Peter Benoit, peinture à l'huile par Edward de Jans, 1916, détail.
charge la rédaction minutieuse d'un catalogue thématique de l'oeuvre complète du compositeur, instrument indispensable et désormais ouvrage de base pour quiconque veut entreprendre des recherches. Méritent également d'être mentionnées quelques publications à vocation scientifique, dont l'ambition, toutefois, est de toucher un public plus vaste. Signalons tout d'abord un ouvrage de la B.R.T. (la Radio-Télévision belge néerlandophone) par Hendrik Willaert,
Peter Benoit, de levenswekker (Peter Benoit, l'animateur), étude bien documentée et dont la publication a coïncidé avec la diffusion à la radio de 14 émissions captivantes. Puis, une précieuse synthèse, oeuvre de Luc Leytens et Marc Somers, parue dans une brochure éditée sous les auspices de la Kredietbank
Peter Benoit 1834-1901 dont l'approche a été rendue plus facile par la présence de nombreux documents iconographiques (plus de 40 photos dont environ la moitié en couleur), enrichis d'un commentaire substantiel et solide. En marge de ces travaux d'historiographie musicale, rappelons pour mémoire quelques étapes de l'année Benoit:
1. l'exécution de l'oratorio Lucifer à Anvers, manifestation qui, une fois encore, a montré que chaque composition de Benoit, même quand celle-ci ne peut pas être considérée dans son ensemble comme une oeuvre pleinement réussie, contient toujours de magnifiques passages qui dépassent de loin la production moyenne de son époque.
2. le concours de composition, organisé par la ville de Harelbeke, consacré à une cantate pour enfants et qui a fort justement récompensé la participation de Claude Coppens.
3. l'exposition Benoit à Anvers, Bruxelles et Harelbeke où on pouvait voir une abondante documentation très instructive.
4. les deux disques d'oeuvres pour piano: Sonate in Ges (la sonate en sol bémol) et le recueil Vertelsels en Balladen (Contes et Ballades), magistralement interprétées par Jozef De Beenhouwer; cette réalisation a enfin attiré l'attention du public sur la musique pour piano de Benoit. Cette édition a d'ailleurs obtenu le prix Cecilia attribué par la presse belge. A signaler encore l'enregistrement du Requiem de Benoit par les choeurs de la B.R.T., le choeur mixte de Courtrai et l'orchestre de chambre de la B.R.T., sous la direction de Herman Roelstraete.
Un des résultats les plus remarquables, selon nous, de cette année Benoit est que le compositeur est enfin reconnu et apprécié à sa juste valeur. C'est la raison pour laquelle le monde culturel et musical flamand éprouve une vive reconnaissance pour l'esprit d'entreprise du fonds Peter Benoit qui poursuit ses travaux, animé par l'enthousiaste Kamiel Cooremans, directeur du Conservatoire royal d'Anvers.
Ignace Bossuyt / B-Leuven
(Tr. J. Deleye)