Mededelingen van het Cyriel Buysse Genootschap 21
(2005)– [tijdschrift] Mededelingen van het Cyriel Buysse Genootschap– Auteursrechtelijk beschermd
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14[Brief van Emile Claus aan Cyriel Buysse]Ga naar eind(1)
Mon cher Cyriel
Je suis stupéfait de ce que tu me racontes à propos de ton petit bois voilà une infamie. C'est comme si j'apprends que le mayeur d'Astene a envoyé les Boches dans ma petite propriété pour couper mes grands arbres. tu sais combien je les aime. tu as raison il faut être très très sûr mais je ne puis presque pas le croire ... combien j'ai été heureux de te voir.Ga naar eind(2) ces quelques heures ensemble m'on fait revivre notre cher pays de la Lys. Par moment le bien rire est revenu si nécessaire dans la vie. Mr Dhondt du CecilGa naar eind(3) a été tout à fait gentil. Mais il m'a été impossible d'y travailler. durant les deux jours j'avais commencé deux études. mais voilà depuis quinze jours tous les matins la chambre est occupée, je dois gêner trop de mendiants. c'est agaçant[,] déprimant et dégoûtant. je ne suis pas l'homme pour ça. aussi l'effet sur la Tamise, n'était pas séduisant. c'est comme si je plumais un ballon. grandiose mais pas pictural, ainsi je l'ai abandonné. j'ai trouvé autre chose, dans un coin de Londres, et maintenant tout feu et flamme, depuis une semaine je suis au travail. les divers effets pluie, brouillard | |
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et soleil, m'enthousiasme et je prévois que durant q.q. semaines je pourrais abattre de la besogne. qui me fera un grand bien pour le moral, car c'était l'enfer vraiment cette inactivité forcée. LarocheGa naar eind(4) m'écrit que vers avril vous irez à Paris. c'est bien tentant cher ami, et si tu veux de moi, (puisqu'il faut tout de même passer par Londres) je t'accompagnerai.Ga naar eind(5) Une fois à Paris tu peux me lâcher de continuer tes affaires au Havre, et chez de Broqueville[.]Ga naar eind(6) Laroche t'a écrit je l'espère que son petit JacquesGa naar eind(7) n'est pas bien du tout; il va subir je crains une opération, pauvre gosse. Ici, il n'y a pas de nouvelles. malgré toutes les horreurs de la guerre je vois dans les rues qu'on fait queue pour entrer dans le Théâtre. la grosse nouvelle c'est que tout devient très cher mais le luxe est quand même effrayant. toutes mes amitiés chez toi et chez Arthur, aussi une bonne poignée de main à Opsomer[.]Ga naar eind(8)
très dévoué Emile ClausGa naar eind(9)
Slot van een brief van Emile Claus aan Cyriel Buysse, 30.01.1916 (brief 14).
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