond de Kremer/Jean Ray et le Réalisme Magique, 1985, XIV, 3, pp. 43-46 - Avec portr. et ill.
L'écrivain belge Raymond de Kremer s'est fait connaître en France par sa littérature fantastique. L'auteur traite de son oeuvre de création, de ses articles jounalistiques et de la thématique du monde parallèle. On découvre une thématique identique dans l'oeuvre des écrivains belges Johan Daisne et Hubert Lampo. Aussi l'auteur considère-t-il Jean Ray comme le père du roman magico-réaliste en Belgique. |
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660. | Hubert Lampo, l'homme et l'oeuvre, 1990, XIX, 2, pp. 26-29 - Avec portr.
L'écrivain flamand Hubert Lampo (oAnvers, 1920) parle à l'imagination de trois générations de lecteurs déjà. A son énorme succès en Belgique et aux Pays-Bas s'ajoute maintenant une reconnaissance internationale sous la forme d'un doctorat honoris causa de l'université Stendhal de Grenoble. Un grand nombre de ses oeuvres porte à juste titre l'étiquette ‘réaliste-magique’: la réalité du protagoniste est troublée par un élément irréel ou magique. Pour expliquer le phénomène, l'auteur a renvoyé lui-même à l'oeuvre de Carl Gustav Jung. Lampo a été fortement influencé par Alain Fournier. Un roman et un recueil de nouvelles ont fait l'objet d'une traduction française éditée en 1989.
Récit, voir no 523. |
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Delaere, Mark
661. | La contribution du compositeur flamand Karel Goeyvaerts à l'avant-garde musicale européenne, 1990, XIX, 4, pp. 34-38 - Avec portr. et ill.
Depuis le XVe et le XVIe siècles -époque où les compositeurs des Pays-Bas du Sud exportèrent la polyphonie à travers toute l'Europe - la Flandre ne semble avoir livré qu'une maigre contribution au développement de la musique européenne. L'oeuvre de Karel Goeyvaerts semble apporter quelque changement en la matière. Certes des noms comme ceux de Stockhausen, Boulez et Cage disent plus à l'auditeur moyen, mais on s'avise peu à peu de l'importance qui fut celle de l'Anversois Goeyvaerts (o1923). Le présent article cherche les raisons - person- |
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| nelles, politiques et sociales - qui expliquent la si tardive reconnaissance de Goeyvaerts comme l'un des personnages les plus originaux de toute la vie musicale européenne postérieure à la seconde guerre mondiale.
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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Deleu, Jozef
662. | Une croissance continue. A l'occasion de la quinzième année, 1986, XV, 1, pp. 2-3.
Éditorial du rédacteur en chef à l'aube de la quinzième année de parution. L'auteur rappelle les deux objectifs de ‘Septentrion’: offrir au lecteur francophone un riche éventail d'informations sur la culture néerlandaise, et promouvoir l'interaction entre les deux cultures. S'y ajoute l'annonce qu'à compter de cette quinzième année, la revue paraîtra quatre fois par an au lieu de trois.
Avec reprod.: Rembrandt van Rijn, ‘Titus van Rijn à son pupitre’ (1655). |
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Deleye, Jacques
663. | L'art flamand en Bretagne, 1986, XV, 4, pp. 49-52 - Avec ill.
La Bretagne a connu dans la seconde partie du XIVe siècle une période de prospérité. Le commerce maritime se faisait essentiellement avec la Flandre et la Flandre zélandaise. Plus tard c'est Anvers qui deviendrait un important partenaire économique. C'est ainsi que les Bretons entrèrent en contact avec le monde artistique flamand, ce qui entraîna notamment l'importation d'oeuvres d'art en Bretagne. L'auteur nous emmène voir différents spécimens de cet art ainsi parvenus en Bretagne et qu'on peut toujours y voir. Les relations commerciales comportèrent encore une autre conséquence: le premier matériel typographique fut lui aussi importé de Flandre en Bretagne. La fin du XVIe sonna le déclin de la marine bretonne, lequel, joint à la fermeture de l'Escaut, mit fin à une longue période de contacts entre les deux pays. |
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De Loor, Claartje
664. | Le Musée Municipal Van Abbe à Eindhoven, 1983, XII, 3, pp. 44-49 - Avec reprod. et ill.
Dans le courant des années trente, le fabricant de cigares H.J. van Abbe proposa à la municipalité d'Eindhoven de construire un musée d'arts plastiques. Ce musée ouvrit en 1936, mais le premier directeur, E.E.L. de Wilde, disposait bien d'un bâtiment mais pas d'une collection. Il collectionna des oeuvres de cubistes, d'expressionnistes et d'artistes du mouvement ‘De Stijl’. Son successeur J. Leering suivit lui aussi les évolutions artistiques, mais modifia les objectifs du musée. Il ne lui revenait plus seulement de structurer l'information visuelle, il lui fallait aussi attirer l'attention sur l'importance sociale de l'art. Le directeur actuel du musée est R.H. Fuchs: il a surtout concentré son attention sur l'oeuvre des artistes individuels des années soixante et soixante-dix. Sous sa direction, on put également agrandir le musée.
Avec reprod.: Mario Merz. ‘Double Igloo 68-79’.
Traduit du néerlandais par Jet De Coster. |
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665. | Le maquettiste Gerrit Noordzij, 1984, XIII, 3, pp. 45-50 - Avec facs. et ill.
Depuis 1961 Gerrit Noordzij enseigne la conception et le dessin de caractères. Dans toutes ses activités il ne poursuit qu'une seule quête: celle d'un système qui lui permette de saisir en une approche d'ensemble tous les phénomènes de l'écriture. Le regard qu'il jette sur les lettres englobe littéralement les différents aspects de l'écriture. L'étude de ce complexe visuel devient ainsi une aventure passionnante.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Demedts, André
666. | Jos de Haes: pensée et poésie, 1984, XIII, 2, pp. 43-46 - Avec portr. et facs.
L'oeuvre de Jos de Haes ne jouit pas dans la littérature néerlandaise de la réputation qu'elle mérite. C'est qu'elle manque d'ampleur et ne s'inscrit pas dans les courants littéraires qui comptaient pendant sa vie. Et pourtant sa poésie est un tout. Sa langue est particulière, elle semble obscure et répulsive, mais elle contraint le lecteur à la réflexion.
Poèmes, voir no 483.
Traduit du néerlandais par Frans de Haes. |
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Depondt, Paul
667. | La collection Van Eeghen, 1989, XVIII, 1, pp. 52-56 - Avec portr.
Le banquier Chris P. van Eeghen, décédé en 1968, collectionna plus de 600 gravures des XVIIe et XVIIIe siècles. Il s'agit surtout de représentations de la vie quotidienne, de quais et de petits coins pittoresques d'Amsterdam, d'une sorte de ‘petite histoire’. Une partie de cette collection a été exposée aux archives municipales d'Amsterdam, à l'occasion de la publication d'une volumineuse étude scientifique consacrée à la collection. Avec reprod.: Pierre Tetar van Elven, ‘De Vijgendam’, (1847). Jan de Beijer, ‘De Nieuwezijds Voorburgwal bij het Stadhuis’. Lambert Doomer, ‘De Dam met het oude Stadhuis en de Waag’ (ca. 1670-80).
Traduit du néerlandais par Chantal Gerniers. |
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668. | Les écrits de James Ensor, 1990, XIX, 1, pp. 23-27 - Avec facs.
Ensor ne se contenta pas de peindre avec le pinceau, il le fit aussi avec des mots. Dans ses lettres, pamphlets, aphorismes et critiques, il s'en prend dans un français souvent assez remarquable à ses critiques, à ses amis et à tout le monde bourgeois: des destructeurs de dunes aux anatomistes. Dans ses écrits Ensor apparaît comme un impitoyable misanthrope, qui se voyait victime de la critique. Sur l'une de ses toiles, deux squelettes se disputent ‘un hareng saur’, ‘un Art Ensor’. Il n'est pas besoin de dire qui représentent ces squelettes.
Avec reprod.: ‘Mon portrait en 1960’ (1888); ‘Squelettes se disputant un pendu’ (1891); ‘Musique rue de Flandre’ (1891); ‘Augusta Boogaerts’ (1905); ‘Ecce Homo’ (1891).
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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669. | Marinus Boezem. Un bâtisseur de cathédrales dans les polders de l'IJsselmeer, 1990, XIX, 2, pp. 22-25 - Avec portr.
Présentation de l'artiste néerlandais Marinus Boezem (o1934), qui représenta les Pays-Bas en 1989 à la 20e Biennale de Sao Paolo. Depuis 1960 il fait partie des rénovateurs de la sculpture néerlandaise, avec Ger van Elk et Jan Dibbets. Il crée des sculptures, ‘sculpte le temps’, construit des cathédrales de peupliers et des verres de champagne, absorbe la lumière idéale d'une abbaye dans une photo et signe la lumière. Son oeuvre prend les dimensions du cosmos ou se réduit aux dimensions d'un insecte. L'infini de l'univers dans une coquille de noix. Avec reprod.: ‘Groene kathedraal’ (Cathédrale verte) (1978/1987); ‘Trois-Fontaines-France/Clairvaux 1160-1190. La lumière cistercienne sur Agfa Brovira B.N. 312 P.E.’.
Traduit du néerlandais par Willem van den Brul. |
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De Poorter, Wim
670. | L'idéalisme de Fugitive Cinema, 1984, XIII, 3, pp. 32-36 - Avec ill.
Quand on parle en Flandre d'une production cinématographique qui présente un caractère et une démarche propres, on fait référence en premier lieu et sans doute exclusivement au groupe Fugitive Cinema. Fondé en 1964, ce groupe produisit rapidement nombre de courts métrages dont plus d'un décrocha un prix international. Comme ils ne bénéficiaient d'aucune collaboration de la BRT (Chaînes publiques de télévision), ils se lancèrent dans le reportage socialement engagé. Dans les années soixante-dix, Fugitive Cinema rencontra des problèmes financiers qui entraînèrent le départ d'un certain nombre de cinéastes. Le plus important d'entre eux, Robbe de Hert, fut forcé de chercher du travail dans le secteur commercial. En dépit de leur renommée et de leur reconnaissance internationale, le soutien du gouvernement à leurs activités restait limité à un minimum. La pénible histoire de Fugitive Cinema est donc à considérer comme un blâme à jeter sur la politique culturelle flamande.
Traduit du néerlandais par Georges Adé. |
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671. | Sur les traces de Raoul Servais. Le cinéma d'animation en Flandre, 1986, XV, 1, pp. 48-51 - Avec ill.
Aucun cinéaste flamand n'a acquis une plus grande notoriété internationale que le réalisateur de films d'animation Raoul Servais. En 1966, il fut nommé professeur au département Film d'animation de l'Académie des Beaux-Arts de Gand et depuis cette époque on peut parler d'une véritale école gantoise du film d'animation. Quatre de ses élèves ont livré des oeuvres qui retinrent l'attention internationale. Il s'agit de Daniel Schelfthout, Paul Demeyer, Dirk de Paepe et Stef Viaene. Leur oeuvre ne se caractérise pas tant par une communauté de style que par une créativité artistique dynamique et une solide compétence.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli |
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De Roeck, Jef
672. | Les centres culturels en Flandre, 1983, XII, 3, pp. 38-43 - Avec ill.
En 1966, le ministre de la Culture de l'époque, Renaat van Elslande, lança une politique de centres culturels. Van Elslande voulait faire des ces centres des lieux de rencontre polyvalents qui serviraient une démocratisation de la culture. Ses idées de base étaient: la décentralisation et la diffusion de la culture, l'éducation permanente, le développement communautaire, le pluralisme, la complémentarité... La réalité actuelle est quelque peu différente, ce qui donne lieu à critique. Selon ses détracteurs, la démocratisation culturelle a débouché sur une politique de prestige et une bureaucratisation de la vie communale.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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673. | Anne Teresa de Keersmaeker ou la nouvelle danse en Flandre, 1986, XV, 2, pp. 20-23 - Avec portr. et ill.
L'oeuvre de la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker jouit d'une grande réputation internationale. John Perceval, un des plus grands critiques occidentaux, situe la jeune chorégraphe flamande au niveau et dans le contexte international où elle a conquis sa place en quelques années seulement: au sommet de la ‘minimal dance’, propagée depuis les années cinquante par Merce Cunningham en réaction à la ‘post-modern dance’ de Martha Graham. L'auteur donne une description chronologique de sa carrière et présente chaque création. Bien que sa renommée soit grande à l'étranger, elle ne rencontre guère que méconnaissance dans son propre pays. Traduit du néerlandais par Raoul Sinjan. |
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Desprechins, Anne
674. | Un roman français du XVIIe siècle vu à travers la tapisserie flamande, 1987, XVI, 1, pp. 54-58 - Avec ill. et reprod.
Aperçu de la manière dont l'unique roman pastoral français de quelque importance, L'Astrée, fut représenté à partir de 1630 sur les tapisseries sorties de divers ateliers flamands, selon les changeantes modes de l'époque et en fonction des différents moyens financiers des clients. |
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De Visscher, Jacques
675. | La philosophie française en Flandre et aux Pays-Bas, 1987, XVI, 3, pp. 12-16 - Avec portr.
La concurrence quasi permanente que, tant en Flandre qu'aux Pays-Bas, se font philosophes anglo-saxons et français en vue d'y tenir le devant de la scène, a longtemps tourné à l'avantage des derniers. Cette prépondérance française ne saurait évidemment nous faire oublier l'influence exercée par les grands penseurs allemands du XXe siècle. Alphonse de Waelhens (1911-1981) s'efforça de faire de Louvain un véritable lieu de rencontre entre philosophies allemande et française. Aux Pays-Bas ce fut surtout Bernard Delfgaauw (o1912) qui découvrirait les philosophes français par ses lectures personnelles. Autre personnage important: Ad Peperzak (o1929) qui introduirait aux Pays-Bas deux philosophes français contemporains: Paul Ricoeur et Emmanuel Levinas. L'auteur aborde également le rôle des revues et sociétés dans la diffusion des idées. Ces derniers temps a surgi, une fois encore en provenance de Louvain, un courant nouveau, tendant cette fois-ci à élargir l'audience de Jacques Derrida chez les néerlandophones. L'auteur conclut: la diffusion de la philosophie française en Flandre et aux Pays-Bas a été incontestablement une entreprise couronnée de succès.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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676. | Jaap Kruithof, moraliste et idéologue, 1991, XX, 1, pp. 56-59 - Avec portr.
Jaap Kruithof n'est pas seulement présenté ici en tant que professeur de métaphysique et de morale, mais surtout en tant que philosophe engagé politiquement, qui à partir d'une solidarité humaniste et athée et pourtant d'inspiration religieuse avec tout le vivant, présente une idéologie qui peut offrir une alternative aux idéologies institutionnalisées et politiques.
Traduit du néerlandais par Marie-Noëlle Fontenat. |
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677. | Leo Apostel et la passion de la recherche, 1991, XX, 4, pp. 12-16 - Avec portr.
Présentation du philosophe flamand Leo Apostel, comme il s'explique par son passé, ses études, les contacts qu'il a tissés et les influences qu'il a subies. On y rencontre les Perelman, Carnap et autres Piaget, on y aborde les périodes et publications les plus importantes de sa carrière. On se garde également de taire l'importance de l'engagement dans la vie de Leo Apostel et la façon dont il l'a traduit dans sa vie.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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Devos, Willy
678. | Lettre flamande, 1982, XI, 1, pp. 83-87.
Dans cette chronique, Willy Devos traite d'un certain nombre d'événements qui ont eu lieu en Flandre au cours des mois écoulés.
1. 1982, XI, 1, pp. 83-87 - Avec portr.
2. 1982, XI, 2, pp. 86-89 - Avec portr., ill. et facs.
3. 1982, XI, 3, pp. 86-91 - Avec portr., reprod. et ill.
4. 1983, XII, 1, pp. 82-87 - Avec portr., ill., reprod. et facs.
5. 1983, XII, 2, pp. 82-85 - Avec portr., ill., reprod. et facs.
6. 1983, XII, 3, pp. 80-83 - Avec reprod. et facs.
7. 1984, XIII, 1, pp. 81-85 - Avec portr., reprod., ill. et facs.
8. 1984, XIII, 2, pp. 84-88 - Avec portr. et facs.
9. 1984, XIII, 3, pp. 83-87 - Avec portr., reprod., ill. et facs. |
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De Wispelaere, Paul
679. | Introduction à Louis Paul Boon, 1986, XV, 2, pp. 2-5 - Avec portr.
Panorama de l'oeuvre littéraire de cet écrivain originaire d'Alost. L'auteur signale également l'existence de ses peintures, collages, objets, etc. Puis il nous introduit à l'ouvrage ‘De voorstad groeit’ (La banlieue s'étend): Boon décrit la construction et la faillite d'une société utopique de style anarcho-syndicaliste: essor et chute représentent les deux phases nécessaires d'un seul et même mouvement dialectique. L'auteur creuse ce thème en renvoyant à d'autres romans de Boon comme ‘De Kapellekensbaan’ (La route de la petite chapelle). Il souligne en outre que Boon utilise de plus en plus de documents historiques dans son oeuvre ultérieure.
Récit, voir no 474.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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680. | Le paradis différé de Benno Barnard, 1989, XVIII, 1, pp. 2-4 - Avec portr.
Survol de l'oeuvre de Benno Barnard (oAmsterdam, 1954) et présentation de l'ouvrage ‘Uitgesteld Paradijs’ (Paradis différé) qui valut à l'auteur le prix Geert Jan Lubberhuizen. ‘Uitgesteld Paradijs’ est un triptyque qui présente le passage de l'écrivain de l'enfance à l'âge adulte sur la toile de fond du contexte historique et géographique. Barnard déménagea dans son enfance d'Amsterdam à Rozendaal (Gueldre), dans son adolescence des Pays-Bas en Belgique (Bruxelles) et à l'aube de l'âge adulte aux États-Unis. Le paradis perdu de l'enfance se mue lentement en paradis différé. La partie centrale de l'ouvrage est un morceau remarquable sur la dégradation de Bruxelles. Barnard présente la ville comme une bâtarde de la CEE et comme un signe du déclin du Vieux Monde. Il essaie d'expliquer Bruxelles et la Belgique au lecteur des Pays-Bas du nord et fait référence à ce propos à l'oeuvre de son devancier Conrad Busken Huet ‘Het land van Rubens’ (Le pays de Rubens) (1879).
Récit, voir no 71.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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De Zwaan, Jaap W.
681. | Le Collège d'Europe, pionnier de l'éducation européenne, 1991, XX, 4, pp. 17-22 - Avec portr. et ill.
Le Collège d'Europe à Bruges est un centre postuniversitaire d'études européennes. Il fut fondé en 1949 et implanté à Bruges à l'initiative du père capucin Karel Jozef Verleye. L'article traite de la création de l'institut, de sa fonction, du cadre académique, de la politique suivie, des aspects financiers et juridiques. Bien sûr on s'y intéresse tout particulièrement au personnage de Hendrik Brugmans, premier recteur de l'institut, qui occupa cette fonction de 1950 à 1972.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Dobbelaere, Karel
682. | Du catholicisme ecclésial au catholicisme culturel, 1989, XVIII, 3, pp. 30-35 - Avec ill.
Personne ne niera le caractère catholique de la Flandre. 80 à 85% de la population s'y déclare catholique ou chrétienne. Et pourtant la pratique religieuse s'y est effondrée entre 1968 et 1985. Moins de 30% des Flamands participent régulièrement à une cérémonie. C'est seulement pour les rites de passage typiques de naissance, de mariage et de mort que le Flamand moyen est encore tenté de se rendre à l'église. L'auteur constate une correspondance entre la conception de Dieu du croyant et la mesure dans laquelle il prend encore part aux rituels de l'Église. Il cherche en outre les causes du sérieux recul de la fréquentation de l'église et évoque l'émergence d'une sorte de catholicisme ‘culturel’, où l'Église joue un rôle mineur, mais où l'ensemble des institutions catholiques continue à exercer une puissante attraction.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut et Liliane Voyé. |
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Dubois, Marc
683. | L'évolution de l'architecture et de l'urbanisme sur la côte belge pendant l'entre-deuxguerres, 1987, XVI, 1, pp. 46-49 - Avec ill. et cartes.
Entre les deux guerres mondiales, de bourgeois qu'il était le tourisme devint de masse, évolution qui eut son influence sur l'urbanisation et l'architecture des villes et communes côtières. L'auteur en présente un certain nombre d'aspects importants.
Traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin. |
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684. | Le style normand dans l'architecture de la côte belge, 1987, XVI, 2, pp. 20-21 - Avec ill. et facs.
La villa est la construction représentative du premier stade dans le développement du tourisme. En fait, on en distingue trois types en fonction de critères plus symboliques que concrets correspondant aux trois modèles de résidence dont rêve la bourgeoisie: la villa ‘ostentatoire’, la villa ‘bourgeoise’ et la villa ‘cottage’. A cette dernière catégorie appartient le style normand. Les architectes y ont repris les caractéristiques des maisons normandes parce qu'ils considéraient Deauville comme un excellent exemple. L'auteur cite un certain nombre d'exemples qui illustrent ces emprunts au voisin.
Traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin |
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685. | Le ‘Normandie’ à Oostduinkerke, 1987, XVI, 3, pp. 53-56 - Avec ill. et facs.
Sous l'influence de Le Corbusier, l'image du paquebot transatlantique exprimait une immense puissance pour l'architecture. On peut même parler d'un ‘style paquebot’ dans les années trente de ce siècle. La métaphore du paquebot influençait tellement certains architectes qu'ils donnèrent très exactement à leurs constructions l'apparence d'un bateau. L'hôtel-bateau ‘Normandie’ à Oostduinkerke est un des bâtiments les plus remarquables et les plus connus de la côte belge.
Traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin. |
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Dubois, Pierre H.
686. | Lettre néerlandaise, 1982, XI, 1, pp. 80-82.
Dans cette chronique, l'auteur traite d'un certain nombre d'événements saillants de la vie culturelle néerlandaise.
1. 1982, XI, 1, pp. 80-82 - Avec portr. et ill.
2. 1982, XI, 2, pp. 82-85 - Avec portr.
3. 1982, XI, 3, pp. 84-86 - Avec portr. |
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687. | La poésie d'Elisabeth Eybers, 1991, XX, 4, pp. 28-30 - Avec portr.
En 1991 parut l'oeuvre poétique complète d'Elisabeth Eybers - une Sud-Africaine de nationalité néerlandaise - dans une belle édition sur papier bible. L'année même l'oeuvre recevait la consécration du prix P.C. Hooft. L'article présente les principaux faits et données de la biographie de la poétesse ainsi que les lignes de force de son oeuvre: sobriété, profondeur, musicalité et mystère. Le thème omniprésent est celui de ‘la vie’: amour, naissance, maternité, autrement dit l'‘univers de la femme’, mais transformé en réalité poétique autonome.
Poèmes, voir no 495.
Traduit du néerlandais par Frans de Haes. |
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Dubois, Simone
688. | Anna Maria van Schurman. Savante et mystique (1607-1678), 1984, XIII, 2, pp. 26-32 - Avec portr., ill. et facs.
Le nom d'Anna Maria van Schurman était depuis longtemps rentré dans l'ombre. Bien qu'elle eût été célèbre au XVIIe siècle parmi les savants du monde entier pour sa connaissance des langues anciennes et de la théologie, la plupart de ses admirateurs se détournèrent d'elle quand elle devint la plus fervente disciple du réformateur et mystique français Jean de Labadie. Son attitude déçut à tel point ses amis, que même après sa mort on continua à bouder celle qui fut le premier étudiant féminin de l'université d'Utrecht. |
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689. | L'amitié dans la vie d'Isabelle de Charrière - Belle de Zuylen, 1987, XVI, 4, pp. 30-34 - Avec portr. et ill.
Dans la vie d'Isabelle de Charrière -Belle van Zuylen (1740-1805) - l'amitié s'est révélée être la meilleure méthode pour pouvoir s'exprimer librement et se libérer du sévère milieu aristocratique et religieux où elle avait grandi. Le résultat de ces relations confidentielles successives est une correspondance abondante - et parfois fort intime - rassemblée depuis dans une édition des ‘oeuvres complètes’. |
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Duthoy, Werner
690. | Le néerlandais dans la Communauté Européenne, 1987, XVI, 1, pp. 7-9.
Devant les problèmes de traduction provoqués par la croissance de la Communauté Européenne de six à douze membres, des voix s'élèvent de plus en plus nombreuses pour réclamer l'abandon du plurilinguisme pratiqué par la CEE. L'auteur avance des arguments sociaux, politiques et culturels pour maintenir malgré tout ce plurilinguisme.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Eggen, Huub
691. | Récentes découvertes néerlandaises en physique, 1990, XIX, 2, pp. 33-40 - Avec portr. et ill.
Après une introduction à la mécanique quantique (le dualisme particule-onde), l'auteur décrit quelques réalisations que les chercheurs néerlandais inscrivent à leur palmarès. Des chercheurs de ‘l'Institut de physique nucléaire et moléculaire d'Amsterdam’ furent les premiers à décrire le mouvement d'un électron unique dans l'atome. La détermination de la position exacte de l'électron fut faite grâce à la technologie laser. L'article compare également la mécanique classique et la mécanique quantique. L'Université technologique de Delft, en collaboration avec Philips, a réalisé une étude du comportement des électrons chassés à travers une étroite lumière. A l'Université d'Etat de Leyde, on a réussi à déplacer des atomes à l'aide d'un rayon laser. Le professeur Lagendijk de l'Université d'Amsterdam a fait des expériences de maintien sur place et de marche arrière de la lumière, ce qui constitue un tout nouveau terrain de recherche. Et bien sûr, ce survol ne saurait ignorer l'oeuvre du prix Nobel Simon van der Meer. Ses recherches au CERN de Genève sont universellement connues. Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Ekkart, Rudolf E.O.
692. | Le Musée Meermanno-Westreenianum, 1982, XI, 2, pp. 44-51 - Avec portr., ill. et facs.
Le Musée Meermanno-Westreenianum a été fondé par Willem Hendrik Jacob van Westreenen van Tiellandt. Il abrite la collection qu'il a rassemblée: des monnaies et des médailles, des manuscrits médiévaux et des incunables dont ‘La Bible Historians’, une traduction française de l'‘Éthique’ d'Aristote (XIVe siècle), et un certain
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| nombre de curiosités rares. Après son ouverture en 1852, le musée commença par végéter. Les choses changèrent à partir des années soixante: on organisa tous les ans un minimum de cinq expositions sur la bibliophilie, l'imprimerie et la calligraphie. On augmenta aussi la collection par des acquisitions, notamment de matériel d'imprimerie et de reliure.
Traduit du néerlandais par Liliane Wouters. |
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693. | L'art typographique aux Pays-Bas, 1984, XIII, 1, pp. 28-35 - Avec facs.
On a longtemps pensé aux Pays-Bas que c'était Laurens Coster qui avait réalisé la première impression. Il est clair maintenant qu'il s'agit là d'une fable. Mais cela n'exclut pas qu'on ait pu faire aux Pays-Bas des expériences dans le domaine de l'impression. Les premiers livres imprimés aux Pays-Bas datent de 1473. La première imprimerie était établie à Utrecht, ville qui était le centre culturel du nord. Par la suite Deventer jouerait elle aussi un rôle important, la ville serait pendant quelques décennies le centre de l'impression néerlandaise. Au XVIe siècle, de plus en plus de villes disposèrent d'une imprimerie, la production de livres s'accrut rapidement. Au départ l'accent portait surtout sur l'impression de textes produits dans les universités, des textes de propagande viendraient s'y ajouter ensuite.
Deux imprimeurs occupaient le devant de la scène au XVIIe siècle: Plantin qui devint à Leyde l'imprimeur de la toute récente université, et Louis Elsevier qui introduisit le format duodecimo.
Le sommet atteint au XVIIe siècle par l'impression néerlandaise se maintint au XVIIIe siècle. Grâce à la relativement grande liberté d'impression, un certain nombre d'éditeurs français venaient faire imprimer leurs livres aux Pays-Bas.
Suite de l'article: voir no 694.
Traduit du néerlandais par Raoul Sinjan. |
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694. | L'art typographique aux Pays-Bas, 1986, XV, 1, pp. 27-31 - Avec ill. et facs.
Au XIXe siècle, la typographie régressa aux Pays-Bas: alors que s'accroissaient sans cesse les possibilités techniques, le côté artistique n'atteignait pas un niveau suffisant. Il faudrait attendre 1900 pour voir changer les choses. Le Frison Sjoerd H. de Roos jouerait le premier rôle dans ce renouveau par son édition des conférences de William Morris. Quelques années plus tard, c'est l'oeuvre de Jan van Krimpen qui jouerait un rôle de premier plan. L'auteur évoque en outre l'oeuvre de Jean François van Royen, Charles Nypels et Alexander A.M. Stols comme représentants de la typographie classique. Parallèlement se développèrent dans les années vingt les tendances expérimentales autour de ‘De Stijl’ avec des représentants comme Piet Zwart et Hendrik Werkman. Après la seconde guerre mondiale, on introduisit de nouvelles techniques mais l'auteur souligne que les typographes actuels reviennent volontiers et souvent aux méthodes plus anciennes. De nos jours, les Pays-Bas ont repris leur place d'honneur parmi les grands ‘pays imprimeurs du monde’.
Traduit du néerlandais par Raoul Sinjan. |
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Entzinger, H.B.
695. | Les Pays-Bas: une société aux ethnies multiples, 1982, XI, 1, pp. 34-41 - Avec ill. et graphiques.
Les Pays-Bas sont depuis longtemps un refuge pour fugitifs. Un certain nombre de groupes ont récemment émigré aux Pays-Bas: Moluquois et habitants du Surinam y sont venus pour raison politique. S'y ajouta une importante immigration en provenance du bassin méditerranéen, dont les motivations étaient économiques. Cet afflux d'un demi-million d'étrangers a provoqué une montée des tensions sociales. On a mis en question la politique menée à leur égard. On peut appliquer deux stratégies d'intégration. La première s'adresse à l'individu et à sa participation à la vie socio-économique. La seconde part du groupe et de son patrimoine culturel. Les autorités ont opté pour la première méthode. Cette politique d'intégration ne trouve pas grâce aux yeux de chacun.
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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Franken, Jan
696. | Les voies de Reynaert, 1984, XIII, 3, pp. 2-10 - Avec facs.
Au XIe siècle apparaît à la frontière entre la néerlandophonie et la francophonie un genre littéraire nouveau: l'épopée animalière. Elle naquit et de la tradition orale et de la tradition écrite. La base littéraire était la fable, source des premiers récits animaliers en latin. La version française d'un récit articulé autour d'un renard était le ‘Roman de Renard’. On écrivit une épopée animalière du même genre en moyen néerlandais, ‘Vanden Vos Reynaerde’, qui différait considérablement sur un certain nombre de points de son pendant français.
L'étude du récit de Renard s'est attachée d'abord à découvrir son auteur possible. Par la suite on s'intéressa aux aspects esthétiques et politiques de l'oeuvre. On en vint progressivement à situer le récit dans son contexte historique, mais l'approche inductive de cette recherche n'offrit pas d'interprétation totalement satisfaisante de l'oeuvre.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Frijhoff, Willem
697. | Érasme de Rotterdam, savant et éducateur, 1989, XVIII, 1, pp. 22-29 - Avec portr., ill. et facs.
En 1986, on a commémoré le 450e anniversaire de la mort d'Érasme. Son nom est symbole de valeurs comme l'humanisme, la tolérance, le pacifisme et l'oecuménisme, et chez certains auteurs, il prend des proportions mythiques. Aussi n'est-il pas inutile d'examiner une fois encore le personnage historique d'Érasme en tant que savant, intellectuel et ‘activiste de la parole’. Dans l'article, l'auteur se met en quête du véritable Érasme, en s'intéressant aux deux facettes essentielles de sa diversité: son oeuvre de savant et son rôle d'éducateur. |
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Gellings, Paul
698. | Parent pauvre ou parent riche? De la position du français aux Pays-Bas, 1990, XIX, 4, pp. 17-20 - Avec ill. et facs.
L'auteur est professeur de français dans l'enseignement néerlandais et donne un aperçu large et illustré de la position de la langue française dans la société néerlandaise. Il y souligne la situation difficile du français dans les écoles, du fait surtout de l'attitude négative des parents et du peu de prestige de cette langue, ainsi que de la forte concurrence de l'anglais et de l'allemand. Mais tout n'est pas négatif. Les Néerlandais sont de plus en plus nombreux à déplorer de ne pas posséder ou trop peu le français, tant et si bien que beaucoup utilisent l'enseignement de la deuxième chance pour y remédier. La culture française aussi prend de plus en plus pied aux Pays-Bas, le film français étant le fer de lance de cette reconquête. |
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Gerits, Joris
699. | Hedwig Speliers: poète et moine agnostique, 1990, XIX, 3, pp. 40-42 - Avec portr.
Présentation du recueil ‘Villers-la-ville’ d'Hedwig Speliers (o1935). Le thème central en est la victoire sur la mort par l'écriture. En 100 strophes de sept vers, le poète étudie la scripturalité qui constitue selon lui le coeur de la poésie. Speliers démontre dans ce recueil que la poésie peut ouvrir des perspectives sur les acquisitions culturelles de l'homme et éclairer en profondeur sa problématique existentielle.
Poèmes, voir no 544.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Gill-Hoffstädt, S.A.
700. | Jean-Jacques Rousseau à propos de la République des Provinces-Unies,, 1987, XVI, 1, pp. 50-53 - Avec portr. et cartes.
En référence à sa conception de l'État idéal dans ‘Du Contrat social’, l'auteur essaie de déceler l'attitude de Rousseau (1712-1778) vis-à-vis des Dix-sept Provinces. Il semble toutefois que l'intérêt de Rousseau pour les évolutions politiques et historiques que connaissaient les Pays-Bas ait été fort limité.
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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Goossens, Reinhilde
701. | Les Flamands à Paris, 1984, XIII, 3, pp. 51-56 - Avec portr., ill. et facs.
Le but de cet article est d'une part de faire apparaître les causes de l'émigration vers la France au cours du XVIIe siècle; et d'autre part de montrer que ces Flamands ont donné une impulsion nouvelle à l'économie de leur pays d'accueil.
Avec reprod.: Joost van Egmont, ‘Portrait d'une dame’.
Gerard Edelinck, ‘Portrait de Frédéric Léonard’.
Frans Pourbus le Jeune, ‘Portrait de Marie de Médicis’.
Traduit du néerlandais par Jacques Deleye. |
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Gorceix, Paul
702. | Le Symbolisme en Belgique, 1983, XII, 2, pp. 40-43 - Avec portr. et facs.
Le symbolisme français aurait été différent sans l'apport belge. Georges Rodenbach détermina le climat poétique de Flandre par son roman ‘Bruges-la-Morte’. Les oeuvres de Verhaeren, Van Lerberghe et Elskamp présentaient un apport poétique original. L'apport le plus personnel venait vraisemblablement de Maeterlinck: sa langue et son vocabulaire en témoignent. Dans le symbolisme, les Belges ont trouvé une expression admirablement adéquate à leur sensibilité, accordée à leur identité, à un moment d'élection, celui de l'éveil des lettres françaises de Belgique. Ils ont saisi la chance d'être enfin eux-mêmes.
Avec reprod.: William Degouve de Nuncques, ‘La nuit à Bruges’ (1897); Gustav Klimt, ‘Les sirènes’ (1889). |
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Groeneveld, Frits
703. | La Hollandite, 1984, XIII, 2, pp. 9-14 - Avec portr. et ill.
En 1981 parut un article de l'historien américain Walter Laqueur où il lançait le terme de Hollanditis (Hollandite). Cette maladie consistait aux yeux des milieux néoconservateurs et néonationalistes des États-Unis en une
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| inquiétante évolution de l'attitude des Pays-Bas à l'égard de l'OTAN. Pourtant, dès sa création, l'OTAN avait suscité des protestations. Isolées au départ, elles prirent de l'ampleur à partir de 1963, lorsque le Synode de l'Église réformée néerlandaise condamna l'armement atomique. Sous la direction de l'IKV, on mena dans les milieux ecclésiaux une action de sensibilisation qui déboucherait sur des manifestations massives à Amsterdam et à La Haye. Contrairement à ce qu'on pense aux États-Unis, l'IKV n'est pas inconditionnellement opposée à l'OTAN, mais bien aux armes atomiques. La neutralité qu'elle préconise est dirigée tant contre l'OTAN que contre l'URSS; ce faisant l'IKV ne veut pas seulement éviter une guerre mais également mettre un terme aux préparatifs d'une telle guerre. La hollandite n'en reste pas moins aux yeux de beaucoup une maladie inquiétante. Mais en même temps, elle est pour nombre d'autres une panacée.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Groot, Jean
704. | Herman de Man, régionaliste, 1989, XVIII, 3, pp. 23-26 - Avec portr.
L'écrivain néerlandais d'origine juive Herman de Man, pseudonyme légalisé de Sallie Herman Hamburger (1898-1946), a consacré la majeure partie de son oeuvre à la région entre Rotterdam et Utrecht. Bien qu'il fût apparemment ‘régionaliste’ ou écrivain de terroir, l'immense lecture de De Man s'exprimait dans l'arrière-plan expressément symboliste de ses oeuvres. Les mythes du paradis perdu, du déluge et de la renaissance par la Terre-Mère, mais aussi les légendes du Hollandais volant et du Juif errant sont inséparables de l'oeuvre de ce chroniqueur journalistique. Au contraire, De Man s'appuie sur ces mythes pour développer une vision empreinte d'humanisme sur le patriarcat et les sources génétiques et culturelles de l'humanité. Par hasard, De Man fut épargné par la persécution juive de la seconde guerre mondiale. Mais quand il ne retrouva aux Pays-Bas que deux de ses sept enfants, son moral fut brisé. Il mourut dans un accident d'avion en 1946.
Récit, voir no 486. |
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Guillerm, J.P.
705. | De Gautier à Claudel. Visiteurs français au Musée de La Haye, 1986, XV, 4, pp. 12-17.
Depuis le XVIIe siècle existent en France un certain nombre de préjugés sur l'art néerlandais. La Hollande apparaît radicalement étrangère aux grands objectifs idéalistes de l'esthétique officielle de l'École et des Salons. L'attitude réprobatrice des Français va se modifier au cours des siècles. A partir de deux toiles - ‘Le Taureau’ de Potter et la ‘Leçon d'anatomie du docteur Tulp’ - l'auteur décrit ce changement de mentalité. A compter de la seconde moitié du XIXe siècle et au cours du XXe siècle, cette évolution se poursuivra: les critères d'appréciation des visiteurs français se rapprochent toujours plus de ceux des Néerlandais eux-mêmes.
Avec reprod.: Potter, ‘Le Taureau’.
Rembrandt, ‘La leçon d'anatomie du docteur Tulp’.
Jan Vermeer, ‘Vue de Delft’ (1661); ‘La fille à la perle’ (1665). |
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Gyselen, Gaby
706. | Le peintre Godfried Vervisch, 1982, XI, 3, pp. 38-45 - Avec portr.
On ne peut apprécier l'importance du peintre flamand Godfried Vervisch qu'en la situant dans l'évolution actuelle de la peinture. Son oeuvre s'écarte des normes, elle s'enracine dans un sentiment de déplaisir qui s'est manifesté dans bien des formes d'art depuis 1968. Godfried Vervisch est un autodidacte. Son oeuvre première présente un caractère sauvage. Entre 1966 et 1969 l'artiste est gravement malade. Cette maladie lui sera une catharsis qui rendra son oeuvre exubérante afin d'effacer l'expérience de la maladie. Dans son oeuvre, l'image devient un symbole, mais il ne veut pas non plus la réduire en idée ni en concept figuratif.
Sa peinture lui vaut une place particulière dans l'évolution de la peinture flamande depuis la seconde guerre mondiale.
Avec reprod.: ‘Autoportrait’ (1980); ‘Femme sur canapé’ (1980); ‘Fenêtre en hiver’ (1980); ‘Midi d'été’ (1980); ‘Salle de bain’ (1980); ‘Double portrait’ (1980); ‘Nu couché’ (1981); ‘Double portrait’ (1980); ‘Nu debout’ (1978); ‘Autoportrait’ (1981).
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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707. | La gravure sur bois et sur linoléum en Flandre à l'époque de la Grande Guerre, 1984, XIII, 1, pp. 17-24 - Avec facs.
Avant la première guerre mondiale, les graveurs sur bois manquaient manifestement d'originalité. C'est seulement après la guerre que la gravure sur bois recevra une nouvelle impulsion, en partie imputable à l'évolution de la littérature, les nouvations littéraires se reflétant dans la gravure sur bois. En 1919 on lança la revue ‘Lumière’ qui permettrait à une foule de nouveaux venus de publier leurs gravures sur bois.
Parallèlement, il existait un groupe des ‘Cinq’ dont Frans Masereel en particulier était membre. La plupart des artistes n'ont toutefois pas vraiment produit de grandes oeuvres avant les années trente, hormis Frans Masereel. Ils se firent surtout un nom par d'autres oeuvres, peut-être parce qu'ils se considéraient eux-mêmes comme des amateurs en matière de gravure sur bois. Cela n'empêcha pas la gravure sur bois de se moderniser.
Avec reprod.: Max Elskamp, ‘Heures’ (1914).
Henry van Straten, ‘Bareeltje’ (1926); ‘Zonzon Pépette’ (1925).
Joris Minne, ‘Paysage brabançon’ (1926).
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Jan Frans Cantré, ‘Le village’.
Jozef Cantré, ‘Cavalier’ (1922).
Frans Masereel, ‘Mon livre d'heures’ (1919).
Victor Stuyvaert, ‘Le roman de Renard’ (1930).
Frits van den Berghe, ‘Peintre de soleil’ (1919).
Traduit du néerlandais par Raoul Sinjan. |
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708. | Paul Van Rafelghem, sculpteur, 1985, XIV, 3, pp. 57-62.
L'attitude des dadaïstes a eu une profonde influence sur les artistes ultéricurs comme le sculpteur flamand Paul Van Rafelghem. Dans son oeuvre, il vise à un effet de choc, s'opposant ainsi au pop-art et aux tendances hyperréalistes qui prédominent en Flandre. Van Rafelghem rassemble dans ses sculptures des matériaux très divers, ce qui intrigue plus encore dans son oeuvre.
Avec reprod.: ‘Miet’ (1969); ‘Oeuf avec cheval au galop’ (1983); ‘Repas avec matériaux: plomb, étain, terre’; ‘The fall of the arch’ (1980); ‘Le deuxième volume d'une princesse’ (1974-1975); ‘Livre en plomb avec contenu de terre’ (1982); ‘Le nouveau pape’ (1976/1981); ‘Deux éléments, le soleil et la lune’ (1956).
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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709. | La couleur, la matière et la composition chez le peintre Rik Slabbinck, 1987, XVI, 1, pp. 22-25.
Aperçu de la carrière du peintre brugeois Rik Slabbinck et de l'évolution de son oeuvre. Trois éléments y jouent un rôle important: la jeunesse de Slabbinck dans un atelier de broderie artisanale, son adhésion au début des années quarante à l'expressionnisme flamand de Constant Permeke et, un peu plus tard, au groupe de ‘La Jeune Peinture Belge’ (1945-1948). D'une manière générale, l'oeuvre de Slabbinck se caractérise par l'accent porté sur le travail de la matière et par une utilisation fort personnelle des couleurs qui ne nuit en rien à la solidité de la structure.
Avec reprod.: ‘Femme qui se peigne’ (1950); ‘Les Saintes-Maries de la Mer’ (1954); ‘Les deux saules’ (1972); ‘Le sommeil’ (1977); ‘Le modèle’ (1979); ‘Nature morte aux fleurs rouges’ (1976); ‘Plateau aux fruits’ (1984). Traduit du néerlandais par Paul Lecompte. |
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Haasse, Hella S.
710. | Quelques auteurs de la ‘Littérature indo-néerlandaise’ d'après-guerre, 1986, XV, 4, pp. 39-43 - Avec portr.
Extrait d'une conférence tenue dans le cadre d'une série axée sur le thème des relations entre l'Indonésie et les Pays-Bas.
Il serait vain de passer en revue tous les romans, écrits, journaux intimes, mémoires parus en Hollande depuis 1945, et décrivant les enfances sous les tropiques, la vie coloniale d'antan, l'expérience des camps d'internement japonais, etc. C'est pourquoi l'auteur choisit cinq écrivains et leur oeuvre pour illustrer son propos: Maria Dermoût, Beb Vuyk, Willem Walraven, H.J. Friedericy et Albert Alberts. |
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711. | L'écrivain Albert Alberts, 1990, XIX, 2, pp. 2-5 - Avec portr.
Portrait de l'écrivain néerlandais Albert Alberts (oHaarlem, 1911). Il passa sa jeunesse dans le paysage boisé d'Apeldoorn qui influence profondément la nature introvertie et songeuse d'Alberts. Le choc culturel qu'il éprouve aux Indes orientales fait naître sa créativité latente. C'est en pensant à cette période qu'il écrit ses plus beaux récits (‘Les îles’). Après son retour, il travaille comme secrétaire. Les expériences qu'il accumule dans ce milieu, il les exprime dans ‘La salle de réunion’, qui traduit l'imagination kafkaïenne d'un adjoint de direction surmené. Depuis sa retraite, il se consacre exclusivement à la littérature.
Récit, voir no 468.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Hadermann, Paul
712. | Aspects de l'expressionnisme en Belgique et aux Pays-Bas (Peinture et poésie), 1982, XI, 2, pp. 10-19.
On peut situer les débuts de l'expressionnisme en Belgique en 1917, aux Pays-Bas en 1919. L'expressionnisme était un phénomène européen, c'était la réponse de la passion au raffinement des décadents. Les revues expressionnistes allemandes influencent de jeunes intellectuels flamands. Ils lièrent ce courant artistique à la lutte sociale et à la situation linguistique. Du côté chrétien, on y ajouta un élément pacifiste. Aux Pays-Bas, l'expressionnisme sera surtout introduit par des immigrés flamands.
L'expressionnisme place ou la vie urbaine ou la simple vie campagnarde au centre. Sous l'influence de la guerre, on creuse et on intensifie les moyens d'expression. Monumentalité, tensions internes, dynamique des formes: telles sont les caractéristiques communes à l'oeuvre de Van Ostaijen et à celle de Van den Bergh. On veut intensifier l'expérience, on déforme les choses, on introduit une typographie étrange, on applique des techniques de montage.
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L'expressionnisme flamand et néerlandais connut une autre évolution et d'autres accents que son homologue allemand.
Avec reprod.: H.J. Kruyder, ‘Le Cavalier’ (1933); ‘Le tueur de cochons’ (1925).
Gustave van de Woestijne, ‘Deeske’ (1901).
A. Servaes, ‘Les planteurs de pommes de terre’ (1909).
L. Gestel, ‘Oliveraie’ (1914)
Constant Permeke, ‘L'étranger’ (1916); ‘Femme de pêcheur’ (1921); ‘Le port d'Ostende’ (1921); ‘La famille au chat’ (1928); ‘La roulotte’ (1928); ‘Mer verte’ (1935).
Gustave de Smet, ‘Méditation ou Jeune femme à l'horloge’ (1931); ‘L'été ou le pêcheur à la ligne’ (1926).
Floris Jespers, ‘Le baiser’ (1923). |
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713. | Un pionnier de l'avant-garde en Flandre: Paul van Ostaijen, 1986, XV, 3, pp. 25-29 - Avec portr.
Avec l'entrée de Van Ostaijen sur la scène littéraire en 1916, c'est la grande ville moderne qui entre dans la poésie flamande: la ville de tous les jours, en sa quotidienneté multiple entourant les flâneries, les amours, le travail et les loisirs d'un citadin heureux de l'être. L'auteur traite de diverses influences qui déterminèrent son oeuvre et renvoie ce faisant aux recueils publiés par Van Ostaijen. Pour conclure il désigne les héritiers de Van Ostaijen qui explorèrent également les profondeurs de la langue.
Poèmes, voir no 565. |
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Haerens, Jo
714. | George Minne, illustrateur de Maurice Maeterlinck, 1985, XIV, 1, pp. 12-17 - Avec ill.
A partir de la constatation qu'à partir du milieu du XIXe siècle se déroule dans l'art un processus d'intériorisation, qui débouche sur le symbolisme, l'auteur se livre à une confrontation de deux artistes gantois, le dessinateur et sculpteur George Minne (1866-1941) et l'écrivain Maurice Maeterlinck (1862-1949). Une douzaine de reproductions lui permettent d'une part d'établir quelques parallèles entre les deux artistes (7 dessins sur 12 sont des illustrations de Minne pour des poèmes et des textes en prose de Maeterlinck), et d'autre part d'illustrer la spécificité stylistique, l'évolution et la parenté de Minne avec d'autres plasticiens.
Avec reprod.: George Minne, ‘Les trois saintes femmes au tombeau’, 1896; ‘L'agenouillé de la fontaine’, 1898; ‘Jeunes enfants dans les épines’, 1890.
Jan Toorop, ‘Fatalisme’.
Traduit du néerlandais par Jacques Deleye. |
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Haimon, Paul
715. | Charles Eyck en France, 1985, XIV, 3, pp. 47-50 - Avec portr.
Le peintre néerlandais Charles Eyck était un homme honoré en France. Après sa formation aux Pays-Bas, il ferait un premier voyage en France. Au cours des années, il continuerait à faire la navette entre les deux payx. Son oeuvre met surtout l'accent sur des sujets chrétiens. On considère ses peintures murales de l'église de Jeantes comme le sommet de son talent artistique. Du point de vue stylistique, il se rangeait lui-même dans l'Ecole de Paris.
Avec reprod.: ‘Boulevard de Passy à Paris’ (1967); ‘Carnaval à Maastricht’ (1972).
Traduit du néerlandais par Jacques Deleye. |
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Harmsen, Ger
716. | Le marxisme et la revue ‘De Nieuwe Tijd’, 1986, XV, 3, pp. 57-62 - Avec portr.
‘Septentrion’ a publié dans le passé des articles sur la genèse des différents partis politiques néerlandais. Dans le premier de deux articles l'auteur décrit la place du marxisme dans le mouvement ouvrier et les profondes scissions qui marquèrent son évolution. L'auteur esquisse d'abord la genèse du parti socialiste et le rôle de ‘De Nieuwe Tijd’, une revue qui par manque d'argent était entre les mains d'un certain nombre de rédacteurs et put de ce fait mener une existence indépendante. Il s'appesantit sur les divers rédacteurs de la publication et sur les tendances qui étaient les leurs au sein du marxisme. C'est seulement en 1916 que le SDAP fondera sa propre revue à l'occasion d'une scission à l'intérieur du parti.
Voir aussi no 717.
Traduit du néerlandais par Paul Lecompte. |
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717. | Le communisme des Conseils ouvriers de Pannekoek et Gorter, 1990, XIX, 2, pp. 47-51 - Avec portr.
La révolution d'octobre en Russie est suivie d'une période de chaos. Les réformes radicales de Trotski et la volte-face de Lénine provoquèrent en Allemagne une tempête de protestations. Le parti communiste allemand des travailleurs fut fondé en 1920 et Pannekoek devint le théoricien du parti. Il partageait avec Gorter la conviction que si le bolchevisme était peut-être adapté à la Russie, il ne l'était pas à l'Europe. Tous deux étaient partisans de la création d'un système de conseils. Il fallait donner conscience aux travailleurs et les pousser à
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| prendre les rênes en main. En 1921 on fonda le Parti communiste néerlandais, mais Gorter et Pannekoek se tinrent à l'écart. L'un se consacra à la poésie, l'autre à la science.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Hecht, Peter
718. | Manet et les Hollandais, ou la tradition du ‘contemporain’, 1984, XIII, 1, pp. 44-51.
Manet, justement admiré pour son originalité, s'est abondamment et complaisamment servi de l'exemple de ses prédécesseurs. Dans son oeuvre ‘Le bon bock’, il a repris la technique, le thème et le sujet du vieux Frans Hals. Pour d'autres toiles, il puisa son inspiration chez Rembrandt ou Le Titien. Beaucoup de ses oeuvres manifestent son affinité globale avec l'oeuvre des Écoles néerlandaise ou espagnole.
Avec reprod.: Édouard Manet, ‘Le bon bock’ (1873); ‘Les bulles de savon’ (1867); ‘Le déjeuner sur l'herbe’ (1863); ‘Le déjeuner dans l'atelier’ (1868); ‘Olympia’ (1863); ‘Chez le Père Lathuille’ (1879).
Frans Hals, ‘La Bohémienne’; ‘Régents de la Oude Mannenhuis’ (1664).
Titien, ‘Vénus d'Urbino’.
Rembrandt, ‘Danaé’ (1636).
Traduit du néerlandais par Titia Koen. |
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Henrard, Roger
719. | Communication culturelle entre les Pays-Bas et la France au XVIIe siècle, 1986, XV, 1, pp. 20-26 - Avec portr., ill. et facs.
A partir du séjour de Descartes aux Pays-Bas, l'auteur énumère un certain nombre de raisons qu'avaient les Français de venir aux Pays-Bas au XIXe siècle: la liberté d'impression, les centres universitaires et le climat général de liberté dans les Plats Pays. L'auteur s'intéresse ensuite aux événements politiques et culturels de ce siècle avec une attention particulière pour l'arrière-plan religieux, illustré à partir de trois personnages: Hugo Grotius, René Descartes et L. Meyer. |
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720. | La signification de Multatuli dans la littérature néerlandaise du 19e siècle, 1987, XVI, 1, pp. 2-6 - Avec portr.
L'importance de Multatuli est évoquée sur la toile de fond XIXe du positivisme, lequel avec ses principes de nécessité, son empirisme et sa recherche scientifique de la vérité, laissait peu de place à l'imagination de l'artiste. Multatuli réussit cependant à intégrer les acquis du positivisme - qu'il vivait concrètement plutôt que de le professer en théorie abstraite - à l'idée romantique plus ancienne de la libération par l'art. De cette manière, il atteignit l'authenticité et l'originalité dans son oeuvre, qui se caractérise aussi bien par la fréquence des contradictions et des paradoxes que par une imagerie très directe qui n'a pas seulement fait de lui l'unique artiste de son temps mais aussi le lumineux exemple de la génération des ‘Tachtigers’ qui lui ferait suite. |
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Heughebaert, Hugo
721. | Flor Peeters, 1984, XIII, 1, pp. 25-27 - Avec portr. et facs.
La plupart des compositeurs flamands ont de la peine à se construire une réputation à l'étranger. L'exception qui confirme la règle est sans aucun doute Flor Peeters: c'est un compositeur à la renommée internationale qui a reçu de nombreux prix et distinctions internationales. Peeters est actif sur trois plans: c'est un pédagogue musical, un organiste virtuose, mais aussi un compositeur fécond et divers. Sa production musicale se compose surtout de musique vocale et de musique d'orgue.
Traduit du néerlandais par Jet de Coster. |
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Hoozee, Robert
722. | George Minne: sculpteur symboliste, 1987, XVI, 2, pp. 40-45 - Avec ill.
George Minne, au début de sa carrière artistique, se détourna de la sculpture de son temps. Il cherchait surtout une plastique ramassée et intense, qui exprimât émotion ou sensibilité, humilité et angoisse, vulnérabilité et faiblesse. Et le fait que ces humbles et pauvres images allaient droit au coeur montre que l'artiste avait trouvé une forme d'expression originale. Des poètes furent les premiers à apprécier son oeuvre. C'est entre 1895 et 1900 que sa créativité connut son acmé, notamment avec la création de ‘La fontaine des agenouillés’. Après 1900, Minne ne parviendra plus à la qualité de son oeuvre précoce.
Avec reprod.: ‘Mère pleurant son enfant mort’ (1886); ‘La mère éplorée’ (1890); ‘Le petit blessé’ (1889); ‘Les trois saintes femmes au tombeau’ (1896); ‘Le fils prodigue’ (1896); ‘L'homme à l'outre’ (1897); ‘L'agenouillé de la fontaine’ (1898); ‘La fontaine des agenouillés’ (1898), ‘Femme guettante’ (1915).
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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Houwaart, Dick
723. | L'histoire d'Anne Frank, 1984, XIII, 2, pp. 52-57 - Avec portr., ill. et facs.
Depuis sa première parution en 1947, on a vendu presque cinquante millions d'exemplaires du journal d'Anne Frank. Parce que des milliers de gens ont lu ce livre, ils viennent à Amsterdam visiter l'‘Achterhuis’ (La dépen- |
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| dance derrière la maison) où l'ouvrage fut écrit. Pour beaucoup cet Achterhuis est devenu un symbole d'espoir. Mais cet ‘Achterhuis’ est plus qu'un monument: l'édifice abrite aussi la Fondation Anne Frank. Ce centre s'attache à la lutte contre l'antisémitisme, le racisme et la discrimination. Par des expositions, un centre de documentation, une foule de programmes éducatifs et nombre d'autres initiatives, il essaie de réaliser ces objectifs. La Maison d'Anne Frank est un symbole d'humanité et de justice.
Traduit du néerlandais par Georges Adé. |
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Huisman, Claudia
724. | F. Springer écrivain et diplomate, 1988, XVII, 4, pp. 39-41 - Avec portr.
F. Springer (pseudonyme de Carel Jan Schneider) naquit en 1932 à Batavia (actuellement Jakarta, Indonésie). Au cours de la seconde guerre mondiale, sa famille fut internée dans un camp japonais. Après la guerre, il fit ses études aux Pays-Bas mais ne tarda pas à entrer dans le service diplomatique. Ses oeuvres sont en grande partie inspirées par ses expériences de guerre, ses voyages et son travail en différents lieux. Ce n'est que tardivement que la critique et les lecteurs néerlandais ont découvert son oeuvre, et c'est surtout ‘Bougainville’ paru en 1981 qui récolta un énorme succès. Il a connu depuis plusieurs rééditions et une parution en livre de poche.
Récit, voir no 546. |
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Huys, Paul
725. | Un Flamand à Paris: Le peintre gantois Dees de Bruyne, 1990, XIX, 4, pp. 21-25.
Le peintre flamand Dees de Bruyne (o1940) s'est fixé depuis un an à Paris. Au cours des seize années écoulées, il a déjà travaillé davantage à l'étranger que dans son propre pays (Milan, Amsterdam, New York, les Alpes françaises), et son oeuvre prouve qu'il trouve également son inspiration dans la ville. Le contact avec des gens de toutes les couches de la société, musiciens de rue, piliers de cabaret, intellectuels et hommes d'affaires, est une source permanente pour son imagination. Son oeuvre - essentiellement figurative - traduit cette implication dans le monde qui l'entoure, mais aussi son implication dans la réalité quotidienne de la vie et de la mort. Aussi l'oeuvre de De Bruyne ne laisse-t-elle aucun spectateur indifférent. On se sent pour ainsi dire partie dans ce qui se passe.
Avec reprod.: ‘Stanza di malaffare’ - ‘Milano’ (1988); ‘The Anti-Camera’ - ‘Chelsea Hotel N.Y.N.Y.’ (1988); ‘Repos d'un gentleman-Paris’ (1990); ‘L'éducatrice’ (1990); ‘Gentleman -Paris’ (1991).
Traduit du néerlandais par Flory Corbex-Buvens. |
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Jacques, Emile
726. | L'exil d'Antoine Arnauld en Belgique et aux Pays-Bas (1679-1694), 1988, XVII, 4, pp. 45-47 - Avec portr. et ill.
Antoine Arnauld, frère cadet de l'abbesse du couvent de Port-Royal des Champs, ami et élève de Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, et disciple de Cornelius Jansen (Jansenius), devint le meneur du mouvement janséniste français. La carrière d'Arnauld suivit les vicissitudes de la controverse autour de l'oeuvre de Jansenius l'‘Augustinus’. Arnauld fut écarté de la Sorbonne en 1656, mais bénéficia d'une certaine réhabilitation grâce à la ‘Paix clémentine’. Son indépendance d'esprit et ses positions face à l'absolutisme de Louis XIV le mirent à nouveau en conflit avec la cour si bien qu'il s'enfuit en 1679 à Mons. Sous divers pseudonymes, il séjourna en de nombreuses localités du nord et du sud des Pays-Bas. Il finit par se fixer à Bruxelles où il mourut en 1694. Au cours de toute cette période, il resta actif et défendit ses amis contre les attaques des jésuites et des protestants. |
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Jaffé, Hans, L.C.
727. | Une vision des deux mondes. Les peintures de Melle, 1982, XI, 2, pp. 26-35.
L'oeuvre du peintre Melle est exceptionnelle. Il est l'unique peintre fantastique à réunir dans son oeuvre de façon équilibrée les pôles opposés de l'abstraction et du réalisme. Jusqu'avant la seconde guerre mondiale, il travaillait dans une maison d'édition, après il devint artiste indépendant. Son oeuvre est plutôt réduite, mais elle jouit assez vite d'une grande notoriété. On rencontre trois thèmes dans son oeuvre: la mort, la grossesse et la maternité. Ses dessins et aquarelles occupent une place à part dans son oeuvre. L'oeuvre de Melle s'inscrit dans la lignée de visionnaires comme Bosch, Odilon Redon, Kubin et Paul Klee: il nous montre des mondes qu'on ne peut voir que les yeux fermés.
Avec reprod.: ‘Autoportrait’ (1950); ‘La cuisine’ (1973); ‘Le rat blanc’; ‘Jeudi saint’; ‘D'une berme douce’; ‘Le village’; ‘Dessin’; ‘Le bison’. |
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Joret, Paul
728. | Godfried Bomans: rêve et réalité, 1991, XX, 2, pp. 42-46 - Avec portr.
L'auteur trace un portrait légèrement psychologisant de Godfried Bomans, où il s'intéresse tout particulièrement à l'influence de sa jeunesse dans une famille nombreuse catholique et à sa relation avec son père. Le succès de Bomans, qui dans la période d'après-guerre était l'auteur de loin le plus lu des Pays-Bas, s'explique selon l'auteur de l'article tout autant par ses apparitions et activités médiatiques et souvent ludiques que par ses qualités d'écrivain. Il passe en revue l'époque où vécut Bomans et qui se reflète dans son oeuvre et certains des
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| personnages qu'il créa, il aborde les thèmes essentiels dont le principal est ‘le conflit entre le rêve et la réalité’. L'image générale qui s'en dégage ruine définitivement celle d'un Godfried Bomans joyeux drille.
Récit, voir no 473. |
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Juin, Hubert
729. | Victor Hugo et les Flandres, 1985, XIV, 2, pp. 55-57 - Avec ill.
Quand on évoque les rapports de Victor Hugo avec la Belgique, on pense immédiatement à son bannissement à Bruxelles en 1851. Mais Hugo avait déjà sillonné la Belgique auparavant, à savoir en 1837. La Flandre l'impressionna beaucoup, ce qui profita aussi à son oeuvre. Après son voyage, Hugo publia ‘Notre-Dame de Paris’. Après son bannissement Hugo reviendrait encore en 1861 et en 1867 en Flandre. |
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Kater, H.J.
730. | Religion made in Holland, 1988, XVII, 1, pp. 40-44 - Avec portr. et ill.
L'auteur se demande s'il existe une religiosité néerlandaise. A partir des différences entre le nord et le sud, on a tendance à répondre négativement à cette question. Et pourtant Johan Huizinga consacra dès 1935 un ouvrage à la caractéristique spiritualité néerlandaise. Huizinga ne trouve pas que la tolérance soit typique de l'attitude religieuse néerlandaise, ce qui étonne l'auteur. Il mentionne quelques exemples de l'attitude intolérante des Pays-Bas. Par contre Huizinga voit un autre fil conducteur dans la religiosité néerlandaise. C'est l'aspiration à la liberté qui menait Grotius et Érasme. Liberté vis-à-vis de Rome en l'occurrence, car le lecteur d'écrivains modernes comme Wolkers et 't Hart sait que la pratique quotidienne de la religion est faite d'interdictions. L'auteur établit en outre une relation entre le succès de la conception calviniste de la vie et l'émancipation politique des Pays-Bas. Il implique également brièvement dans la discussion l'oeuvre de l'historien de l'Église amstellodamois Evenhuis.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Kennes, Hilde
731. | L'urbanisme ancien en Flandre. L'exemple de Malines, 1986, XV, 3, pp. 51-56 - Avec ill. et facs.
Après une courte présentation géographique de la ville de Malines, l'auteur donne une description chronologique des diverses modifications de l'image de la ville depuis sa naissance à l'époque romaine jusqu'à nos jours. Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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Kesteman, Michel
732. | Edward Schillebeeckx: un théologien en dialogue avec la culture d'aujourd'hui, 1983, XII, 3, pp. 50-53 - Avec portr. et facs.
Tout ce qui déshumanise l'homme ou la société est à combattre C'est à ce titre qu'E. Schillebeeckx, après avoir accompagné hier la réflexion de groupe de prêtres-ouvriers ou celle de l'Église des Pays-Bas dans sa mise en oeuvre du Concile Vatican II, contribue aujourd'hui à la recherche du mouvement des communautés de base, de la théologie de la libération, et plus récemment des mouvements féministes et pacifistes. Qu'il s'agisse de la conception de l'Église et des services à l'intérieur de celle-ci ou de l'engagement politique ou social, il n'entend pas les cautionner purement et simplement. En théologien, il cherche à fournir une évaluation critique qui reconnaisse et promeuve le caractère évangélique libérateur de leur recherche intellectuelle et pratique. Garde-fou du progressisme, témoin des jalons de la tradition, Edward Schillebeeckx apparâit dès lors comme un témoin majeur de la théologie contemporaine, et de sa signification pour la culture d'aujourd'hui. |
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Kingstone, Basil
733. | Une amitié littéraire et personnelle: Jef Last et André Gide, 1983, XII, 3, pp. 10-17 - Avec portr.
Jef Last et André Gide se rencontrèrent à une réunion de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires en 1934. Les deux écrivains se prirent aussitôt de sympathie l'un pour l'autre. Ils restèrent en contact et s'aidèrent dans toute la mesure du possible. Les deux écrivains avaient des conceptions politiques identiques, ils étaient en outre tous deux homosexuels. Gide joua un rôle important dans l'acceptation par Last de ses préférences sexuelles. L'homosexualité ne fut pourtant pas le facteur essentiel dans leur amitié, les conceptions sociales étaient plus déterminantes. Sur le plan littéraire Last a beaucoup appris de Gide. Last essaya de payer sa dette en traduisant les livres de Gide et en écrivant un ouvrage sur la personne de Gide. |
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Klop, Hans
734. | Bibliographie des oeuvres néerlandaises parues en traduction française en 1986, 1987, XVI, 3, pp. 91-93.
Présentation d'un certain nombre d'oeuvres néerlandaises parues en traduction française.
1. 1987, XVI, pp. 91-93.
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2. 1988, XVII, pp. 93-95.
3. 1989, XVIII, pp. 90-92. |
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Knockaert, Yves
735. | Jeunes compositeurs flamands, 1991, XX, 2, pp. 52-55 - Avec portr.
Dans son introduction, l'auteur dégage brièvement trois grandes tendances dans la composition musicale flamande. Pour illustrer la troisième tendance - des compositeurs qui exécutent également leurs propres oeuvres - il cite les noms de Walter Hus, Thierry de Mey, Peter Vermeersch et Wim Mertens. L'auteur s'apesantit ensuite sur l'oeuvre de quatre personnages: Frank Nuyts (o1957), Serge Verstockt (o1957), Luc Brewaeys (o1959) et Boudewijn Buckinx (o1945).
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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736. | Frederik Devreese, compositeur et chef d'orchestre, 1991, XX, 4, pp. 40-42 - Avec portr.
Aperçu de l'oeuvre du compositeur flamand Frederik Devreese, laquelle compte un nombre impressionnant de partitions, dont un bon nombre de musiques de film, avec des infidélités à la composition musicale comme la direction d'orchestre, la mise en oeuvre de programmes musicaux et l'enseignement de la musique. L'auteur tente également de décrire le genre et le style de la musique que crée Devreese en tant que compositeur.
Traduit du néerlandais par Jean-Marie Jacquet. |
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Koolhaas-Grosfeld, Éveline
737. | François Xavier de Burtin (1743-1818). Promoteur de la peinture hollandaise en France, 1987, XVI, 3, pp. 29-39 - Avec portr. et ill.
Entre 1780 en 1870, on a réhabilité nombre de peintres oubliés. Au cours de cette période, on est aveugle et indifférent à la peinture néerlandaise du XVIIe siècle. C'est grâce aux efforts du médecin belge François Xavier de Burtin que les choses vont changer, surtout avec la publication en 1808 de son livre ‘Traité théorique et pratique des connaissances qui sont nécessaires à tout amateur de tableaux’. L'auteur décrit par le menu la vie de cet amateur d'art original, et nous montre comment le théoricien mais aussi le collectionneur et marchand d'art qu'il était amena l'art néerlandais sur le devant de la scène. De Burtin, par ses théories, jettera également les bases du réalisme moderne de la seconde moitié du XIXe siècle. L'auteur mêle à son exposé les problèmes politiques et personnels de cet homme étonnant. Au cours de sa vie, ses efforts resteraient vains, ce n'est que bien plus tard qu'apparaîtrait son importance.
Avec reprod.: Raphael Camphuysen, ‘Paysage hivernal baigné dans la lumière du soir’.
Antoon van Dyck, ‘L'union mystique de sainte Catherine’.
Jan van der Heyden, ‘Paysage au château’.
David Teniers le Jeune, ‘Auberge paysanne avec un liseur de journal’.
Pierre Paul Rubens, ‘La Sainte Famille avec Élisabeth et Jean-Baptiste’.
Jan Baptist Weenix, ‘Nature morte avec gibier’.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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Korteweg, Anton
738. | Le Musée des Lettres et Centre de Documentation néerlandais, 1984, XIII, 3, pp. 57-64 - Avec portr., ill. et facs.
En 1923, l'archiviste de La Haye, W. Moll, fut l'instigateur d'un ‘Letterkundig Museum’ (Musée littéraire): il mena une politique active d'acquisition de documents de ou sur des écrivains. En 1953, en naîtrait le ‘Nederlands Letterkundig Museum en Documentatiecentrum’ (Musée des lettres et centre de documentation néerlandais). Du fait de la modicité de ses moyens financiers, le ‘Letterkundig Museum’ doit s'en remettre aux dons. Bien des matériaux ont été ainsi rassemblés, mais il en reste encore beaucoup dans d'autres bibliothèques et musées. Il est par ailleurs réjouissant de constater que le ‘Letterkundig Museum’ remplit de plus en plus le rôle de dépôt central pour les héritages d'écrivains du XXe siècle.
Le ‘Letterkundig Museum’ ne possède pas seulement des manuscrits mais aussi une foule d'objets, d'épreuves corrigées, de gravures et de photos, de matériel audiovisuel, etc.. Le musée édite en outre un certain nombre de revues et de publications. Maintenant que le musée s'est établi dans la ‘Koninklijke Bibliotheek’ (Bibliothèque royale) de La Haye, on a également la place d'organiser des expositions.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Kroon, Dirk
739. | La poésie de Judith Herzberg, 1988, XVII, 2, pp. 3-5 - Avec portr.
L'oeuvre de la première génération d'artistes postérieurs à la seconde guerre mondiale est caractérisée par une représentation éclatée de la réalité à la Picasso. La génération suivante, choquée par les portraits chaotiques, essaya de ne rendre que les détails, sans espérer pouvoir jamais saisir l'ensemble. Il semble que ce soit aussi la méthode de Judith Herzberg. On est surtout frappé dans ses poèmes par une délicatesse de touche qui évite
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| toute forme de pathos. Sa réponse à l'inévitable distance qui coupe les gens est la résignation, mais une résignation vitale et spontanée.
Poèmes, voir no 509.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Kubbinga, H.H.
740. | Sciences, maths et art: Beeckman, Roberval, Escher, 1990, XIX, 4, pp. 30-33 - Avec portr. et ill.
Dans l'oeuvre de Maurits C. Escher, ont lieu des processus scientifiques, mathématiques et artistiques. Les trois domaines se touchent et se confondent. C'est pourquoi les gravures d'Escher continuent à étonner et à passionner génération après génération. Très curieusement, on peut du reste établir des parallèles entre la vision spectaculaire d'Escher et l'oeuvre du scientifique néerlandais du XVIIe siècle Beeckman, lequel entretenait une intense correspondance notamment avec Descartes et Mersenne. Beeckman professait une primitive conception moléculaire de la matière. L'oeuvre de Gilles de Roberval présente également des points de contact avec l'oeuvre du graveur néerlandais.
Avec reprod.: M.C. Escher, ‘Reptiles’ (1943). |
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Kuipers, Ronald
741. | H.Th. Wijdeveld: un siècle au service de la Beauté, 1989, XVIII, 2, pp. 45-49 - Avec portr., ill. et facs.
En 1987 décéda celui qui se qualifiait lui-même de ‘nestor de l'architecture néerlandaise’, Hendricus Theodorus Wijdeveld (o1885). Pour certains c'était un excentrique et un charlatan. Bien que Wijdeveld n'ait pas été très productif sur le plan de la construction, ses conceptions philosophiques et culturelles n'ont pas manqué d'exercer une certaine influence. Ses théories furent surtout publiées par la revue ‘Wendingen’ (Inflexions). Wijdeveld fut surtout représentatif de l'architecture des années 1890-1925, époque où beaucoup d'artistes exprimaient une attente messianique d'un futur art mondial. Il était lié au groupe ‘Architectura et Amicitia’ et à ce qu'on appellerait ensuite l'École d'Amsterdam. Wijdeveld élabora au cours de ces années des plans grandioses et parfois visionnaires pour le développement de la ville d'Amsterdam. Hélas! Ces plans ne se sont jamais traduits dans la réalité. On lui en voulut de ses sympathies pour la politique culturelle de Mussolini, et en dépit d'une réhabilitation en 1953 et d'une exposition au ‘Stedelijk Museum’ (Musée municipal) d'Amsterdam en 1975, il continua à rester isolé.
Traduit du néerlandais par Saskia Benegmos. |
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Kusters, Wiel
742. | Les monotypes de Gèr Boosten, 1988, XVII, 3, pp. 12-16.
La monotypie est la technique ultime qui intègre peinture et graphisme. Gèr Boosten, après bien des années de recherche a abouti à cette technique pour y réaliser son oeuvre la plus prégnante. Dans l'article, l'auteur commente quelques monotypies de Boosten et en constate la force et le rayonnement.
Avec reprod.: ‘Naufrage’ (1987); ‘Warte, warte, wilder Schiffsmann’ (1985); ‘Argonaut’ (1987); ‘Ontwaken’ (Éveil) (1986); ‘Verwachting’ (Attente) (1984); ‘Bad’ (Bain) (1984).
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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743. | Gerrit Kouwenaar lauréat du Prix des Lettres Néerlandaises, 1989, XVIII, 3, pp. 42-43 - Avec portr.
Fin 1989, le roi Baudouin va remettre le ‘Driejaarlijkse prijs voor Nederlandse Letteren’ (prix triennal des Lettres néerlandaises) au poète néerlandais Gerrit Kouwenaar. Ce poète né en 1923 à Amsterdam, s'affilia dans les années cinquante à l'‘Experimentele Groep’ (Groupe des expérimentaux), mouvement très proche de Cobra et qui donnerait naissance aux ‘Vijftigers’ (Cinquantenaires ou poètes des années cinquante). Cette génération de poètes qui débutèrent dans les années cinquante aurait une profonde influence sur la littérature néerlandaise. Il suivrait par la suite sa propre voie avec une poésie qu'on pourrait au premier abord qualifier d'‘objective’. Le poète y parle plus de ‘on’ que de ‘je’ et il est convaincu que le poème n'est qu'un instantané dans le temps éternel qui embrasse tout.
Poèmes, voir no 520.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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744. | Un Mai centenaire, 1989, XVIII, 4, pp. 2-4 - Avec portr. et facs.
Il y a cent ans paraissait le long poème ‘Mei’ (Mai) de la main du jeune poète néerlandais Herman Gorter (1864-1927). Et bien que Gorter lui-même pensât que la vague ambition philosophique qui s'exprime dans cette oeuvre soit en fait une faiblesse, l'auteur estime que le poème n'a rien perdu de sa jeunesse et de sa lisibilité. Poèmes, voir no 500.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Laenen, Mark
745. | Le Musée de plein air de Bokrijk, 1983, XII, 2, pp. 54-63 - Avec ill. et facs.
Le Musée de Bokrijk, né en 1953, ne présente que de façon statique une tranche de la vie quotidienne du passé. L'ensemble bâtiment-intérieur-environnement tel qu'il est présenté dans les musées de plein air, fait ainsi apparaître tout le cadre de vie des habitants d'une demeure provenant d'une région déterminée. Jusqu'à présent, le musée s'est contenté de présenter en permanence ses collections léguées par des artistes et d'organiser des expositions temporaires. Depuis 1974, le musée mène une politique d'éducation.
Traduit du néerlandais par Jean-Philippe Riby |
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Lambrecht, Jef
746. | New York au temps des Paons, 1987, XVI, 2, pp. 7-13 - Avec portr., ill. et cartes.
Contrairement à ce qu'on pense généralement, ce n'est pas le Néerlandais Oloffe Van Kortlandt qui fonda New York, mais bien Pierre Minuit, le premier gouverneur de Novum Belgium. L'auteur raconte l'histoire de la Compagnie des Indes occidentales qui en 1624 envoya un navire chargé de 32 Wallons au lieu qui est actuellement New York. Ils y établirent un comptoir commercial. L'un d'entre eux, Pierre Minuit, se révéla être le personnage idéal pour les négociations avec les Indiens. En 1626 il conclut un accord avec eux: le fameux achat pour 60 florins. Dans les années suivantes, Minuit va progressivement améliorer sa situation, chose que la Compagnie des Indes occidentales n'appréciera pas. En 1632 il sera destitué de son poste de gouverneur de Novum Belgium.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Lamot, Marc
747. | Le mouvement pacifiste en Flandre, 1986, XV, 1, pp. 52-55 - Avec ill. et facs.
La discussion sur l'installation de 48 fusées nucléaires anime le débat politique belge depuis fin 1979. L'opposition au placement vient essentiellemnt de la partie néerlandophone de la Belgique. On peut retrouver les racines de ce pacifisme dans la première guerre mondiale, mais on ne saurait parler d'un mouvement pacifiste présent en permanence. L'auteur décrit un certain nombre d'organisations qui mènent la résistance au placement des fusées. Il traite en outre des tendances pacifistes à l'intérieur des diverses familles politiques. L'auteur indique enfin deux retombées: le mouvement pacifiste a d'une part conduit à une prise de conscience des problèmes de défense et de politique extérieure, mais il a aussi introduit une forme d'émotionalité et même de confusion qui rend presque impossible une discussion sereine.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Lavrijsen, Ria
748. | Amsterdam, capitale culturelle de l'Europe 1987, 1987, XVI, 2, pp. 54-56 - Avec portr., ill. et facs.
Le programme fait apparaître que presque toutes les disciplines artistiques sont représentées au cours de l'année où Amsterdam est capitale culturelle de l'Europe. Un des principes de base de la manifestation est de ne pas limiter l'Europe aux États de la Communauté européenne mais de l'envisager dans toute son extension géographique et donc de réunir Europe de l'Est et Europe de l'Ouest. L'auteur commente un certain nombre d'initiatives et constate qu'on a l'intention de maintenir à l'avenir les contacts établis à cette occasion.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Lecat, Jean-Philippe
749. | Présence flamande en Bourgogne, 1984, XIII, 2, pp. 2-8 - Avec ill.
De 1364 à 1482, la Bourgogne s'étendait de la Saône au Zuyderzee, de la Mer du Nord au Rhin. Cet État rassemblait les pays les plus fertiles avec leurs cultures et langues. Au cours de cette période, de nombreux Flamands s'établirent en Bourgogne et marquèrent de leur sceau l'art et l'architecture. Leur présence apparaît toujours dans les mausolées, les beffrois, les châteaux et les institutions pour pauvres qu'ils aidèrent à construire.
Avec reprod.: Rogier van der Weyden, ‘Le jugement dernier’ (1443); ‘Portrait de Philippe le Bon’.
Maître flamand anonyme, ‘Portrait de la duchesse Marie de Bourgogne’ (vers 1520).
Maître de Flémalle, ‘Portrait présumé de Robert van Massemen’.
Claus Sluter et Claus de Werve, ‘Tombeau de Philippe le Hardi’.
Claus Sluter, ‘Puits de Moïse’. |
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Leroy, Pieter
750. | L'hécatombe des phoques de la mer des Wadden. Entêtement de l'homme et espèces animales en voie de disparition, 1988, XVII, 4, pp. 48-52 - Avec ill.
Fin avril 1988, apparurent les premières nouvelles de l'hécatombe des phoques de la mer du Nord. Au cours des mois qui suivirent, quelques dizaines de milliers de phoques moururent probablement d'une maladie virale. Également dans la Waddenzee, une partie de la mer du Nord située au nord des Pays-Bas, on compta un grand
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| nombre de victimes. L'écologie de la Waddenzee est en elle-même tout à fait remarquable et on peut se demander si ce biotope unique ne risque pas de disparaître par suite de la pollution accélérée de la mer du Nord.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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751. | Une gestion de l'environnement sans frontières? Le contentieux environnement entre Pays-Bas et Belgique, 1989, XVIII, 3, pp. 54-57.
Depuis Tchernobyl (1986) on est de plus en plus conscient du caractère transfrontalier de beaucoup de problèmes écologiques. Dans le rapport néerlandais ‘Zorgen voor Morgen’ (Des soucis pour demain) on fait un inventaire des problèmes qui menacent notre environnement, et ces problèmes sont rangés selon l'importance de la menace qu'ils comportent. Cet article donne un aperçu des problèmes qui ignorent la frontière belgo-néerlandaise et de la manière - concertée ou non - de les aborder ou de les ignorer. L'auteur signale en même temps le danger que les pays qui mènent la politique écologique la plus molle pourraient acquérir la suprématie après 1992.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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752. | Le Rhin et l'Escaut: pollués de la source à l'embouchure, 1991, XX, 2, pp. 18-21 - Avec ill.
A l'occasion de la troisième conférence sur la protection de la mer du Nord, qui s'est tenue en mars 1990 à La Haye, l'auteur essaie de nous introduire à la complexité des problèmes de pollution et des politiques qu'ils occasionnent. Le Rhin et l'Escaut lui servent plutôt d'exemples transfrontaliers de la pratique, il n'a pas l'intention de nous faire un état des choses intermédiaire complet.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Liebaers, Herman
753. | La nouvelle Bibliothèque royale à La Haye, 1982, XI, 3, pp. 46-53 - Avec ill.
La nouvelle ‘Koninklijke Bibliotheek’ (Bibliothèque royale) de La Haye diffère par bien des aspects de la Bibliothèque royale de Bruxelles. A Bruxelles on s'efforce de concentrer les différentes collections, à La Haye, il existe des institutions particulières pour les collections spécifiques. En ce qui concerne les livres qu'elles possèdent, les deux bibliothèques peuvent s'enorgueillir d'une riche collection de manuscrits et d'incunables. A La Haye, on a également introduit un système très efficace d'automatisation. En ce qui concerne la formation de la collection, on a cependant l'inconvénient qu'il n'existe pas de dépôt légal.
A l'occasion de son ouverture, la ‘Koninklijke Bibliotheek’ de La Haye a officiellement été reconnue comme bibliothèque nationale. L'édifice abrite encore quantité d'autres organisations. Les nouveaux bâtiments peuvent être un puissant instrument pour l'essor futur de la ‘Koninklijke Bibliotheek’. |
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Linthorst, Gerdin
754. | Johan van der Keuken: la tradition de l'oeil solitaire errant, 1991, XX, 2, pp. 2-5 - Avec portr. et ill.
Le photographe et cinéaste néerlandais Johan van der Keuken a réalisé de nombreux films qu'on peut grosso modo répartir en deux groupes: les films ‘artificiels’ où le cinéaste est omniprésent dans le choix et la construction des images et détermine de ce fait leur signification, et à l'opposé les documentaires dits ‘subjectifs’ où la réalité, de toute évidence - grâce au cadrage, à la prise de vue, et au montage -se mue en réalité selon l'observateur, toujours visible et présent dans ses films. Van der Keuken improvise et expérimente avec l'ordre de succession, la chronologie, il joue avec des images tout comme dans la musique on joue avec des rythmes et des styles. Le free jazz a du reste eu une grande influence sur son oeuvre. En 1988, le cinéaste, qui fit des débuts de photographe, a reçu le ‘Cultuurprijs’ (prix de la Culture) pour la totalité de son oeuvre. L'article donne un survol de cette oeuvre en en dégageant l'évolution et les principales tendances.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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Lobelle, Jan
755. | Le Québec et la Flandre, 1985, XIV, 2, pp. 45-49 - Avec ill.
Dans cet article, l'auteur essaie d'expliquer aux ‘Québécois’ la situation linguistique en Belgique mais surtout en Flandre en établissant des parallèles avec la situation canadienne. Il conclut: ‘il faut aller au-delà des prétendues solidarités linguistiques afin de cerner les lignes de force entre groupes ethniques, les rapports de pouvoir, les relations minorité-majorité, les tendances assimilatrices, et en souhaitant que non seulement les langues, mais aussi la connaissance des réalités sociolinguistiques amènent une meilleure compréhension entre les peuples.’ |
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Maes, Jean-Marie
756. | Ivo Michiels: symbole et expérience, 1988, XVII, 2, pp. 27-30 - Avec portr.
Portrait du romancier sud-néerlandais Ivo Michiels (o1923). L'oeuvre de Michiels peut être divisée en deux grandes périodes, dont la première se termina avec le roman charnière ‘De Ogenbank’ (La banque des yeux). Au cours de la seconde période Michiels écrit le cycle ‘Het Boek Alfa’ (Le livre alpha) où, dans les parties
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| successives du dialogue, il traite de la communication et du nivellement par la violence et la guerre. L'écriture de Michiels est fortement symboliste et la structure de ses oeuvres est complexe. Cela apparaît à nouveau dans son oeuvre récente ‘Een tuin tussen hond en wolf, een film’ (Un jardin entre chien et loup, un film). Ce texte est en même temps conçu comme scénario et comme film. L'avenir montrera si Michiels a développé ainsi un nouveau genre.
Récit, voir no 531.
Traduit du néerlandais par Chantal Gerniers. |
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Manoeuvre, Laurent
757. | Le peintre Eugène Boudin, la Belgique et les Pays-Bas, 1987, XVI, 1, pp. 35-39.
La carrière du peintre français Boudin (1819-1891) est dominée de trois manières par des influences néerlandaises. Il y eut tout d'abord l'intérêt du XIXe siècle français pour la peinture néerlandaise du XVIIe siècle, ce qui amène Boudin à peindre sa ‘propre époque’, autrement dit à introduire dans ses toiles des éléments de l'époque moderne. Il y eut en outre son amitié pour Jongkind, lui-même hériter de la tradition néerlandaise du paysage. Il y eut enfin ses longs séjours en Flandre et (surtout) aux Pays-Bas, afin de varier ses produits. En dépit de ressemblances quant aux sujets et à la matière, Boudin ne semble pas avoir eu de contacts avec les peintres de l'École de La Haye.
Avec reprod.: ‘Paysage’ (1848); ‘Étude d'après un maître néerlandais du XVIIe siècle’ (vers 1871-1876); ‘Marché aux poissons à Rotterdam’ (1874-1876); ‘L'ancien marché aux poissons à Bruxelles’ (1871); ‘Quai du port de Dordrecht’ (vers 1884); ‘Barques à voile à Rotterdam’; ‘Bomschuit sur la plage de Scheveningen’ (vers 1875); ‘Canal à Rotterdam’ (vers 1873-1876); ‘Laurenskerk à Rotterdam’ (vers 1873-1876). |
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Matthijsse, André
758. | Lettre néerlandaise, 1983, XII, 1, pp. 78-81.
Dans cette chronique, l'auteur traite d'un certain nombre d'événements saillants de la vie culturelle néerlandaise.
1. 1983, XII, 1, pp. 78-81 - Avec portr.
Voir aussi la Lettre néerlandaise de Pierre H. Dubois.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut.
2. 1983, XII, 2, pp. 79-81 - Avec portr.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut.
3. 1983, XII, 3, pp. 78-80 - Avec portr.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut.
4. 1984, XIII, 1, pp. 79-81 - Avec portr.
Traduit du néerlandais par Willy Devos.
5. 1984, XIII, 2, pp. 81-83 - Avec portr.
Traduit du néerlandais par Willy Devos.
6. 1984, XIII, 3, pp. 81-82 - Avec portr.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Méchoulan, Henry
759. | Autour de Spinoza, 1982, XI, 3, pp. 2-7 - Avec portr., ill. et facs.
On serait facilement tenté de voir en Spinoza un isolé et un solitaire. Il appartenait en fait à un groupe d'esprits libres qui prenaient position sur les problèmes de leur temps. Sur le plan religieux existait une certaine tolérance face à des conceptions différentes du calvinisme orthodoxe. L'esprit commerçant d'Amsterdam y contribuait. Une autre caractéristique de son temps était l'attitude do groupe juif: ils se considéraient comme un peuple choisi. A la venue du Messie, leur restauration politique deviendrait un fait. Spinoza se détournait de toute prise de position dogmatique. Spinoza pensait comme d'autres qui prenaient des prises de position libérales et républicaines que seule la raison pouvait conduire à Dieu. Toutefois Spinoza ne voulut jamais adhérer à telle ou telle secte. Parce que les schismes dans l'Église le choquaient, Spinoza cherchait une religion nationale qui mettrait fin aux querelles et apporterait aux masses la lumière de la raison. Par sa philosophie, il alla plus loin que ses contemporains, mais il a également laissé des réponses à des questions que nous nous posons toujours. |
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Mellink, A.F.
760. | Pieter Jelles Troelstra (1860-1930), 1984, XIII, 3, pp. 24-31 - Avec portr. et ill.
Pieter Jelles Troelstra fut cofondateur en 1894 du ‘Sociaal Democratische Arbeidspartij’ (Parti social-démocrate): il y jouerait trente ans durant un rôle dirigeant. En 1877 il fut élu député et à partir de 1900 il fur rédacteur du journal ‘Het Volk’ (Le peuple). Après l'échec de la grève générale de 1903, intervint une scission à l'intérieur du parti socialiste. Troelstra tâcha de jeter un pont entre l'aile réformiste et l'aile marxiste. Le groupe marxiste serait exclu en 1909 et formerait son propre parti. Après la grande victoire électorale de 1913, le SDAP serait l'un des grands partis. Quand la première guerre mondiale éclata, le SDAP soutenait la politique de neutralité du gouvernement. Néanmoins Troelstra continua à chercher le contact avec tous les partis socialistes d'Europe, ce qui mena notamment à la conférence de Stockholm en 1917. Mais ses tentatives de constituer une Internationale socialiste encore pendant la guerre échouèrent. Après la révolution russe, il pensair que la classe ouvrière allait prendre le pouvoir, mais cette attente aussi s'avéra vaine. Troelstra continua à croire à
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| un processus qui mènerait éventuellement à une révolution, après quoi on établirait une société socialiste. Il dut se retirer de la vie politique en 1925 pour raisons de santé et mourut en 1930.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Mestdagh, Jan
761. | ‘Collection et Collections’. L'opiniâtre récolte de Jan Hoet exposée à Gand, 1989, XVIII, 2, pp. 25-29.
Le ‘Museum van Hedendaagse Kunst’ (Musée d'art contemporain) de Gand a exposé la totalité de ses collections dans le hall central du palais des Floralies. Avec plus de 500 oeuvres, Gand peut se targuer de posséder l'unique collection belge capable de donner une image complète de l'évolution des arts plastiques après la guerre. Par cette exposition, le directeur du Musée, Jan Hoet veut une fois encore réclamer un toit pour sa collection. Le catalogue comporte deux textes intéressants, l'un de Karel Geirlandt sur la naissance et le développement du musée et un de Jan Hoet où il défend sa politique d'achats. L'article commente aussi un certain nombre de sommets de la collection du MHK.
Avec reprod.: Francis Bacon, ‘Figure Sitting’ (Le Cardinal) (1955).
Panamarenko, ‘Aeromodeller’ (1969-1971).
Marcel Broodthaers, ‘Miroir d'époque Regency’ (1973).
Mario Merz, ‘Les maisons tournent autour de nous et nous tournons autour des maisons’ (1979).
Joseph Beuys, ‘Wirtschaftswerte’ (1980).
Guillaume Bijl, ‘Lustrerie Media’ (1984).
Traduit du néerlandais par Marie Cayol. |
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Metdepenninghen, Erna
762. | René Jacobs, haute-contre flamand, 1988, XVII, 1, pp. 54-56 - Avec portr. et ill.
Le contre-ténor René Jacobs a étudié les langues classiques à Gand et s'est consacré en même temps au développement de sa carrière de chanteur. Il fixa sur disque des versions pionnières d'opéras anciens et oubliés et travailla avec les dirigeants les plus célèbres de musique ancienne et baroque. Outre son rôle de novateur de la pratique d'exécution, il joue également un rôle de redécouvreur de musique injustement oubliée et de dirigeant.
Traduit du néerlandais par Chantal Gerniers. |
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763. | Koen Onzia, brillant danseur flamand, 1989, XVIII, 1, pp. 30-33 - Avec portr. et ill.
Koen Onzia naquit à Geel en 1961 d'une famille d'artistes. Dès ses premières années de scolarité, il apprit la danse, d'abord à l'école de musique locale puis au ‘Stedelijk Instituut voor Ballet’ (Institut de Ballet de la ville) d'Anvers. Il aboutit naturellement au ‘Koninklijk Ballet van Vlaanderen’ (Ballet royal de Flandre) sous la direction de Jeanne Brabants. Il gagna divers prix nationaux et étrangers. Depuis le début des années quatrevingt, il travaille à une carrière internationale, ce qui lui valut dans le ‘Times’ du 26 mai 1988 une critique louangeuse de John Perceval sous le titre de ‘Onzia's triumph’.
Traduit du néerlandais par Marie-Noëlle Fontenat. |
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764. | Vingtième anniversaire du ‘Koninklijk Ballet van Vlaanderen’, 1990, XIX, 3, pp. 52-54 - Avec portr. et ill.
Le ‘Ballet van Vlaanderen’ (Ballet de Flandre) a été fondé en 1969 dans le but de promouvoir la danse en Flandre. La première représentation eut lieu le 10 septembre 1970: il s'agissait de ‘Prometheus’, dans une chorégraphie d'André Leclair sur une partition de Beethoven. Le groupe fut des années sous la direction de Jeanne Brabants, qui opta pour un répertoire vaste et varié. Le 1er août 1984, Valery Panov lui succéda. Sous sa direction le groupe évolua vers le théâtre total. Suite à des différends sur les plans administratif et artistique, Robert Denvers lui succéda en janvier 1987. En trois ans à peine, Denvers a réussi à construire un ensemble homogène de haut niveau technique.
Traduit du néerlandais par Geertrui Devriendt. |
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765. | L'ensemble I Fiamminghi, 1991, XX, 3, pp. 41-43 - Avec portr. et ill.
L'auteur esquisse l'histoire de cet ensemble de musique de chambre et le rôle joué par son directeur artistique Rudolf Werthen. L'ensemble dispose d'un riche répertoire qui va du baroque italien à la musique du XXe siècle. Il s'est construit une réputation internationale qui a conduit entre autres à un contrat avec une maison de disques: leurs disques seront distribués à travers la terre entière.
Traduit du néerlandais par Isabelle Longuet. |
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Meyerman, Dolf
766. | L'artiste peintre Kees Verwey, 1991, XX, 3, pp. 51-53.
Kees Verwey est sans doute le peintre néerlandais le plus âgé à encore réaliser des oeuvres. La réflexion sur le passé donne à son oeuvre un caractère personnel et unique et en constitue même l'essence. Verwey recourt à
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| trois moyens d'expression: le dessin, l'aquarelle et la peinture. Il est remarquable à quel point ils forment une unité dans son oeuvre.
Avec reprod.: ‘Zelfportret’ (Autoportrait) (1946); ‘De meditatie’ (La méditation) (1954); ‘Speelgoedpaardje’ (Cheval de bois) (1968).
Traduit du néerlandais par Geertrui Devriendt. |
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Middelhoff, Kees
767. | L'influence du catholicisme français aux Pays-Bas. 1, 1988, XVII, 3, pp. 22-29 - Avec portr. et ill.
Contrairement à ce qu'on pense généralement, le calvinisme ne prit pied aux Pays-Bas qu'avec l'immigration de nombreux Flamands qui fuyaient la brutale persécution des protestants par Philippe II. Sous la République néerlandaise, le calvinisme devint religion d'État et le catholicisme fut interdit. Dans cet article, l'auteur traite de l'influence des catholiques français sur l'Église catholique néerlandaise clandestine. C'est surtout sur le fait que des catholiques français ‘dissidents’ furent écoutés aux Pays-Bas qu'il insiste.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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768. | L'influence du catholicisme français aux Pays-Bas. 2, 1988, XVII, 4, pp. 31-38 - Avec portr. et ill.
Suite de l'article du numéro 3 de cette même année. Middelhoff évoque l'influence des catholiques français sur la vie religieuse néerlandaise aux XIXe et XXe siècles. Il y parle de personnages importants comme Léon Bloy, Pieter van der Meer de Walcheren, Bernanos, Mauriac, Claudel, Anton van Duinkerken, Walter Goddijn et Edward Schillebeeckx. Il y met aussi en lumière l'influence réciproque de théologiens de France et des Pays-Bas, et le rôle qu'ils ont joué au concile Vatican II.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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769. | Les émissions mondiales de Radio Pays-Bas et la diffusion de la culture néerlandaise, 1989, XVIII, 4, pp. 22-27 - Avec ill.
La RNWO (‘Radio Nederland Wereldomroep’ - Radio Pays-Bas Émissions mondiales) assure depuis 1928 déjà des émissions à travers la terre entière. Le géant néerlandais de l'électronique Philips mit alors en service un émetteur ondes courtes qui permettait de relier à la mère patrie les Néerlandais en service colonial de l'Indonésie au Surinam. Au fil des années, le rôle du ‘Wereldomroep’ changea rapidement et fondamentalement, mais jusqu'à ce jour le ‘Wereldomroep’ joue un rôle important dans l'exportation de la culture néerlandaise, d'une manière tant implicite qu'explicite. Musique classique, information culturelle, littérature, théâtre, folklore, histoire et télévision, ont tous leur place au RNWO qui continue ainsi une tradition de libre expression remontant au XVIe et au XVIIe siècle.
Traduit du néerlandais par Flory Corbex-Buvens. |
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Milkers, Anne
770. | A la recherche de l'absolu: la peinture de Marc Maet, 1991, XX, 3, pp. 44-47.
En partie en réaction au concept d'art minimal, naquit en Belgique un mouvement qu'on appela ‘Nouvelle Figuration’. Marc Maet est considéré comme en faisant partie. A partir de trois oeuvres - ‘Cap Coz’, ‘Ik woon in de schilderkunst’ (J'habite la peinture) et ‘Est’ - l'auteur décrit les caractéristiques et l'évolution de l'oeuvre.
Avec reprod.: ‘Naakt’ (Nu) (1984); ‘Ik woon in de schilderkunst’ (J'habite la peinture) (1987); ‘Est’ (1989).
Traduit du néerlandais par Flory Corbex-Buvens. |
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Musschoot, Anne Marie
771. | Ed Leeflang ou la nostalgie de la privation, 1984, XIII, 3, pp. 11-13 - Avec portr.
Ed Leeflang a fait ses débuts à l'époque où les expérimentaux néerlandais ‘Vijftigers’ focalisaient sur eux l'attention. Son oeuvre était toute différente. Sa poésie se caractérise par J'understatement, la relativisation, la distance. Cette poésie est surprenante de forme mais très accessible; le sens dépasse les frontières du vers, large et ouvert, et le choix des mots est riche et évocateur: le poète recherche ‘le miracle derrière le miracle de la réalité’.
Poèmes, voir no 525.
Traduit du néerlandais par Sadi de Gorter. |
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772. | Ferdinand Bordewijk: sinistre mais obsédant, 1986, XV, 3, pp. 44-46 - Avec portr.
L'édition des ‘oeuvres complètes’ de Ferdinand Bordewijk permettra d'appréhender pour la première fois dans toute son ampleur et sa diversité la personnalité d'un écrivain aux multiples facettes, exceptionnel et bizarre. L'oeuvre qui est caractérisée par un ton entièrement personnel, ne pouvait être assimilée sans réserves ni problèmes à aucun courant, aucune orientation ou tradition artistique connue. Elle est dominée dans son ensemble par une vision de l'homme et du monde rude, âpre et sombre: c'est un univers plein de luttes et de menaces où le bonheur individuel n'a pour ainsi dire pas sa place et où l'homme est marqué par sa déchéance.
Récit, voir no 475.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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773. | Hugo Claus. Lauréat du Prix des Lettres Néerlandaises, 1986, XV, 4, pp. 2-4 - Avec portr., ill. et facs.
Le ‘Prijs der Nederlandse letteren’ (Prix des lettres néerlandaises) est décerné tous les trois ans alternativement à un Flamand et à un Néerlandais. Hugo Claus, qui a reçu le prix cette année, pratique presque tous les genres avec une égale virtuosité: il est poète, romancier, dramaturge et scénariste, traducteur et adaptateur mais aussi réalisateur de films et de pièces de théâtre, critique et peintre. La critique est unanime à reconnaître que l'oeuvre la plus marquante de Claus se situe dans le domaine de la poésie. L'auteur signale en outre un certain nombre de pièces de théâtre et quelques oeuvres en prose traduites en français.
Poèmes, voir no 478.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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774. | Miriam Van hee: une aspiration à ce qui manque, 1988, XVII, 4, pp. 14-16 - Avec portr.
Portrait de la poétesse gantoise Miriam Van hee (o1952) qui obtint en 1977 le prix de Poésie de la province de Flandre-Orientale pour son premier recueil ‘Het Karige Maal’ (Le maigre repas - édité par le Masereelfonds à Gand, 1978). On peut situer son oeuvre dans ce qu'on a parfois appelé le courant néoromantique de la poésie flamande d'après-guerre. L'expérience subjective du monde y occupe une place centrale. Vulnérabilité et manque sont des motifs qui apparaissent également dans ses trois recueils suivants. ‘Binnenkamers en andere gedichten’ (A l'intérieur et autres poèmes, 1977-1980), ‘Ingesneeuwd’ (Enneigé, 1984) et ‘Winterhard’ (Dur comme l'hiver, 1988) confirmèrent sa réputation. Van hee a également traduit des poèmes d'Anna Akhmatova. Poèmes, voir no 561.
Traduit du néerlandais par Frans de Haes. |
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775. | Leonard Nolens, l'homme qui pose des questions et qui écoute, 1989, XVIII, 1, pp. 45-46 - Avec portr.
Le poète Leonard Nolens (oBree, 1947) se situe dans la tradition des ‘Vijftigers’ et du surréalisme. L'oeuvre de ses débuts était surtout expérimentale, avec un arrière-ton nihiliste. Mais l'écrivain a récemment trouvé une langue plus accessible et plus liée à la forme. Le thème principal y est la recherche de sa propre identité, une relation au monde. Elle s'exprime souvent dans une sorte de dialogue avec un ‘toi’ polymorphe qui semble être un double du ‘moi’ du poète.
Poèmes, voir no 534.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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776. | James Ensor et la poésie flamande, 1990, XIX, 1, pp. 9-13 - Avec portr.
La mystérieuse personnalité de James Ensor tout autant que son oeuvre n'ont cessé d'influencer les poètes. Deux de ses contemporains - et non des moindres - ont cherché leur inspiration dans son oeuvre: Karel van de Woestijne et Paul van Ostaijen. Et aujourd'hui encore les poètes subissent l'influence d'Ensor. Hugo Claus, Stefan Hertmans, Luuk Gruwez, Geert van Istendael et Dirk van Bastelaere ont tous rendu hommage de façon poétique à l'oeuvre du grand peintre. Ce sont surtout les thèmes des masques et de la mort qui reviennent dans leurs poèmes.
Poèmes, voir no 480, 502, 508, 552, 564, 566.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Nachtergaele, Lutgarde
777. | Simon Vestdijk, monstre sacré de la littérature néerlandaise, 1988, XVII, 3, pp. 2-6 - Avec portr. et ill.
Aperçu de la vie et de l'oeuvre du poète, essayiste et romancier néerlandais Simon Vestdijk (1898-1971). La lecture des oeuvres de Vestdijk nous révèle une personnalité angoissée, tourmentée par des aspirations contradictoires. Ce tempérament romantique et inquiet semble par ailleurs incompatible avec la vie de fonctionnaire qui était la sienne. Vestdijk affirme dans une interview qu'il écrit ‘pour combler un manque profond’. La littérature est pour lui un besoin vital qui toujours le ramène à l'expérience lumineuse et angoissante de la rencontre avec l'objet aimé.
Poèmes et fragment en prose, voir no 573. |
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Nachtergaele, Vic
778. | Marguerite Yourcenar: Flamande et citoyenne du monde, 1985, XIV, 1, pp. 33-37 - Avec portr. et reprod.
L'auteur étudie dans quelle mesure l'origine flamande de Marguerite Yourcenar a eu une influence sur sa personne et son oeuvre. Il se penche pour ce faire sur sa vie familiale, exclusivement francophone, et examine attentivement deux de ses livres ‘L'OEuvre au noir’ (roman) et ‘Archives du Nord’ (essai). La conclusion semble être que l'arrière-plan flamand de France de Yourcenar est coresponsable de son ‘universalisme presque obsessionnel’, et de sa foi en une ‘unité mystérieuse’ à laquelle chacun participe. |
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Noble, Philippe
779. | La littérature néerlandaise en France aujourd'hui, 1986, XV, 1, pp. 4-11 - Avec portr. et facs.
La diffusion à l'étranger, et singulièrement en France, de la littérature néerlandaise suscite d'ordinaire des commentaires assez pessimistes. On ne lit pas de littératuire néerlandaise parce qu'il n'y a pas de traductions et on ne demande pas de traductions parce qu'on ne connaît pas les écrivains. ‘Het Verdriet van België’ (Le chagrin des Belges) de Hugo Claus, qui jouit d'un franc succès en France, constitue une exception à la règle. L'auteur donne ensuite un aperçu des traductions récentes et des réactions dans les médias français. Aucune des oeuvres évoquées ne connut un grand succès, ‘mais toutes ont reçu un accueil honorable, souvent même flatteur.’ |
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780. | Deux visions de l'Indonésie dans l'oeuvre de Du Perron, 1988, XVII, 3, pp. 35-42 - Avec portr., ill. et facs.
Dans l'oeuvre du poète néerlandais Eddy du Perron (1899-1940) s'expriment deux visions différentes et sur certains points contradictoires de sa terre natale l'Indonésie (Java). La première est en relation avec la jeunesse de l'écrivain, qu'il passa à Java (il n'arriva qu'en 1921 aux Pays-Bas); et la seconde découle de sa visite dans la colonie néerlandaise dans les années qui précédèrent sa mort. Dans son oeuvre en prose et dans ses articles dans les revues on peut suivre ces deux regards. |
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Nuyttens, Michiel
781. | Corpus Christianorum, 1982, XI, 2, pp. 58-61 - Avec portr., ill. et facs.
Les bénédictins flamands de l'abbaye de Steenbrugge sous la direction d'Eligius Dekkers ont pris sur eux l'énorme tâche d'assurer l'édition critique des écrits doctrinaires des Pères de l'Église. En 1953 parut le premier tome d'une collection faisant partie d'un certain nombre de séries qui comprendra notamment les textes conciliaires, des documents liturgiques et autres éléments de ce genre. Outre son importance religieuse cette oeuvre présente aussi une grande valeur scientifique: c'est un modèle du genre.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Offringa, C.
782. | Jan Romein: un historien entre Huizinga et Marx, 1988, XVII, 4, pp. 25-30 - Avec portr.
Évocation de la vie et des oeuvres de l'historien, journaliste et marxiste Jan Marius Romein (1893-1962). Au départ surtout passionné par l'histoire néerlandaise, Romein, sous l'influence de Huizinga, travailla de plus en plus à partir de 1945 dans la direction d'une histoire universelle de la culture. A plus d'un point de vue, Romein était un outsider, ce qui ne l'empêchait pas de prendre des positions modernes et originales dans le débat sur la nature de la connaissance historique. On peut comparer son oeuvre avec celle des grands historiographes modernes comme Lucien Febvre et Marc Bloch. Et en ce sens, il prend position pour une troisième voie pour l'histoire: entre Huizinga et Marx.
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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Opsomer, Françoise
783. | Cees Nooteboom, un écrivain de ce monde, 1985, XIV, 1, pp. 2-5 - Avec portr. et facs.
Survol de l'oeuvre de Cees Nooteboom à l'occasion de la traduction française de ‘Rituelen’ (Rituels). L'accent portant sur la vie de Cees Nooteboom voyageur de métier, on y présente à vol d'oiseau sa poésie, sa prose de voyage et sa prose de fiction.
On y fait des parallèles entre les différents genres, qui sont illustrés à partir de citations empruntées à des interviews et des oeuvres de Cees Nooteboom. On y met fortement l'accent sur l'aspect stylistique de son oeuvre où le moyen stylistique de la distanciation est avancé comme facteur unifiant.
Récit, voir no 535.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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Osstyn, Karel
784. | Jan Wolkers, un monde littéraire passionné, 1985, XIV, 2, pp. 16-19 - Avec portr.
Jan Wolkers n'est pas seulement écrivain mais aussi peintre et sculpteur. Les arts plastiques influencent puissamment son regard d'écrivain. On peut distinguer trois thèmes principaux dans son oeuvre: les années de jeunesse, la sexualité et la mort. L'auteur traite de ces thèmes à partir d'un panorama de l'oeuvre de l'écrivain. Il conclut: ‘Il est évident que le monde littéraire de Wolkers représente en soi un microcosme. Un univers plein de souvenirs de jeunesse, de fantaisies érotiques, d'amour pour la nature et les animaux’.
Récit, voir no 579.
Traduit du néerlandais par Paul Lecompte. |
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785. | J. Bernlef, lauréat du prix AKO, 1987, XVI, 3, pp. 2-5 - Avec portr.
En 1987 le prix de littérature AKO -le plus important prix littéraire commercial des Pays-Bas - a été attribué pour la première fois. Le lauréat était J. Bernlef, un écrivain qui jusqu'à maintenant, en dépit d'une oeuvre considérable, n'avait pas encore obtenu de prix. Bernlef fut dans les années soixante un des devanciers de la revue ‘Barbarber’ qui prônait le réalisme et l'importance du hasard dans la littérature. Aussi n'évite-t-il pas dans son oeuvre ce qui est commun ou trivial. Il choisissait pour ses romans et ses nouvelles des sujets classiques auxquels, avec son sens exceptionnel du style et de la structure, il parvenait toujours à donner une tournure remarquable. Deux romans sont brièvement présentés: ‘Hersenschimmen’ (Chimères) et ‘Publiek Geheim’ (Secret de polichinelle). C'est cette dernière oeuvre qui lui a valu le prix AKO. Mais, dans chacun de ses livres, éclatent son goût de l'aventure, sa curiosité, et un immense amour de la littérature.
Récit, voir no 472.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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786. | Le ‘retour’ au Congo de Lieve Joris, 1990, XIX, 3, pp. 22-25 - Avec portr.
Lieve Joris (o1953) obtint la célébrité par son travail de journaliste auprès de différents journaux néerlandais. Deux récits de voyage exceptionnels attirèrent particulièrement l'attention. ‘De Golf’ (Le Golfe, 1986) brosse un tableau prenant d'une visite dans la péninsule arabique. Son intervention de journaliste restait il est vrai limitée à la notation des conversations, mais la place qu'elle fait à l'aspect humain-élève son oeuvre au-dessus du niveau du ‘journalisme pur’. Cela vaut aussi pour ‘Terug naar Congo’ (Mon oncle du Congo, 1987). Dans cette relation d'un séjour de plusieurs mois au Zaïre, elle peint un tableau très complet d'une société inconnue à l'Occidental plein de préjugés. Son retour au ‘Congo’ est un choc culturel qu'elle a réussi à transmuter en littérature.
Récit, voir no 513.
Traduit du néerlandais par Isabelle Longuet. |
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787. | La haine de Gerrit Komrij, 1991, XX, 3, pp. 8-11 - Avec portr.
L'écrivain néerlandais Gerrit Komrij a, depuis ses débuts en 1968, pratiqué presque tous les genres littéraires: poésie, essai, critique, théâtre, autobiographie, roman, conférences, traductions et anthologies. L'auteur le présente comme un anarchiste en tenue de ville qui ne s'adapte pas volontiers à ce monde de compromis. Komrij dirige ses flèches contre tout ce qui est médiocre dans le climat culturel: la fausseté, la philistinerie, le succès facile, la bêtise. Mais cette colère et cette agressivité sont le revers caractéristique d'une nature vulnérable. Il y a cinq ans, il s'est fixé au Portugal pour pouvoir se consacrer en route quiétude à l'écriture. Depuis, son ton s'est quelque peu adouci.
Fragments en prose et poèmes, voir no 515.
Traduit du néerlandais par Frans de Haes. |
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Ouwendijk, D.
788. | Bert Haanstra, cinéaste néerlandais, 1987, XVI, 4, pp. 42-45 - Avec portr. et ill.
Considérations sur l'oeuvre du cinéaste Bert Haanstra (o1916), dont la plus grande partie est consacrée à ‘Zoo’, un film de 1972. Constante dans l'oeuvre du cinéaste - qui est surtout un maître du documentaire et du semidocumentaire - est sa préoccupation pour la vie des animaux, particulièrement des singes et pour les parallèles que l'on peut tirer entre le comportement humain et celui des animaux.
Traduit du néerlandais par Chantal Gerniers. |
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Patijn, Schelto
789. | Les squatters et la politique, 1983, XII, 1, pp. 10-15 - Avec ill.
La croissance de la population aux Pays-Bas, la baisse du nombre de logements et le plus grand nombre de personnes seules a fait monter la demande de logements beaucoup plus vite que l'offre. Et pourtant un certain nombre d'appartements s'avéraient vides d'occupants. A partir des années soixante cela déclencha une grogne croissante, les premiers squatters prirent leur sort en mains propres et occupèrent des logements inoccupés. Les propriétaires se tournèrent vers la justice, mais les arrêts n'éclaircirent pas les choses. Il faudrait attendre les années soixante-dix pour voir apparaître de sérieux problèmes. Les maisons squattées étaient maintenant habitées par des jeunes qui avaient leur culture propre et qui se les répartissaient eux-mêmes. Il apparut donc un système parallèle. Quand une maison était évacuée par la police, éclatait une lutte en règle entre les squatters et la police. Pendant ce temps les hommes politiques n'avaient apporté aucune solution concrète à ce problème. Il faudrait attendre 1981 pour qu'on vote une loi autorisant les communes à recenser les logements inhabités et à les répartir entre les personnes inscrites comme en quête de logement. Du fait des circonstances ce travail resta limité à son côté administratif, ce qui n'amena guère de solutions. On entendra encore beaucoup parler des squatters à l'avenir.
Traduit du néerlandais par Jean-Philippe Riby. |
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Peire, Marc
790. | La musique baroque en Flandre, 1989, XVIII, 3, pp. 36-40 - Avec portr. et ill.
Panorama du renouveau de la musique baroque en Flandre, à commencer par 1972 avec la création du ‘Kuijken Consort’ et de ‘La Petite Bande’. En 1972 aussi le contre-ténor René Jacobs troqua son métier de professeur
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| de philologie classique pour une carrière de chanteur, de pédagogue du chant et de dirigeant d'opéra. Toujours en 1972, Paul van Nevel lança le ‘Huelgas Ensemble’ et le psychiatre gantois Philippe Herreweghe passa à la musique pour récolter une renommée internationale avec son ‘Collegium Vocale’. Chez ces artistes (et beaucoup d'autres que mentionne l'article) c'est l'exécution authentique de la musique baroque qui est le souci essentiel.
Traduit du néerlandais par Flory Corbex-Buvens. |
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Pironet, Ewald
791. | Le Père Damien, l'exemple flamand, 1989, XVIII, 4, pp. 43-47 - Avec portr., ill. et cartes.
Jozef de Veuster naquit en 1840 à Tremelo, un trou perdu du Brabant flamand. En 1859 il entra au monastère des ‘picpuciens’ et fut envoyé à une colonie de lépreux de l'île de Molokaï, une des îles Hawaï. Pendant vingt ans, il vécut parmi les malades incurables et il les soigna dans les conditions les plus inhumaines. Il finit par être lui-même contaminé et mourut en 1889. Dans l'île d'Hawaï le père Damien est honoré comme un saint, et les lépreux qui vivent toujours à Molokaï pensent que son exemple peut nous apprendre beancoup sur la manière de se comporter avec les victimes du SIDA.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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Platel, Marc
792. | Actualités, Belgique, 1982, XI, 1, pp. 73-79.
Cette chronique traite chaque fois d'un aspect de la vie politique belge actuelle.
1. La législation en matière linguistique, une donnée belge, 1982, XI, 1, pp. 73-79 - avec portr., ill. et facs.
Seconde partie d'un aperçu de l'évolution de la législation linguistique de 1898 à nos jours. Ces lois ont progressivement mené à l'autonomie culturelle de la partie flamande du pays.
Voir aussi nos 268-7.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble.
2. La presse en Flandre, 1982, XI, 2, pp. 73-81 - Avec facs.
Aperçu de l'histoire des journaux de langue néerlandaise en Flandre, et esquisse du caractère des différents journaux actuels.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut.
3. Gangrené, l'État belge?, 1982, XI, 3, pp. 76-82 - Avec ill.
Pour le profane, le modèle communautaire belge doit paraître bien confus. L'auteur en esquisse la genèse et la situation actuelle après deux changements de constitution. Et pourtant il reste encore un certain nombre de points de la réforme qui doivent être traités. Entre-temps, on cherche des méthodes pour faire fonctionner le système actuel.
Traduit du néerlandais par Willy Devos.
4. Les partis politiques belges: néant au depart... une bonne dizaine aujourd'hui, 1983, XII, 1, pp. 72-77 - Avec portr.
Esquisse historique de la genèse des différents partis de Belgique. Lors de la formation de l'État belge, il n'y avait aucun parti; progressivement, autour de groupes sociaux d'intérêts spécifiques, on formerait des partis.
Traduit du néerlandais par Willy Devos.
5. Les partis politiques de gauche en Belgique, 1983, XII, 2, pp. 74-78 - Avec portr. et facs.
Esquisse historique de la genèse et de l'évolution du parti socialiste et des partis d'extrême gauche.
Traduit du néerlandais par Willy Devos.
6. Les partis traditionnels et les ‘autres’, 1983, XII, 3, pp. 73-77 - Avec facs.
A côté des partis traditionnels un certain nombre de partis plus petits sont apparus au cours de ce siècle. Il y a d'une part les partis fédéralistes de Flandre et de Wallonie, d'autre part les partis qui oeuvrent autour d'un thème politique spécifique.
Traduit du néerlandais par Willy Devos.
7. Soixante-dix ans de radio-diffusion en Belgique, 1984, XIII, 1, pp. 74-78 - Avec ill. et facs.
Histoire de la radio-télévision belge. En 1914 on diffusa le premier concert, mais il faudrait attendre jusqu'en 1923 pour que Radio-Belgique commence ses émissions. Peu après, la radio se scinderait en une radio néerlandophone et une radio francophone.
Traduit du néerlandais par Willy Devos.
8. L'électeur belge après le 17 juin 1984, 1984, XIII, 2 pp. 77-80 - Avec facs. et tableaux.
L'électeur belge a manifesté une intense activité pour ces élections européennes. Ce qui est frappant lors de ces élections c'est l'importance des personnes qui recueillent beaucoup de votes préférentiels. D'une manière générale, ces élections n'ont été pour l'électeur qu'une évaluation intermédiaire.
Traduit du néerlandais par Willy Devos.
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9. L'Exécutif flamand a trois ans, 1984, XIII, 3, pp. 77-80 - Avec ill.
En août 1980, on a mis en place le premier Exécutif flamand. Au cours des trois dernières années, il semble qu'on fasse les mêmes coalitions que dans le gouvernement national. L'Exécutif a également dû constater qu'un certain nombre de handicaps l'empêchent de travailler efficacement.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Puype, Karel
793. | Le peintre et la caricature. Benoît van Innis, ‘Rire en automne à Bruges’, 1990, XIX, 2, pp. 16-21 - Avec portr. et facs.
Benoît van Innis est l'un des rares caricaturistes flamands à percer au niveau international. Il fut élève de Dan van Severen, qui lui conseilla de remplacer ses gags anecdotiques par un humour plus universel. Depuis, beaucoup de ses dessins tournent autour de ‘l'art’. Son protagoniste est un petit bonhomme de bourgeois un peu étriqué qui parle avec affectation des sujets les plus banals. Van Innis attaque ainsi la prétention et l'intellectualisme des prétendus connaisseurs d'art. Ses thèmes et l'omniprésence de l'humour noir rappellent le surréalisme. Cette remarque vaut aussi au plan formel: dans un décor apparemment réaliste, il introduit des éléments qui dérangent. Il dessine dans un style personnel, épuré, qui attire aussitôt l'attention. |
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Renders, Hans
794. | La France exportatrice d'art surréaliste, 1991, XX, 3, pp. 37-40 - Avec portr. et facs.
Bien que le surréalisme soit né en France vers 1920, il faudrait attendre 1938 pour que ce mouvement ait quelque influence sur la littérature néerlandaise. Sa concrète émanation était la revue ‘De Schone Zakdoek’ (Le mouchoir propre) (1941-1944). Le mouvement garda toutefois des proportions restreintes et fut presque aussitôt rejeté dans l'ombre par les ‘Vijftigers’. Les peintres surréalistes néerlandais subirent le même sort et ont quasiment totalement sombré dans l'oubli.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Rennenberg, Roger
795. | Les Archives et Musée de la vie culturelle flamande, 1986, XV, 4, pp. 18-21 - Avec ill. et facs.
Dépôt central des archives culturelles de la Flandre, l'AMVC, fonctionne comme musée et centre de documentation. L'auteur esquisse l'histoire et le profil de cette institution. L'AMVC se caractérise avant tout par sa fonction muséologique. A côté d'une exposition permanente sur 200 ans de culture en Flandre, cette organisation réalise également des expositions temporaires. L'auteur donne également un aperçu des archives et d'un certain nombre de collections importantes données à l'AMVC au fil des ans.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Reynebeau, Marc
796. | ‘La Belgique libre est une France’ (Victor Hugo), 1982, XI, 3, pp. 34-37 - Avec portr. et facs.
Du fait de son exil, Victor Hugo se vit contraint d'éditer ses livres chez un imprimeur belge. L'avocat gantois Paul Voituron lut le premier tome des ‘Misérables’ et rédigea un compte rendu pour ‘Le Journal de Gand’. Victor Hugo lut cet article et écrivit une lettre à Voituron. Dans sa correspondance ultérieure, Victor Hugo écrivit entre autres: ‘La Belgique libre est une France’, ce qui voulait dire que seule la liberté politique pourrait rendre la Belgique égale à la France. Les lettres ultérieures de Victor Hugo sont des réactions aux comptes rendus de Voituron.
Plus tard, la correspondance cesserait, Victor Hugo oublierait Voituron. Voituron continua à suivre Hugo, fûtce à distance.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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797. | Paul de Wispelaere, écrivain dialectique, 1984, XIII, 3, pp. 37-39 - Avec portr.
L'oeuvre de Paul de Wispelaere se caractérise par un développement ininterrompu, par la recherche incessante de l'expression littéraire d'une globalité d'éléments disponibles, disons: de la réalité et de la manière dont elle s'intègre dans le temps. De Wispelaere met surtout l'accent sur la construction structurelle de l'oeuvre littéraire, recomposant dans le livre, de manière logique, le monde fragmenté.
Récit, voir no 489.
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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Rietstap, Ine
798. | Les petites troupes de danse aux Pays-Bas, 1988, XVII, 2, pp. 44-48 - Avec ill.
Panorama des principaux groupes de danse actifs en dehors du ‘grand circuit’ officiel et richement subventionné de ballets. Les groupes présentés ne sont que partiellement subventionnés ou le sont projet par projet. Leur travail est la plupart du temps inspiré de grands exemples américains, allemands et belges et se rattache aux innovations internationales en matière de danse.
Traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin. |
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Roggeman, Willem M.
799. | Une figure insaisissable de la poésie néerlandaise: Leo Vroman, traditionaliste rebelle, 1983, XII, 1, pp. 22-24 - Avec portr.
Leo Vroman est un personnage insaisissable qui ne se laisse classer dans aucun courant littéraire. C'est un rebelle traditionaliste parce qu'il utilise d'une part des éléments traditionnels comme le vers et la rime, ‘mais en même temps il bouleverse continuellement la langue usuelle en se livrant à des réflexions insolites et en recourant à des néologismes déroutants, voire incompréhensibles’.
Comme prosateur, il est également unique en son genre. L'élément poétique est toujours présent, l'humour fait partie intégrante de son oeuvre mais cet humour ne dissimule pas le sérieux du contenu. Sa poésie traite toujours de la mort et de la vie, du bien et du mal, du besoin d'amour, de la paix et de la compréhension entre les hommes.
Poèmes, voir no 574.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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800. | Pol Mara, peintre poétique de la femme, 1986, XV, 2, pp. 50-54.
Pol Mara figure parmi le petit nombre de peintres flamands qui ont acquis de leur vivant une réputation internationale. Son oeuvre, quant à elle, témoigne également d'une ouverture d'esprit internationale. Ni du point de vue thématique ni pour ce qui est du style, on ne peut qualifier son oeuvre de typiquement flamande. Mara peint un monde idéalisé comportant exclusivement de jolies personnes qui, en outre, mènent une vie confortable, luxueuse et insouciante. Il est, en effet, le prototype de l'esthète.
Avec reprod.: ‘Spring time’ (1953); ‘Tourbillon pourpre’ (1958); ‘Lioux’ (1962); ‘Pelliccia P.P.R.’ (1973); ‘For a lonely day’ (1982); ‘Behind a blue gallery’ (1982); ‘Sève de jouvence’ (1982-1983); ‘Pas d'oiseaux en cage’ (1981); ‘Passing a strange landscape’ (1982)
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Rutgers, Wim
801. | Introduction à la littérature néerlando-caraïbe, 1987, XVI, 2, pp. 14-19 - Avec portr. et cartes.
Aux Caraïbes le choix de la langue est souvent un problème pour un écrivain. Aussi beaucoup d'auteurs écrivent-ils en diverses langues et les mêlent-ils parfois dans une seule oeuvre. La littérature caraïbe peut être qualifiée d'unique par son propre contexte historique et culturel. L'auteur parcourt l'oeuvre d'un certain nombre d'importants auteurs néerlandophones. Dans la littérature caraïbe on trouve grosso modo la même évolution thématique que chez des auteurs qui publient dans d'autres langues: d'abord la littérature coloniale cadrait entièrement avec le développement européen; des figures intermédiaires apparaissent ensuite, appartenant aussi bien au monde européen qu'aux Caraïbes; enfin les auteurs modernes choisissent de plus en plus leur propre vie. La littérature néerlando-caraïbe témoigne de la volonté de cerner avec de plus en plus d'acuité l'homme de la société caraïbe. Il s'ensuit que l'emploi de la langue européenne entre de plus en plus en conflit avec la problématique même qui ne correspond plus au développement littéraire de la métropole
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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Ruyters, Marc
802. | Les jeunes cinéastes flamands, 1991, XX, 1, pp. 60-63 - Avec portr.
A l'occasion de l'année-miracle 1989 - qui vit paraître pas moins de sept longs métrages flamands - l'auteur cherche une explication pour cette profusion et la trouve dans un certain nombre de conditions créées par le secteur privé. S'y ajoute la présence actuelle de trois cinéastes importants: Robbe de Hert, Stijn Coninx et Dominique Deruddere.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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803. | Les films de l'écrivain-peintre Hugo Claus, 1991, XX, 2, pp. 6-8 - Avec portr.
Après une introduction sur le personnage de Hugo Claus et sa pluridisciplinarité - Claus est poète, romancier, dramaturge, peintre, bref un ‘anti-spécialiste’ - l'auteur traite surtout, avec moult louanges, de ‘Het Sacrament’ (Le sacrement), le quatrième long métrage de Claus, d'après son roman ‘Omtrent Deedee’ (Autour de Dédé) de 1963.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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Schilling, Govert
804. | L'univers de Jan Hendrik Oort, 1990, XIX, 4, pp. 39-42 - Avec portr.
‘Les Pays-Bas exportent des tulipes et des astronomes’ déclarait Harlow Shapley, un collègue astronome de Jan Hendrik Oort. Oort (o1900) fut le premier à décrire la Voie lactée comme une gigantesque nébuleuse qui tourne autour de son centre. Dans les années cinquante, il devint célèbre auprès du grand public comme le découvreur du ‘Oort Cloud’ (Le nuage d'Oort), un ‘nuage’ d'objets autour du système solaire, d'où naissent sous l'influence d'étoiles proches toutes les comètes connues. Après la seconde guerre mondiale Oort était surtout fasciné par les possibilités de la radiotélescopie. Il s'est dépensé à fond pour réaliser le plus grand télescope possible, en l'occurrence le ‘Westerbork Synthese Radio Telescoop’, qui fut des années durant le plus grand du monde. Même son départ en retraite n'a pas mis un terme à ses travaux.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Schoonbaert, Lydia M.A.
805. | Les dessins et gravures de Raf Coorevits, 1986, XV, 1, pp. 56-59.
Raf Coorevits est essentiellement dessinateur et graveur. L'être humain et le paysage sont les deux grands pôles d'intérêt de Coorevits; bien que les oiseaux et les marionnettes constituent dans son oeuvre gravée deux séries importantes. Il n'est guère difficile de situer Coorevits. C'est un esprit libre, ennemi de toute concession à la mode. Son originalité consiste en cette capacité de faire abstraction de l'éphémère et de l'accidentel qui demain seront obsolètes ou oubliés. C'est un non-conformiste tendu vers les valeurs intemporelles, spirituelles.
Avec reprod.: ‘Nu couché’ (1966); ‘Oiseau’ (1978); ‘Femme qui se repose’ (1979); ‘Vieux Bois’ (1984); ‘Vieil homme’ (1984); ‘Marocaine’ (1984); ‘Turc’ (1984); ‘Marionnettes’ (1978)
Traduit du néerlandais par Spiros Macris. |
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806. | James Ensor: un sommet pictural, 1990, XIX, 1, pp. 2-8 - Avec facs.
Ce qui relie l'oeuvre de James Ensor à l'essentielle tradition flamande des Primitifs, de Brueghel et de Rubens, ce n'est pas seulement son caractère visionnaire mais aussi son point de départ: la réalité.
L'auteur - directeur du ‘Koninklijk Museum voor Schone Kunsten’ (Musée des Beaux-Arts) d'Anvers - évoque la vie et les lignes de force de l'oeuvre d'Ensor. Il met l'accent sur la relation entre l'oeuvre d'Ensor et la tradition et sur les thèmes qui reviennent sans cesse dans sa peinture et ses oeuvres graphiques.
Avec reprod.: ‘Autoportrait’ (1884); ‘La cathédrale’ (1886); ‘Démons me turlupinant’ (1888); ‘L'entrée du Christ à Bruxelles’ (1888-1889); ‘L'intrigue’ (1890); ‘Les cuisiniers dangereux’ (1896); ‘La vierge consolatrice’ (1892).
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Simons, Ludo
807. | Anvers: ville de Henri Conscience ou de Georges Eekhoud?, 1983, XII, 1, pp. 2-9 - Avec portr. et facs.
En 1812, Conscience naissait à Anvers, en 1854 Georges Eekhoud. Ces deux personnages illustrent la curieuse hétérogénéité de la ville à cette époque. Le père de Conscience appartenait au groupe flamandophone de Flandre, celui d'Eekhoud à la petite élite francophone. Eekhoud consacrerait plus tard un opuscule à Conscience: il situait son collègue flamand au sein d'un groupe de jeunes gens enthousiastes qui stimulaient la vie culturelle dans les années trente. Le ‘Leeuw van Vlaanderen’ (Lion de Flandre) changerait la face de la Flandre. Il fut traduit dans quantité de langues et devrait sa notoriété en France à Alexandre Dumas. L'oeuvre d'Eekhoud resta pratiquement inconnue. On peut maintenant consulter des documents et des manuscrits sur ces deux écrivains tout à fait différents à l'AMVC (‘Archief en Museum van het Vlaamse Cultuurleven’ - Archives et Musée de la vie culturelle flamande).
L'AMVC se propose en effet l'étude de toute la Flandre culturelle, qu'elle s'exprime en français ou en néerlandais. |
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Six, Fred
808. | Aspects du jeune théâtre en Flandre, 1986, XV, 3, pp. 18-24 - Avec ill.
La jeune génération théâtrale a laissé tomber le traditionnel style naturaliste pour passer à une forme de communication ouverte et ‘aisée’. Réflexion et intériorisation ont souvent abouti à un style personnel qui débouche sur un nouveau code dramatique et qui cherche différents modes d'expression. Les précurseurs de ce théâtre de mouvement furent Rosas, Jan Fabre et Radeis. Dans le théâtre à texte, le texte sert en premier lieu de champ d'inspiration ouvert sur lequel le metteur en scène peut arranger librement son propre potager. Autres caractéristiques du nouveau théâtre: la poétisation de l'action, la culture de la pauvreté et les attitudes du personnage moderne. L'auteur pense que la nouvelle génération se révélera capable de faire la synthèse de tous ces éléments: cette synthèse devra tendre à un équilibre renouvelé entre le texte, le comédien et le metteur en scène. Et elle produira, en mettant à profit les plus récentes expériences formelles, un théâtre contemporain qui fascinera.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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809. | L'oeuvre théâtrale d'Arne Sierens, 1991, XX, 3, pp. 20-24 - Avec portr. et ill.
Le prix quadriennal de Littérature des provinces flamandes, décerné à une oeuvre théâtrale parue entre 1985 et 1988, fut attribué à Arne Sierens. Dès le début, on aperçoit dans l'oeuvre du jeune Gantois une recherche voulue de la simplicité, de la candeur et de la trivialité aussi bien dans la forme que dans la thématique. Il utilise l'idiome populaire: un langage net, coloré, plein de vitalité rythmique, semblant sortir tout droit du parler populaire, sans être pour autant un dialecte. Un langage désarmant de simplicité. Pourtant sur scène, l'effet produit est très suggestif et poétique.
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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Sizoo, Hans
810. | Les ‘natures mortes’ de Jan van Tongeren, 1985, XIV, 2, pp. 29-34 - Avec portr.
Les natures mortes de Jan van Tongeren ne présentent aucune particularité, c'est un monde qui brille par sa banalité. D'où la question: en quoi consiste donc cette maîtrise exceptionnelle qui caractérise les toiles de Van Tongeren? Van Tongeren est visiblement captivé par la forme et la structure plastique des objets, par le contour qui isole de l'espace, par les formes dont l'espace à son tour se revêt et par l'union des formes différentes. L'oeuvre de Van Tongeren peut se situer dans la tradition du cubisme synthétique.
Pour ses paysages Van Tongeren use d'une autre manière: ces toiles appartiennent à l'art réaliste.
Avec reprod.: ‘Nature morte avec cruche espagnole’ (1978); ‘Nature morte avec boîte rouge’ (1977); ‘Nature morte avec des clefs’ (1974); ‘Avallon’ (1982); ‘Perugia IV’.
Traduit du néerlandais par Paul Lecompte. |
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Slagter, Erik
811. | Composition et expression chez Jacques Doucet, 1983, XII, 2, pp. 44-47 - Avec portr. et facs.
Jacques Doucet fut le seul peintre français à participer à l'exposition organisée à Amsterdam en 1949 par le groupe d'expérimentaux. La raison en était l'amitié entre Doucet et Corneille. Tous deux étaient fortement influencés par Klee et Miró. Doucet faisait partie du mouvement surréaliste-révolutionnaire qui fusionna en 1948 avec le groupe expérimental néerlandais. Ils formèrent ensemble Cobra. Après la mort de Cobra, Doucet emprunte d'autres sentiers: il commence à explorer les couleurs. L'oeuvre de Doucet a évolué de l'abstraction poétique vers une expression dynamique qui montre des parallèles avec l'oeuvre de ses confrères artistes du nord, caractérisée par une composition instinctive qui s'exprime en abstractions ardentes et hautes en couleur. C'est ainsi que son oeuvre occupe une place spéciale dans l'ensemble d'un art marqué par une stimulation internationale.
Traduit du néerlandais par Jet de Coster. |
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812. | Armando et son objectivation personnelle de la terrible réalité, 1988, XVII, 1, pp. 49-53 - Avec portr.
Le poète et peintre néerlandais Armando, membre du groupe Cobra et du ‘Groupe informel’ a parcouru une évolution toute personnelle qui lui a fait quitter les principes de ce dernier groupe. Ce sont surtout les épouvantables souvenirs de la deuxième guerre mondiale qui n'ont jamais quitté son art. L'auteur évoque la carrière d'Armando jusqu'à sa participation à la Biennale de Venise en 1984, et établit une liaison avec l'oeuvre d'Anselm Kiefer. Armando est apparu comme un phénomène universel qui, par des coups de patte brefs, incomplets et très accentués, redonne vie au vieux thème du criminel-victime, du meurtrier-prêtre. Il place sans cesse la réalité sous le signe de l'histoire à qui il demande des comptes.
Avec reprod.: ‘Neuf boulons sur du blanc’ (1961), ‘Paysage avec des maisons’ (1953); ‘Drapeaux’ (1981); ‘Composition’ (1969); ‘Paysage coupable’ (1976).
Traduit du néerlandais par Chantal Gerniers. |
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813. | La Haye, ‘Paris du Nord’. Abstraction et belle peinture inspirées par l'art français, 1945-1960, 1989, XVIII, 2, pp. 50-56.
Contrairement à Amsterdam, La Haye a toujours été fortement axée sur Paris comme source d'inspiration et pierre de touche. Dans cet article l'auteur essaie de creuser les contacts entre artistes haguenois et parisiens et évoque la réception de l'École de Paris à La Haye. Les récentes expositions à La Haye sont une bonne occasion de le faire.
Avec reprod.: Geer van Velde, ‘Composition’ (1946).
R. Bissière, ‘Noces d'argent’ (1946).
P. Ouborg, ‘Forme jaune flottante’ (1931).
P. Ouborg, ‘Père et fils’ (1948-1949).
W. Hussem, ‘Composition’ (1955).
J. Nanninga, ‘Soir’ (1959).
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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Smeyers, Jozef
814. | Voltaire dans la littérature néerlandaise des Pays-Bas autrichiens, 1989, XVIII, 4, pp. 48-55 - Avec portr. et facs.
Présentation des diverses traductions et adaptations d'oeuvres de Voltaire dans les Pays-Bas autrichiens du XVIIIe siècle. L'influence de Voltaire ne se faisait pas seulement sentir sur le plan de l'humanisme en tant que courant spirituel mais s'exprimait aussi dans des écrits politiques, religieux et littéraires.
Cet article mentionne aussi les principales traductions et traducteurs, critiques et adeptes, imprimeurs et censeurs de l'oeuvre du ‘poète fameux’.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Snelders, H.A.M.
815. | Descartes et les Pays-Bas, 1982, XI, 1, pp. 18-25 - Avec portr. et facs.
Le premier séjour de Descartes aux Pays-Bas ne dura qu'un an. Il servit de début 1618 à avril 1619 dans l'armée francophone de Maurice de Nassau. Au cours de cette période, il fit la connaissance du physicien Isaac Beeckman. Le second séjour de Descartes dura vingt ans. Fin 1628, il résolut de se rendre aux Pays-Bas. Il reprit contact avec Beeckman, et en 1629 il s'inscrit à l'université de Franeker. Dans les années suivantes il déménagera souvent, en 1635 et 1636 il réside à Utrecht où Renerius enseignait la philosophie. En 1637 Descartes publie son ‘Discours de la méthode’, et c'est grâce à Renerius que son livre peut être diffusé. Les principes de Descartes sont presque immédiatement appliqués par le professeur utrechtois Henricus Regius. Mais d'autres, comme Voetius, combattirent l'ouvrage parce qu'il aurait pu choquer les convictions de croyants non avertis. L'ouvrage est officiellement interdit, mais l'effet est inverse: la controverse continue à son sujet. C'est ce qui retardera le passage de l'aristotélisme au cartésianisme aux Pays-Bas du nord. Au début du XVIIe siècle, Christian Huygens écrira une critique de l'oeuvre de Descartes. Toutefois celle-ci contribua également à renforcer puissamment une vision mécaniste de la science.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Standaert, Roger
816. | La rénovation de l'enseignement secondaire aux Pays-Bas, 1985, XIV, 2, pp. 41-44 - Avec portr.
Partant de la constatation qu'il existe des différences essentielles entre le système d'enseignement néerlandais et son homologue français, l'auteur évoque les grandes lignes de la mise en oeuvre de la réforme scolaire aux Pays-Bas. Il part pour ce faire de la ‘Mammoetwet’ votée en 1964. Ce système forçait toujours l'élève à faire un choix à l'âge de douze ans.
L'idée de la réforme scolaire fut avancée par le professeur Leon van Gelder. On nomma en 1973 une commission qui transmit ensuite une quinzaine d'avis au ministre de l'Éducation nationale de l'époque. Selon ce système, les élèves ne pourraient choisir une filière déterminée qu'à l'âge de quinze ans. Le ministre confirma ces idées en les incorporant en 1975 dans un document qui servirait de base à la discussion. Depuis, un certain nombre d'écoles expérimentales fonctionnent elles aussi sur la base de ces propositions.
On n'en est pas encore venu à une réforme scolaire générale, ce qui nuit à l'uniformité de l'enseignement.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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817. | La rénovation de l'enseignement secondaire en Belgique, 1985, XIV, 3, pp. 17-20 - Avec ill.
Contrairement à ce qui s'est passé aux Pays-Bas, la rénovation de l'enseignement secondaire belge n'est pas le fruit de discussions et d'expériences isolées. En 1971 on a promulgué une loi qui décrivait la nouvelle structure, sans toutefois préciser quand elle entrerait en application.
L'ESR est considéré comme une rénovation complète des six années de l'enseignement secondaire. Les six années sont divisées en trois degrés de deux années chacun. Les premières années sont en partie communes. Suit alors une large orientation dans le second degré ou degré d'orientation. Enfin l'enseignement secondaire se termine par le degré de détermination.
L'auteur s'appesantit ensuite sur les différentes filières à l'intérieur des trois degrés. A la fin de cet article, il ajoute encore un certain nombre de remarques sur cette rénovation scolaire.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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Steenmeijer, Maarten
818. | Les ‘Lettres brésiliennes’ d'August Willemsen, 1990, XIX, 4, pp. 43-45 - Avec portr.
En 1983, August Willemsen (o1936) obtint le prix de traduction Martinus Nijhoff. Ce n'était pas une surprise, car Willemsen avait réalisé un grand nombre d'éblouissantes traductions d'oeuvres littéraires portugaises et brésiliennes. On l'appréciait pour ses profondes et en même temps accessibles postfaces aux textes sélectionnés par lui pour traduction. Willemsen fut amené au portugais par la lecture d'un livre d'Euclides da Cunha, une épopée sur la vie dans l'immense arrière-pays brésilien. Dans ses ‘Lettres brésiliennes’ (1985) il donne pour ainsi dire
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| la réplique aux récits de Da Cunha. Il témoigne aussi de l'attitude ambivalente de l'homme du nord vis-à-vis de ce pays fascinant. Il paraîtra sous peu une traduction française.
Récit, voir no 578.
Traduit du néerlandais par Frans de Haes. |
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Stokvis, Willemijn
819. | La place de Cobra dans le mouvement expressionniste international après 1945, 1983, XII, 3, pp. 58-63.
Les membres de Cobra ne furent pas seuls à pratiquer un style pictural extrêmement libre par le biais duquel ils cherchaient à s'exprimer de manière spontanée, comme guidés par des impulsions sensorielles immédiates. Aux États-Unis également l'Abstract Expressionism partait des mêmes conceptions. Dans les deux groupes on trouve le souhait de vivre à nouveau près de la nature et de refaire jouer à l'artiste dans la société le rôle d'artisan ou de sorcier. Chez les artistes qui appartenaient à Cobra, la base était le surréalisme. Mais au lieu de l'inconscient, chez les expressionnistes c'est plutôt le subconscient collectif qui jouait un rôle.
Avec reprod.: Carl-Henning Pedersen, ‘Animaux et figures dans un paysage’.
Asger Jorn, ‘Rêve tunisien’ (1948); ‘La grande victoire’, ‘Kujafski’, ‘Lods’ (1955/56).
Egill Jacobsen. ‘L'homme oiseau’ (1943).
Karel Appel, ‘Enfant sur cheval de bois’ (1949).
Constant, ‘A nous la liberté’ (1949).
Pierre Alechinsky, ‘Le vert naissant’ (1960).
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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Stouten, Johanna
820. | Belle van Zuylen - Isabelle de Charrière: 250 ans durant le fleuron de la nation, 1990, XIX, 4, pp. 2-7 - Avec portr., ill. et facs.
Belle van Zuylen - mieux connue chez les francophones sous le nom d'Isabelle de Charrière (1740-1805) - était une contemporaine de Napoléon et de madame de Staël. Comment se fait-il qu'on la ressente toujours comme moderne? Dans son article, l'auteur apporte une réponse à cette question, sans tomber dans le piège d'une explication féministe unilatérale et sans négliger la féminité et la loyauté essentielles de son sujet. Le succès de Belle van Zuylen est éloquent, en témoignent certaines publications récentes qui éclairent l'oeuvre et la vie de cette femme remarquable.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Straus, Cees
821. | Le sculpteur Henk Visch. Heureuse surprise néerlandaise à la Biennale de Venise., 1988, XVII, 4, pp. 21-24.
Pour cette Biennale de Venise, les Pays-Bas ont sélectionné le sculpteur d'Eindhoven Henk Visch (o1950). Son oeuvre sera parfaitement mise en valeur dans le pavillon transparent - qui fut encore conçu par Gerrit Rietveld - Ses oeuvres semblaient parfois se fondre dans l'espace. Visch fait partie d'une génération d'artistes qui viennent d'arriver sur le devant de la scène internationale: Niek Kemps, Fortuyn/O'Brien, Harald Vlugt.
Avec reprod.: ‘Tenez bon! (auparavant: D'où vient que notre amour soit si fort?)’ (1984); ‘Pour ce que nous ne voulons pas dire’ (1986); ‘Croître en public’ (1986); ‘N'attendez pas pour moi dans une prestigieuse demeure’ (1988); ‘Accompagne-moi jusqu'au fleuve’ (1988); ‘Retourne chez toi’ (1987).
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Struyker Boudier, C.E.M.
822. | Cornelis Verhoeven: il pense (par)ce qu'il existe, 1983, XII, 2, pp. 10-15 - Avec portr.
Cornelis Verhoeven est l'un des écrivains néerlandais les plus inspirés et les plus inspirants de ces dernières décennies. Son oeuvre abondante peut être caractérisée comme ‘un perpétuel étonnement et une acceptation sereine - plutôt qu'un rejet cynique - de l'absence de réponses définitives aux nombreuses questions posées par l'homme et le monde.’
Cornelis Verhoeven naquit en 1928, il fit ses études au séminaire, mais il le quitterait ensuite. Après la guerre, il étudia les langues anciennes et la philosophie. Son oeuvre proclame son amour des écrivains et penseurs de l'Antiquité. Mais ce qui est actuel l'attire aussi. C'est la relation entre l'actualité et la tradition qui caractérise son oeuvre.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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Suasso de Lima de Prado, Frans
823. | De Charleville à Java. Arthur Rimbaud, soldat et déserteur de l'Armée des Indes néerlandaises, 1988, XVII, 2, pp. 49-53 - Avec ill. et facs.
Jusqu'à présent, on connaissait mal l'aventure javanaise de Jean Arthur Nicolas Rimbaud. Dans les biographies du poète, les conjectures prévalaient sur les faits. Jean Degives et Frans Suasso, de ‘Radio Nederland Wereldomroep’, ont réalisé un documentaire radiophonique sur cet épisode de la vie de Rimbaud. Un des deux auteurs donne dans cet article un aperçu des faits.
Avec reprod.: Isaac Israels, ‘Le départ des coloniaux’. |
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Szmydki, Ryszard
824. | L'art flamand à GdaÅ„sk (XIVe-XVIe siècles), 1987, XVI, 4, pp. 35-41 - Avec reprod.
Description, énumération et situation historique du patrimoine polonais en maîtres flamands des XIVe, XVe et du début du XVIe siècle. L'importation de peinture flamande s'explique en grande partie par la présence en Pologne d'un public dévot, mais provient aussi des marchands de GdaÅ„sk qui jouaient un rôle d'intermédiaires. |
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Ter Mate-Schmidt, E.I.E.
825. | Bibliographie des oeuvres néerlandaises parues en traduction française en 1985, 1986, XV, 4, pp. 94-96.
Présentation d'un certain nombre d'oeuvres néerlandaises parues en traduction française. |
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Thys, Walter
826. | Vondel et la France, 1987, XVI, 2, pp. 2-6 - Avec portr., reprod. et facs.
En 1987 on commémorera le quatre-centième anniversaire de la naissance de Joost van den Vondel. Le jeune Vondel découvre l'oeuvre de Guillaume de Saluste, seigneur Du Bartas, qu'il traduira. L'oeuvre de Du Bartas et la Bible joueront toujours un rôle important. Nous pouvons aussi retenir de sa biographie qu'il avait un vivant intérêt pour la France. La seconde partie de l'article présente les traductions et représentations théâtrales de l'oeuvre de Vondel en France: ‘Le poète est un inconnu pour la plupart des Français’.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Todts, Herwig
827. | Henri De Braekeleer, rebelle et méconnu, 1988, XVII, 4, pp. 9-13.
Les historiens de l'art moderne belge sont unanimes dans leur jugement sur l'oeuvre du peintre belge Henri de Braekeleer (Anvers, 1840-1888). Mais les critiques et historiens d'art ont des motivations fort différentes. Certains voient en lui un continuateur du génie pictural flamand, un Rubens du XIXe siècle, un Vermeer flamand ou un Pieter de Hoogh moderne. D'autres le louent comme précurseur de l'impressionnisme et de l'expressionnisme. Quoi qu'il en soit, De Braekeleer demeure un grand maître de l'intime, de l'intérieur et de la lumière. Le ‘Museum voor Schone Kunsten’ (Musée des Beaux-Arts) d'Anvers a organisé une rétrospective.
Avec reprod.: ‘Fraises et champagne’ (1882-1887); ‘La Femme du peuple’ (1882-1887); ‘La Teniersplaats’ (1876?); ‘Joueurs de cartes’ (1887); ‘Le Restaurateur de tableaux’ (1876?); ‘Le Cabaret de “Dikke mee”’ (avant 1876?).
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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828. | Les illusions de Guillaume Bijl, 1990, XIX, 3, pp. 44-46.
Guillaume Bijl (oAnvers, 1946) est un phénomène dans le monde artistique. En 1979 il lança dans la galerie anversoise Z un projet de liquidation d'art. Il proposait une utilisation ‘rationnelle’ de l'infrastructure artistique et c'est ainsi qu'il transforma le centre culturel de Berchem en baraque à frites. Ses oeuvres ne cessent de franchir la frontière entre l'art et la réalité.
C'est surtout par son projet ‘Four American Artists’ qu'il a heurté beaucoup de ‘connaisseurs d'art’. Il est le maître de l'appropriationnisme en Flandre.
Avec reprod.: ‘Turnzaal’ (Salle de gymnastique) (1983); ‘Miss Hamburg’ (1988); ‘Four american Artists’ (1988); ‘Terracotta’ (1987).
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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Tollebeek, Jo
829. | Le radicalisme à la hollandaise d'Annie Romein-Verschoor (1895-1978), 1990, XIX, 4, pp. 26-29 - Avec portr.
Portrait de la néerlandiste et historienne Annie Verschoor (épouse Romein). Annie Romein-Verschoor tourna au radicalisme au cours de ses études à l'université de Leyde, où elle apprit aussi à connaître son mari Jan Romein. Elle adhéra au Parti communiste néerlandais, fut exclue, en devint à nouveau membre (en secret) et poursuivit avec critique et indépendance ses chemins de gauche. Au cours de la seconde guerre mondiale, elle
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| était antifasciste et pacifiste, dans les années cinquante elle milita elle aussi pour l'indépendance de l'Indonésie. Dans les années soixante elle se trouva coincée entre sa loyauté vis-à-vis de la gauche traditionnelle et sa sympathie pour les nouveaux mouvements, dont le féminisme.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Trapman, Johannes
830. | Érasme et les Pays-Bas, 1982, XI, 2, pp. 2-9 - Avec portr. et facs.
Les habitants des Pays-Bas n'étaient pas tous fiers d'Érasme, ce sont surtout les dominicains qui l'ont furieusement combattu. Bien qu'Érasme n'ait d'abord joué aucun rôle dans la querelle entre l'Église officielle et les remontrants, on se servirait plus tard de son oeuvre. C'est dans le courant du XVIIe siècle que l'influence d'Érasme serait la plus grande.
L'oeuvre d'Érasme est diverse. Il publia le ‘De copia’ où il traitait le latin comme une langue vivante. Dans une autre oeuvre, il plaida pour la paix dans le monde ecclésial. Il combattit la guerre partout et chaque fois qu'il le put. Bien qu'il aspirât à l'unité, il n'était pas aveugle aux différences mais il pensait que l'évangile pouvait surmonter ces différences. Aussi son très célèbre ‘Éloge de la folie’ peut-il être placé dans ce cadre: Érasme disait la vérité en riant, ce qui ne plaît guère aux esprits dogmatiques. En 1969 est paru le premier tome d'une nouvelle édition critique et annotée de son oeuvre.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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831. | Le Latin mystique de Remy de Gourmont (1892) et son influence aux Pays-Bas, 1986, XV, 2, pp. 45-49 - Avec portr., ill. et facs.
‘Le Latin mystique’ est une anthologie commentée de la poésie latine chrétienne de Commodien de Gaza (IIIe siècle) jusqu'à Thomas a Kempis. Le professeur amstellodamois P.D. Chantepie de la Saussaye attira l'attention sur cet ouvrage: il le considérait comme une sorte d'antidote au sentiment de fin-de-siècle. L'auteur présente l'ouvrage lui-même, les Néerlandais qui l'ont commandé et l'effet qu'il exerça sur la communauté culturelle néerlandaise. Le livre a contribué à susciter de la sympathie pour ‘le Moyen Age énorme et délicat’.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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Truijens, Aleid
832. | L'arme de la passion. Les nouvelles inspirées de F.B. Hotz, 1989, XVIII, 4, pp. 28-31 - Avec portr.
L'écrivain néerlandais F.B. Hotz a fait des débuts très tardifs dans la nouvelle: il avait déjà 53 ans quand son premier récit parut dans ‘Maatstaf’ en 1975. Depuis, il s'est acquis une place unique dans la littérature néerlandaise. Il n'appartient à aucun groupe, mouvement ou tendance. Ses récits sont pratiquement tous racontés par un moi distant ou par un dieu ironique et omnivoyant. Les choses y sont ce qu'elles sont, avec une logique contraignante, tandis que les hommes passent entre elles en essayant de s'en tirer au mieux. Le monde de Hotz est peuplé d'hommes sans grand succès et de femmes démoniaques: ennemis naturels qui tendent de parvenir à un armistice dans le mariage. Seuls la musique et l'art apportent dans ce monde espoir et avenir aux personnages.
Récit, voir no 511.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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Van Aken, Paul
833. | Fille de Calliope. Les romans de Monika van Paemel, 1989, XVIII, 2, pp. 2-5 - Avec portr.
Calliope est la muse de la poésie épique et c'est précisément ce que Monika van Paemel a écrit: un roman épique moderne, ‘De vermaledijde vaders’ (Les pères maudits). Pour comprendre cette oeuvre et les autres romans de Van Paemel, il est important de savoir que l'écrivain est née en 1945. Elle est fille de la période intermédiaire entre guerre et paix et donc aussi de la période trouble où la répression fit tant de victimes. Dès son premier roman ‘Amazone met het blauwe voorhoofd’ (Amazone au front bleu), la protagoniste se cabrait contre le rôle inférieur que la société lui imposait du fait de sa féminité. Dans ‘De vermaledijde vaders’ on retrouve ce refus. Il s'agit d'une accusation du monde des hommes et de la plus agressive expression de ce monde d'hommes, la guerre. Dans une mosaïque de passé, de présent et d'avenir (la protagoniste apparaît comme petite fille et comme grand-mère) l'auteur conte la vie de la femme. Ce récit présente beaucoup de convergences avec la biographie de l'auteur mais n'est certainement pas une autobiographie. La construction de l'ouvrage est d'un ordonnancement artistique et philosophique puissant et témoigne d'une grande maîtrise.
Récit, voir no 567.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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834. | Sacrilège et sacrifice. L'oeuvre littéraire de Gerard Walschap 1898-1989, 1989, XVIII, 4, pp. 13-16 - Avec portr.
Présentation des thèmes essentiels de l'oeuvre de Gerard Walschap, et de l'évolution parcourue par l'écrivain depuis ses débuts de poète et sa prose ultérieure, plus riche. L'article éclaire le rôle de la foi, de la famille, de
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| la femme en tant que compagne de vie et de mère et celui de la liberté de pensée.
Récit, voir no 576.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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835. | Dans la lignée d'Alain: Willy Roggeman, 1991, XX, 4, pp. 37-39 - Avec portr.
L'article traite de l'oeuvre magistrale de Willy Roggeman, un écrivain flamand retiré et érudit, qui témoigne dans son oeuvre d'une grande affinité avec le philosophe français Alain. Il essaie d'expliquer l'origine de cette parenté et d'illustrer comment elle s'exprime.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Van Berkel, K.
836. | Swammerdam, Leeuwenhoek et la science française, 1984, XIII, 1, pp. 58-63 - Avec portr., ill. et facs.
Entre deux naturalistes qui, à la même époque, avec les mêmes moyens et dans le même domaine, firent oeuvre de pionnier, les contrastes ont rarement été aussi grands qu'entre Antoni van Leeuwenhoek et Jan Swammerdam. De même que Swammerdam se sentait mieux chez lui dans le monde scientifique français, de même les travaux de Leeuwenhoek bénéficièrent d'une meilleure réception dans l'Angleterre de l'époque de Bacon.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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837. | Ramus, précurseur de Descartes aux Pays-Bas, 1987, XVI, 2, pp. 30-36 - Avec portr., ill. et facs.
René Descartes n'est pas le premier penseur français moderne dont l'influence ait été décisive dans les Provinces-Unies, car le chemin avait été plus ou moins préparé par un philosophe et mathématicien du XVIe siècle, Pierre de la Ramée. L'influence de ce dernier est méconnue et n'a guère été étudiée, mais elle doit avoir été très importante. Ramus poursuivait une réforme de l'enseignement: il proposait des simplifications radicales consistant à ne pas enseigner les règles de la logique dans l'abstrait, mais à ne jamais oublier d'illustrer celles-ci d'exemples concrets empruntés à des textes, à des démonstrations scientifiques ou même à des poèmes. Le plus important ramiste néerlandais était Rudolf Snell de Leyde, mais ce serait son élève Isaac Beeckman qui appliquerait les principes de Ramus. Ce Beeckman serait le premier philosophe que Descartes rencontra quand il alla aux Pays-Bas.
Traduit du néerlandais par Jean-Philippe Riby. |
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838. | Newton aux Pays-Bas, 1987, XVI, 4, pp. 21-25 - Avec portr. et facs.
Les ‘Philosophiae naturalis principia mathematica’, en bref ‘Principia’, publiés en 1687 par Newton, n'ont nulle part été acceptés si vite sur le continent - bien que non sans coup férir - que dans la République des Sept Provinces-Unies. L'auteur esquisse le contexte scientifique et historique de l'opposition aux nouvelles idées de Newton, où le savant physicien Christian Huygens et la grande influence de la pensée cartésienne furent les principales entraves à vaincre. En 1710 s'ouvre un débat entre Newton et Leibniz, et la revue haguenoise ‘Journal littéraire’ est l'une des rares à s'en faire largement l'écho, grâce au rédacteur-juriste Willem Jacob 's Gravesande qui s'intéressait tout particulièrement à la physique et aux mathématiques. En 1713, Newton publie la seconde version de ses ‘Principia’, où il répond à ceux qui critiquent sa théorie de la gravitation. Cette deuxième version est aussitôt acceptée à l'université de Leyde, à l'époque une des plus fréquentées d'Europe. Le nom à retenir dans ce contexte est celui de Herman Boerhaave, médecin et rector magnificus de l'université. Avec 's Gravesande - qui devint en 1717 professeur de mathématiques et d'astronomie - il met l'accent sur le caractère expérimental que doit revêtir l'étude des sciences de la nature. 's Gravesande est aussi l'homme qui entreprend une adaptation des ‘Principia’ afin que l'oeuvre de Newton soit accessible à l'enseignement et au grand public. Cette adaptation impliquait l'ajout de démonstrations empiriques antérieures à l'explication théorique, mathématique des
phénomènes. C'est cet accent porté sur l'enseignement expérimental qui apparaît à l'auteur comme l'explication du rapide succès des idées de Newton dans la République néerlandaise.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Van Buuren, Hannah
839. | Hella S. Haasse et le thème du labyrinthe, 1986, XV, 1, pp. 12-14 - Avec portr.
Hella S. Haasse est considérée comme une ‘grand old lady’ de la littérature néerlandaise. Dans la plupart de ses oeuvres elle développe le thème du grand univers en forme de labyrinthe. Elle utilise cet univers labyrinthique pour rompre avec la conception ptolémaïque chère à la plupart des auteurs néerlandais: ‘tout gravite autour de [moi], de [mon] être central dans lequel le lecteur [me] reconnaît distinctement’. A partir d'un certain nombre de personnages de plusieurs de ses romans (historiques) l'auteur décrit les différents aspects de l'oeuvre. Elle signale enfin que Haasse vit en France et l'influence que cela a sur son oeuvre.
Récit, voir no 504.
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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Van Campenhout, Frans
840. | Jan de Hartog: auteur de best-sellers, 1988, XVII, 2, pp. 54-57 - Avec portr.
L'écrivain néerlandais Jan de Hartog écrit le plus souvent en anglais depuis 1949. Son dernier ouvrage, ‘The Commodore’ a été traduit en 1987 et a connu un énorme succès aux Pays-Bas et en Flandre. Ses premiers livres écrits à l'origine en néerlandais tout comme ses romans ultérieurs en anglais sont étroitement liés à la mer et à la guerre. De Hartog est un narrateur authentique du style McLean. Toute son oeuvre est sous le signe de sa foi fougueuse (il a adhéré aux Quakers) et de son espérance en un monde de paix. Les avis sont partagés sur ses mérites littéraires.
Traduit du néerlandais par Marie-Noëlle Fontenat. |
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Van Coillie, Jan
841. | Annie M.G. Schmidt ou l'enfant à travers la grande dame, 1986, XV, 2, pp. 24-28 - Avec portr. et ill.
Annie M.G. Schmidt a derrière elle une carrière bien remplie et très diverse. Entrée dans l'écriture par des textes de sketches et des comptines pour enfant, elle développerait par la suite quantité d'activités littéraires. C'est ainsi qu'elle écrivit plusieurs séries pour la radio et la télévision. Elle créa en outre des pièces de théâtre et des comédies musicales où elle traite du thème de la relativité du bonheur, de l'amour et de la carrière. Le succès d'Annie M.G. Schmidt est dû non seulement à l'originalité de ses thèmes mais également au langage subtil utilisé sur scène. Ses textes passent, ses chansons nous surprennent par l'originalité des rimes et elle badine avec ses nombreuses trouvailles. Ses poèmes pour enfants sont très proches de son oeuvre théâtrale. Dans ses poèmes, elle partage avec l'enfant un sentiment ludique et ingénu. Un dernier aspect de l'oeuvre d'Annie M.G. Schmidt sont ses récits pour enfants où l'auteur choisit toujours le côté de l'enfant et le traite comme un égal. Deux thèmes s'expriment toujours dans ces récits: son imagination et son amour pour les bêtes.
Traduit du néerlandais par Paul Lecompte. |
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Van de Broeck, Jan
842. | Le cas Verlooy, 1985, XIV, 1, pp. 25-32 - Avec ill. et facs.
Dans le ‘cas’ Verlooy, on oppose le personnage XVIIIe de politique et de révolutionnaire qu'était Verlooy à sa qualité d'auteur de la ‘Verhandeling op d'Onacht der moederlyke Tael in de Nederlanden’ (Dissertation sur le désintérêt pour la langue maternelle dans les Pays-Bas). On présente d'abord le juriste libéraliste et rationaliste Verlooy, influencé par l'avocat wallon ‘éclairé’ Ph.G. Malfait. Le magnum opus de Verlooy sur le plan juridique, le ‘Codex Brabanticus’ (1781) est une oeuvre tout à fait valable parce qu'elle est un document sur ce qu'était ‘le droit législatif brabançon’ de la fin de l'Ancien Régime.
Mais Verlooy était aussi un personnage politique et, en cette qualité, il participe à partir de 1787 à l'opposition au régime autrichien en Belgique: en tant que second personnage du Vonckisme, il joue un rôle important dans la Révolution brabançonne de 1789. Après la victoire française de Jemappes (1792), il devient momentanément, en qualité d'adepte des nouvelles idées démocratiques de la révolution française, représentant provisoire du régime français à Bruxelles. Il fait partie d'une des assemblées publiques qui se prononcent pour l'annexion de la ville à la France.
Et c'est pourtant ce même Verlooy qui a publié en 1788 la ‘Verhandeling’ par laquelle il prend place dans la phase initiale du Mouvement flamand. Verlooy pensait que le régime français offrirait plus de garanties à la spécificité flamande que ne l'avait fait le régime autrichien. |
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Van de Meerssche, Paul
843. | Hendrik Brugmans. Une existence engagée..., 1985, XIV, 1, pp. 53-56 - Avec portr. et facs.
L'auteur parcourt dans cet article la carrière de Hendrik Brugmans, dont toute la vie professionnelle s'est placée sous le signe de la pensée européenne. Après ses études à la Sorbonne, Brugmans décroche un doctorat en philologie romane, mais il trace également sa voie dans la politique, dans un esprit social-démocrate. A la fin des années trente, il est membre de l'Assemblée nationale néerlandaise, pendant la guerre il entre dans la résistance. Après la guerre il fonde l'‘Union européenne des fédéralistes’ faisant également des démarches pour y inclure le bloc de l'est (la Tchécoslovaquie) ce qu'il ne réussit d'ailleurs pas à réaliser. Le coeur de la doctrine de l'Union européenne des fédéralistes est que ‘l'unification de l'Europe n'est pas un problème parmi d'autres mais la dimension de chaque autre grand problème auquel nous sommes confrontés’.
En 1950, Brugmans devient recteur du ‘Collège d'Europe’ à Bruges où il joint sa pluridisciplinarité académique et son érudition historique à ses aspirations d'homme d'action. Il reste recteur jusqu'en 1972 et au cours de cette période paraissent quantité d'importantes études de sa main. |
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Van den Bergh, Greetje
844. | Comment les Néerlandais voient-ils la littérature française?, 1987, XVI, 2, pp. 37-39.
On a toujours traduit du français quantité d'oeuvres françaises, bien des Néerlandais n'ont aucune peine à citer un certain nombre d'écrivains français, ce qui ne veut pas dire qu'on puisse qualifier de complète l'image qu'ils se font de la littérature française. Cela s'explique notamment par l'enseignement et la politique de traduction. Une des conséquences en est que deux courants sont sous-représentés dans les traductions: le surréalisme et le nouveau roman. La récession économique a récemment diminué le nombre de traductions, mais cela présente également un côté positif: on traduit maintenant davantage de textes classiques pour lesquels il ne faut pas payer de droits d'auteur. D'une manière générale, on peut constater une amélioration des traductions.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Van den Bergh, Hans
845. | Le chaos apparent dans l'oeuvre de Multatuli, 1986, XV, 3, pp. 2-9 - Avec portr. et ill.
L'oeuvre de Multatuli étale un singulier chaos, une incohérence apparemment dénuée de tout message central qui lui donnerait orientation ou signification. Pourtant il est facile de s'assurer que ce manque d'esprit de système et de cohérence ne repose que sur des apparences, pour peu qu'on creuse un peu les idées de l'auteur. On s'en avise le mieux dans ses idées: une collection de récits, contes, histoires, paraboles, remarques, souvenirs, romans, prévisions, informations, paradoxes... L'auteur commente un certain nombre de thèmes de l'oeuvre de Multatuli en guise d'illustration de sa diversité. |
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Vanden Berghe, Yvan
846. | 1789 dans les Pays-Bas du sud: La Révolution brabançonne, 1989, XVIII, 2, pp. 57-61 - Avec portr. et ill.
Aperçu des événements qui précédèrent la Révolution brabançonne. La brève indépendance de la République belge en 1789-1790 fut écrasée par les troupes autrichiennes avec l'assentiment de la Triple Alliance (Prusse, Royaume-Uni et Pays-Bas). Contrairement à ce qu'on pense parfois, la Révolution brabançonne n'a quasiment rien à voir avec la Révolution française. Seule la volonté d'indépendance d'une ‘nation’ gouvernée depuis des siècles par des étrangers en fut l'instigatrice. Un certain conservatisme sur le plan de l'institution étatique et de la place du citoyen dans le nouvel Etat n'était pas non plus étranger aux meneurs des partis de la rébellion.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Van den Boomen, Gerard
847. | Le mouvement pacifiste aux Pays-Bas, 1983, XII, 2, pp. 32-39 - Avec portr., ill. et facs.
Le problème du désarmement est des plus brûlants ces dernières années aux Pays-Bas. Depuis 1972, il y a une renaissance des sentiments pacifistes. Le pacifisme n'a jamais été absent des grands courants de pensée comme le christianisme et le socialisme. Ferdinand Domela Nieuwenhuis en est un bon exemple, lui qui fut toujours un chaud partisan du pacifisme. Au sein du mouvement socialiste, le pacifisme était très affirmé au cours de la première et de la seconde guerre mondiale. Après la seconde guerre mondiale, il disparaîtrait du fait des circonstances, ce qui mena à la création d'un parti socialiste pacifiste. A partir de 1966, quand la Nouvelle Gauche se mit à jouer un rôle important en tant que parti, les éléments pacifistes furent repris dans le programme.
Dans l'Église, il était également de tradition de souhaiter la paix. Les organisations ‘Kerk en Vrede’ (Église et Paix) et ‘Pax Christi’ en étaient l'expression. En 1966 on créa l'IKV: un collectif de neuf communautés ecclésiales. Cette organisation assura une large diffusion de l'idée pacifiste, ses efforts culminèrent dans la colossale manifestation de 1981. Par la suite l'IKV ne resta pas inactive: lors des élections, elle compara les différents programmes quant aux initiatives de paix et conseilla aux électeurs de voter pour des partis de gauche. Autrement dit, l'IKV assura une fusion des conceptions chrétiennes et syndicalistes en la matière.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Van den Bremt, Stefaan
848. | Une épopée des Pays-Bas en français. Charles De Coster et sa Légende d'Ulenspiegel, 1984, XIII, 1, pp. 36-43 - Avec portr. et facs.
Dans sa ‘Légende’ De Coster magnifie les Pays-Bas. Pour ce faire, Charles de Coster eut recours au héros nécessaire, Tijl Ulenspiegel, et utilisa les récits populaires qui existaient sur Ulenspiegel, mais il adapta ces récits à la réalisation de cette épopée. C'est ainsi qu'il fit du farceur Ulenspiegel un héros véritable. Il déplaça également le récit dans le temps: du Moyen Âge au XVIe siècle, ce siècle capital dans l'existence des Pays-Bas. Son livre cadre bien avec l'atmosphère littéraire du XIXe siècle: la discussion sur le romantisme et le réalisme faisait rage. De Coster opta dans son livre pour une approche réaliste. Son livre devait devenir un exemple pour la guerre de libération nationale qui était menée au XVIe siècle. La situation politique de la Belgique du XIXe siècle trouva également place dans son livre. Au sein du groupe libéral, il y avait deux fractions: les anticléricaux sectaires et les progressistes tolérants. De Coster introduisit dans l'oeuvre ses idéaux de franc-maçon. Nele
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| incarnait le paganisme, Tijl le calvinisme libre-penseur: par la fusion de ces deux tendances on pouvait réaliser l'éthique universelle que Charles de Coster poursuivait. Les sept valeurs qui formaient le coeur de cette éthique étaient: économie, vivacité, appétit, émulation, réversion des poètes et des sages, amour.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Van de Perre, Rudolf
849. | Le poète Herwig Hensen, 1983, XII, 3, pp. 18-20 - Avec portr.
Poète de l'esprit, Hensen produit une lyrique qui est comme une profession de foi, maîtrisée par la raison et moulée fidèlement dans une forme classique, faite de sens aigu du rythme et de parfaite maîtrise de la langue. Ses poèmes sont souvent porteurs d'une profonde sagesse qui, quoique formulée simplement, a une portée aphoristique.
Poèmes, voir no 507.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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850. | La poésie de J. Eijkelboom, 1985, XIV, 1, pp. 18-20 - Avec portr.
Commentaire général sur deux recueils de poésie de J. Eijkelboom (o1927): ‘Wat blijft komt nooit terug’ (Ce qui reste ne revient jamais, 1979) et ‘De Gouden Man’ (L'homme d'or, 1982), où l'intérêt porte surtout sur le style (qualifé de ‘classique’ mais libre) et sur la conception de la vie du poète, ‘orientée vers l'instant présent et relativante’.
Poèmes, voir no 493.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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Van de Poel, Paul
851. | Rénovation urbaine à Anvers, 1984, XIII, 2, pp. 33-42 - Avec ill.
Après la seconde guerre mondiale, l'urbanisation se faisait sous le signe de l'efficience maximale; dans le centre de la ville, on construisait des bureaux, des centres commerciaux et des palais de la culture, la préférence allait au trafic motorisé, le projet de prestige du pré-métro fut réalisé. Cette politique eut deux conséquences: les gens les plus fortunés allèrent se fixer dans les zones vertes en dehors de la ville, les autres rénovèrent les immeubles de la ville selon leur bon plaisir. A compter du début des années soixante, on commença à réagir contre cette croissance sauvage. On prit de nouvelles options: priorité aux fonctions humaines et sociales, réhabilitation de la plurifonctionnalité de la ville et retour à l'échelle humaine. Un certain nombre de projets furent réalisés dans le courant des années soixante-dix, mais ce ne sont que les premiers pas. Il faut du courage politique pour persévérer dans ces tendances à la démocratisation et à l'humanisation.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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Van der Goes van Naters, M.
852. | Socialisme français/Socialisme néerlandais; une comparaison, 1983, XII, 1, pp. 44-47 - Avec portr.
Le socialisme se développe de la même façon aux Pays-Bas et en France. Entre 1850 et 1900 on peut parler de l'époque des Héros: Multatuli et Ferdinand Domela Nieuwenhuis y jouèrent un rôle central. La fin de cette période fut caractérisée par l'introduction du parlementarisme démocratique. P.J. Troelstra, leader du parti socialiste néerlandais au début du XXe siècle peut être comparé à Jean Jaurès en France. Troelstra était influencé dans sa pensée par Marx, mais plus encore par Lasalle. Avant la seconde guerre mondiale les partis socialistes tant français que néerlandais se montraient assez négatifs vis-à-vis du caractère ‘massif’ du SDP allemand. C'est aussi à cette époque qu'on adapta le programme du parti, ses rédacteurs étaient menés notamment par les idées de Jean Jaurès, qui privilégiaient l'intérêt pour l'individu. Le socialisme néerlandais présente maintenant un caractère spécifique marqué de Hollandite. Après 1968, le besoin d'une réorientation se faisait sentir: sous l'influence du mouvement féministe et de divers groupes d'action, on tendit vers une amélioration de la ‘qualité de la vie’. |
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Van der Leeuw, J.R.
853. | L'Institut international d'histoire sociale, 1985, XIV, 2, pp. 35-40 - Avec ill.
La première partie de l'article évoque l'histoire de l'institut. Il ‘doit’ sa création à la naissance dans les années trente de dictatures fascistes qui persécutaient impitoyablement les mouvements ouvriers. Au cours des cinq années de la guerre, l'institut rassembla une exceptionnelle collection d'archives en relation avec le mouvement ouvrier, notamment celui de Marx et de Friedrich Engels.
Mais l'institut s'intéressa aussi d'emblée à d'autres domaines voisins, comme le mouvement pacifiste et le mouvement féministe. Pendant la guerre, l'institut fut fermé par l'occupant allemand, d'importantes archives avaient été auparavant évacuées en Angleterre.
Maintenant, l'institut s'attache surtout à compléter le fonds et à le rendre accessible, il fournit par ailleurs un important travail scientifique.
Bien que l'institut joue un rôle important, il rencontre des problèmes de locaux, d'automatisation et de financement.
Traduit du néerlandais par Paul Lecompte. |
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Vanderlinden, Sonja
854. | Arthur van Schendel et l'idéalisme moderne, 1986, XV, 4, pp. 22-26 - Avec portr. et ill.
On constate ces dernières années aux Pays-Bas un regain d'intérêt pour un auteur qui menaçait de devenir un ‘monument national’, avec tout ce que cette expression implique de figé et de cliché. Cet auteur est à peine connu dans la francophonie, et cela en dépit de son caractère cosmopolite. On ne sait pas grand-chose du personnage: lui-même affirmait que l'oeuvre de l'écrivain était plus importante que sa vie, et que celui qui voulait connaître la personne le faisait le mieux via l'oeuvre. L'oeuvre de Van Schendel se caractérise par sa sobriété: c'est au lecteur de ressentir les significations implicites. On peut situer Van Schendel dans le mouvement idéaliste qui s'opposait à la fin du siècle dernier aux prétentions du positivisme: l'imagination symbolique transcende la réalité empirique, la dépouille de son caractère fonctionnel et utilitaire et la métamorphose en un bien idéel.
Récit, voir no 568. |
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855. | Aspects du vitalisme dans la littérature de langue néerlandaise, 1989, XVIII, 3, pp. 7-14 - Avec portr. et ill.
Présentation des tendances vitalistes dans la littérature néerlandaise de l'entre-deux-guerres et d'après. Le vitalisme fut surtout représenté aux Pays-Bas par Menno ter Braak et Eddy du Perron (tous deux moururent en 1940). Mais c'est le poète Hendrik Marsman (1899-1940) qui introduisit le terme aux Pays-Bas et défendit le concept. L'article établit surtout un certain nombre de relations avec d'autres courants de la littérature néerlandaise. Marsman n'était pas le seul poète vitaliste des Pays-Bas, mais bien le plus important. On trouve à ses côtés des personnages comme Ed Hoornik et Jan Greshoff et même Martinus Nijhoff. En prose, Simon Vestdijk en est un important représentant. On trouve aussi les vitalistes flamands. On les rencontre aussi dans la revue ‘Forum’. Il s'agit notamment de Maurice Roelants et de Gerard Walschap. Ils représentent un vitalisme plus brueghelien que leurs homologues néerlandais Van Schendel, Verwey et Van Eyck. La tradition vitaliste est peut-être plus propre aux prosateurs flamands qu'aux poètes néerlandais. Songeons en particulier à la tradition de Streuvels. Et à sa continuation par Claus, Boon et Geeraerts.
Poèmes, voir no 530. |
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Van der Plank, Paul
856. | Le pasteur sur les planches: le cabaret néerlandais a-t-il un caractère spécifique?, 1982, XI, 1, pp. 2-9 - Avec portr.
Le champ de tension entre la tolérance et le moralisme est le champ d'action de l'humoriste de cabaret néerlandais. Il obtient ses effets en commentant la vie et la société et surtout en brisant un tabou. Ce genre doit sa grande popularité aux Pays-Bas à la simplicité et à la netteté de la formule. L'attention de l'artiste porte entièrement sur le contenu. Son style est très direct et concret, le public comprend le message à demi-mot, sans construire jamais de dramatique autonome, c'est sa réalité même que l'artiste impose. Comme il s'appuie sur un cadre de référence qu'il partage avec le public, disparaît la tension entre la représentation scénique et le cadre de référence: la forme est acceptée comme une donnée fixe. Cela permet au public de soumettre ses propres valeurs à une évaluation critique grâce aux sketches. L'humour de cabaret est une forme de critique morale de l'attitude moralisante et calviniste des Néerlandais. Comme cette attitude est en voie de disparition, les fondements mêmes de l'humour de cabaret s'en trouvent menacés.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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Van der Vegt, Jan
857. | Hendrik de Vries, poète du rêve, 1987, XVI, 1, pp. 26-28 - Avec portr.
A l'occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire en 1986 du poète et peintre Hendrik de Vries, l'auteur tente de montrer pourquoi la poésie de De Vries est unique dans la littérature néerlandaise. Elle est essentiellemnt épique mais elle est surtout magique: elle essaie de dominer les forces qui proviennent de l'inconscient et se manifestent dans le rêve ou l'imagination au moyen de formes déterminées et de règles imposées. Le rêve joue un rôle central dans la poésie de De Vries, mais cette donnée romantique est contenue par un usage strict de la rime, du mètre et des formes poétiques traditionnelles. Le ‘retour à l'enfance’ auquel mènent des représentations magiques, il est arrivé à Georges Bataille d'y voir l'essence même de la littérature.
Poèmes, voir no 488.
Traduit du néerlandais par Sadi de Gorter. |
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858. | La commémoration du poète A. Roland Holst, 1988, XVII, 4, pp. 2-4 - Avec portr.
Le 23 mai 1988, il y eut cent ans que naquit le poète néerlandais A. Roland Holst. La commémoration eut lieu dans le petit village de Bergen, blotti dans les dunes à l'ouest d'Alkmaar. C'est à Bergen que Roland Holst passa la majeure partie de sa vie. Au cours de la cérémonie, le ministre de la Culture, en présence de la reine Beatrix, remit le prix A. Roland Holst à la poétesse Eva Gerlach. C'est pour diverses raisons qu'on a appelé Roland Holst le ‘prince des poètes’: pas seulement pour son oeuvre qui témoigne d'une grande richesse d'images et est écrite dans une langue magnifique mais aussi pour sa vision idéaliste du monde maintenue avec conséquence.
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| Roland Holst marqua très tôt de l'intérêt pour le socialisme, pas tant comme pratique politique que comme chemin vers un paradis perdu. Il a aussi voulu défendre cet idéal dans son oeuvre.
Poèmes, voir no 540.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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859. | La poésie et le journal de Hans Warren, 1989, XVIII, 2, pp. 16-19 - Avec portr.
Hans Warren a dû attendre longtemps une large reconnaissance de son oeuvre, mais la publication de ses ‘Verzamelde gedichten 1941-1981’ (OEuvres poétiques complètes 1941-1981) et de sa remarquable série de journaux intimes sous le titre de ‘Geheim Dagboek’ (Journal intime secret) l'a quand même amorcée. Les carnets de Warren sont d'une qualité littéraire exceptionnelle, et frappants dans la mesure où ils permettent avec une grande honnêteté de jeter un regard sur l'intimité la plus profonde de l'auteur. Ils n'ont pas été écrits aux fins de publication. Les poèmes de Warren méritent plutôt le qualificatif de ‘grecs’ que de néerlandais. Pas seulement à cause du thème de la pédérastie, mais aussi à cause de leurs rapports avec la culture antique, de leur idéal de beauté, de leur inspiration hédonique et de leur oscillation perpétuelle entre l'ivresse dionysiaque et l'ordre et la clarté apolliniens. Hans Warren a également traduit, en collaboration avec son ami Mario Molengraaf, les poèmes du poète grec Cavafy.
Avec reprod.: Jean Antoine Watteau, ‘L'Embarquement pour l'île de Cythère’ (1717).
Poèmes, voir no 577.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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Van der Zwiep, Karel
860. | Les Wadden, 1983, XII, 3, pp. 30-37 - Avec ill. et cartes.
La Mer des Wadden est un espace naturel sans équivalent au monde. La richesse naturelle des Wadden s'étend tant sur les digues que dans les baies et les dunes. Mais le secteur est menacé par l'homme. La pollution, les activités militaires, la création de polders, l'industrialisation et le tourisme ont troublé l'équilibre naturel de ce territoire unique. En 1966, un jeune homme de seize ans tira la sonnette d'alarme, on fonda un groupe d'action qui compte actuellement 35.000 membres. Et pourtant le gouvernement ne fait rien ou si peu, si bien que les Wadden risquent de ne pas survivre à la situation actuelle.
Traduit du néerlandais par Jean-Philippe Riby. |
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Van de Walle, A.R.
861. | L'Église en Flandre, 1983, XII, 1, pp. 58-61 - Avec ill.
D'une manière générale on peut dire que de plus en plus de gens ne professent plus le catholicisme de manière active mais passive. L'Église elle-même ne joue plus de rôle direct sur le plan politique, les organisations et institutions ne se réclament plus d'une identité chrétienne spécifique. Et pourtant on n'a pas vu naître un large front de divers courants idéologiques, l'évolution s'étant limitée à la protection de minorités idéologiques.
Bien que le nombre des croyants actifs baisse, le nombre des laïcs qui participent activement à la vie de foi augmente. Les plus actifs d'entre eux recherchent un christianisme engagé et conscient du social. Cela n'empêche pas la population ecclésiale de Flandre de rester conservatrice et bourgeoise. Les deux groupes ne se polarisent pourtant pas l'un en face de l'autre parce que le Flamand recherche plutôt le compromis que le conflit. L'Église des Pays-Bas a un tout autre caractère: la loyauté y est moins essentielle, on y accorde plus d'importance à l'authenticité.
Traduit du néerlandais par Guido Eeckels. |
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Van Eck, Xander
862. | L'année Van Gogh aux Pays-Bas, 1990, XIX, 3, pp. 2-6.
Survol des importantes manifestations et publications à l'occasion du centième anniversaire de la mort de Vincent van Gogh. On a organisé deux importantes expositions pour relativiser les mythes qui entourent sa personne et donner une vue plus objective de son art: le ‘Rijksmuseum Vincent van Gogh’ (Musée national Vincent van Gogh) d'Amsterdam a exposé une sélection de 133 toiles considérées par Vincent lui-même comme réussies. Le ‘Rijksmuseum Kröller-Müller’ d'Otterlo a exceptionnellement donné au public la possibilité d'admirer ses dessins. Ailleurs on a organisé des expositions d'oeuvres d'artistes influencés par Van Gogh. Sur le plan théâtral on note la création d' ‘Un malheureux vêtu de noir’, un opéra de Jan van Vlijmen.
Avec reprod.: ‘Worn out’ (1881); ‘Les mangeurs de pommes de terre’ (1885); ‘La diligence de Tarascon’ (1888); ‘Le pont de Langlois’ (1888).
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Van Elslander, Antonin, Musschoot, Anne Marie
863. | Cyriel Buysse et le Naturalisme, 1982, XI, 3, pp. 8-13 - Avec portr., ill. et facs.
Cyriel Buysse est généralement considéré comme le plus pur représentant du naturalisme en Flandre. Et pourtant les oeuvres purement naturalistes prennent une place plutôt réduite dans son oeuvre. L'influence de Zola sur son oeuvre fut très grande mais la littérature française de Belgique eut également une grande influence. Buysse s'opposait aux tendances littéraires en vigueur qui magnifiaient la religion, la morale et le patriotisme. Quand Buysse publia ‘De Biezenstekker’ (Le rempailleur), la Flandre fut choquée. L'ouvrage allait tout à fait
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| à l'encontre des normes littéraires de l'époque, il se situait tellement dans la ligne du naturalisme français rejeté par ses collègues flamands qu'on était surpris et choqué. Le roman ‘Het recht van de sterkste’ (Le droit du plus fort) déclencha lui aussi un véritable scandale. On ne reprochait pas seulement à Buysse de présenter une image trop négative de la Flandre, on trouvait aussi que sa langue était truffée de gallicismes. Il faut dire que ses premières oeuvres furent écrites en français et traduites plus tard par l'auteur lui-même. Mais il écrivit son oeuvre ultérieure en néerlandais. La pièce de théâtre ‘Het gezin Van Paemel’ (La famille Van Paemel) peut être considérée comme un sommet de son oeuvre, une oeuvre qui supporte la comparaison avec les chefs-d'oeuvre étrangers. Buysse avait de la sympathie pour les victimes qu'il dépeignait dans son oeuvre. Bien qu'un peu vieillie maintenant, son oeuvre reste un document prenant. |
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Van Gorp, Hendrik
864. | L'oeuvre de jeunesse de l'artiste peintre Léon Spilliaert. Approche ‘poétique’ à travers Maeterlinck et Verhaeren, 1989, XVIII, 4, pp. 7-12 - Avec portr.
L'oeuvre de jeunesse du peintre belge Léon Spilliaert (1881-1946) montre un remarquable parallèle avec ce qu'on appelle habituellement le symbolisme littéraire. Son amitié avec Maurice Maeterlinck et Emile Verhaeren et l'admiration qu'il leur portait en sont déjà une indication et leur influence sur son oeuvre est indéniable. A partir de poèmes des écrivains susnommés et de quelques oeuvres de Spilliaert, l'auteur fait une comparaison entre le symbolisme littéraire et son homologue pictural.
Avec reprod.: ‘Femme sur la digue’ (1908); ‘Serres chaudes’ (1917); ‘Autoportrait’ (1908); ‘La Buveuse d'Absinthe’ (1907).
Traduit du néerlandais par Isabelle Longuet. |
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Van Heemst, Erik Peter
865. | La rénovation urbaine aux Pays-Bas, 1986, XV, 2, pp. 41-44 - Avec ill.
Aperçu historique des mesures gouvernementales prises aux Pays-Bas depuis 1945 en vue de promouvoir la rénovation urbaine. On y décrit les différentes méthodes at approches des divers gouvernements. L'auteur constate à la fin de son article que dans les années qui viennent, ce n'est pas la construction de logements neufs mais l'amélioration de la qualité des logements existants qui prévaudra.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Van Hees, Pieter
866. | Une comparaison: Henri Pirenne et Pieter Geyl. Deux historiens des Pays-Bas, 1988, XVII, 2, pp. 39-43 - Avec portr., ill. et facs.
L'intérêt pour l'histoire de petits pays comme les Pays-Bas et la Belgique est naturellement plus réduit que pour celle de pays comme la France ou l'Angleterre. Aussi est-il étonnant qu'en un laps de temps très court trois historiens de réputation internationale aient été en activité: le Belge Henri Pirenne (1862-1935) et les Néerlandais Johan Huizinga (1872-1945) et Pieter Geyl (1887-1966). Bien qu'ils aient travaillé sur des terrains différents Geyl et Pirenne avaient plus d'un point en commun.
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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Van Isacker, Karel
867. | Le daensisme ou les origines du mouvement démocrate chrétien en Flandre, 1982, XI, 2, pp. 36-42 - Avec portr. et facs.
Dans les années quatre-vingt du XIXe siècle, le daensisme, mené par l'abbé Adolf Daens, fut un puissant mouvement social qui voulait transformer le Parti catholique fransquillon et conservateur en un parti chrétiendémocrate. Au départ, l'objectif était seulement d'être un groupe de pression, mais - à cause du député catholique Charles Woeste - ils furent forcés de prendre part aux élections en tant que parti indépendant. Après son élection, l'abbé Daens fut contraint de choisir entre sa carrière politique et sa fonction de prêtre. Il opta pour la politique, mais ne réussit à réaliser aucun point de son programme, ce qui fit perdre de l'impact à son mouvement. Le mouvement put naître d'une part à cause de la situation sociale spécifique, d'autre part à cause de la mentalité qui régnait dans les sphères confessionnelles. Alost était une ville à usines où les ouvriers vivaient dans la misère la plus noire. Pieter Daens, le frère de l'abbé, dénonçait cette situation dans les journaux, ce qui entraîna également son éviction par la bourgeoisie catholique.
L'abbé Daens voulait rester fidèle au peuple et à la démocratie. Mais il était aussi profondément croyant: sa vie aurait été dépourvue de sens s'il n'avait pu obéir à l'Église et à l'évêque. Juste avant sa mort, il se réconcilierait avec l'Église et renierait son passé politique. Son frère et les autres continuèrent à poursuivre l'idéal du parti populaire chrétien-démocrate.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Van Langendonck, Jef
868. | La sécurité sociale en Belgique, 1982, XI, 3, pp. 54-57 - Avec portr.
Le système de sécurité sociale introduit en 1945 était très conservateur sur un certain nombre de points. Sur un certain nombre d'autres, il joua un rôle de pionnier: allocations familiales, allocations aux handicapés et salaire minimum. C'est maintenant un service uniforme pour travailleurs qui permet à ces derniers de pouvoir compter sur une intervention en cas de maladie, d'invalidité ou de chômage. Nombre de dispositions légales défendent le citoyen contre un possible arbitraire de l'administration.
Pour trois autres groupes sociaux, il existe un système à part: les militaires et les fonctionnaires, les indépendants et ceux qui tombent en dehors du système de sécurité sociale.
Ce système de sécurité sociale coûte presque un quart du revenu national global. On peut être fier de ce système, mais on peut également le critiquer. Une commission parlementaire travaille à sa simplification.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Van Leeuwen-Kerkhof, Joanna Maria
869. | Les artistes huguenots émigrés aux Provinces Unies et leur influence sur l'art des XVIIe et XVIIIe siècles, 1982, XI, 3, pp. 14-21 - Avec portr. et ill.
Pour des raisons religieuses de 50.000 à 70.000 huguenots se réfugièrent aux XVIIe et XVIIIe siècles aux Pays-Bas. Ils y furent reçus à bras ouverts par l'‘Église wallonne’ qui jouissait à l'époque du statut d'Église d'État. Parmi ces réfugiés se trouvaient quantité d'artistes. L'art français connaissait alors un sommet, et c'est pourquoi l'architecture néerlandaise fut elle aussi fortement influencée. Les huguenots eux-mêmes apportaient connaissance et compétence. L'un de ces réfugiés était Daniel Marot qui fut un artiste très demandé comme graveur, ornementiste, architecte, concepteur de jardins et de décors de théâtre. A la fin de sa vie, le style Louis XIV qu'il employait sortit de mode et d'autres artistes éclipsèrent sa gloire.
Dans les archives on trouve toutefois peu de noms d'ouvriers français. Ce détail peut indiquer que le style français était assimilé par les Néerlandais. Pourtant, l'interprétation du style varie fortement de région à région. L'apport des huguenots se limitait la plupart du temps à l'architecture et aux arts décoratifs.
Ils ont donné un nouveau souffle à la vie artistique, mais les formes artistiques locales restèrent la base. |
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Van Meensel, Jef
870. | Willem Elsschot (1882-1960). Entre rêve et réalité, 1986, XV, 1, pp. 32-36 - Avec portr.
Elsschot est l'écrivain le plus autobiographique de sa génération. Ce solitaire hypersensible et introverti considère du haut de sa tour d'ivoire le monde qui est le sien, celui d'hommes d'affaires sans coeur et sans merci. Après avoir commenté le contenu de diverses oeuvres en prose d'Elsschot, l'auteur traite brièvement d'un certain nombre de caractéristiques stylistiques de son oeuvre poétique. Tout comme sa prose, la poésie d'Elsschot est tragique. Il combat la suprématie du mal et la tyrannie du destin avec les armes pragmatiques et stylistiques de la langue. L'anecdote n'assaille pas le lecteur comme un ‘fait divers’, mais s'empare de lui comme une plainte, un aveu, une protestation, un cri ou un pacte satanique.
Poèmes, voir no 494.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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Van Puijenbroek, F.J.M.
871. | Le Musée néerlandais de plein air à Arnhem, 1982, XI, 3, pp. 58-65 - Avec ill.
L'‘Openlucht Museum’ (Musée de plein air) a été fondé le 24 avril 1912 grâce à une initiative privée. Après la première guerre mondiale, il fut ouvert au public, et en 1941 il devint un musée national géré par l'État. Le musée comporte un certain nombre de bâtiments et une collection de meubles. Au fil des ans, les objectifs du musée ont changé. Au début, l'accent portait surtout sur les acquisitions spectaculaires et exceptionnelles, maintenant on veut en faire le musée de la vie quotidienne aux Pays-Bas. La tâche du musée a également changé: le musée avait traditionnellement une vocation récréative, c'est maintenant un moyen de transmettre un savoir. Le musée est constitué de diverses sections qui seront développées à l'avenir. Un problème urgent se pose actuellement: le manque de place pour conserver la totalité de la collection ou pour l'exposer.
Traduit du néerlandais par Raoul Sinjan. |
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Van Raan, E.
872. | Bibliographie, 1982, XI, 1, pp. 92-93.
Présentation d'un certain nombre d'oeuvres néerlandaises parues en traduction française.
1. 1982, XI, 1, pp. 92-93.
2. 1983, XII, 2, pp. 94-95.
3. 1984, XIII, 1, pp. 86-87.
4. 1985, XIV, 2, pp. 91-93. |
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Van Schaik, Eva
873. | Truus Bronkhorst, une danseuse universelle, 1991, XX, 2, pp. 32-36 - Avec portr. et ill.
Hommage à la danseuse néerlandaise Truus Bronkhorst (o1951), qui reçut en 1989 la palme d'or de la ‘Vereniging van Schouwburg- en Concertgebouwdirecteuren’ (Association des directeurs de théâtres et de salles de concert). L'auteur parcourt la carrière de Bronkhorst, qui fut toujours une danseuse ‘hors du commun’ et qui a parcouru un long chemin avant de recevoir la reconnaissance qu'elle méritait. Après une série de productions de groupe, elle opta en 1986 pour le solo. Après l'attribution de la palme d'or, vint la pièce ‘Goud’ (Or), qui est décrite plus en détail par l'auteur et qui a comme thème ‘le choix entre l'art et la maternité’. Enfin l'auteur souligne que l'importance de Truus Bronkhorst pour la danse des années soixante-dix et quatre-vingt dépasse les frontières nationales.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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874. | Krisztina de Châtel, navette entre extrêmes, 1991, XX, 4, pp. 48-51 - Avec ill.
Depuis la création de sa compagnie de danse en 1976, la chorégraphe Krisztina de Châtel a plus de 25 productions à son actif, dont la qualité lui valut en 1987 le prix de chorégraphie de la ‘Vereniging van Schouwburgdirecteuren’ (Association des directeurs de théâtres). L'article tente de rendre le style et l'ambiance des pièces et fournit aussi quelques informations biographiques et professionnelles sur la chorégraphe. Enfin il commente brièvement un certain nombre de pièces.
Traduit du néerlandais par Geertrui Devriendt. |
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Van Seggelen, André
875. | Constantin Huygens, poète français, 1990, XIX, 2, pp. 41-46 - Avec portr. et facs.
Le 28 mars 1987, on a solennellement commémoré à La Haye la mort de Constantin Huygens. Il y naquit en 1596 et grandit à la cour quasiment bilingue de Guillaume d'Orange. Sa vie durant, il resta au service des Orange. C'était un lecteur insatiable, un grand amateur de science et de technique, un dessinateur de talent et un musicien doué. Son oeuvre étendue apporta une contribution importante au devenir de la langue néerlandaise. Huygens n'accordait lui-même que peu d'importance à sa poésie française. Aussi ne sont-ce essentiellement que des poèmes de circonstance à coloration libertine où il livre rarement son âme. |
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Van Suchtelen, Guido
876. | François van den Enden, précepteur de Spinoza, 1985, XIV, 3, pp. 35-42 - Avec portr. et facs.
Biographie succincte mais détaillée du pédagogue, savant et artiste du XVIIe siècle François van den Enden. Bien que l'auteur essaie de séparer les faits de la fiction, il demeure bien des questions qui n'ont toujours pas trouvé de réponse, ce qui est si souvent caractéristique de tant de savants et d'artistes néerlandais du XVIIe siècle. |
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Van Toorn, Willem
877. | Le théâtre aux Pays-Bas, 1989, XVIII, 2, pp. 11-15 - Avec portr. et ill.
L'auteur esquisse l'évolution du théâtre néerlandais depuis la seconde guerre mondiale. On peut grosso modo y distinguer quatre périodes. Aussitôt après la guerre, le théâtre établi connut une floraison relative avec un certain nombre de ‘grands’ acteurs et de ‘grandes’ pièces. A partir des années cinquante et soixante se développe à côté un théâtre expérimental qui n'atteint qu'un public restreint. A la fin des années soixante, et pendant toutes les années soixante-dix, il y eut une période turbulente au cours de laquelle travaillaient sur une base expérimentale une foule de troupes. Au cours de cette période, quelques metteurs en scène comme Jan Joris Lamers et Gerardjan Rijnders se firent un nom en montant Brecht, Maïakovski, Beckett, Shakespeare, Bernhard et Müller. L'avant-garde internationale devint une source d'inspiration. A la fin des années quatre-vingt, le brouillard s'est quelque peu dissipé. Seules subsistent quelques troupes, et un quarteron de metteurs en scène se distinguent: les deux susnommés, Hans Croiset et Frans Strijards.
Traduit du néerlandais par Isabelle Longuet. |
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Van Wel, Freek
878. | Maria Sibylla Merian (1647-1717), 1986, XV, 3, pp. 10-17 - Avec portr. et ill.
Maria Sibylla Merian était une artiste spécialisée dans la peinture de fleurs, activité qui l'amena progressivement à l'observation de la vie des insectes. L'auteur esquisse chronologiquement l'évolution de son oeuvre et les influences qu'elle subit. Il évoque également le voyage qu'elle fit au Surinam, son retour et la transposition de ses aquarelles en gravures destinées à la publication.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Van Zoest, Aart
879. | Marten Toonder. Du dessin à l'écriture., 1984, XIII, 2, pp. 15-16 - Avec portr.
Marten Toonder est un des écrivains les plus lus et les plus appréciés des Pays-Bas. Son oeuvre consiste en textes accompagnés de dessins, les uns et les autres de sa main et dotés de qualités intrinsèques. Le succès de Marten Toonder tient en grande partie aux possibilités d'identification que son personnage principal, le sieur Bommel, offre au lecteur. S'y ajoute le style insurpassable du sieur Bommel: il dispose d'un arsenal d'expressions qui ont commencé à mener leur vie propre au sein de la langue néerlandaise.
Récit, voir no 550.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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880. | L'immigration aux Pays-Bas, 1987, XVI, 2, pp. 24-29 - Avec ill.
Des immigrés, aux Pays-Bas, il y en à eu de tout temps. Les Pays-Bas ont la réputation d'être un pays ouvert et accueillant mais en 1985 cette réputation a été entachée par l'expulsion de 18 réfugiés iraniens. Depuis la seconde guerre mondiale, on y a connu trois grandes vagues d'immigration. La première a été provoquée par la décolonisation qui entraîna l'émigration de nombreux Moluquois. La seconde fut la conséquence de la croissance économique: il s'agissait essentiellement d'Italiens et d'Espagnols, plus tard vinrent s'y ajouter des Turcs et de Marocains. Une troisième vague constituée de Surinamiens et d'Antillais commença après 1970. Ces trois vagues d'immigration ont fait surgir un certain nombre de problèmes qui devaient être résolus sur le plan politique, notamment par la création d'emplois et l'enseignement. Un autre problème est constitué par la xénophobie d'une partie de la population néerlandaise. L'auteur n'en pense pas moins qu'une forme de cohabitation relativement pacifique est possible dans les années à venir. |
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Verbeure, Frans
881. | Simon van der Meer, ingénieur et lauréat du prix Nobel, 1990, XIX, 1, pp. 36-40 - Avec portr. et ill.
Portrait de l'ingénieur néerlandais Simon van der Meer, qui partagea en 1984 le prix Nobel de physique avec Carlo Rubbia. Van der Meer obtint ce prix pour sa contribution théorique et pratique à la physique des hautes énergies. Plus précisément, le concept de ‘refroidissement stochastique’ qu'il a élaboré est un énorme pas en avant dans le traitement des particules élémentaires (protons et électrons) dans un accélérateur à particules. L'oeuvre de Van der Meer a conduit à des découvertes fondamentales comme la particule Z au CERN (Centre européen de recherche nucléaire) de Genève. |
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Vermeirre, André
882. | Un pionnier de l'émigration: Gustaaf Vekeman (1841-1916), 1988, XVII, 2, pp. 58-61 - Avec portr. et facs.
Portrait du publiciste catholique du XIXe siècle Gustaaf Vekeman (1841-1916). Vekeman essaya d'abord d'améliorer la situation des travailleurs de son propre pays en éditant de la lecture édifiante et détendante de signature catholico-conservatrice. Probablement à cause de son insuccès, il émigra au Québec et tenta d'y fonder une colonie belge et une papeterie. Ses tentatives avortèrent. |
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Vermeulen, Ernst
883. | La musique néerlandaise moderne. Un aperçu, 1989, XVIII, 1, pp. 11-15 - Avec portr.
Panorama de l'oeuvre des principaux compositeurs néerlandais. En commençant par l'important personnage qu'était Alphons Diepenbrock (1862-1921), l'auteur essaie de dégager les grandes lignes de l'évolution de la musique néerlandaise. Il y aborde brièvement les figures de proue des générations suivantes: Willem Pijper, le principal personnage de l'entre-deux-guerres, Matthijs Vermeulen, Jacob van Domselaer, et après la seconde guerre mondiale: Henk Badings et Rudolf Escher dans la musique concrète et électronique, les sérialistes Jan van Vlijmen et Kees van Baaren. Une génération de compositeurs nés dans les années trente domine maintenant la scène: Otto Ketting, Peter Schat, Louis Andriessen, mais une nouvelle génération est prête à reprendre le flambeau.
Traduit du néerlandais par Geertrui Devriendt. |
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884. | Matthijs Vermeulen: un acteur solitaire sur la scène musicale néerlandaise, 1989, XVIII, 3, pp. 17-22 - Avec portr.
La musique néerlandaise est caractérisée par sa précision, sa clarté, son ‘à propos’, sa maîtrise et sa nature ‘nordique’, revêche, ce n'est pas une musique qui se dévoile, qui s'impose. Mais il est naturellement des exceptions. L'un des compositeurs les plus étonnamment ‘non-hollandais’ était à coup sûr Matthijs Vermeulen (1888-1967). Son écriture musicale était extatique et passionnée, et ne connaissait aucune limite. Le noyau de son oeuvre est constitué de sept grandes symphonies, qui n'ont absolument rien de concis ni de clair. L'auteur
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| traite de la vie et de l'oeuvre de cet étonnant compositeur. Quoi que l'on puisse dire de sa musique, par exemple qu'elle contient souvent un fouillis d'enchevêtrements dans une trop grande densité sonore, une force est indéniable: le rêve est devenu acte.
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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Vermeulen, Paul
885. | Appareils instables pour la mégalopole. L'architecte Rem Koolhaas, 1987, XVI, 3, pp. 44-47 - Avec ill.
Il y a quelque dix ans, la renommée de Rem Koolhaas ne dépassait pas les murs du musée. Maintenant, grâce à ses multiples déclarations fracassantes mais surtout grâce à un certain nombre de réalisations toutes récentes ou en chantier, il s'est approprié le titre d'architecte le plus commenté des Pays-Bas. Rem Koolhaas fonda en 1978 l'‘Office for Metropolitan Architecture’: les dessins et projets qui sortirent de cette officine connurent rapidement une grande célébrité, mais Koolhaas voulait davantage, il voulait des projets concrets. L'auteur commente l'ouvrage ‘New York Délire’ puis un certain nombre de plans. Il constate pour finir: ce que Koolhaas veut, c'est, sans beaucoup de cérémonies, être moderne. Une ambition qu'il lui est arrivé de décrire comme ‘L'élaboration d'une sorte d'appareils instables qui aient une fonction de catalyse’.’
Avec reprod.: M. Vriesendorp, ‘Dream of Liberty’ (1974).
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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886. | Paroles et silence: l'architecte W.G. Quist, 1990, XIX, 3, pp. 47-51 - Avec portr. et ill.
L'architecte néerlandais Willem Gerhard Quist (o1930) a un profond dégoût pour l'‘architecte omniscient’ qui justifie ses projets par ‘une oppressante mystique’. L'architecte n'a pas le droit de juger, ce qui ne veut pas dire qu'il doive se taire. Chaque projet doit être justifié devant la société. Chaque démarche est susceptible de discussion, hormis l'instant décisif où naît le germe du projet. Sur ‘l'élan créatif’, dont dépend pourtant la qualité de la construction finale, Quist garde le silence. Présentation d'un certain nombre de ses projets: le bâtiment annexe de l'église Saint-Laurent à Rotterdam, le Musée de la marine dans le ‘Leuvenhaven’ à Rotterdam et la Maison ingénieur J.W. Tops sur le barrage-tempête Neeltje Jans.
Traduit du néerlandais par Marie Cayol. |
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887. | Stéphane Beel et le principe de l'énergie potentielle, 1991, XX, 4, pp. 33-36 - Avec ill.
L'architecte flamand Stéphane Beel obtint en 1990 le prix d'Architecture Eugène Baie, attribué à une oeuvre d'architecte ayant moins de quarante ans. L'auteur passe en revue un certain nombre de constructions de Beel, ainsi que les modifications minimales qu'il a réalisées dans le centre culturel anversois deSingel, et le studio mobile qu'il a construit pour la télévision publique flamande.
Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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Verrelst, Wim
888. | Chris Vandenbroeke: regard sur le passé et l'avenir du peuple flamand, 1988, XVII, 3, pp. 46-50 - Avec portr. et ill.
L'historien Chris Vandenbroeke (o1944), professeur à l'université de Gand, a publié une trilogie sur l'histoire et l'avenir du peuple flamand. L'auteur essaie aussi bien d'identifier dans ses oeuvres les caractères propres du peuple flamand que de donner la vision qu'il a de l'avenir. Il le fait dans la tradition d'Henri Pirenne, le grand historien belge qui fut son prédécesseur à Gand, et dans l'esprit d'un nationalisme renaissant où ne manque pas la dimension sociale.
Avec reprod.: Adriaen van Ostade, ‘Intérieur d'une maison de tisserand’.
Emiel Claus, ‘Sarcleuses de lin’ (1887).
Eugène Laermans, ‘Un soir de grève’ (1893).
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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Verschoore, Nicole
889. | Le sculpteur Jef Claerhout: maître forgeron et soudeur, 1987, XVI, 3, pp. 22-28 - Avec portr.
L'oeuvre du sculpteur Jef Claerhout décrit les plaisirs humains mais ne les condamne pas. Les personnages nous émeuvent. Ils sont fous, chétifs, grotesques, mais non coupables. L'auteur décrit l'évolution de l'oeuvre, les matériaux utilisés, les motifs et thèmes. Jef Claerhout n'a tenu en quinze ans aucune exposition personnelle mais il compte néanmoins comme clients fermes de très nombreux amateurs d'art et collectionneurs. Il dit en riant qu'il est devenu le spécialiste de statues pour communes à budget limité. L'auteur donne un certain nombre d'exemples de statues érigées dans des communes flamandes.
Avec reprod.: ‘Jumelage de Sijsele (Belgique) avec Seysel (France)’; ‘La cuve de bière’; ‘Gulliver’; ‘L'épouvantail’; ‘Hurry up’; ‘Trois cartoons tridimensionnels’: ‘La construction du cheval de Troie’; ‘Le sermon du curé De Cuyper’; ‘L'oiselier’; ‘Conteur du village’.
Traduit du néerlandais par Paul Lecompte. |
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Vincent, Marnix
890. | A propos du théâtre de Hugo Claus, 1991, XX, 2, pp. 9-11 - Avec facs.
A l'occasion de la publication en France de son ‘Théâtre Complet’ en sept tomes, dont le premier est paru en 1990, l'auteur esquisse un aperçu général du théâtre de Hugo Claus. Il indique d'une part les grands thèmes, et souligne d'autre part la diversité, la puissance novatrice et l'intertextualité du théâtre de Claus. |
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Vis, J.J.
891. | La monarchie néerlandaise, 1985, XIV, 3, pp. 2-8 - Avec portr. et ill.
Lors de l'intronisation de Beatrix, on pouvait avoir l'impression que l'opposition à la maison royale néerlandaise était grande. Et pourtant rares sont les Néerlandais qui en souhaitent l'abolition. Les raisons en sont d'une part historiques: le lien étroit entre l'indépendance néerlandaise et la maison d'Orange y est très déterminant. Mais aussi le fait que des femmes aient joué un rôle important au sein de cette maison a eu pour effet qu'il s'est créé une sorte de lien sentimental entre le peuple et la reine.
L'auteur s'appesantit ensuite sur les problèmes constitutionnels de la monarchie. Dans la constitution néerlandaise, les compétences de la maison royale restent floues, seule la succession y est réglée. La conséquence en est qu'on adopte une attitude plutôt pragmatique à l'égard de ces compétences: ‘la monarchie est acceptable aussi longtemps que le roi est acceptable comme individu jouant un rôle déterminé dans un devenir statique et collectif.’
Qu'en est-il du rôle effectif du roi? Il joue un rôle important dans la formation d'un nouveau cabinet, où ce ne sont pas ses considérations personnelles qui entrent en jeu, mais où l'on suppose une totale impartialité.
La relation entre la presse et la maison royale constitue un autre problème. D'une part la reine est liée au gouvernement en ce qui concerne ses déclarations publiques, d'autre part les membres de la famille royale ont leur vie propre. Bien qu'un certain nombre d'entre eux aient soulevé la critique, cela n'a pas influencé l'attitude des Néerlandais face à leur reine.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Vos, Frits
892. | Les relations historiques entre le Japon et les Pays-Bas, 1983, XII, 2, pp. 24-31 - Avec facs. et ill.
En 1543 les premiers marchands portugais débarquèrent au Japon, en 1598 suivirent leurs collègues néerlandais. Il s'avéra fort rapidement que Portugais et Espagnols voulaient également une extension territoriale. Aussi ferma-t-on les frontières aux Occidentaux, seuls les Néerlandais recevant un emplacement sur l'îlot de Dejima. Entre 1639 et 1854, les frontières resteraient fermées et ce furent les seuls marchands néerlandais qui entretinrent le contact avec le Japon. Les conditions d'existence étaient mauvaises, mais ils restèrent parce qu'ils y faisaient de gros bénéfices. Grâce aux Néerlandais, le Japon gardait le contact avec la science occidentale, ce qui jeta les bases pour une plus grande diffusion des sciences après l'ouverture des frontières dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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893. | Les relations historiques entre la Corée et les Pays-Bas, 1986, XV, 2, pp. 29-36 - Avec ill. et facs.
En 1627 une poignée de naufragés néerlandais atteignirent la Corée. C'est le premier groupe à y jouer un rôle important. L'auteur décrit leurs vicissitudes à la cour et comment ils finirent par devoir quitter le pays. Entre 1641 et 1854, les Néerlandais sont les seuls à pouvoir commercer avec le Japon à partir de l'île artificielle de Dejima. Au début du XIXe siècle de nouveaux contacts s'établiront entre la Corée et les Pays-Bas par le biais de ce comptoir. L'auteur signale encore deux événements importants: au début du XXe siècle, la prise en mains par le Japon des relations internationales de la Corée, et la guerre de Corée (1951-1953) où moururent 123 Néerlandais.
Traduit du néerlandais par Jacques Fermaut. |
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Vovelle, José
894. | Les surréalistes d'Utrecht et leurs témoins venus d'ailleurs, 1986, XV, 4, pp. 34-38 - Avec ill. et facs.
Le message surréaliste rencontre un écho privilégié à Utrecht au début des années trente. L'auteur évoque, plutôt qu'un groupe, une ‘nébuleuse’ d'activités plastiques complices, dont les acteurs sont Willem van Leusden, Willem Bartele Wagenaar et Johannes Hendrikus Moesman, rejoints entre autres par Gerrit van 't Net et Louis Frederik Wijmans. Partant d'une exposition de surréalistes néerlandais à Paris en 1933, elle aborde le mouvement par le biais de deux personnages: H. Lewandowski et Heinz Horn. |
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Walrecht, Aldert
895. | L'écrivain antillais Frank Martinus Arion, 1987, XVI, 4, pp. 2-4 - Avec portr.
Frank Martinus Arion (o1936) est un écrivain des Antilles néerlandaises, qui, bien qu'écrivant en néerlandais, plaide par son oeuvre pour une antillisation plus profonde de son pays et de sa culture et dénonce les influences néocoloniales qui s'y font toujours sentir. A partir d'une courte bibliographie et d'un commentaire de ‘Dubbelspel’ (Jeu double) (1973), ‘Afscheid van de koningin’ (Adieu à la reine) (1975) et ‘Nobele wilden’ (Nobles sauvages) (1979), l'auteur montre que l'engagement forme une constante dans l'oeuvre d'Arion sans pour autant faire tort à l'authenticité.
Récit, voir no 470.
Traduit du néerlandais par Jean-Philippe Riby. |
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Waterschoot, Hector
896. | Le monde étrange de Reinhoud, 1988, XVII, 2, pp. 34-38.
Portrait de l'artiste Cobra Reinhoud (D'Haese), rejeton d'une prolifique famille d'artistes (son frère est Roel D'Haese, également sculpteur). Reinhoud fut surtout influencé par l'oeuvre du sculpteur espagnol Julio Gonzales, et travailla dans la sphère d'influence d'Alechinsky à une carrière internationale. Ses oeuvres en métal représentent des personnages bizarres et exubérants et rappellent Jérôme Bosch.
Avec reprod.: ‘La callipyge et l'amoureux’ (1987); ‘Le cochon protecteur’ (1984); ‘Polymorphe’ (1985); ‘Fêtard’ (1987); ‘De l'académie’ (1987); ‘Idlewheel’ (1981); ‘D'estoc et de taille’ (1982).
Traduit du néerlandais par Chantal Gerniers. |
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897. | Frans Masereel et la France, 1989, XVIII, 3, pp. 2-6 - Avec facs.
En 1911, le graphiste belge Frans Masereel se fixera à Paris. En 1914, au début de la première guerre mondiale, il veut rentrer en Belgique, mais c'est impossible du fait de l'occupation allemande. Sous l'influence de Romain Rolland il adhère à Genève à un groupe pacifiste. A Paris, il semble bien intégré et il cherche surtout contact avec un groupe autour d'Henri Barbusse, le groupe Clarté. Par la suite, il ira encore deux fois habiter en France. Mais il reste extérieur à la tradition de l'Ecole française. Son style de dessin expressionniste, ses contrastes noir-blanc marqués, son engagement pacifiste et humanitaire allaient à contre-courant des mouvements artistiques engendrés par Paris.
Avec reprod.: ‘Dessin tiré du carnet d'Equihen’ (1937-1940); ‘Hommage à Baudelaire’ (1946); ‘Portrait d'Henri Le Fauconnier’ (1922).
Traduit du néerlandais par Véronique Cuziol. |
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Weijers, Olga
898. | L'influence de la langue néerlandaise sur le latin du Moyen Age, 1988, XVII, 3, pp. 43-45.
L'évocation d'une quelconque influence du néerlandais sur le latin peut étonner celui qui n'est pas familier des textes du Moyen Âge. Elle est pourtant avérée et l'auteur s'efforce d'en fournir la preuve. L'auteur donne plusieurs exemples de mots et d'expressions de moyen néerlandais - latinisés ou non - qu'elle a rencontrés dans des textes latins du Moyen Age. |
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Wesseling, H.L.
899. | Les relations franco-néerlandaises: une entente difficile, 1991, XX, 3, pp. 25-29 - Avec portr. et ill.
La confrontation entre les Pays-Bas et la France sous le ‘Roi-Soleil’ et Napoléon ont laissé des traces. Après la seconde guerre mondiale, les idées de de Gaulle sur l'Europe s'opposaient diamétralement aux conceptions néerlandaises. De nos jours encore les Pays-Bas nourrissent une certaine méfiance vis-à-vis de la politique intérieure et extérieure française. Et pourtant la France continue à exercer une grande attraction sur les Néerlandais. L'auteur espère ardemment que les divergences de culture et de mentalité disparaîtront progressivement.
Traduit du néerlandais par Urbain Dewaele. |
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Willaert, Hendrik
900. | ‘La Petite Bande’: des spécialistes de la musique baroque, 1985, XIV, 3, pp. 21-23 - Avec portr. et ill.
Au début des années soixante, apparut un mouvement musical qui voulait réhabiliter la muisque baroque. On voulait se libérer des interprétations romantiques pour redécouvrir ainsi quantité d'oeuvres. En Belgique, l'ensemble ‘Alarius’ se trouvait à la pointe de ce mouvement. L'ensemble fut dissous en 1972, mais alors Sigiswald Kuijken, un de ses fondateurs, fut chargé par une marque de disques de rassembler les meilleurs musiciens baroques pour un certain nombre d'enregistrements. Le groupe fut nommé ‘La Petite Bande’ et était constitué d'un certain nombre de membres permanents et de musiciens qui faisaient partie du groupe dans la mesure de leurs possibilités.
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Au début le groupe réalisa surtout des enregistrements, puis on le verrait aussi à de nombreux festivals. Son répertoire évolua également au fil des ans: maintenant le programme comporte aussi bien des oeuvres de Mozart et de Haydn. La profonde considération internationale dont il jouit montre que son approche continue à être tout aussi attrayante.
Traduit du néerlandais par Chantal Gerniers. |
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Wingen, Ed
901. | Vincent van Gogh et son précurseur Adolphe Monticelli, 1982, XI, 1, pp. 42-47 - Avec portr.
Van Gogh était un grand admirateur de l'oeuvre de Monticelli. Son oeuvre trahit de profondes influences de Monticelli, et sa décision de partir en Provence pourrait bien avoir été inspirée par lui. Lors de son arrivée à Arles, Van Gogh se met aussitôt à la recherche de Monticelli. La grande influence de Monticelli sur l'oeuvre de Van Gogh vient seulement d'obtenir la pleine attention qu'elle mérite.
Il emploie les coloris de Monticelli, il peint des versions personnelles d'oeuvres de Monticelli, au cours de son séjour à l'hôpital psychiatrique de Saint-Rémy, il pense qu'il mourra en état de démence comme Monticelli. A la veille de la mort de Van Gogh paraîtra le livre sur Monticelli réalisé à son initiative.
Avec reprod.: Adolphe Monticelli, ‘Autoportrait au chapeau de feutre’ (1860-1862); ‘Vase aux fleurs’ (1875); ‘Dame à l'ombrelle’; ‘Le vieux chêne, Paysage de la Sainte-Baume’ (1872-1873).
Vincent Van Gogh, ‘Autoportrait au chapeau de paille et à la pipe’ (1888); ‘Vase aux oeillets’ (1886); ‘Quatorze tournesols dans un vase’ (1888); ‘Jardin du poète’ (1888).
Traduit du néerlandais par Guido Eeckels. |
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902. | Barbizon, le modèle de l'école de La Haye, 1985, XIV, 3, pp. 9-16.
En 1851, le peintre néerlandais Willem Roelofs se rend pour la première fois à Barbizon. Il y retournera par la suite et un certain nombre d'autres peintres de l'École de La Haye suivront sa trace. Ce groupe jouera un rôle important dans le développement de l'impressionnisme.
En 1983, on organisa à Paris une grande rétrospective et, à l'occasion de l'événement, l'auteur esquisse la genèse du groupe de Barbizon, présente les principaux peintres du groupe et l'évolution ultérieure.
Avec reprod.: Constant Troyon: ‘Paysage avec bergère et vaches’. Henri Harpignies: ‘L'artiste dessinant’.
Jacob Maris: ‘Artiste vu de dos ou Le peintre Kaemmerer au travail’; ‘Nourrir les poules’.
Jozef Israëls: ‘Jeune fille dans les dunes’.
Gérard Bilders: ‘Atmosphère du soir ou Coucher de soleil sur l'étang dans la forêt’.
Willem Maris: ‘Été’
Willem Roelofs: ‘Près de Barbizon’; ‘Mares tourbeuses avec nénuphars’.
J.H. Weissenbruch: ‘Vue d'un canal dans les polders’; ‘La maison de Millet à Barbizon’; ‘Ruelle’.
Traduit du néerlandais par Raoul Sinjan. |
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903. | Le Fauconnier et l'expressionnisme hollandais, 1986, XV, 2, pp. 14-19.
Nul doute que, sans la venue d'Henri le Fauconnier aux Pays-Bas, la peinture de l'École de Bergen aurait été tout autre. L'auteur évoque les raisons de la venue de Le Fauconnier aux Pays-Bas et les contacts et la rupture avec Kickert. Il parle en outre des nombreux contacts qu'il avait avec les peintres néerlandais. Sa venue aux Pays-Bas détournera Le Fauconnier du cubisme.
Avec reprod.: Henri Le Fauconnier, ‘Portrait du poète Pierre-Jean Jouve’ (1909); ‘Paysage avec tombereau’ (1911); ‘Zandvoort’ (1914)
Leo Gestel, ‘Portrait du poète J. Rensburg’ (1913); ‘Paysage à Majorque’ (1914), ‘Ferme “La Constance” à Bergen’ (1916)
Jan Sluijters, ‘Dame en costume d'amazone’ (1914); ‘Famille paysanne à Staphorst’ (1916/1917).
Matthieu Wiegman, ‘Ferme dans le Gooi’ (1919).
Traduit du néerlandais par Marie-Noëlle Fontenat. |
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904. | Paris, école et source d'inspiration pour artistes néerlandais, 1986, XV, 3, pp. 37-43 - Avec ill.
L'auteur énumère dans l'histoire récente de l'art néerlandais un certain nombre d'exemples d'artistes qui cherchèrent leur inspiration à Paris, notamment: Vincent van Gogh, Mondrian, Kees van Dongen, Charlotte van Pallandt, Jeanne Bieruma Oosting, Han Wezelaar, Willem Oepts et Otto B. de Kat.
Avec reprod.: Vincent van Gogh, ‘Agostina Segatori dans le café “Le Tambourin”’; ‘Intérieur du restaurant “De la Sirène”’. Piet Mondrian, ‘Nature morte au pot de gingembre II’; ‘Autoportrait’ (1918)
Charlotte van Pallandt, ‘Josepha’ (1939); ‘Nu debout’.
Jeanne Bieruma Oosting, ‘Paysage à Clamart’ (1936).
Han Wezelaar, ‘Arlequin’ (1940).
Willem Oepts, ‘Chemin’ (1952).
Otto B. de Kat, ‘Nature morte avec cafetière’ (1972).
Traduit du néerlandais par Jacques Deleye. |
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905. | Hendrik Wiegersma, l'ami brabançon d'Ossip Zadkine, 1989, XVIII, 1, pp. 39-44 - Avec portr. et ill.
Au cours des années vingt, les médecins brabançons Hendrik et Nel Wiegersma rencontrèrent à Paris le sculpteur Ossip Zadkine. Ce fut le début d'une amitié qui durerait leur vie entière. Lors d'une viste au couple à Deurne (Brabant-Septentrional), Zadkine vit les destructions provoquées à Rotterdam par les bombardements allemands et conçut l'idée de réaliser une sculpture qui exprimerait cette indescriptible cruauté. La sculpture ‘La ville détruite’ fut offerte par un certain nombre de commerçants à la ville de Rotterdam.
Avec reprod.: Ossip Zadkine, ‘La ville détruite’; ‘Portrait de Hendrik et Nel Wiegersma’.
Hendrik Wiegersma, ‘Nu’ (1930); ‘Chemin de campagne’ (1933).
Traduit du néerlandais par Patrick Grilli. |
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Wissels, Roland
906. | Restauration et rénovation du patrimoine archéologique industriel, 1987, XVI, 3, pp. 40-43 - Avec ill.
Ce n'est qu'à la fin des années soixante que souffle un vent nouveau sur la politique de conservation des monuments. Jusqu'alors le critère de conservation était esthétique. Mais maintenant d'autres facteurs entrent en ligne de compte: le patrimoine archéologique industriel nous offre une image du développement de la société industrielle; il constitue comme un ‘rétroviseur’ pour la troisième révolution industrielle. Mais pour pouvoir conserver ce patrimoine, il faut lui trouver une nouvelle fonction. L'auteur évoque les deux méthodes mises en oeuvre: la restauration et la rénovation. Il indique ensuite un certain nombre de réalisations pratiques en Flandre qui prouvent que la conservation du patrimoine architectural et l'utilisation des bâtiments peuvent aller main dans la main.
Traduit du néerlandais par Jean-Pierre Roobrouck. |
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Witte, Els
907. | La Franc-Maçonnerie belge face au Mouvement Flamand au dix-neuvième siècle, 1983, XII, 2, pp. 48-53 - Avec portr. et facs.
Au XIXe siècle la franc-maçonnerie était fortement politisée en Belgique. Fortement frottée de libéralisme, elle poursuivait la constitution d'un État laïc. Après 1830, le mouvement se scinda en deux camps: ceux qui souhaitaient l'État belge et ceux qui souhaitaient une réunion avec les Pays-Bas. L'objectif essentiel des deux groupes était de casser la puissance de l'Église, c'est pourquoi ils n'avaient au départ aucun intérêt pour les problèmes linguistiques flamands. Le Mouvement flamand en était encore à ses débuts et n'avait pas ou guère de puissance. Dans les années 1860-1870 la franc-maçonnerie prendra une attitude différente face au problème linguistique: le gouvernement conservateur de l'époque fut confronté à l'opposition du Mouvement flamand. Parce que la franc-maçonnerie y vit une possibilité de diminuer quelque peu la puissance de l'Église, elle prit une position pro-flamande. Dans les loges elles-mêmes, de nouveaux éléments venaient de courants socio-progressifs et de cercles flamingants, mais l'attitude face à la question flamande demeura paternaliste. Sur l'évolution ultérieure au sein de la franc-maçonnerie dans la dernière décennie du XIXe siècle on ne sait pas grand-chose parce que l'information est rare et trop fragmentaire. |
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Wouters, Gerti
908. | L'‘enfant chéri’ de Hella S. Haasse, 1989, XVIII, 1, pp. 34-35 - Avec portr.
Hella S. Haasse (o1918), avec une quarantaine de publications, s'est acquis une place importante dans la littérature néerlandaise. Son livre le plus célèbre ‘Oeroeg’ (1948) se déroule dans les Indes néerlandaises, où elle passa ses années d'enfance. Elle n'est pourtant pas un auteur ‘indien’ car les plus importantes et les plus puissantes de ses oeuvres sont des romans historiques. L'un d'entre eux, ‘Een nieuwer testament’ (Un goût d'amandes amères, 1966), a été traduit en français. L'auteur elle-même dit que ce livre est son enfant chéri par-dessus tout, parce qu'il réalise un équilibre parfait entre un matériau historique et un roman.
Récit, voir no 505.
Traduit du néerlandais par Catherine Secrétan. |
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Zuiderent, Ad
909. | Le poète Anton Korteweg, 1990, XIX, 3, pp. 12-15 - Avec portr.
Tant à cause de son orientation historico-littéraire qu'à cause de sa thématique, on peut qualifier le poète néerlandais Anton Korteweg de néo-romantique. Il fit ses débuts en 1971 avec ‘Niks geen Romantic Agony’ (Que dalle, l'angoisse romantique) dans lequel il renvoie dans un cadre historique à la problématique de l'émotivité. Korteweg fait souvent allusion à des textes de la Bible et à des cantiques de la liturgie protestante. Il en est également ainsi dans ‘Eeuwig heimwee drijft hem voort’ (Une nostalgie éternelle le pousse en avant) (1973). Le titre de son troisième recueil ‘De stormwind van zijn hand’ (La tempête de sa main) (1975) renvoie au thème récurrent de la masturbation. De ces trois recueils parus en peu de temps, il publia en 1988 une sélection:
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| ‘Dierbare tijden’ (Temps précieux). Depuis 1979, il occupe la fonction de directeur du ‘Nederlands Letterkundig Museum en Documentatiecentrum’ (Musée néerlandais de littérature et centre de documentation). Poèmes, voir no 518.
Traduit du néerlandais par Marie-Noëlle Fontenat. |
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910. | La poésie aux Pays-Bas depuis 1945: un bouleversement et quelques nuances, 1991, XX, 1, pp. 2-18 - Avec portr.
Panorama détaillé de la poésie néerlandaise postérieure à 1945, laquelle affiche une belle diversité, mais peut quand même se diviser en deux groupes, en fonction de leur attitude face aux ‘Vijftigers’. Après avoir dépeint d'un trait de plume les deux figures de proue des ‘Vijftigers’ - Lucebert et Gerrit Kouwenaar - l'auteur traite des poètes les plus importants et des revues qui donnèrent le ton à partir de la période 1945-1950 en commençant par le personnage qu'est Gerrit Achterberg. En présentant des poètes individuels qui coexistent ou se succèdent, l'auteur brosse un tableau général de la poésie néerlandaise et de l'évolution qu'elle a parcourue au cours de cette période. Il dégage de grandes correspondances thématiques ou historiques et classe les poètes en fonction de leur thématique ou de leur technique dans le ‘nouveau réalisme’, le ‘néoromantisme’, etc. La tentative d'exhaustivité de l'article - qui n'évoque pas moins de 25 poètes et poétesses - se reflète dans les 25 poèmes qui font suite à l'article.
Poèmes, voir no 467, 469, 496, 498, 506, 510, 514, 517, 519, 521, 522, 526, 527, 536, 537, 541, 547, 548, 554, 557, 558, 559, 571, 572, 575.
Traduit du néerlandais par Philippe Noble. |
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