Septentrion. Jaargang 15
(1986)– [tijdschrift] Septentrion– Auteursrechtelijk beschermd
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ActuellesL'Institut Néerlandais organise, en collaboration avec la Section de néerlandais de l'Université de Paris IV-Sorbonne, une série d'activités ayant pour thème La relation entre les Pays-Bas et l'Indonésie dans la littérature néerlandaise. Au programme: - 4 mars 1986, 18 h 30: Louis Couperus. Conférence par M. Pierre Brachin, professeur honoraire de néerlandais à l'Université de Paris IV-Sorbonne; suivie d'un entretien avec Mme Selinde Margueron sur sa récente traduction du roman De Stille Kracht, La force des ténèbres, de Couperus. - 10 mars 1986, 18 h: Max Havelaar. Film de Fons Rademakers d'après le roman homonyme de Multatuli. - 18 mars 1986, 18 h 30: Multatuli. Conférence par le professeur H. van den Berg, président de l'association Multatuli-Genootschap. - 8 avril 1986, 18 h 30: P.A. Daum, Maria Dermoût, E. du Perron, H. Friedericy, F. Springer, et autres. Conférence par Mme Hella Haasse, écrivain et M. Philippe Noble, maître de conférence de néerlandais à l'Université de Paris IV-Sorbonne. - 14 avril 1986, 18 h: Het land van mijn ouders (Le pays de mes parents). Film de Marion Bloem. - 22 avril 1986, 18 h 30: Conférence par l'écrivain Frans Lopulalan au sujet de son livre Onder de sneeuw, een indisch graf (Sous la neige, une tombe indienne). Toutes les activités ont lieu dans les locaux de la Section de néerlandais de l'Université de Paris IV-Sorbonne. Grand Palais, entrée Pont Alexandre III - Cours de la Reine, Paris 8e.
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Gérard Mortier (oGand, 1944) n'est plus un inconnu dans le monde de l'opéra. Il a fait de la Monnaie de Bruxelles, dont il est le directeur depuis 1981, un théâtre lyrique de renommée internationale. G. Mortier a été nommé, en septembre 1985, ‘directeur du projet’ de l'Opéra-Bastille de Paris. Avec l'équipe en place - Pierre Viot, président; Michèle Audons, directrice générale, Pierre Boulez, vice président - il a pour tâche de décider de l'architecture intérieure du bâtiment, de préparer l'appareil technique, administratif et artistique et de définir les principes de programme et de planning. Cette nouvelle nomination n'empêchera pas Mortier de continuer à assurer la direction de la Monnaie de Bruxelles.
● Loué par les historiens de l'art, le ‘Primitif flamand’ Juan de Flandes reste malheureusement encore trop inconnu du grand public. D'origine et de formation flamande, il devient en 1496 peintre officiel à la cour d'Isabelle de Castille. Il reste jusqu'à sa mort (1519) en Espagne, où il se spécialise, non seulement dans l'art du portrait, mais aussi dans l'art religieux et les retables. Son oeuvre constitue un exemple parfait de l'école flamande en Espagne. Quoique répondant aux volontés spécifiques des mécènes espagnols, elle manifeste des caractéristiques de la peinture flamande
Juan de Flandes, ‘Résurrection’, Palencia, Catedral.
de la fin du xve siècle. Par leurs compositions narratives, leurs détails vivants et leur expression dramatique, les peintures de Juan de Flandes se rapprochent des miniatures de Gand et de Bruges. L'influence de H. van der Goes, J. van Gent et même de H. Memling, apparaît dans les effets de profondeur et le subtil coloris des ciels et des paysages. La manifestation Europalia 85: Espagne fut une occasion exceptionnelle de consacrer une exposition à Juan de Flandes, qui mérite sans aucun doute une place parmi les ‘Primitifs flamands’. i. vandevivere, Juan de Flandes, 1985, 100 p. Ce catalogue de l'exposition est disponible en français auprès du Crédit communal, Avenue Pachéco 44, B-1000 Bruxelles. ● Le gouvernement du Québec et l'exécutif flamand ont signé, le 24 septembre 1985, une Entente de coopération scientifique et technologique, conclue pour une période de cinq ans et renouvelable par tacite reconduction de deux en deux ans. Il s'agit pour la Flandre du premier accord de coopération internationale dans le secteur économique. La Flandre et le Québec entreprennent par cette entente de stimuler les échanges en matière de recherche scientifique, technologique et industrielle entre des organismes tant publics que privés. A cette fin seront utilisés des moyens tels que des missions d'experts, l'organisation de conférences et de symposiums bilatéraux, l'échange de renseignements et de documentation, des consultations et recherches conjointes. On mettra également en place les mécanismes appropriés de consultation et de coordination entre les autorités compétentes et les organismes qui participeront à la coopération. Les deux communautés prévoient une réunion annuelle, alternativement à Québec et à Bruxelles. La première a pour objet de concrétiser l'accord.
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Fondée en 1885, la Vlaamse Juristenvereniging (VJV - Association flamande de juristes) a | |
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pour but de créer et de parachever une Flandre juridiquement adulte, de valoriser le néerlandais comme langue de la jurisprudence et de stimuler la science juridique flamande. Aussi l'Association a-t-elle joué un rôle décisif dans l'émancipation flamande. Parmi ses mérites, on peut citer le vote en 1935 de la loi sur l'emploi des langues dans la jurisprudence, rendant l'emploi du néerlandais obligatoire en Flandre; la séparation linguistique du barreau de Bruxelles et l'amélioration qualitative et quantitative d'ouvrages juridiques flamands. Loin de se considérer comme devenue inutile, la centenaire veut continuer à réaliser son but initial. Elle compte ainsi apporter sa contribution à l'élaboration du futur système constitutionnel belge. La VJV se propose aussi d'élargir sa fonction, en défendant notamment les intérêts professionnels généraux des juristes flamands.
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Dans le cadre de l'accord culturel entre le Québec et la Flandre s'est tenu le 22 novembre 1985 à Anvers un colloque intitulé La Flandre, carrefour de cultures. Littérature et politique de traduction dans une société pluri-culturelle. Ce colloque était organisé par le Commissariat-Général pour les relations culturelles internationales de la Communauté flamande. Il y avait trois exposés au programme: les rapports de la littérature flamande avec d'une part la littérature francophone de Belgique et d'autre part la littérature des Pays-Bas; la place de la littérature québécoise dans le monde littéraire francophone et enfin les relations de la littérature canadienne-anglaise avec l'ensemble de la littérature anglophone. Dans le cadre de ce colloque, les thèmes évoqués dans les exposés ont fait ensuite l'objet de tables rondes. ● L'Amsterdamse Gemeentearchief (Archives communales d'Amsterdam), créé en 1849, occupe depuis 1914 l'ancien hôtel de ville au Nieuwer-Amstel, dont les
L'ancien hôtel de ville au Nieuwer-Amstel, actuellement le bâtiment principal du ‘Amsterdamse Gemeentearchief’.
locaux ont toujours été trop exigus. Le 10 octobre 1985, il a réouvert ses portes, après la construction d'un nouveau bâtiment qui a doublé l'espace disponible en portant la longueur de rayonnages à 40 km linéaires. Les archives communales comportent plusieurs sections: les archives (du conseil municipal, de particuliers et d'entreprises), l'atlas historicotopographique, la bibliothèque, les départements technique, photographique, de restauration, et d'exposition,... On vient tout juste de créer un département audio-visuel, qui rend accessible tout le matériel phonétique et visuel collectionné depuis cinquante ans déjà. Amsterdamse Gemeentearchief, Amsteldijk 67, NL-1074 HZ Amsterdam, tél. (020) 64 69 16. ●
Pour la première fois depuis la création de la République populaire de Chine en 1949, trois évêques chinois, appartenant à l'‘association patriotique’, ont mis le pied sur le sol européen. Ils ont été accueillis en octobre 1985 par la Belgique. Cette première rencontre entre l'Eglise chinoise, qui depuis des décennies fonctionne dans l'isolement, et la communauté catholique, représentée par la Katholieke Universiteit Leuven, constitue un événement historique important qui devrait mener à une plus grande compréhension mutuelle des points de vue des uns et des autres. ●
Les contacts entre la Flandre et la région des Midi-Pyrénées remontent à la première édition de la foire technologique SITEF de Toulouse, il y a 6 ans. Ils se sont intensifiés en 1985, par un accord de coopération dans le domaine de la microélectronique. L'accord, signé le 26 octobre 1985 par M. Geens, président de l'exécutif flamand et par M. Farré, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse, prévoit une collaboration intense entre l'IMEC (Centre interuniversitaire de microélectronique) de Flandre et le LAAS (Laboratoire d'automatique et d'analyses des systèmes) de Toulouse. L'entente prévoit entre autres l'échange d'étudiants et de chercheurs ainsi que l'élaboration de projets en commun. L'IMEC, qui est devenu totalement opérationnel début 1986 et qui compte environ 250 scientifiques, constitue un atout essentiel pour une Flandre qui brigue une place importante sur l'échiquier international de la microélectronique. ●
En septembre 1985, le planétarium Omniversum de La Haye est devenu totalement opérationnel par l'installation du projecteur d'étoiles Digistar. Il s'agit d'une primeur européenne, puisque les trois autres Digistars existants se trouvent aux Etats-Unis. Cet instrument, complètement dirigé par l'ordinateur, constitue une nouvelle étape dans l'évolution du planétarium: il projette sur la coupole non seulement des étoiles, mais tout objet dont on a indiqué les coordonnées spatiales. L'Omniversum dispose encore d'autres atouts. Sur sa coupole on projette aussi des films éducatifs, par exemple sur la formation de la terre, ce qui permet au spectateur d'être au centre de l'image. Omniversum, Kennedylaan 5, NL-Den Haag. Téléphone (070) 54 54 54. Représentations tous les jours. En semaine, les matinées sont réservées aux écoles. | |
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‘Lohengrin’ de Richard Wagner par l'Opéra de Flandre.
L'Opéra de Flandre a présenté, fin décembre 1985, une nouvelle mise en scène de Lohengrin de Richard Wagner. Pour la première fois, la scénographie a été réalisée par un artiste célèbre. Il s'agit du peintre et sculpteur flamand Octave Landuyt (o1922), qui a conçu tous les décors et costumes. Il a recherché des traductions visuelles aux éléments conceptuels ou abstraits. Ainsi, la scène était dominée par une tête casquée monumentale, placée sous une pyramide verte et illuminée de différentes façons. Cette tête, avec une main devant la bouche, symbolisait l'essentiel du drame: la fidélité à la parole donnée et la foi inébranlable. La mise en scène de Lohengrin était de Ronny Lauwers. La distribution était internationale. L'Opéra de Flandre était dirigé par Kurt Brass. ●
Dans le premier numéro des ‘nouvelles’ Nouvelles littéraires (décembre 1985), la rédaction de la rubrique Voyages invite les lecteurs à découvrir Amsterdam. Michel Ragon et Anne Muratori-Philip tracent le portrait de cette ville ‘tolérante’, ‘qui sait gérer ses excès’. Sadi de Gorter ‘suit les traces’ du romancier Albert Camus à qui une brève escale à Amsterdam a suffi pour y trouver le cadre de La chute. Selon Bernard Frank dans Le Monde du 11 décembre 1985, l'article de De Gorter constitue le texte le plus littéraire du numéro: ‘Pour ce seul article, vivant et documenté, les Nouvelles littéraires mériteraient d'être achetées’. Au sommaire, on trouve également un choix parmi les innombrables galeries, musées, cafés, théâtres, librairies,... amstellodamois. Les provos d'hier, les junkies d'aujourd'hui, les puncks dans les lycées et, enfin, la manifestation ‘La France aux Pays-Bas’ y sont évoqués brièvement. Le tout se clôt sur un ‘carnet de route’ très pratique, indiquant les différentes possibilités de se rendre à Amsterdam. ●
André Delvaux ou les Visages de l'imaginaire, paru aux Editions de l'Université de Bruxelles, est le premier ouvrage consacré à un des principaux cinéastes de Belgique. Le livre, composé collectivement sous la rédaction de Adolphe Nysenholc, contient d'abord des textes sur les thèmes traités par Delvaux. Ensuite, chaque film fait l'objet d'une étude approfondie d'un analyste belge, français ou italien - tels Jean-Noël Vuarnet et Henri Plard -, et d'un texte d'écrivain - tels Julien Gracq, Suzanne Lilar et Dominique Rolin. Une biographie, une bibliographie et une filmographie complètent cet hommage à Delvaux qui fait découvrir ses oeuvres sous tous leurs aspects. (26, av. Paul Héger, B-1050 Bruxelles).
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Le prix néerlandais Martinus Nijhoff, créé en 1953, couronne chaque année un traducteur qui traduit soit du néerlandais en une autre langue, soit d'une langue étrangère en néerlandais. En 1986, le prix a été décerné à la traductrice néerlandaise Jenny Tuin pour toute son oeuvre. Jenny Tuin, qui a déjà réalisé plus de cinquante traductions en vingt années, traduit surtout du français et de l'italien en néerlandais. Parmi les auteurs français traduits par elle, citons entre autres Marguerite Yourcenar, Michel Tournier, Raymond Queneau, Emile Ajar, Flaubert, Boris Vian.
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A l'occasion de la parution du Chagrin des Belges (Het verdriet van België), Hugo Claus a été invité, le 13 décembre 1985, à l'émission littéraire française Apostrophes. A la fin du programme, Bernard Pivot a attiré l'attention des spectateurs sur notre revue, qui a publié dans le numéro 2/85 le cycle de poèmes Dix Observations (Tien Observaties) de Claus.
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L'émission-radio Panorama de France Culture du 27 janvier 1986 de 12 h à 12 h 30, a été consacrée à la réception de la littérature de langue néerlandaise dans les pays francophones. Lionel Richard, animateur de l'émission, avait invité Sadi de Gorter, Philippe Noble et Charles de Trazegnies, directeur des éditions La Longue Vue qui publie dans sa collection La pie sur le gibet des auteurs flamands en traduction française. Au cours de cette émission, il a été question des problèmes de traduction et de diffusion de la littérature néerlandaise. L'animateur de l'émission et les invités ont tout spécialement attiré l'attention sur le rôle joué par Septentrion.
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Le célèbre dessinateur et écrivain néerlandais Marten Toonder (o1912) a mis fin aux aventures de sa créature ‘le Sieur Bommel’. Marten Toonder a réalisé 177 histoires de Bommel et de son fidèle compagnon Tom Poes. Septentrion lui a consacré dans le numéro 2 de 1984 un article, illustré d'un extrait d'une de ses bandes dessinées traduit en regard.
Le Sieur Bommel, par Marten Toonder.
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