Septentrion. Jaargang 19
(1990)– [tijdschrift] Septentrion– Auteursrechtelijk beschermdHarry Mulisch en pupilleHarry Mulisch fait sans aucun doute partie des écrivains actuels les plus appréciés des Pays-BasGa naar eind(1). Son roman Het stenen bruidsbed (Noces de pierre, 1959) est universellement considéré comme un chef-d'oeuvre. Quant aux oeuvres ultérieures de Mulisch, elles ne manquent jamais de défrayer la chronique. Rien d'étonnant à ce que le film tiré de l'ouvrage De aanslag (L'attentat, 1982) ait connu un grand succès dans toute la néerlandophonie. L'oeuvre en prose de Mulisch forme un tout cohérent où certains thèmes et images reviennent sans cesse. Nombre de publications reflètent sa haine quasi obsessionnelle du fascisme, haine fortement nourrie d'éléments autobiographiques. L'auteur traite également volontiers de notions comme le temps, la mort et le métier d'artiste, utilisant une symbolique propre qui s'inspire souvent de la mythologie classique. Dans De pupil, également disponible depuis 1989 en traduction française (Le pupille), on trouve, comme dans beaucoup de romans de Mulisch, des renvois au mythe d'OEdipe. Le personnage principal, un écrivain débutant, rencontre une veuve âgée. Une relation ambiguë s'instaure entre eux. Ils semblent parfois avoir des rapports de mère à fils. A d'autres moments leur ‘attitude’ fait plutôt penser à une relation amoureuse. L'époux défunt de l'‘amante’ vieillissante s'était fait un nom comme inventeur de l'épingle de sûreté. Détail banal, si l'on ne pouvait voir dans la forme de l'épingle la conception cyclique que Mulisch se fait du temps: la vie est un éternel recommencement. Le métier d'artiste aussi est évoqué. Le jeune écrivain rencontre tout à coup ses futurs personnages de roman. Cette image cadre tout à fait avec la conviction de Mulisch qu'un artiste, en l'occurrence un écrivain, ne peut rien inventer de neuf. Il ne peut que recréer la réalité existanteGa naar eind(2). Comme presque toutes les publications de Mulisch, Le pupille n'est pas d'une lecture facile. Mais l'auteur attentif y découvre un monde passionnant qui l'incite à lire les autres romans et nouvelles de Mulisch. Hans Vanacker (Tr. J. Fermaut) harry mulisch, Le pupille (traduction I. Rosselin-Bibulesco), Actes Sud, Arles, 1989.
Harry Mulisch (o 1927).
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Sont également parus en français:L'attentat (titre original: De aanslag), Calmann-Lévy, Paris, 1984. Noces de pierre (titre original: Het stenen bruidsbed), Calmann-Lévy, Paris, 1985. Deux femmes (titre original: Twee vrouwen), Actes Sud, Arles, 1986. |
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