Lieven Debrauwer en compagnie de l'actrice Dora van der Groen (o1927) (Photo Chr. Walraed).
d'époque de Gérard Corbiau, comme
Le Maître de Musique,
Farinelli et
Le roi danse. Le coscénariste Jaak Boon décrit
Pauline et Paulette comme ‘un film intimiste au thème universel, mais avec une âme tout ce qu'il y a de flamand’. Lieven Debrauwer affirme lui-même que son premier long métrage présente bien des affinités avec
Leonie. Ce film émouvant, un peu mélancolique, sur le vieillissement, jette un regard rétrospectif de douze minutes sur la relation entre deux vieilles personnes, Leonie et Cyriel. Le film s'ouvre sur la mort de Cyriel. Il a passé ses derniers jours à se chamailler avec Leonie, son épouse affaiblie par la démence.
Dans son oeuvre, Debrauwer veut continuer à observer et à faire observer, à jouir et à faire jouir, à compatir et à faire compatir. Il veut, à nouveau, tournant le dos à l'inquiétude et à la tourmente visuelle dont les médias nous accablent, revenir à l'essence de l'homme, raconter des histoires de tous les jours qui finissent pourtant par s'avérer bien singulières.
Après Leonie, Debrauwer a tourné un court métrage intitulé Dichten... wat is dichten dan? (Écrire des poèmes... c'est quoi, écrire des poèmes alors?) à l'occasion de l'année Gezelle (1999). Il décrit luimême le film comme une évocation d'atmosphère ou encore comme ‘une bande annonce non commerciale pour l'art poétique de Gezelle’, remarquable par son aisance formelle et son extraordinaire musicalité. Diverses personnes déclament, chacune dans leur propre ‘biotope’, un extrait de l'oeuvre de ce prêtre considéré par beaucoup comme le plus grand poète flamand du xixe siècle. L'un sait le texte par coeur, une fillette déclame, le professeur cite dans son cours, le connaisseur fait sa sélection dans les oeuvres complètes, l'acteur et l'actrice font un enregistrement dans un studio.
Depuis, le court métrage Testament, que Debrauwer avait commencé en 1992, est achevé. Emma Verstraete, la grand-mère octogénaire du metteur en scène Debrauwer écrit en une nuit sept lettres à chacun de ses enfants.
‘On me demande souvent pourquoi je fais des films “avec de vieilles gens”, mais c'est par hasard que j'en suis venu là. Le premier pas dans cette direction fut tout bonnement l'oeuvre de