Septentrion. Jaargang 27

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Samuel de Vriendt, ‘Kerstnacht aan de IJzer’ (Noël le long de l'Yser), 1930, ‘Stedelijk Museum’, Dixmude.

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Et in terra pax hominibus (trêves de Noël)

Entre Le Gheer et Le Touquet

‘On pouvait voir des scènes cocasses. Les lièvres dans la plaine avaient bien sûr perdu la tête. Tout à coup, leur Eldorado se retrouvait peuplé d'êtres humains. Le Tommy et le Fritz leur faisaient la chasse de concert... Puis, un Écossais amena un ballon de football... Cela donna lieu à un véritable match, avec des casquettes comme piquets de but. Il fallait voir ça, sur ce champ gelé... Le match se termina sur un score de 3 à 2 pour les Fritz.

A l'occasion de ce match, nos lanciers ne tardèrent pas à s'apercevoir que les Écossais ne portaient pas de caleçons sous leur kilt.’

Lettre, Johannes Niemann, Oberstlt. Sächsiche I.R. 133.
Extrait du guide édité par le musée ‘In Flanders Fields’, Ypres, p. 13.

Dixmude

Le jour de Noël, des soldats belges et allemands entonnèrent des chants de Noël sur le Hoge Brug à Dixmude et échangèrent des cadeaux. Le lendemain de Noël, les Belges entendirent crier depuis l'autre rive ‘Kameraden, gar nicht schiessen’. Le scénario paisible de la veille se répéta. Soudain, trois officiers allemands sous le commandement du major Anderson (^o1872-Somme 1916) apparurent, munis d'un ostensoir trouvé à l'hôpital St-Jean de Dixmude. L'ostensoir fut emballé dans un sac de lin que l'aumônier belge Vandermeiren tira doucement vers lui, au moyen d'une corde, sur la fine couche de glace dont l'Yser était couvert. Après quoi, tout le monde reprit sa place derrière le front. Le tableau allégorique ‘Noël le long de l'Yser’ (1930) du peintre et vétéran Samuel de Vriendt évoque ces événements. Vous pouvez l'admirer aujourd'hui au Musée communal de Dixmude.

Extrait du guide édité par le musée ‘In Flanders Fields’, Ypres, p. 14.