Mededelingen van het Cyriel Buysse Genootschap 20

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[Brief Virginie Loveling aan Arthur en Augusta Buysse]

Gent 19 augustus 1922

Mes chers amis,

J'ai bien reçu vos deux cartes. Les nouvelles sont bonnen et m'ont réjouie. C'étaient deux rayons de soleil dans ma solitude. Vous reviendrez tout à fait guérie, chère Augusta.⁽¹⁾ Votre séjour là-bas vous procurerez du plaisir, le plaisir des convalescents avec la perspective d'agréables souvenirs futurs. Je ne vous parlerai pas de mon martyre pour ne pas vous attrister. Je serai très heureuse de vous revoir. Madeleine est venue ici avec les garçons, de forts gaillards.⁽²⁾ Elle était très enjouée et très bien mise, ce qui est souvent une preuve de bonne humeur. Elle m'a apporté des poires vertes et très succulentes. Elle reviendra la semaine prochaine. Marie⁽³⁾ part en vacances jusque mardi, chez une soeur mariée à Ecaussines; elle a vraiment besoin de se distraire un peu. Louise⁽⁴⁾ la remplacera. Immédiatement après le retour de Marie Masoeur va au couvent en retraite pour quatre jours. Je fais beaucoup d'expériences en fait de ce genre et je remarque que les exigences du culte mettent de journalières entraves au dévouement des infirmières religieuses. Les malades et les impotents n'ont qu'à en faire leur deuil. Je vous enverrai un tiré-à-part de ma nouvelle, qui paraît dans la ‘Dietsche Warande’ - ultra catholique comme revue. Ce qui ne me gêne nullement, puisque je puis librement y publier ce qui me convient. Mademoiselle Belpaire, qui est propriétaire de cette publication, a des idées bien larges de tolérance, en vérité. Ma nouvelle est intitulée ‘het Onze Vader’. Alice donne force diners et festins, la joie de vivre en personne, elle est comme vous et Cyriel et Nelly bien affectueuse pour moi. Et j'avoue que j'ai grand besoin d'être aimée. Fanny vient presque tous les jours.⁽⁵⁾ M. Bley, le professeur, m'apporte des livres et vient causer tous les vendredis.⁽⁶⁾ Son petit chien, fox-terrier, connaît si bien ma maison qu'il est déjà venu seul une fois. Quand on n'a pas de grands événements à raconter les petits en tiennent lieu. Les Logeman sont en Norvège. Its me manquent ici. Ils me témoignent tant d'affection et me donnent des nouvelles enthusiastes de leur voyage à travers les fjords et les rochers.

(1) Het adres op de brief is Hôtel des Thermes, Bagnoles de l'Orne, Normandie, France. Kennelijk volgt Augusta daar een waterkuur.

(2) Paul en Jacques Verschoore, de zonen van Madeleine Buysse.

(3) Marie: Lovelings huismeid Marie Bataille.

(4) Louise: de huisverpleegster, mogelijk de ‘Schwester Louise’ waarvan sprake in Stynen, Rosalie en Virginie, p. 323.

(5) Fanny MacLeod. Zie hiervóór, brief 9 aant. 6 en brief 13 aant. 1.

(6) Prof. André Bley (1849) doceert sinds 1890 Duitse letterkunde aan de Rijksuniversiteit Gent. Zie Université de Gand. Liber memorialis. Notices Biographiques, T. I, Gand 1913, p. 231-232.

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Adieu ou plutôt au revoir. J'ai beaucoup de peine à écrire. Mon bras me fait beaucoup souffrir. Votre tante qui vous aims bien.

V.L.