Septentrion. Jaargang 37
(2008)– [tijdschrift] Septentrion– Auteursrechtelijk beschermd
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ActuellesLa Belle Escale: tel est le joli titre d'une anthologie éditée par les éditions Le Castor astral. Avec ce recueil, Le Castor astral veut célébrer le dixième anniversaire de sa collection Escales du Nord fondée par Francis Dannemark et Jean-Yves Reuzeau et qui porte aujourd'hui le nom d' Escales des lettres. Escales des lettres publie des écrivains contemporains de langue française, des écrivains belges de langue néerlandaise et des auteurs des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, d'Irlande, du Canada, d'Italie, etc. La Belle Escale présente de nombreux poèmes et des extraits en prose d'auteurs néerlandophones contemporains comme Benno Barnard, Luuk Gruwez, Doeschka Meijsing, Leonard Nolens, Miriam Van hee et Geert van Istendael. Sans oublier les grands écrivains disparus que sont Louis Paul Boon (1912-1979), Hugo Claus (1929-2008) et Willem Elsschot (1882-1960). Nous nous faisons un plaisir de rendre hommage ici aux traducteurs qui collaborent avec Le Castor astral. Les traductions qu'ils ont réalisées concourent chacune à la poursuite d'un idéal: faire connaître la littérature de langue néerlandaise en francophonie. Les traductions reprises dans La Belle Escale sont dues à Charles Franken, Micheline Goche, Xavier Hanotte, Marie Hooghe, Monique Nagielkopf, Philippe Noble, Étienne Reunis, Marnix Vincent et Liliane Wouters. paru au Castor astral, Bordeaux, 2008, 96 p. De 1953 à 1989, Walter Thys (o 1924) a été professeur d'études néerlandaises à l'université Charles de Gaulle - Lille III; il a enseigné la littérature comparée à l'université de Gand de 1959 à 1989. Les éditions Eburon viennent de publier son ouvrage Intra & Extra Muros. Verkenningen voornamelijk in de neerlandistiek en het comparatisme (Intra & Extra Muros. Recherches consacrées principalement aux études néerlandaises et comparées). Le livre comporte 23 textes publiés par Walter Thys au cours de sa carrière dans divers périodiques et ouvrages. Six articles sont rédigés en français, les autres en néerlandais, en allemand ou en anglais. Tous ces textes traitent évidemment d'études néerlandaises (la ‘néerlandistique’) et d'études comparées (le ‘comparatisme’) en France, en Belgique et à l'étranger. Certains sont plus particulièrement liés à sa carrière à l'université de Lille, notamment une contribution intéressante intitulée ‘Vingt-cinq ans d'études néerlandaises à l'université de Lille’ rédigée à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de la création de la chaire de néerlandais à Lille. Ce gros ouvrage comporte également un certain nombre de textes sur l'histoire de la langue néerlandaise et sur des auteurs néerlandophones. Walter Thys est d'autre part l'un des fondateurs et le premier président de l'IVN (Internationale Vereniging voor Neerlandistiek - Association internationale des études néerlandaises) et l'organisateur en 1961 du premier Colloquium Neerlandicum. paru aux éditions Eburon à Delft, 2008, 404 p. | |
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Aloe ferox est le titre du recueil récemment paru qui comprend sept nouvelles de Hella S. Haasse (o 1918). Écrites entre 1948 et 2006, ces nouvelles ont été réunies par l'auteur même et traduites du néerlandais par Annie Kroon et Anne-Marie de Both-Diez. En sélectionnant ces récits, Hella S. Haasse s'est laissé guider par le souci d'illustrer la thématique de l'ensemble de son oeuvre. Ces sept nouvelles abordent donc le thème du secret, du secret de famille en particulier, le thème du mystère en tant que source cachée d'une réalité apparente ou encore celui de l'empathie avec le passé dont la présence peut être ressentie physiquement. Dans la nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage et qui se déroule dans les années 1930, un couple de Japonais s'établit à Batavia (l'actuelle Djakarta). Dans leur jardin, une plante immense semble déplaire à la jeune femme. Cachées derrière une haie, deux voisines épient tous les jours les nouveaux venus. Un étrange parfum de malheur emplit l'air. Hella S. Haasse est née à Djakarta. Elle est sans conteste la grande dame de la prose néerlandaise de la seconde moitié du XXe siècle. Elle a habité un moment la France et la plupart de ses romans et de ses nouvelles ont été traduits en français. paru chez Actes Sud à Arles (ISBN 978 2 7427 7734 1)Dans le numéro 2/1999 de Septentrion, j'annonçais que l'auteur-traducteur-critique Jacques De Decker avait redonné vie à la défunte revue Marginales. Marginales avait été fondée Hella S. Haasse (o 1918), photo Kl. Koppe.
autrefois par Albert Ayguesparse mais ne paraissait plus depuis 1991. L'eau a coulé sous les ponts, nous voici en 2008 et la nouvelle et trimestrielle Marginales a célébré son dixième anniversaire. Jacques De Decker en est toujours le directeur et la revue a retrouvé sa place dans le monde littéraire et culturel de la Belgique francophone. Elle a manifestement réussi à devenir une tribune importante où les auteurs belges francophones peuvent donner la primeur de leurs travaux en cours et faire entendre aussi leur voix dans le concert social. Au long de ces dix années, l'intérêt que porte Marginales à la Flandre n'a jamais faibli, témoin la rubrique ‘La Rose des vents’, par exemple, qui présentait l'oeuvre d'auteurs flamands en version française. Ces dernières années, suite notamment à l'aggravation des tensions communautaires entre francophones et néerlandophones, Marginales a largement ouvert ses colonnes à la vie politique et sociale en Flandre. À plus d'une reprise, la revue a adopté en la matière un ton plus militant. Le numéro 270-271 de Marginales (été - automne 2008) est placé tout entier sous le signe du dixième anniversaire. Trente auteurs (francophones) répondent chacun à sa manière - implicitement ou explicitement - à cette unique et lancinante question: ‘Comment va le monde, Mössieur?’ une publication des éditions Luce Wilquin, Atrive 48, Voulez-vous un conseil d'ami en ces temps incertains où les cours de la Bourse perdent fréquemment les pédales? Faites-vous artiste | |
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Corroy-le-Chatâau.
conceptuel, fortune assurée! Songez au peintre conceptuel flamand Wim Delvoye (o 1965) qui a conçu dernièrement un Cloaca (machine à excréments) et tatoué des porcs. Fin septembre 2008, lors d'une vente aux enchères, Delvoye a réussi à acquérir le château médiéval de Corroy-le-Château (province de Namur). C'est à la suite d'un différend familial que le château et les terres attenantes, d'une superficie de plus de douze hectares, avaient été mis en vente. Il en a coûté 3, 3 millions d'euros à l'artiste pour acquérir ce bien dont il entend faire un musée d'art contemporain. Il n'y exposera pas uniquement ses oeuvres mais aussi celles de ses amis (dont plusieurs sont originaires de Chine et de Thaïlande). Des statues trouveront place dans le pare du château. Wim Delvoye était déjà propriétaire d'un château à Kwatrecht, en Flandre-Orientale, mais il n'avait pu le transformer en musée. voir Septentrion, XXXI, no 2, 2002, pp. 39-45Les 2 et 3 octobre 2008, la Maison interuniversitaire des sciences de l'homme - Alsace (MISHA) de l'université Marc Bloch de Strasbourg a accueilli les huitièmes Rencontres franco-néerlandaises. Ces rencontres sont organisées par le Réseau franco-néerlandais (RFN) de l'enseignement supérieur qui a pour objectif le renforcement de la coopération et des relations entre les universités et les institutions d'enseignement supérieur françaises et néerlandaises. Le RFN peut s'appuyer sur deux secrétariats, l'un établi à Lille, l'autre à Utrecht. Pour organiser ces huitièmes Rencontres, le Réseau avait obtenu Anton Van Dyck, Portrait des princesses Elizabeth et Anne, 1937, The Scottisch National Portrait Gallery, Àdimbourg.
l'aide de l'unité de recherche ‘néerlandais’ de l'université Marc Bloch. Le thème central de ces rencontres était ‘L'Université responsable’. Plusieurs conférences décrivirent la place des universités et hautes écoles françaises et néerlandaises dans l'Europe de 2008. Des professeurs, des décideurs de tous niveaux et même des étudiants réunis en ateliers purent échanger leurs idées, en particulier sur la qualité de l'enseignement et des études, sur la valorisation de la recherche scientifique et sur les moyens d'attirer les étudiants étrangers. Fusion et extension sont les mots qui revinrent le plus souvent et qui parurent intimement liés à la responsabilisation de l'enseignement supérieur. www.frnl.eu Le musée Jacquemart-André à Paris (à côté des Champs-Élysées) présente jusqu'au 25 janvier 2009 une exposition prestigieuse consacrée aux portraits réalisés par le peintre flamand Anton Van Dyck (1599-1641). Une centaine d'oeuvres clés provenant des plus grands musées du monde permet au visiteur de faire un tour d'horizon chronologique de l'oeuvre de Van Dyck comme portraitiste. Dans sa jeunesse, Van Dyck fut l'élève de Pierre Paul Rubens. De 1621 à 1627, il travailla un peu partout en Italie, où il subit l'influence de l'art vénitien. Après ce séjour en Italie, Van Dyck travaille quelques années dans sa patrie, puis il part pour Londres en 1632. Il y acquiert la célébrité comme peintre officiel de la cour. Jusqu'à sa mort | |
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Corneille (o 1922).
en 1641, il se partage entre l'Angleterre et les Plats Pays. adresse: 158, boulevard Haussmann, F-75008 Paris Fin 2008, plusieurs musées des Plats Pays célèbrent le soixantième anniversaire de Cobra, ce mouvement pictural international qui réunit des artistes comme Asger Jorn, Karel Appel, Constant, Corneille et Dotremont et joua un rôle de premier plan dans le développement des beaux-arts de l'après-guerre. Jusqu'au 29 janvier 2009, le musée royal d'Art moderne de Bruxelles organise une exposition présentant environ 150 oeuvres et visant à retracer l'histoire du mouvement en le plaçant dans son contexte historique et culturel. Knoeiers, bladders, verlakkers (Barbouilleurs, gribouilleurs, mystificateurs) est le titre original de l'exposition que le musée Cobra d'Art moderne d'Amstelveen (prés d'Amsterdam) organise jusqu'au 25 janvier 2009. Environ soixante-dix pièces maîtresses illustrent le côté rebelle de Cobra. De même le musée municipal de Schiedam (prés de Rotterdam) a mis Cobra à l'honneur. Jusqu'au 30 novembre 2008, il a mis sur pied l'exposition de sa propre collection Cobra intitulée De kleur van de vrijheid (La Couleur de la liberté). www.fine-arts-museum.be Karel Appel, Barbaars naakt (Nu barbare), 1957, S.M.A.K., Gand © sabam Belgique 2008.
Jusqu'au 12 janvier 2009, une sélection de plus de soixante-dix feuilles de la collection, peu connue en France, du musée des Beaux-Arts de Budapest, est exposée dans les salles du Louvre. Ces feuilles donnent une image intéressante de l'art des Plats Pays au XVIe siècle. Comme le rappelle le site du Louvre, la Réforme, l'iconoclasme et les guerres de religion ébranlèrent les provinces des Plats Pays, fief des Habsbourg, jusqu'au soulèvement contre l'Espagne. Les Pays-Bas septentrionaux, calvinistes, gagnèrent leur indépendance tandis que les Pays-Bas méridionaux, catholiques, restèrent dans l'Empire et perdirent beaucoup de leur prospérité. L'art néerlandais et flamand du XVIe siècle n'échappa pas à ces bouleversements. Divers courants artistiques s'entremêlèrent - romanisme, maniërisme, réalisme naissant. Certains artistes firent de brillantes carrières en Italië: Giambologna à Florence, Hans Speckaert à Caprarola et à Rome, Denys Calvaert à Bologne; d'autres en Allemagne, en Autriche et à Prague, à la cour de l'empereur Rodolphe II de Habsbourg (Pieter Stevens, Paulus van Vianen et Joris Hoefnagel). www.louvre.fr | |
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