quelques chiffres sur la belgique et les pays-bas
Dans chaque numéro de Septentrion, nous voulons présenter à nos lecteurs un certain nombre de données concrètes sur la Belgique et les Pays-Bas. Elles concernent cette fois-ci les activités portuaires. Par leur position géographique les deux pays sont un terrain privilégié pour les activités portuaires. Tandis que les Pays-Bas ont témoigné très tôt de leur destin maritime et l'ont fait avec éclat dès leur indépendance au 17e siècle, ce n'est qu'au 19e siècle que le port d'Anvers a renouvelé ses activités pratiquement arrêtées depuis les guerres du 16e siècle et la scission des Pays-Bas qui s'ensuivit. Amsterdam, autrefois premier port de la jeune République indépendante, est largement dépassé par Rotterdam, actuellement accessible aux pétroliers de 250.000 tonnes et premier port du monde. Ce dernier doit son essor à sa situation géographique (à l'estuaire du Rhin et de la Meuse), à son accès à la Mer du Nord, le Nieuwe Waterweg, et à ses excellentes liaisons (parmi lesquelles des déoducs) avec son arrière-pays.
A l'estuaire de l'Escaut, Flessingue et Terneuzen vont dépasser le stade de ports régionaux et acquérir de nouvelles fonctions. La découverte du gaz de Groningue a engendré de nouvelles activités industrielles et portuaires à l'embouchure de l'Eems. Des travaux en cours permettront l'accès au port de Delfzijl aux navires de 60 mille tonnes.
Le port d'Anvers, devenu également port industriel, conserve, malgré son accès de plus en plus difficile aux plus grands bâtiments, des activités multiples grâce à ses excellentes liaisons avec son arrière-pays. Gand et Bruges-Zeebrugge semblent longtemps avoir souffert de la prédominance anversoise et de la proximité d'autres grands ports. Bruges-Zeebrugge devient un port spécialisé dans le trafic des containers.
Les relations entre les différents ports du Benelux ont longtemps été caractérisées par une rivalité acharnée, compliquée par des problèmes techniques, tels que celui de la liaison Escaut-Rhin. La solution apportée à certains de ces problèmes ainsi que les entretiens qui ont lieu régulièrement entre les ministres responsables des deux pays devront assurer une meilleure coopération. Ainsi de Calais à Hambourg les ports Benelux entendent rester les principaux poumons de la zone la plus prospère d'Europe, ainsi que le démontrent les chiffres ci-dessous.
Trafic total marchandises (en millions de tonnes) des principaux ports du Benelux en 1971. |
|
Importations |
Exportations |
Totaux |
Rotterdam |
169,7 |
63 |
232,7 |
Amsterdam |
17,2 |
6,9 |
24,1 |
Vlaardingen |
4,4 |
1,4 |
5,8 |
Terneuzen |
2,4 |
0,9 |
3,3 |
Flessingue |
1 |
0,1 |
1,1 |
Delfzijl |
0,7 |
1,1 |
1,8 |
Anvers |
47,6 |
24,6 |
72,2 |
Gand |
7,9 |
3,8 |
11,7 |
Bruges-Zeebrugge |
8,8 |
1,3 |
10,1 |
Sources: Statistisch zakboek 72 (pour les Pays-Bas), services portuaires (pour les ports belges).