De Gulden Passer. Jaargang 61-63
(1983-1985)– [tijdschrift] Gulden Passer, De– Auteursrechtelijk beschermd
[pagina 447]
| |
Une lettre inédite de Jacques de Pamele a l'imprimeur Jean Bogard
| |
[pagina 448]
| |
Ill. 1: Jacques de Pamele, lettre autographe à Jean Bogard, Bruxelles, Bibliothèque royale Albert Ier, II 17.006 C LP.
| |
[pagina 449]
| |
sous la direction scientifique de Jean Soteaux, un ecclésiastique wallonGa naar voetnoot3. On trouve dans cette édition certains des remaniements indiqués à la plume par Pamele dans les marges du volumeGa naar voetnoot4. J'ai transcritGa naar voetnoot5, puis traduit la lettre de Jacques de Pamele, aidée dans cette tâche d'une manière particulièrement efficace par mes collègues Elly Cockx et Pierre Durnon que je remercie vivement. Pamele Habes hoc codice omnia quae extant hactenus D. Prosperi opera, a me iam ante annos aliquot castigata (si absque arrogantia dicere liceat) non sine iudicio ac labore. Usi vero sumus exemplari manuscriptoGa naar voetnoot6 in libro De vita contemplativa, tum in libro Contra Collatorem, in quo praeterea nos iuverunt tria exemplaria iam olim excusa, ac postremo quae in suum librum ad marginem adnotarat D.M.N.Ga naar voetnoot7 Hessels. In reliquis coniectu- | |
[pagina 450]
| |
ras nostras habes, ac adnotata loca plaeraque in Psalmos unde desumptae sunt D. Augustini quas Prosper collegit Sententiae, neque enim aliud est commentarius iste in Psalmos quam compendium vasti illius operis D. Augustini in Psalmos. Porro ut quid sentiam de libris Praedictionum aliquid subiiciam: ex parte 3, c. 38, ac calce totius operis apparet Africanum quempiam imo Carthaginiensem fuisse authorem De carmine vero de providentia Dei. Non immerito dubitet quis, sitne illud Cassiani aut eius discipuli scriptum, adversus quod scripsit D. Prosper Carmen de Ingratis. Quanquam hic meo judicio nihil tribui velim, sed adiicere visum est operae pretium, quo tu M.N. Hessels iam dictum ea de re convenias. Caeterum non est quod dubitem, quin iam tandem D. Prospero vindicabis libros duos De vocatione Gentium, nam quotquot usquam videre contigit exemplaria manuscripta, Prospero inscripta repperi. De Epistula ad Demetriadem quae est postrema inter Ambrosianas idipsum censeo. Adiicienda et venit Epistula ad Augustinum prefixa libro De praedestinatione sanctorum et donoGa naar voetnoot8 persevenantiae. Erasmus vero etiam D. Prospero attribuit quae inter opera Origenis extant Homilias in Canticum Canticorum. Verum etiam eius rei penes alios esto iudicium. Haec paucis pro affectu meo in veteres theologos. Tu opellam nostram boni consulens ubi nostro codice usus fueris ad nos remittes. Brugis, anno 1561. Tu as dans ce volume toutes les oeuvres qui subsistent à ce jour de saint Prosper, corrigées par moi il y a déjà plusieurs années, non sans réflexion et labeur - s'il est permis de le dire sans vanité! De fait, nous avons utilisé | |
[pagina 451]
| |
un exemplaire manuscrit pour le livre De vita contemplativa, et aussi pour le livre Contra Collatorem pour lequel nous sont venus à point cil outre trois exemplaires mis au jour il y a longtemps, et enfin les annotations que le très distingué maître Hessels avait apportées dans les marges de son propre livre. Pour le reste, tu as nos conjectures, et la plupart des passages commentés des Psaumes, d'où ont été tirées les Sententiae de saint Augustin que Prosper a rassemblées (car ce commentaire sur les Psaumes n'est pas autre chose que l'abrégé de ce vaste traité de saint Augustin sur les Psaumes). En outre, à supposer que j'entende quelque chose aux livres De praedictionibus, j'ajouterai ceci: il apparaît d'après le chapitre 38 de la 3e partie, et d'après le but général de l'oeuvre, que [son auteur], quelqu'Africain, ou plutôt Carthaginois, fut aussi l'auteur du poème De providentia Dei. On pourrait à bon droit se demander s'il ne s'agit pas de cet écrit de Cassien ou de son disciple, contre lequel saint Prosper a rédigé le Carmen de Ingratis. Quoique je veuille qu'ici rien ne soit attribué par mon propre jugement, il m'a paru cependant qu'il valait la peine d'ajouter où tu pourrais rencontrer le maître Hessels, cité ci-dessus, à propos de cette question. Il n'y a pour le reste pas de raison que je doute que tu n'attribues en fin de compte à saint Posper les deux livres De vocatione Gentium car tous les exemplaires manuscrits qu'il m'est arrivé de voir en quelque lieu que ce fût, je les ai trouvés indiqués sous le nom de Prosper. Je pense de même en ce qui concerne l'Epistula ad Demetriadem qui est la dernière parmi celles d'Ambroise. Il convient d'ajouter aussi l'Epistula ad Augustinum mise en tête du livre De praedestinatione sanctorum et dono perseverantiae. Quant à Erasme, il a attribué à saint Prosper les Homiliae in Canticum canticorum qui subsistent parmi les oeuvres d'OrigèneGa naar voetnoot9. Mais je laisse aux autres la responsabilité de ce jugement. Ces considérations, en quelques lignes, en raison de l'intérêt que je porte aux anciens théologiens. Toi, faisant bon accueil à notre petite étude, tu nous renverras notre volume quand tu en auras fait usage. A Bruges, l'an 1561. Bien à toi, Jacques de Pamele de Bruges. | |
[pagina 452]
| |
La lettre, on le voit, traite essentiellement de l'oeuvre d'un théologien laïc, disciple de saint Augustin, saint Prosper d'Aquitaine (fin du IVe s.-vers 463)Ga naar voetnoot10. Il se trouvait en Provence quand y éclata la controverse du semipélagianisme (terme du XVIe s. pour désigner l'hérésie des Marseillais) sur la grâce divine, le libre arbitre et la prédestination; cette controverse était provoquée par un traité de saint Augustin contre l'hérésie de Pélage et de Nestor parvenu au clergé de Marseille vers 426: De correptione et gratia (‘De la Grâce et de la Correction’). Prosper adressa à un certain Rufinus une lettre où il soutenait la doctrine de saint Augustin fondée sur la gratuité de la Grâce divine.Ga naar voetnoot11 Il écrivit aussi à saint Augustin (vers 428) pour l'avertir des discussions agitant les chrétiens de MarseilleGa naar voetnoot12. L'évêque d'Hippone devait répondre en adressant à la Provence ses traités De praedestinatione sanctorum, ad Prosperum..., et De dono perseverantiae. Après la mort de saint Augustin en 430, Prosper et un ami, Hilaire, allèrent à Rome demander au pape Célestin Ier la condamnation du semipélagianisme; le pape envoya alors une lettre d'avertissement aux évêques de ProvenceGa naar voetnoot13. Prosper, vers 433, réfuta les théories semipélagiennes de Jean Cassien dans le Livre contre le CollateurGa naar voetnoot14. Cassien (vers 360-435), après avoir été ascète en Egypte, avait fondé deux monastères à Marseille, dont celui de Saint-Victor; auteur de conférencesGa naar voetnoot15, c'est dans la treizième, De la protection de Dieu... sur les rapports de la grâce et de la liberté, qu'il laisse percer ses convictions: pour lui, la grâce divine est la récompense de la foi. | |
[pagina 453]
| |
Prosper se fixa à Rome à l'époque où Léon le Grand fut élu pape (440); il évoque celui-ci dans des Chroniques allant jusqu'en 455. On donne aussi à Prosper d'Aquitaine: le Carmen de Ingratis, contra Pelagianos (vers 430)Ga naar voetnoot16; l'Expositio psalmorum a centesimo usque ad centesimum quinquagesimum, où il s'inspire des commentaires de saint Augustin sur les Psaumes; les Sententiae ex operibus D. Augustini, paroles tirées des écrits de l'évêque d'Hippone, et une version rimée de ce texte, les Epigrammata ex sententiis S. Augustini; les ‘réponses’ au clergé de la Gaule, à des prêtres de Gênes, Camille et Théodore, et à Vincent (de Lérins?), détracteurs de saint AugustinGa naar voetnoot17. Ces différents textes se trouvent déjà rassemblés dans l'édition de Gryphius, Lyon, 1539, avec deux traités généralement attribués à Prosper, le De vita contemplativa & activaGa naar voetnoot18 et le De praedictionibus et promissionibus Dei liberGa naar voetnoot19, et le poème De providentia divinaGa naar voetnoot20. Jean Bogard introduisit dans son édition de 1565 des textes au sujet de l'attribution desquels Pamele discute: le De vocatione omnium GentiumGa naar voetnoot21 et l'Ad sacram virginem Demetriadem epistula de vera | |
[pagina 454]
| |
humilitate. Il ajouta la lettre du pape Célestin aux évêques de Provence, et les Canons du concile d'OrangeGa naar voetnoot22. L'érudit auteur de la lettre, Jacques de Joigny de Pamele (Jacobus Pamelius, Jacob van Pamele)Ga naar voetnoot23, était né en 1536 à Bruges dans une famille noble. Il fut éduqué à l'abbaye cistercienne de Boneffe près de Namur avant de suivre des cours de philosophie et de théologie à l'Université de Louvain puis de fréquenter la Sorbonne et d'autres universités étrangères. Il obtint la licence en théologie à Louvain en 1562; la même année, il fut ordonné prêtre et se fixa à Bruges. Il se livra à d'importants travaux d'érudition religieuse, éditant le Micrologus de ecclesiasticis observationibus (Anvers, Plantin, 1565), Cassiodore (Anvers, Plantin, 1566), saint Cyprien (Anvers, héritiers Steelsius, 1568), Grégoire le Grand (Anvers, G. Smits pour les Steelsius, 1572), Tertullien (Anvers, Plantin, 1584) et rédigeant lui-même les Liturgica latinorum (Cologne, G. Calenius et les héritiers Quentell, 1571), et le De religionibus diversis non admittendis in uno aliquo unius regni... (Anvers, Plantin, 1589). Pamele, membre de la Commission des examinateurs de livres installée en 1570, collabora à l'élaboration de l'Index expurgatorius de 1571. Il favorisa l'ouverture du collège des Jésuites de Bruges en 1575. Il émigra à Douai quand les Calvinistes l'emportèrent à Bruges, en 1578. Archidiacre de Flandre, prévôt de Saint-Sauveur à Utrecht, chanoine de Saint-Donatien à Bruges, Sainte-Barbe à Saint-Omer, Saint-Jean à Bois-le-Duc et Saint-Michel à Bruxelles, il allait être consacré évêque de Saint-Omer quand il mourut en 1587, de passage à Mons où il fut enterré à l'église Sainte-Waudru. Jacques de Pamele avait rassemblé une bibliothèque de manuscrits et d'imprimés de caractère sacréGa naar voetnoot24. Il acheta relié l'exemplaire des oeuvres de Prosper d'Aquitaine dans l'édition de Gryphius et y fit estamper à froid sur le premier plat ses armoiries: écartelé aux 1er et 4e de gueules à l'aigle éployé d'argent, aux 2e et 3e fascé d'or et de gueules de six pièces, avec | |
[pagina 455]
| |
la devise DAVLTRVI TE PASMESLEGa naar voetnoot25. En veau brun foncé, la reliure est ornée sur les deux plats d'un fleuron doré, et sur le premier de l'inscription LOVANII en lettres dorées; on peut en déduire qu'elle a été exécutée dans un atelier louvaniste. Dans sa lettre, Jacques de Pamele fait allusion à Jean HesselsGa naar voetnoot26. Cet ecclésiastique né en 1522 à Louvain y fit des études de philosophie et de théologie. Professeur à l'abbaye du Parc puis à l'Université de Louvain, il fut promu en 1556 docteur en théologie et obtint vers 1561 une chaire royale de théologie scolastique à Louvain. Il mourut en 1566 dans sa ville natale où, chanoine du chapitre de Saint-Pierre, il fut inhumé dans cette église. Hessels s'opposa au protestantisme par des réfutationsGa naar voetnoot27; il rédigea aussi un catéchisme, des traités de théologie, des commentaires sur le Nouveau Testament. Il collabora à l'édition des oeuvres de saint Prosper par Jean Bogard en 1565Ga naar voetnoot28. C'est Bogard qui fit paraître à Louvain de 1562 à 1576, la plupart des ouvrages de Hessels; il en réédita même plusieurs. En revanche, il ne publia rien de Jacques de Pamele, alors que leurs relations de travail en 1561 auraient pu avoir pour conséquence une telle collaboration. L'activité d'imprimeur, d'éditeur et de libraire de Jean BogardGa naar voetnoot29 s'étendit sur près d'un demi-siècle à Louvain. Dans l'état actuel de nos connaissances, rien ne prouve qu'il naquit dans cette ville, bien que le | |
[pagina 456]
| |
nom y soit courant. Le premier livre connu sorti de son officine date de 1556 (Vincentius Lerinensis, Pro catholica fidei antiquitate et veritate..., imprimé pour Bogard par Stephanus Valerius)Ga naar voetnoot30. De 1562 à 1598Ga naar voetnoot31, une centaine d'ouvrages furent tirés sur les presses de ‘Jean Bogard, imprimeur juré à la Bible d'or’Ga naar voetnoot32, ou imprimés pour lui par des confrères de la ville: S. Valerius, J. Heybergius, P. Zangrms, J. Masius... Le 20 juillet 1570, Plantin lui décerna un certificat de capacité d'imprimeurGa naar voetnoot33. On constate une interruption dans la production louvaniste de Bogard, de 1574 à 1585; elle correspond à l'installation par l'imprimeur d'une librairie puis d'une imprimerie à Douai, ville depuis peu universitaire; de 1574 à 1626, Bogard publia de nombreux ouvrages à Douai, ‘à la Bible d'or’.Ga naar voetnoot34 Ses presses louvanistes fonctionnèrent à nouveau de 1586 à 1598. Jean Bogard eut pour gendres deux imprimeurs de nos régions, Balthasar Bellerus (Anvers 1564-Douai 1639) qui épousa Barbara avant 1590, et Gérard Rivius (?-Louvain 1634) marié à Jeanne vers 1592, qui reprit peut-être en 1598 l'atelier de son beau-père à Louvain. La production de Bogard, en majorité | |
[pagina 457]
| |
des livres de petit format, est diversifiée tant par les langues (latin, français, néerlandais) que par les sujets: livres religieux, de théologie, de dévotion, vies de saints, quelques romans, auxquels s'ajoutent à Douai des livres destinés à l'enseignement: grammaires, anthologies, et des ordonnances et relations d'actualités. La marque typographique de son officine, tant à Louvain qu'à Douai, - il en existe plusieurs variantes -, représente une bible surmontant un coeur ailé planant au-dessus d'une ville; elle porte la devise ‘Cor rectum inquirit scientiam’. On rencontre un fer à la marque de Jean Bogard sur des reliures couvrant des ouvrages sortis de ses presses à Louvain (1565) et Douai (1576); ces reliures ont sans doute été exécutées par un atelier spécialisé louvaniste, non dans l'imprimerie même de Bogard. Ce n'est qu'en 1627 qu'apparut sur les ouvrages de l'officine de Douai l'adresse: ‘Chez les héritiers de Jean Bogard, à la Bible d'or’: au vu de cette très longue carrière, se pose la question de savoir s'il n'y eut pas deux imprimeurs du nom de Jean Bogard et quand le second succéda au premier. Les pages de titre et colophons des publications de Louvain et Douai ne permettent pas d'y répondre, mais plusieurs documents soulèvent le problèmeGa naar voetnoot35: ‘Jean Bogard libraire à Louvain’ eut des relations commerciales avec l'officine plantinienne du 10 octobre 1564 au 29 janvier 1574; les comptes signalent qu'il s'installa à Douai mais aussi qu'à partir d'août 1594 c'est son fils, Jean Bogard le jeune, actif à Douai, qui effectue les transactions. On rencontre aussi ‘Jean Bogard fils’ dans un document d'archives douaisien du 30 avril 1627; le 30 juillet de la même année, ‘Pierre Bogart fils de feu Jean Bogart en son vivant libraire et imprimeur en ceste ville’ déclare avoir ‘cognoissance de la librairie et imprimerie ayant, passées plusieurs années, gouverné la boutique et imprimerie de feu son dict père’. Pierre Bogard et son frère Martin, qui reprirent en 1627 l'officine de ‘Jean Bogard’, étaient-ils les fils ou les petits-fils du correspondant de Pamele? L'intérêt de la missive dcjacqucs de Pamele à Jean Bogard est évident. Il n'est en effet pas si courant de trouver dans un volume ancien une let- | |
[pagina 458]
| |
tre traitant du contenu et des notes marginales avec de tels développements - les notes et additions, élaborées ‘non sans réflexion et labeur’ en vue d'une édition critique par Pamele, sont parfois très détaillées, telles la Vita D. Prosperi per Ioannem Trithemium et les considérations sur le poème De providentia divina. En outre, ce message émane d'une personnalité religieuse des Pays-Bas anciens, alors à peine âgée de ving-cinq ans, dissertant en latin des oeuvres d'un auteur sacré des premiers temps du Christianisme avec un compatriote, jeune et cultivé lui aussi, pour l'aider dans son travail d'éditeur. La devise de Jacques de Pamele et deux sentences empreintes d'humilité donnent un ton mi-familier, mi-didactique à la lettre, spontanée et amicale, mais sans doute faut-il les considérer comme des signes de propriété antérieurs à la rédaction de celle-ciGa naar voetnoot36, écrite, à la fois dans un esprit pratique et sous l'impulsion des idées, directement sur une page du livre prêté. | |
[pagina 459]
| |
SamenvattingDe afdeling Kostbare Werken van de Koninklijke Bibliotheek Albert I te Brussel bezit een exemplaar van de werken van Prosper van Aquitanië, verschenen bij Sébastien Gryphius te Lyon in 1539 en herkomstig uit de bibliotheek van de Brugse humanist Jacobus Pamelius (Brugge 1536 - Bergen 1587). Op de rectozijde van het voorste schutblad staat een eigenhandig geschreven brief in het Latijn die Pamelius vanuit Brugge in 1561 aan de drukker-boekverkoper-uitgever Joannes Bogardus (actief te Leuven van 1556 tot 1598 en te Dowaai van 1574 tot 1626 (?) richtte. In deze brief zinspeelt Pamelius op de aantekeningen die hij in margine neerschreef, heeft hij het over het probleem van het auteurschap van de heilige Prosper (een leerling van Sint Augustinus, afkomstig uit Aquitanië en gestorven omstreeks 463), en geeft hij ten slotte de drukker de raad een beroep te doen op de theoloog Joannes Hesselius (Leuven 1522-1566) van de Leuvense Universiteit. Dit alles, zo blijkt het, met het oog op een nieuwe uitgave van het verzameld werk van Prosper van Aquitanië door Bogardus. Deze laatste gaf inderdaad te Leuven in 1565 Prospers Opera uit; in 1577 volgde te Dowaai een nieuwe uitgave bij dezelfde drukker. In dit artikel wordt deze interessante, onuitgegeven brief getranscribeerd, vertaald en gecommentarieerd. |
|