L'adoration des Rois par Hyronyme Bosch. (Dans l'église de St.-Pierre à Anderlecht, Brabant.)
et comme les expositions ne peuvent pas avoir lieu partout, on a choisi la formule d'un cours diffusé par la radio et la télévision, avec des reproductions et des textes imprimés comme matériel de documentation. Ainsi les oeuvres d'art des collections publiques sont mises à la portée de tout le monde et le public a l'occasion d'apprécier le patrimoine artistique de façon plus fréquente et approfondie.
Openbaar Kunstbezit veut rapprocher ainsi les musées de la masse qui ne s'y rendrait pas de sa propre volonté.
Openbaar Kunstbezit veut également encourager l'amour de l'art et susciter l'intérêt que l'on peut porter aux oeuvres d'art et aux manifestations artistiques.
Cette initiative du Conseil culturel de la Flandre a démarré au mois de janvier 1963. Depuis lors, trois cents oeuvres d'art ont été commentées en dix ans. On a fait appel à trois collaborateurs autonomes et travaillant séparément pour les présenter au public. Le Conseil culturel de la Flandre se chargeait de l'édition et publiait les reproductions en couleur très soignées et pourvues d'un commentaire. Pour un prix modeste, les abonnés recevaient vingt-huit reproductions et commentaires par an, accompagnés d'un classeur. Toutes les six à sept semaines, quatre reproductions étaient envoyées aux abonnés. Un texte destiné à l'émission radiophonique ou télévisée était rédigé d'après le commentaire des spécialistes. A partir de ce commentaire et en collaboration avec les spécialistes, le responsable des émissions télévisées préparait un bref programme de télévision qui passait sur le petit écran tous les quinze jours. Cette forme d'initiation suscitait un grand intérêt. Cela est dû probablement au fait que cette initiative correspondait à un réel besoin, et l'intérêt de la collection doit à son tour avoir incité un public nombreux à s'abonner. Le système de classement par feuilles détachées permet à l'abonné qui reçoit les reproductions dans un ordre à première vue dispersé de les classer lui-même par la suite suivant des critères qui correspondent à ses goûts et à ses besoins personnels: la sculpture, la peinture, les autres genres, par exemple. On peut aussi bien introduire un classement chronologique
que thématique.
Openbaar Kunstbezit est resté fidèle à cette première formule durant quelque dix ans. Les séries de reproductions des années écoulées sont encore à la disposition des intéressés.
Mais Openbaar Kunstbezit nourrissait d'autres ambitions. Après dix ans, une initiative de ce genre demande à être renouvelée et élargie. Des pourparlers et des enquêtes ont abouti à l'élaboration d'un nouveau projet, de sorte qu'à partir de la dixième année (1973) ce travail se fait avec la collaboration des Pays-Bas. Ainsi le nombre des oeuvres à commenter annuellement s'élève à quarante. L'approche est également différente. Dans le passé, Openbaar Kunstbezit présentait toujours les oeuvres d'art séparément. Maintenant, on en groupe un certain nombre autour d'un même thème, ce qui permet de mieux les situer dans l'époque où elles ont été créées et de mieux évoquer la société où elles sont nées.
Les quatre thèmes choisis pour l'année 1973 sont: ‘Het stedelijk leven in de zeventiende eeuw’ (La vie dans les villes au dix-septième siècle), ‘Kunst als Kritiek’ (L'art en tant que critique), ‘Jeroen Bosch en het surrealisme’ (Jeroen Bosch et le surréalisme), ‘Huisvesten en thuis zijn’ (Le logement et la vie au foyer).
De plus, l'abonné et l'amateur recevront fréquem-