Mededelingen van het Cyriel Buysse Genootschap 20

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[Brief van Cyriel Buysse aan Arthur Buysse]

La Haye 19 Fevr. 97

Mon cher Arthur,

J'ai en effet reçu un nombre asset respectable de petites feuilles flaminganten remplies d'injures à mon adresse.⁽¹⁾ Tu sais sans doute que j'ai écrit un article dans l'Etoile Belge le 7 ou le 8 et idem dans le Amsterdammer de dimanche dernier, pour expliquer que j'ignorais l'existence de la fameuse loi au moment où a paru mon premier article. Avec ça c'est fini, car j'en ai plus qu'assez.

Je ne regrette pas d'avoir écrit l'article; seulement si j'avais connu la malheureuse coincidence avec la loi en question je ne l'aurais pas fait.⁽²⁾ J'avoue que j'ai été rude pour les flamingants et même méchant. Mais, ce que tu ignores sans doute c'est que dans les derniers temps (avant mon article) ils ne m'ont non plus épargné dans leurs journaux et revues. A la vérité ils n'ont cessé de me jalouser et de m'embêter hypocritement depuis des années (De Vlaamsche School, Het Belfort et d'autres ont écrit très méchamment contre moi et c'est ce qui a fini par me lasser et par donner l'essor à l'envie que j'avais depuis longtemps de leur dire ce que je pensais d'eux. J'ai profité de mon second article pour établir la distinction que je faisais entre flamands et flamingants.

Quant à Mr. Seresia,⁽³⁾ je te prie de lui faire mes compliments sur la façon dont il a traduit mon article. J'aurais certainement préféré qu'il ne l'eût pas fait, mais, en tant que fait, c'est bien exécuté. Je préfère ne pas lui écrire, mais tu pourrais le remercier en mon nom et lui dire que j'espère faire sa connaissance au mois d'avril. J'irai alors lui rendre visite.

En Hollande on a aussi beaucoup parlé de cet article, mais sans passion parce que la chose n'intéresse ici qu'un petit nombre de gens.

Je suis maintenant le mouvement dans les journaux et je trouve l'attitude des flamingants bien ridicule. Il n'y a plus moyen de raisonner avec des gens d'une aussi extravagante grossièreté. As-tu vu tante

(1) Het eerste deel van de brief gaat over de verontwaardigde reacties in de Vlaamse pers op het polemische artikel ‘Flamingantisme en flaminganten’ in De Amsterdammer van 17 januari 1897 (VW7, p. 302-307) waarmee Cyriel Buysse zich de reputatie van franskiljon op de hals heeft gehaald. Zijn poging om zijn antiflamingantisme toe te lichten in een ingezonden stuk in de Brusselse krant L'Etoile Belge (‘Flamands et Flamingants’; VW7, p. 817-818) en De Amsterdammer maakte de zaak alleen maar erger. Zijn broer Arthur was voor de eerste wereldoorlog gematigd Vlaamsgezind. Vandaar allicht Cyriels uitvoerige zelfrechtvaardiging in deze brief.

(2) De heftigheid van de reacties was vooral te verklaren doordat de publicatie van het artikel in De Amsterdammer samenviel met de behandeling van een door de Franstaligen afgewezen wetsvoorstel inzake de offciële gelijkwaardigheid van het Nederlands en het Frans (de zogenaamde ‘Gelijkheidswet’). Buysses artikel werd in de Senaat door de Waalse senator Bara voorgelezen om zijn verzet tegen het wetsvoorstel te staven. In 1904 al zal Buysse zelf toegeven dat zijn uitlatingen ongenuanceerd en kwetsend waren. Zie A. van Elslander, Cyriel Buysse. Zijn leven en zijn werk, II, Antwerpen 1961, p. 11-13 en zie verder de ‘Inleiding’ in VW7, p. XIX.

(3) Vermoedelijk heeft Seresia het stuk uit De Amsterdammer alleen vertaald om in de Senaat te worden voorgelezen door Bara.

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Virginie? Et Mac Leod?⁽⁴⁾ Je voudrais bien savoir ce qu'eux disent.

J'ai écrit à la tante pour l'inviter chez nous, mais elle ne m'a pas encore fait l'honneur d'une réponse.

Hier, c'était la noce de Tony Wijnandts.⁽⁵⁾ Un bonne trentaine de convives et une jolie noce, comme elles sons toutes. Moi, j'ai voulu faire un discours et je suis resté en panne au beau milieu. Impossible de trouver encore un mot. L'éloquence n'est décidément pas mon fort.

Mon cher Arthur, ce que tu me dis de ta santé m'attriste beaucoup. J'insiste de toutes mes forces et je puis te garantir que Nelly joint ses instances aux miennes pour que tu viennes le plus tôt possible avec Augusta⁽⁶⁾ passer quelques jours ici. Tu seras étonné des belles excursions que l'on peut faire ici et surtout aux environs de Haarlem. Hier encore nous sommes allés avec quelques débris de la noce faire une excursion à vélo du côté de Bloemendaal et de Sandpoort, et l'on m'a montré des endroits vraiment admirables, entre autres les ruines du château de Brederode.

Tante Nelly va bien. De temps à autre un peu indisposée mais sans gravité. Elle se réjouit comme moi de vous revoir en Avril. Il se peut que nous venions en Mars jusqu'à Anvers, mais ce ne sera qu'un jour aller et venir, pour voir l'exposition de Claus.⁽⁷⁾ Peut-être pourrionsnous nous rencontrer à Anvers et diner agréablement ensemble.

J'ai écrit à Alice il y a déjà plus d'une semaine, mais je n'ai pas encore reçu de réponse. Êtes-vous déjà allé chez Haesaert?⁽⁸⁾ Ne vous pressez pas si le temps vous manque, mais s'il y a quelque chose tenez-moi au courant.

Il m'est toujours on ne peut plus agréable de recevoir des nouvelles de Belgique et je serai heureux d'y passer quelques bons jours au printemps. Mon plus grand regret sera de ne plus vivre entièrement à la campagne l'été. Il y a dans le jardin derrière notre maison un merle qui vient chanter chaque matin et il me donne la nostalgie de la campagne.

Au revoir mon cher Arthur. Soigne-toi bien et viens vite prendre un peu de vacances ici avec Augusta. Tu en as besoin. Bien des amitiés à Gusta et Molieke⁽⁹⁾ et tout cordialement à toi

Nelly et Cyriel

J'espère recevoir souvent de vos nouvelles.

(4) Julius MacLeod (1857-1919), hoogleraar plantkunde aan de Rijksuniversiteit Gent, Vlaams liberaal voorman, zoon van Sophie Fredericq die een halfzuster was van Buysses moeder Pauline Loveling. Hij pleitte al heel vroeg voor de vernederlandsing van het hoger onderwijs.

(5) Neef van Cyriel Buysses Nederlandse vrouw Nelly Dyserinck. Wijnants is de familienaam van Nelly's moeder.

(6) Augusta Beaucarne, echtgenote van Arthur Buysse.

(7) De schilder Emile Claus, met wie Cyriel Buysse in 1894 bevriend is geraakt. Claus had in 1897 een persoonlijke tentoonstelling van zijn werk in de Verlatzaal in Antwerpen. Zie Johan de Smet, Emile Claus 1849-1924, Gent 1997, p. 265. Herinneringen aan zijn persoonlijke contacten met de bevriende schilder zal Buysse later vastleggen in Emile Claus, mijn broeder in Vlaanderen (1925).

(8) De Gentse fabrikant Charles Haesaert, die Cyriels zakenpartner was in de poging om een cichoreifabriek op te richten in de Verenigde Staten; zie ‘Brieven aan familieleden II’ in MCBG II (1986) en J. van Parys, ‘Sporen van Zola’, in MCBG XIX, p. 91.

(9) Koosnaam van Madeleine Buysse, het zesjarige dochtertje van Arthur.