Wim Kok (o1938), ministre néerlandais des Finances.
pas l'augmentation du chômage en raison de la croissance du nombre des demandeurs d'emploi sur le marché du travail.
Le déficit budgétaire s'élèvera en 1993 à 3,75% du PNB, en baisse de 0,50% par rapport à 1992. Par ailleurs, les charges collectives seront ramenées à 53% du PNB. Pour la première fois depuis des années, le pourcentage de la dette publique par rapport au revenu national (72,1% du PNB, en augmentation, lui, de 5,75% l'an prochain) ne s'accroîtra plus. Le gouvernement néerlandais se propose d'alléger, à partir de 1993, la charge de la dette publique afin de pouvoir participer, le moment venu, à l'Union économique et monétaire. Empiétant de plus en plus sur les autres postes de dépenses, le service de la dette publique (28,1 milliards de florins = 92 milliards de FF / 560 milliards de FB) représente une part considérable du total des dépenses de l'État (209,4 milliards de florins = 684 milliards de FF / 4 180 milliards de FB). Les recettes de l'État sont estimées à 189,7 milliards de florins (= 620 milliards de FF / 3 800 milliards de FB). Le recours au marché des capitaux pour éponger le déficit budgétaire ne posera pas de problèmes étant donné que les Pays-Bas sont considérés comme un débiteur d'une qualité incontestable. Il y a deux raisons à cela. Premièrement, l'existence d'un florin fort, dopé par l'excédent de la balance des paiements et par la volonté affichée par les autorités de maintenir l'alignement de la monnaie nationale sur le mark allemand. Deuxièmement, la politique poursuivie depuis des années, visant à réduire le déficit budgétaire.
La progression du nombre des non-actifs par rapport à celui des actifs (86,2 pour 100 en 1993 contre 85,9 pour 100 actuellement) constitue un élément défavorable, dû, en partie, au vieillissement de la population et, à ce titre-là, inévitable. Mais le phénomène s'explique aussi par le recours de plus en plus fréquent aux dispositions prévues par les lois relatives à l'incapacité de travail et au chômage.
En outre, certains indices donnent à penser que les prévisions pour 1993 sont fondées sur un développement jugé trop optimiste de l'économie mondiale. Si celle-ci devait connaître effectivement une évolution défavorable, l'économie néerlandaise, fortement tributaire du commerce extérieur, ne manquerait pas de s'en ressentir immédiatement. Wim Kok a déclaré que, si tel était le cas, les objectifs fixés en matière de réduction du déficit budgétaire seraient de toute façon maintenus, ce qui obligerait le gouvernement à resserrer, une fois de plus, les cordons de la bourse.
Christiaan Berendsen
(Tr. U. Dewaele)