Den Hollandszen praat-vaars nieuwjaars-gift

De standvastige minnares.

Vois: Gy voedster van myn Jeugd.

MOn coeur n'est plus à moy,
Je ne suis point volage,
j'Aime la badinage,

[p. 118]

 

Et je ne veu pourtant,

 

Avoir qu'un feul Amant;

 

Je veu fuir l'Inconstance,

 

Et j'ai plus d'Esperance,

 

d'Augmenter mon Amour,

 

Que de changer toujours;

 

Car c'est être bien folle,

 

De croire les Paralles,

 

De tous ces Amoureux,

 

Qui n'aiment que les jeux.

Mon coeur est une mer,
Dangereuse en naufrage,
Exemple le Pillage,
On l'on trouve la mort,
Avant de voir le port;
Mon caeur est une roche,
De dificile Aproche,
A ces Amants menteurs,
A ces Amants Trompeurs,
Qui jurent a mille belles,
Qui mourant d'amour pour elles,
Mon coeur n'est point pour eux,
Quoi qu'ils sont amoureux.

Je vous aime toujours,
Sans quitter la constance,
Par ma perseverance,
Je soupir nuit & jour
Pour son unique Amour;
j'Alme ma tourterelle,

[p. 119]

 

Dit mon Amant fidelle,

 

Par sa fidelité,

 

Je vis en liberté;

 

Je trouve de la table,

 

l'Amour inviolable,

 

Mon bonheur est constant,

 

Je n'aime qu'un Amant.