Herman Robbers (1868-1937), fils de l'un des fondateurs. En 1905, celui-ci fut promu rédacteur en chef du mensuel Elseviers Maandblad, lancé dix ans auparavant. Tant par ses articles que par son action à la tête du journal, Robbers allait permettre à ce dernier d'élargir considérablement son audience.
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, les activités d'Elsevier s'amplifièrent. Aux Pays-Bas et, dans une moindre mesure, en Flandre, Elsevier parvint à asseoir sa réputation, en partie grâce au succès que rencontrait l'hebdomadaire du même nom. Bien qu'il continue à dégager des bénéfices, ce journal d'opinion ne représente plus, à l'heure actuelle, qu'une des nombreuses activités d'un groupe d'édition de taille mondiale. Sur le plan national, Elsevier devint plus important encore après avoir fusionné, début 1979, avec De Nederlandse Dagbladunie (Union de quotidiens néerlandais) éditeur, entre autres, du NRC-Handelsblad, l'un des titres phares de la presse néerlandaise, et de l'Algemeen Dagblad, quotidien s'adressant à un lectorat plus populaire.
Les ramifications du partenaire
Wolters-Kluwer sont plus complexes. En 1836,
J.B. Wolters s'établit à Groningue comme imprimeur-éditeur, spécialisé dans le livre scolaire (exemple: le
Bos-atlas, édité depuis 1877 et utilisé dans toutes les écoles du pays). Dans la même rue était établie la maison d'édition
Noordhoff (1858), dont les activités étaient, elles aussi, centrées sur l'enseignement. Les deux entreprises se faisaient une concurrence féroce, chacune d'elles allant jusqu'à interdire à ses salariés de saluer ceux du camp adverse. Aussi la fusion
Wolters-Noordhoff, réalisée en 1968, apparaissaitelle avant tout comme un mariage de raison. En 1889,
AE. Kluwer créa à Deventer une petite entreprise qui connaîtrait un développement spectaculaire. Spécialisée, à partir de 1950, dans l'édition scientifque, elle racheta un certain nombre de maisons d'édition parmi lesquelles figure celle qui publie les fameux dictionnaires Van Dale. A l'heure actuelle,
Kluwer a d'importantes
La vignette employée comme emblème par Elsevier depuis 1620, est celle des Estienne, famille d'imprimeurs et éditeurs français. A la devise des Estienne ‘Noli Altum Sapere’ (ne soyez pas présomptueux), empruntée à la lettre de saint Paul aux Romains (11:20), Elsevier substitua ‘Non Solus’ (pas seul), ce qui, certainement au cours de ce dernier quart de siècle, n 'a cessé de se vérifier dans la pratique.
filiales à l'étranger, la plupart établies en Belgique et en Allemagne.
Dans un village situé près de La Haye, un certain Nicolas Samsom s'était lancé, en 1882, dans l'imprimé administratif, un créneau auquel il ajouterait plus tard tout un éventail de publications à feuillets mobiles. Détail piquant: bien que l'entreprise se fût, au fil des ans, considérablement développée et modernisée, on continuait à y noter les salariés en fonction de normes strictement chrétiennes et éthiques. Après avoir repris, en 1972, la maison d'édition Sijthoff, Samson fusionna, dix ans plus tard, avec Wolters cs, à cette époque l'une des enseignes les plus importantes de l'édition néerlandaise.
En 1987, Elsevier tenta brutalement d'absorber Kluwer. La direction de Kluwer, ébranlée par cette attaque, parvint in extremis à la repousser en se rapprochant de Wolters-Samsom. A partir de ce moment-là, Elsevier et le nouveau groupe Wolters-Kluwer allaient vivre sur le pied de guerre, présents tous les deux sur le même marché, celui de la science juridique.
Toutefois, les équipes dirigeantes des deux