Septentrion. Jaargang 2
(1973)– [tijdschrift] Septentrion– Auteursrechtelijk beschermd
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‘Het Schipke’, la maison actuelle de l'Ecole de Carillon de Malines. Au fond, le clocher de l'Hôtel de Busleyden (Photo H. Bruers, extrait du livre Mechelen Historische Stad, éd. J.E. Buschmann, Anvers).
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cinquantième anniversaire de l'école de carillon de malineshugo heughebaertNé à Borgerhout (à proximité d'Anvers) en 1932. Etudes de langues germaniques et d'histoire de la musique. Premier prix d'histoire de la musique au Conservatoire d'Anvers. Professeur de néerlandais, d'esthétique musicale et d'histoire de la musique. Collabore aux émissions de la B.R.T. en tant que critique musical. Articles dans plusieurs revues, notamment: Vlaams Muziektijdschrift, (Revue de musique flamande), Adem (Souffle), Jonge Muziek (Musique nouvelle), Het Madrigaal (Le madrigal), Ons Erfdeel, Algemene Muziekencyclopedie (Encyclopédie générale de la musique). Secrétaire de rédaction de la revue musicale Gamma. Jadis, le carillon était considéré comme une manifestation artistique propre aux Pays-Bas, non sans raison d'ailleurs, car durant des siècles nos contrées ont été presque les seules à connaître cet instrument.
Au Moyen Age déjà, on avait l'habitude d'annoncer la sonnerie des cloches à battant par un prélude d'avertissement joué automatiquement sur des clochettes appelées ‘appeaux’, ‘appaults’, ‘apiaulx’ (du verbe ‘appeler’) en français, ‘weckervorsclaghers’ ou ‘appeelkens’ en néerlandais. A Audenarde, le premier clavier de carillon aurait été inauguré en 1510Ga naar eind(1). Ainsi est né le carillon en tant qu'instrument de musique, c'est-à-dire un instrument sur lequel un musicien pouvait jouer une mélodie. Au cours du seizième siècle, des carillonneurs furent nommés dans plusieurs villes flamandes. L'historien et humaniste Jacob de Meyer de Bailleul (en Flandre française) écrivait en 1531: ‘Les Flamands surpassent tous les autres habitants des Pays-Bas par le luxe et la magnificence de leurs églises aux grandes cloches qui produisent des sons splendides. Ils jouent toutes sortes de mélodies sur ces cloches, comme sur des cithares’Ga naar eind(2). Les Pays-Bas furent le centre de l'art florissant et inégalé du carillon pendant près de deux siècles. Même en 1773, lorsqu'un certain déclin se manifestait déjà, Charles Burney, le musicographe anglais, pouvait encore écrire après avoir visité la ville de Courtrai: ‘Dans cette ville, j'ai ressenti pour la première fois la passion des carillons qui est répandue à travers les Pays-Bas’Ga naar eind(3).
Très tôt déjà, Malines se classait parmi les principales villes flamandes qui possédaient un carillon. Des documents historiques | |
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Jef Denyn (Photo L. Van Baelen, extrait du livre Mechelen Historische Stad, éd. J.E. Buschmann, Anvers).
attestent en effet qu'en 1557 la ville désigna officiellement un carillonneur pour la célèbre tour de Saint-RombautGa naar eind(4). Eligius Bonnejonne au dix-septième siècle et Jan Jozef Colfs au dixhuitième siècle étaient des virtuoses du carillon et des experts en matière de carillon très estimés aussi bien à Malines qu'en dehors de la villeGa naar eind(5). De plus, grâce à Jan Zeeltman, puis aux familles Waghevens et Van den Gheyn, Malines fut durant des siècles le principal centre de l'art campanaire. Vers la seconde moitié du dix-huitième siècle, le carillon commença à disparaître. Les guerres et la révolution, les sentiments antireligieux, la mentalité petite bourgeoise et le vol des cloches étaient parmi les raisons principales du déclin qui se manifestait dans plusieurs villes. Malines réussit toutefois à se maintenir plus ou moins, et plusieurs musiciens doués surent y sauvegarder l'ancienne tradition. | |
Prélude à la fondation.En 1887, Jef Denyn (1862-1941) succéda officiellement en tant que carillonneur de la ville de Malines à son père Adolf Denyn (1824-1894), qui était devenu aveugle. Il acquit assez rapidement une réputation mondiale et fit de Malines le centre indiscutable et florissant du carillon. Partout la virtuosité de ses interprétations et l'expressivité de ses exécutions furent louées. Il jouissait aussi d'une très grande réputation en tant que conseiller. Les améliorations techniques qu'il apporta au mécanisme rendaient possible un jeu plus brillant, un toucher plus précis, et stimulaient la composition de nouvelles mélodies adaptées aux particularités du carillon. Sous les mains de Denyn, le carillon devint un instrument artistique d'une grande valeur. Il réussit à renouveler l'art du carillon qui, sous son impulsion, connut un épanouissement international. L'Ecole de Carillon de Malines y a contribué dans une large mesure.
Longtemps avant sa fondation officielle, on parla souvent à Malines de la nécessité d'une école de carillon où les carillonneurs puissent acquérir la formation et les connaissances musicales indispensables. Ayant assisté en tant que membre | |
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Staf Nees (Photo C.G.T., extrait du livre Mechelen Historische Stad, éd. J.E. Buschmann, Anvers).
du jury à un concours de carillon à Bruges, Ernest Closson n'avait-il pas écrit dans ‘Le Guide musical’ de septembre 1911: ‘La plupart de nos carillonneurs ne sont guère musiciens; leur formation musicale est très insuffisante; ils n'ont presque aucun goût et leur répertoire est au-dessous de tout’Ga naar eind(6)?
Quelques amis et admirateurs de Jef Denyn conçurent le projet de fonder une école de carillon. Nous lisons dans un ‘Prospectus provisoire’ publié en 1913: ‘Une école nationale de carillon doit donner à Denyn et à ses collaborateurs l'occasion de former des élèves qui continueront, dans tous les pays et à l'étranger, l'oeuvre que le grand artiste a commencée à Malines. (...) L'école de carillon formera des artistes capables de donner partout des concerts analogues à ceux de Malines, des techniciens habiles qui soient en état de perfectionner les carillons de nos communes, des hommes de culture pouvant et voulant collaborer à l'épanouissement de cet art si profondément national’. Ce même prospectus comprend également un programme de cours détaillé, des informations relatives à la gestion, aux examens, aux diplômes, etc. Tous les milieux accueillirent favorablement l'initiative. De nombreuses personnalités de marque se firent membres du comité d'honneur et l'appui officiel fut assuré. Tout était prêt pour commencer en 1914. La première guerre mondiale a déjoué tous ces projets. Au lendemain de la guerre, on les reprit et on les élabora. Il fallut cependant plusieurs années avant que l'école eût réuni les fonds nécessaires pour lui permettre de commencer pour de bon. Entretemps, des donations importantes furent faites, notamment par le roi Albert qui loua l'art du carillon comme: ‘un art essentiellement belge, né dans ces beffrois qui symbolisent notre vieux passé communal’Ga naar eind(7), par le cardinal Mercier et par William Gorham Rice, diplomate et mécène américain. | |
Jef Denyn, le premier directeur.En 1922, on célébra le soixantième anniversaire de Jef Denyn et le trente-cinquième anniversaire de ses fonctions de carillonneur de la ville de Malines. Ce fut l'occasion idéale pour réaliser un rêve caressé depuis longtemps. Lors de la fête, le 15 juillet, la fondation de ‘l'Ecole de Carillon de Malines’ fut officiellement | |
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Piet van den Broek (Photo J. Cluytens).
rendue publiqueGa naar voetnoot(8). On n'aurait pu imaginer un cadeau plus émouvant pour le carillonneur jubilaire. Le premier congrès du carillon eut lieu quelques semaines plus tard. A cette occasion, Jef Denyn fut nommé directeur de l'école. Il comptait parmi ses premiers élèves Kamiel Lefevere et Staf Nees qui avaient déjà reçu de lui une première formation en tant qu'élèves privés. Le but de l'école consiste à sauvegarder et à promouvoir l'art du carillon tel qu'il a été rénové par Jef Denyn. Le programme des études s'étale sur trois ou quatre années. Il comprend aussi bien l'initiation théorique, notamment l'étude de l'instrument, l'histoire des cloches, des fonderies et des carillons qu'une formation pratique dans la technique du jeu, l'harmonie et la composition. On consacre également beaucoup d'attention à la construction du carillon ainsi qu'aux problèmes qui s'y rapportent, par exemple, la mise en place et le changement de place des taquets sur le tambour d'un carillon automatique. Les diplômés ne doivent pas seulement savoir jouer du carillon; ils doivent également être capables de donner des avis précis et corrects concernant la construction et la restauration des carillons. Pour être admis à l'école, il faut savoir jouer du piano et avoir des connaissances suffisantes de solfège et d'harmonie. Les musiciens spécialisés s'occupent alors de la formation individuelle et spécifique en ce qui concerne le carillon. Parmi les professeurs de cette première période, il y avait notamment Kamiel Lefevere et Staf Nees, ainsi que le compositeur Jef Van Hoof qui donna les cours d'harmonie et de composition de 1923 jusqu'à sa mort en 1959. Dès sa création, et tout au long de son existence, l'école a suscité un grand intérêt, du fait surtout de son extrême spécialisation. En 1925, par exemple, il y eut vingt et un élèves inscrits: outre les treize Flamands, il y avait deux Néerlandais, un Anglais, deux Français et trois Américains. Aujourd'hui, plus de trois cents élèves ont reçu leur formation à Malines. Quatre-vingt-dix-sept y ont obtenu le diplôme final. Ces diplômés étaient originaires des tous les coins du monde: cinquante-six de la Belgique, vingt des Pays-Bas, huit des Etats-Unis, quatre du | |
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Canada, quatre de la France, trois de l'Angleterre, deux de la Nouvelle-Zélande. Personne ne s'étonne de cette diversité internationale. En effet, l'Ecole de Carillon de Malines était la première dans son genre. Durant vingt ans, elle a été la seule au monde. Nous pouvons écrire sans exagération que, sauf depuis quelques années, quasiment tous les carillonneurs renommés chez nous et à l'étranger ont été formés à l'Ecole de Carillon de Malines.
Jef Denyn et Staf Nees, dans le bureau du directeur, ruelle des Franciscains.
Jef Denyn et son institut ont fait de Malines ce qu'on pourrait appeler la Mecque de l'art du carillon. Aucune autre ville flamande n'a acquis en si peu de temps une réputation mondiale en matière de rayonnement culturel. Tous les carillons importants tant à l'intérieur de la Belgique qu'à l'étranger ont été construits ou restaurés sur le modèle du carillon malinois. Ce que Maurice Lannoy, carillonneur de Saint-Amand-les-Eaux (en Flandre française) a écrit sur Jef Denyn et son Ecole de Carillon de Malines vaut également pour de nombreux autres pays et de nombreuses autres villes: ‘De tous côtés, on veut reconstruire et on fait pour cela appel à la compétence du Maître, qui tenait à ce que ses élèves français devinssent sa continuation en France. Mais hélas, le manque de fondeurs et de constructeurs qualifiés dans notre pays et les lois de protection de l'industrie française raréfiant les importations ont rendu longtemps nos efforts stériles, et beaucoup d'installations ont été faites dans l'ignorance des “gênantes” théories de l'Ecole du Carillon. Et cependant, la réputation de cette école, de son Maître et ses élèves ne cessait de grandir et de s'étendre dans notre pays’Ga naar voetnoot(9). | |
Staf Nees, le second directeur.En 1941, l'Ecole de Carillon fut durement frappée par la mort à l'âge de quatrevingt-un ans de son fondateur et directeur. C'est Staf Nees (1901-1965) qui lui succéda en 1944. A l'opposé de son prédécesseur, il n'avait pas commencé comme amateur de musique - de quelle qualité et de quel niveaul - mais comme musicien professionnel qui avait joui d'une excellente formation. Il obtint le diplôme de lauréat de l'Institut Lemmens de Malines, ainsi que le Prix Lemmens-Tinel. Il avait déjà fait ses preuves en tant que carillonneur. Dès la première année, il fut attaché à l'école comme professeur, et en 1932 il prit la relève de Jef Denyn comme carillonneur de la ville. Sa réputation de virtuose du carillon et de conseiller avait déjà largement franchi les frontières du pays. Sous la direction de Staf Nees, l'Ecole de Carillon a pu continuer à se développer et augmenter son influence et son autorité. | |
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Au Musée du Carillon: Le clavier de Miss Nora Johnston, fille du célèbre fondeur de cloches anglais, élève de Jef Denyn, diplômée en 1933. - La cloche en souvenir de Léon Henry, carillonneur de Nivelles et de Charleroi, fondue en 1956 par Marcel Michiels à Tournai.
Au Musée du Carillon: Cloches de fondeurs malinois du 16e siècle.
Au Musée. du Carillon: Cloches du 13e, du 17e et du 18e siècle, entre autres de P. Hemony et de P. vanden Gheyn.
Le directeur prit plusieurs initiatives. Il s'efforçait tout spécialement d'enrichir et d'élargir le répertoire de musique pour carillon en faisant des arrangements d'anciens chants populaires néerlandais et en donnant une structure solide et un contenu original et justifié aux compositions modernes. C'est pourquoi il organisa dès 1950 un concours annuel de compositions pour carillon auquel participaient des compositeurs du pays et de l'étranger. L'intérêt manifesté dépassa ce qu'on avait espéré. A côté de nombreuses autres partitions, quelque quarante compositions couronnées furent publiées par l'école sous la direction de Staf Nees. Elles peuvent passer pour des modèles de musique contemporaine adaptée au carillon. A partir de 1956 fut organisé un concours de carillon très important.
En 1955, un Musée du Carillon a été inauguré dans le bâtiment de l'école actuelle, ‘Het Schipke’ (Le Bateau), qui se trouve à côté du Musée communal ou ‘Hôtel de Busleyden’. Ce musée est unique en son genre. On peut y voir notamment plusieurs sortes de claviers de carillon, de nombreux documents instructifs sur l'histoire et la technique du carillon. La collection de cloches est particulièrement intéressante. A côté d'une cloche du treizième siècle, il y en a quelquesunes fondues par Pieter et Andreas van den Gheyn, Pieter Hemony et Joris Dumery. Le musée possède également une précieuse collection de clochettes du seizième siècle, employées dans les églises, les chapelles, les couvents, les salles de conseil des guildes et des conseils communaux. Fondues à Malines, ces clochettes étaient très appréciées en tant qu'articles d'exportation. | |
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L'Ecole de Carillon possède également une bibliothèque spécialisée intégrée dans le musée, comportant quelque mille livres qui traitent exclusivement du carillon et de son histoire. Ces deux collections, le musée et la bibliothèque, ont fait de l'Ecole de Carillon de Malines un centre de documentation riche et important que visitent régulièrement des hôtes, des chercheurs et des étudiants parmi lesquels les étrangers ne sont pas les moins nombreux. Le compositeur Jos Lerinckx (Malines, actuellement étudiant de l'Ecole de Carillon).
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Piet van den Broek, le troisième directeur.En 1965, Staf Nees fut arraché à la vie de façon brutale. Piet van den Broek, né en 1916 à Chaam aux Pays-Bas, ancien étudiant de l'école diplômé en 1945 lui succéda. L'Ecole de Carillon de Malines a aussi poursuivi intensément sa mission pédagogique. Son fonctionnement solide et continu avait cependant changé quelque chose au cours de toutes ces années. L'intérêt qu'elle suscitait tant auprès du grand public que du côté des instances officielles s'accrut encore. De nombreux anciens étudiants s'efforçaient de promouvoir l'art du carillon dans leur propre milieu, parfois très loin du berceau qu'était Malines. Ainsi furent fondées plusieurs associations de carillon qui augmentèrent considérablement l'intérêt que l'on portait au carillon. Grâce surtout au travail de pionnier de Kamiel LefevereGa naar voetnoot(10), les Etats-Unis firent un accueil enthousiaste au carillon. En quelques années, des dizaizaines de carillons y furent construits et, ce qui était peut-être plus important encore, un programme de formation de carillonneur fut inscrit au programme de certaines universités. En 1953, deux nouvelles écoles de carillon furent créées à Mons en Belgique, et à Amersfoort aux Pays-Bas. Les deux directeurs sont des diplômés de l'école de Malines. En septembre 1971, une classe de carillon fut ouverte au conservatoire de Tourcoing. Il est possible que bientôt le Danemark crée aussi une école de carillon. Si le nombre d'étudiants de l'école de Malines s'en trouve un peu réduit, l'institut n'a pas fini de jouer son rôle important. Certains candidats étudiants étrangers préfèrent recevoir leur formation à l'Ecole de | |
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Manuscrit de Jef Denyn.
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Carillon de Malines ou viennent du moins y suivre des cours de perfectionnement.
L'étranger continue à considérer Malines comme le centre de l'art du carillon. Lors du congrès qui s'est tenu durant trois jours en 1972, à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'école, une centaine de participants venus de plusieurs pays se sont rendus au centre. Une quinzaine parmi eux venaient des Etats-Unis. Le fait qu'on sollicite les avis compétents de l'école pour des restaurations ou pour la construction de nouveaux carillons prouve suffisamment que ni l'autorité ni la réputation de l'institut n'ont diminué. ‘C'est un fait réjouissant que des musiciens professionnels s'appliquent de plus en plus au carillon; cela est dû également au fait que nos fondeurs de cloches sont capables aujourd'hui de fabriquer des cloches très sonores, aux tons très purs, et de construire un mécanisme convenable’, dit Piet van den BroekGa naar voetnoot(11), qui croit aussi que dans un proche avenir l'école deviendra plus importante encore et que le nombre d'étudiants augmentera considérablement parce qu'en Flandre on ne fait que commencer les réparations et les renouvellements des carillons. N'est-il pas temps dès lors que le diplôme de carillonneur soit enfin officiellement reconnu par l'Etat? | |
Conclusion.Jef Denyn et son Ecole de Carillon de Malines ont su empêcher que le carillon ne devienne une antiquité. Ils ont fait revivre l'art du carillon en le rajeunissant et en le rendant plus florissant qu'il n'était à son apogée au seizième et au dix-septième siècle. En perfectionnant l'instrument du point de vue technique, en procurant au carillonneur de larges et solides connaissances spécialisées, en sélectionnant le répertoire et en le complétant de compositionsPartition musicale de Jef van Hoof, Sonate pour Carillon, éd. de l'Ecole de Carillon.
adéquates, ils ont réussi à faire du carillon un instrument artistique valable. Enfin, à partir de la Flandre, ils ont | |
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contribué à répandre le carillon dans le monde entier, et surtout aux Etats-Unis. ‘L'histoire du carillon aux Etats-Unis coïncide avec celle de votre école, car Programme d'un concert de carillon donné par Jef Denyn.
1922, l'année de la fondation de celle-ci, fut également l'année où les premiers carillons bien accordés furent construits en Amérique. (...) Dans notre guilde, nous nous nous rendons compte que presque tous les carillonneurs des Etats-Unis ont été formés dans cette école soit personnellement, soit par l'intermédiaire de ceux qui avaient fait leurs études ici.’ Tel était le jugement de Milford Myhre, le président de la ‘Guild of Carillonneurs in North America’, dans son discours, lors du dernier congrès qui eut lieu à MalinesGa naar voetnoot(12). Cinquante ans d'Ecole de Carillon de Malines, voilà une période extrêmement fructueuse qui constitue incontestablement un chapitre essentiel de l'histoire culturelle de la Flandre. Traduit du néerlandais par Willy Devos. |
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