Ethel Portnoy
A note on Jules Maincave, le cuisinier futuriste
From the lofty ideas of a Marinetti, to the hysterical tirade of a Violette de St. Point, and finally to the culinary philosophy of a futurist chef de cuisine - something of a come-down... But fashion tends to trivialize everything, and any powerful idea, if it gets enough publicity, encourages all sorts of fellow-travelers to jump on the bandwagon.
After having found again the text of Valentine de St. Point, I happened to be in an antiquarian bookshop browsing through a portfolio of old prints, where I came across a page (here illustrated) that had been ripped from a French magazine called Fantasio - undated, but to judge from the lettering, somewhere around 1910. Strange, how, when one is preoccupied with a subject, things related to it suddenly start flowing into one's hands. Alas, there was only this one page, but it made me remember that I had once before made some notes about Maincave, twenty years ago in the course of Barthes' seminar on food and eating. I plunged into my archives and there they were. I had copied out a statement by Maincave, together with one of his recipes. Here follows Maincave's text as I copied it; it differs somewhat from his revolutionary outcries in Fantasio:
‘L'art culinaire français se traîne lamentablement autour d'une douzaine de recettes. Les mêmes plats circulent sur les tables, baptisés et rebaptisés cent fois de noms soufflants, dissimulant leur mediocre uniformité. Depuis trois siècles il n'y a pas eu en France de mets vraiment nouveaux.
J'attaque d'abord ces deux Bastilles de la cuisine moderne: les mélanges et les aromates. La tradition en exclut quelques-uns et en autorise beaucoup d'autres. Exemple: l'huile mélangé au vinaigre forme une sauce classique, mais l'idée de mélanger du rhum et du jus de porc est jugée hétérodoxe. Pourquoi?
Quant aux assaisonnements, ils sont pitoyablement limités. Nous en sommes encore au laurier, thym, persil, ciboule, alors que les progrès de la chimie moderne nous permettraient d'utiliser aussi bien la rose, les lilas, le muguet...
Rien de plus exquis, selon moi, qu'un boeuf au kummel, garni de rondelles de bananes farcies au gruyère; qu'une purée de sardines au camembert; qu'une crème fouettée à la tomate et arrosée de vieille fine; qu'un poulet au muguet...