Septentrion. Jaargang 28
(1999)– [tijdschrift] Septentrion– Auteursrechtelijk beschermd
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Photo Manja Offerhaus.
Simone Lacour, ‘Velum’, 114 × 146 × 50,5, 1965, Musée de l'art wallon, Liège (Photo M. Bockiau).
Joost van den Vondel (1587-1679): son oeuvre constitue l'un des sommets de la littérature de langue néerlandaise.
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ActuellesDorien Kouijzer et Ineke Paupert, toutes deux professeurs de néerlandais à l'Institut Néerlandais de Paris, connaissent par expérience les problèmes que rencontrent les Français dans l'apprentissage du néerlandais. En collaboration avec Laurent Philippe Réguer, elles ont publié aux Éditions Le Livre de Poche La pratique courante du néerlandais (1998), version améliorée du petit manuel publié précédemment, Le néerlandais en 90 leçons et en 90 jours. La pratique courante du néerlandais s'adresse à des francophones qui disposent d'une solide base linguistique mais qui, en s'exprimant en néerlandais, manquent encore de ce petit rien de naturel. Au-delà d'une révision systématique, active et stimulante de la grammaire de base, le lecteur découvrira les secrets d'une véritable compréhension du néerlandais oral. Trois cassettes de 90 minutes accompagnent le livre. Voir Septentrion, XXI, no 1, 1992, p. 77. ◆ Du 6 au 21 novembre 1998, la Maison de l'unesco à Paris hébergeait une exposition consacrée à l'oeuvre de Manja Offerhaus. Cette photographe amstellodamoise habite depuis longtemps à Paris. Dans cette exposition intitulée ‘L'Eau, le Sable et l'Homme’, Manja Offerhaus a présenté une sélection de ses photos des quatre continents durant 20 ans (de 1975 à 1995). Insatiable voyageuse, passionnée de photographie, en noir et blanc pour l'essentiel, cette ancienne hôtesse de l'UNESCO a parcouru le monde pour en rapporter de saisissantes images jamais voilées mais plus justement prises sur le vif. Maîtrisant magnifiquement le portrait, les êtres que Manja Offerhaus immortalise sur le papier n'expriment rien d'autre que leur vérité propre. Voir Septentrion, XXI, no 2, 1992, pp. 64-65. ◆ De nos jours encore, Paris continue à exercer une grande attraction sur des artistes du monde entier, | |
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y compris bon nombre de Flamands. A l'automne 1998, Jan Cools a publié un livre d'art passionnant et richement illustré sur l'oeuvre de Simone Lacour (o1926), artiste anversoise résidant à Paris. Les textes sont tous trilingues, français, néerlandais et anglais. Simone Lacour appartenait dans les années 50 à l'avant-garde belge. Elle exposait alors aux côtés d'artistes comme Jean Dubuffet, Kurt Schwitters, Luc Peire, Bram Bogart et Roger Raveel. Dans les années 60, sous l'influence du courant moderne américain, elle commença à s'écarter de la surface plane traditionnelle et du cadre qui l'entourait. En 1967, Simone Lacour connut un moment de gloire, quand elle put exposer dans la prestigieuse galerie parisienne Paul Fachetti, éminent défenseur de l'avant-garde. Dès 1969, elle prit progressivement ses distances vis-à-vis de l'art abstrait. A partir de ce moment, son oeuvre parut parfois faire référence au surréalisme, mais elle est restée trop personnelle pour adhérer totalement à un quelconque courant. Adresse: Uitgeverij Lannoo, Kasteelstraat 97, B-8700 Tielt. ◆ Qui souhaite un aperçu de l'histoire de la littérature néerlandaise en une dizaine de pages trouvera son bonheur dans Précis de littérature européenne (1998). L'ouvrage est paru aux Presses Universitaires de France sous la direction de Béatrice Didier et comporte également un article de Walter Thys (o1924) sur ‘La littérature néerlandaise’. L'auteur y survole les sommets de la littérature d'expression néerlandaise, du premier essai de plume littéraire d'un copiste probablement du XIe siècle aux sommités actuelles des lettres néerlandaises. Walter Thys fut des années durant professeur de néerlandais à l'Université de Lille III. Il est surtout connu comme spécialiste de l'auteur néerlandais du XVIIe siècle, Joost van den Vondel. ◆ La nouvelle livraison de l'ANBF-Nieuwsbrief (novembre 1998), organe de l'Association des néerlandistes de Belgique francophone est essentiellement consacrée au colloque organisé le 14 mars 1998 à Bruxelles par l'ANBF sur le thème Bilan et perspectives de l'enseignement du néerlandais langue étrangère dans l'enseignement supérieur de Belgique francophone. La revue publie intégralement la majorité des interventions. Sonja Vanderlinden évoque l'étude du néerlandais à l'Université catholique de Louvain. Jean-Pierre Colson (Marie Haps et Université catholique de Louvain) évalue la place du néerlandais dans la formation de traducteur interprète. Germain Simons (Université de Liège) aborde le thème de la formation initiale en didactique des langues germaniques axée sur l'articulation de la théorie et de la pratique didactiques. Élisabeth Leijnse (Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur) fait part de ses réflexions sur l'étude du néerlandais à la faculté des lettres. José Noiret (Haute école namuroise catholique) évalue les perspectives d'avenir du néerlandais à l'école normale secondaire et Per van der Wijst (Université de Liège) formule des propositions pour une formation au néerlandais plus axée sur l'emploi en Belgique francophone. On y trouve aussi des articles linguistiques et littéraires, notamment sur l'inversion dans la ‘langue bâtarde’ des étudiants en néerlandais (Ph. Hiligsmann), sur l'influence du néerlandais, du français et de l'allemand sur les dialectes du pays des trois frontières (V. Leclerc), sur la description de l'enfant unique dans deux romans néerlandais (H. Visser) et sur la remédiation par ordinateur de la prononciation (J. Vanparys, G. Deville et S. Gielen). Très pratique, la liste des thèses et mémoires présentés au cours de l'année universitaire 1997-98 dans les départements néerlandais des universités de Belgique francophone et de France. Le Nieuwsbrief conclut par une série d'annonces et d'informations concernant des publications, des colloques et des journées d'étude. | |
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Le nouveau buste d'Émile Verhaeren (1855-1916) de la main de Koen Rossaert.
La ‘géométrie végétale’ dans un jardin aux confins de Knokke-Heist (Flandre-Occidentale) (Photo Piet Bekaert).
La couverture de ‘Het dagboek van de scriba - Le journal du scribe’.
Adresse: place Cockerill 3, B-4000 Liège. Tél.: + 32 (0)4 366 54 79. e-mail: Philippe.Hiligsmann@ulg.ac.be Voir Septentrion, XXIV, no 2, 1995, p. 95. ◆ Près de l'église Saint-Séverin au coeur du Quartier latin parisien, on a inauguré le 11 décembre 1998 un buste en bronze du poète flamand d'expression française Émile Verhaeren (1855-1916). Assistaient notamment à cette cérémonie l'ambassadeur de Belgique en France Alain Rens et le maire de Paris Jean Tiberi. C'est le troisième buste de Verhaeren dans la capitale française. Au cours de la seconde guerre mondiale, l'occupant allemand emporta l'oeuvre de l'Anversois Cesar Schroevens. En 1992, le buste dû au ciseau du sculpteur Azéma fut volé par des vandales. La nouvelle sculpture est de la main de l'artiste flamand Koen Rossaert qui travailla d'après le modèle de Cesar Schroevens. La réintroduction du buste de Verhaeren dans le patrimoine artistique de la capitale française est due en particulier au Musée Émile Verhaeren de Sint-Amands aan de Schelde, à la municipalité de Sint-Amands, au gouvernement de la province d'Anvers, au Cercle d'amis de la culture flamande de Paris, à l'association Vlamingen in Parijs et à André Goezu, graphiste flamand résidant à Paris. ◆ La renommée de l'architecte néerlandais Rem Koolhaas (o1944) a atteint l'Amérique. Dans son édition du 21 décembre 1998, la revue américaine Time plaçait une maison de Koolhaas en tête de la liste des meilleurs projets de l'année écoulée. La maison se trouve à Bordeaux et a été conçue pour un riche donneur d'ordre qui ne peut se déplacer qu'en fauteuil roulant. L'édifice présente une structure d'une extrême complexité, complètement adaptée aux besoins d'un utilisateur de fauteuil roulant. Un puits traverse les trois étages, laissant le passage à une plate-forme-ascenseur aménagée en bureau. Rem Koolhaas est le cofondateur de l'Office for Metropolitan Architecture, responsable, | |
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notamment en France, d'un certain nombre de projets qui ont défrayé la chronique. Un des exemples les plus récents est l'impressionnant centre commercial Euralille (Lille). Voir Septentrion, XVI, no 3, 1987, pp. 44-47. ◆ La passion des jardins s'est considérablement développée dans toute l'Europe ces dernières années. Les amateurs imaginent des compositions nouvelles ou s'inspirent des traditions des divers pays. Dans l'ouvrage De jardin en jardin à travers la Belgique (1998), Françoise Drion et Etienne van Campenhout présentent une palette de plus de quarante jardins parmi les plus beaux de Belgique. Les nombreuses photographies de Piet Bekaert introduisent le lecteur dans la magie de ces véritables coins de paradis, les uns fruit du talent d'architectes de jardins, les autres résultat du travail passionné de collectionneurs ou d'amateurs éclairés et passionnés. Adresse: Éditions Racine, rue de l'Aurore 44, B-1000 Bruxelles. ◆ La maison d'édition bruxelloise les éperonniers jouit d'une excellente réputation pour ses publications de poésie. Elle vient de sortir Het dagboek van de scriba - Lejournal du scribe, recueil de poèmes bilingue de Liliane Wouters (o1930). Frank de Crits (o1942) s'est chargé des traductions néerlandaises. En 1990, le Journal du Scribe était déjà paru en édition monolingue française. Dans ces poèmes, Liliane Wouters donne voix à un scribe qui est d'hier et de toujours, symbole du poète chargé de poser les grandes questions auxquelles ses compagnons de route n'ont pas le courage ou le temps de réfléchir. Liliane Wouters est née dans la région bruxelloise d'une famille d'origine flamande. Elle a traduit beaucoup de poésie néerlandaise, tant de poètes classiques que modernes. Elle est l'une des plus éminentes poétesses belges d'expression française et son théâtre a remporté un succès considérable. Voir Septentrion, XXVII, no 1, 1998, pp. 49-51. ◆ Le numéro 3/1998 de Septentrion (pp. 104-106) proposait un article sur l'oeuvre d'Anne-Marie de Both-Diez, lauréate du prix Martinus Nijhoff de la traduction. La remise du prix a eu lieu le 4 novembre et non le 15 octobre 1998. Hans Vanacker |
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