monsieur hawarden
adèle durieux
Geboren te Marchin-lez-Huy. Lerares M.O.
Publiceerde: Remous, blijspel in 3 bedrijven (1938), La geste des Saint-Adalbert, roman (1944), Les Quatre-Tours, roman (1954), Quelque part au monde, roman (1954), Les Royaumes du Vent, roman (1957), Les Loups de Burnand, roman (1967), Robert Boxus, écrivain wallon, essay, Monsieur Hawarden, vertaling.
Werkt tans aan de vertaling van De veerman en de Jonkvrouw van F. de Pillecyn.
Adres: Gillonstraat 64, Brussel 3.
Au confluent de l'Escaut et de la Durme, un curieux monument de pierre blanche intrigue ceux qui remontent le fleuve, d'Anvers à Saint-Amand. Peu à peu, se dégage, se précise la silhouette d'un guerrier. Les mains posées sur la garde de l'épée, l'homme semble protéger ce coin de terre que seuls animent le frémissement des feuilles, le vol bref d'un oiseau, le clapotis des eaux contre la berge. Peut-être s'agit-il là du soldat Johan qui, la bataille terminée, rentre au pays pour y finir ses jours.
Ce détour jusqu'au fleuve lui permet de faire le point avant de regagner sa hutte. Derrière lui, les combats menés ‘sans colère et sans peur’. Devant lui, l'avenir: ce morceau de ciel apaisé, ce ruban d'eau qui transportera les produits de son champ.
Avec l'autre face du monument, finies l'épopée et la force tranquille. Les personnages sont jeunes. Leur attitude trahit la tendresse et, sans doute, la désespérance des ‘idylles impossibles’. Ce sont ‘Le Passeur et la Demoiselle’ à jamais repliés sur leur rêve.
Ainsi se trouvent figés dans la pierre deux aspects essentiels de l'oeuvre de Filip de Pillecyn. Ce grand écrivain traduisit avec bonheur l'amour de la terre, qu'il s'agît de la défendre ou de la magnifier, tandis qu'une sensibilité exceptionnelle lui permettait de démonter le mécanisme des amours humaines.
La lecture de ‘Monsieur Hawarden’ m'avait émue, non seulement par ses qualités de fond et de forme, mais aussi par la réaction de l'artiste flamand face au paysage wallon.
Filip de Pillecyn, professeur à l'athénée de Malmédy, avait parcouru cette région où l'authentique histoire de Monsieur Hawarden s'était déroulée quelque cent ans auparavant.
J'ai eu le plaisir de rencontrer l'une de ses anciennes élèves: Mme Irène Janetzky, directrice des émissions en langue allemande à la R.T.B.
- Filip de Pillecyn, me dit-elle, était aimé de tous pour sa bonté et sa haute valeur. Plus d'une fois, nous avons suivi, en sa compagnie, les traces de Monsieur Hawarden jusqu'à Pont et Ligneuville. C'est un souvenir inoubliable.
Nous imaginons sans peine l'écrivain se promenant le plus souvent seul, à travers la région où le sort l'a envoyé. Il revoit le journal intime que lui a tendu l'un de ses collègues. Le père de ce