Mededelingen van het Cyriel Buysse Genootschap 2

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Jersey-City, N.J. 15 Dec. 1891

91-93 Morgan Street

Mon cher Oncle,

J'ai bien reçu votre bonne lettre du 27 Novembre et j'ai été extrêmement heureux de pouvoir constater que vous êtes enfin rétabli de votre malheureux accident. J'ai pris des renseignements sur Foerster & Co et voici comment ils sont officiellement notés:

‘Are considered worth in capital 75.000 to 100.000 dollars. Their character is considered good. [’]

Donc, ils jouissent d'une bonne réputation et sont d'une solidité très satisfaisante. Je connais un peu personnellement Van Iderstine, le voyageur de Mr. Friedlander. C'est un garçon intelligent, actif et qui me semble travailler très consciencieusement. Mr. Friedlander en est très content et, depuis plus d'un mois déjà, it l'a envoyé faire une longue tournée d'affaires dans l'Ouest. Mr. Foerster aussi est dans l'Ouest, mais je crois qu'il va prochainement repartir pour l'Europe.

Je vois assez souvent Mr, et Madame Baekelandt⁽¹⁾ et je suis reçu chez eux de la façon la plus charmante. Les affaires de Mr. Baekelandt sont un peu inégales. L'une année it gagne beaucoup et 1'autre année fort peu. Il est chimiste consultant et touche un pour cent sur les procédés qu'il invente ou qu'il parvient à faire appliquer. Je crois pourtant qu'il a une petite fabrication spé-

(1) Leo Hendrik Arthur Baekeland (Gent 14 nov. 1863 - Beacon N.Y. 24 febr. 1944), Belgisch chemicus, was werkzaam in de Verenigde Staten op het gebied van lichtgevoelige materialen. Zijn studie van polyconden-satieprocessen gaf de stoot tot de ontwikkeling van de kunststoffen-industrie. Het bakeliet is naar hem genoemd. Buysse werd in Amerika met het echtpaar Baekeland bevriend. Zie J. Gillis, Leo Hendrik Baekeland. Verzamelde oorspronkelijke documenten. Brussel, Paleis der Academiën, 1965.

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ciale à lui: le glaçage des chromo-lithographies. Il habite Harlem à environ 4 lieues du bas de New York.

Quant à mes affaires, mon cher Oncle, elles ne vont pas trop mal, mais la concurrence est déjà excessive et les acheteurs font les difficiles. J'ai néanmoins un excellent espoir dans la réussite parceque, comme vous, je crois que l'usage de la chicorée s'implantera de plus en plus ici.

Inclus, vous trouverez quelques timbres pour ma tante. Je lui en conserverai d'autres, au fur et à mesure que j'en recevrai et maintenant je termine cette lettre en vous souhaitant, ainsi qu'à ma tante et à toute votre famille une heureuse et prospère nouvelle année

Votre neven dévoué

Cyriel