Néerlandistique
Réunion des enseignants de néerlandais en France
Le 24 octobre 1992, s'est tenue à Paris l'assemblée des enseignants de néerlandais en France. Cette réunion est organisée tous les deux ans, alternativement par l'ambassade des Pays-Bas et par celle de Belgique. Y prennent part des enseignants des enseignements supérieur, secondaire, primaire et extrascolaire, des responsables de l'enseignement du néerlandais en France et des représentants des deux ambassades. Les principaux objectifs de la rencontre sont l'amélioration de la collaboration réciproque et la discussion des problèmes que rencontre l'enseignement du néerlandais.
Au cours de la session de la matinée, après une introduction générale consacrée au fonctionnement et à la structure de la Nederlandse Taalunie (Union de langue néerlandaise), on parla essentiellement des différents programmes d'échanges. Au cours de l'aprèsmidi, on se réunit en deux sections regroupant l'enseignement universitaire d'une part et l'enseignement secondaire, primaire et extrascolaire d'autre part. Les conclusions et suggestions firent l'objet d'un débat au cours de la réunion plénière de clôture.
Les avis restent partagés sur l'avenir de l'enseignement du néerlandais en France. Quelques participants avaient toutefois l'impression que les ‘langues moins répandues’ disposent de meilleures chances que par le passé, du fait de la crainte d'une hégémonie de l'anglais. Des langues de moindre diffusion, en position de ‘langue étrangère à côté de l'anglais’, peuvent escompter une meilleure compréhension des autorités centrales et locales françaises. Et pourtant quelques problèmes restent sans solution. A plusieurs reprises, on s'est plaint notamment de ce qu'il n'existe toujours pas de CAPES de néerlandais, indispensable à l'enseignement à qualification pleine de la matière. Ed Craanen, directeur de l'Institut néerlandais et conseiller d'ambassade pour les affaires d'enseignement, signala que ce problème avait déjà été introduit à l'échelon politique le plus élevé. Toutefois, tant qu'on n'y aura pas trouvé de solution, le néerlandais restera dans l'enseignement une langue à statut mineur. Klaus Gerth, chargé de cours à l'université de Valenciennes, regretta dans une intervention remarquée que la plupart des universitaires qui enseignent le néerlandais en France soient toujours originaires de la néerlandophonie. Selon Gerth, cette prédominance était compréhensible au départ. Mais maintenant que l'enseignement du néerlandais a dépassé la phase initiale en France, il paraît souhaitable de donner la priorité à des Français lors de nouvelles nominations. Gerth fit référence à l'enseignement d'autres langues étrangères européennes, lequel est essentiellement
assuré par des Français.
Tout comme la plupart des points de discussion, la remarque de Klaus Gerth concernait elle aussi un problème de nature structurelle. Beaucoup estimaient qu'on n'avait pas pu accorder assez d'attention au contenu de l'enseignement et à des thèmes didactiques. Aussi le sous-groupe ‘enseignement universitaire’ décida-t-il d'organiser à l'automne 1993 une réunion propre consacrée à cette problématique.
Hans Vanacker
(Tr. J. Fermaut)