Septentrion. Jaargang 35(2006)– [tijdschrift] Septentrion– Auteursrechtelijk beschermd Vorige Volgende [pagina 52] [p. 52] Joke van Leeuwen Des mots venaient en visite. Ils s'installaient dans mes chaises en rotin. Ils s'asseyaient, la tête rouge de sens. Pas de je pour dire tu, mais un gij biblique en qui j'avais tellement cru, rapetissé sans sa jaquette majuscule. Un sieur Ieverans demandait délicatement comment il se pouvait qu'ailleurs quelque part se dise autrement. Ergens avait dû se perdre en chemin. Un autre, du nom de Seffens, assis sur ses deux fesses, s'interrogeait: bientôt ne signifiait-il pas forcément tout à l'heure? On avait jeté Straks aux orties. Mais, généreux, les bras tendus vers moi, Monsieur Goesting se levait de son siège: il s'offrait en mot le plus neuf à lire, espérant que je le trouverais à mon goût. Traduit du néerlandais par Emmanuèle Sandron. Er kwamen woorden op bezoek. Ze bleven zitten in mijn rotan stoelen. Ze zaten te bedoelen met rood hoofd. Gij, waarin ik zo anders had geloofd was zonder goddelijke jas en stukken kleiner. Verfijnd vroeg ieverans zich af hoe ergens ergens anders was. Seffens hield zich niet strak aan straks, bleef sloom op beide billen hangen. Maar goesting, uit zijn stoel gerezen, breed, met handen, bood zich aan als nieuwste woord om zelf te lezen. Uit ‘Vier manieren om op iemand te wachten’, 2001. [pagina 53] [p. 53] Et maintenant? Quand la langue se niche dans une bouche et que la bouche forme des mots, qu'ils s'acclimatent, qu'ils se tordent autour de la langue qu'ils s'accrochent au sens (fête fenêtre foutre futur fiture) qu'est-ce que tu dis? qu'est-ce que tu dis? Quand tu reçois deux rondelles de saucisson, c'est en prime un pays plein de sentiers, une lettre de haute mer, un dessert surmonté d'une vraie cerise (et ce n'est plus la saison), deux bras à la peau belle, des provisions de bouche en boîte, à conserver jusqu'à - voir sur le couvercle? Tu as beau ne pas avoir appris, hein. Tu as beau faire, tu as beau être. Traduit du néerlandais par Emmanuèle Sandron. Nou? Als taal zich nestelt in een mond die wennend woorden vormt die krommen rond de tong die hangen aan verstaan (heel geel geil gul zal zul). Wat zeg je dan? Wat zeg je dan? Als jij twee plakjes worst krijgt jij, een land vol paadjes ook, een brief van buitengaats, dessert met echte kers (en niet meer kersentijd), twee armen fraai van vel, mondvoorraad ingeblikt, tenminste houdbaar tot zie bodem? Hebt dat mooi niet geleerd, hoor. Hebt dat mooi wel doen zijn. Uit ‘Wuif de mussen uit’, 2006. Vorige Volgende