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Les imprimeurs et libraires de Douai aux xvie et xviie siecles
par Albert Labarre
(Paris)
L'établissement d'une bonne nomenclature des imprimeurs et des libraires est très utile pour l'histoire du livre et de sa diffusion. La meilleure base en est une enquête approfondie dans les sources d'archives. C'est ainsi qu'a pu être établie la nomenclature des libraires d'Amiens au XVIe siècleGa naar voetnoot1.
Mais ces sources sont abondantes et touffues; certains renseignements apparaissent à des endroits inattendus, et leur accès est difficile, car les répertoires ne peuvent pas en donner un détail absolu.
Mais il ne faut pas négliger cette autre source qu'est un examen attentif de la production des imprimeurs et libraires. Pourtant cette production n'est abordable que dans la mesure où elle est réportoriée; or catalogues et bibliographies sont encore insuffisants à recouvrir toute la production ancienne du livre imprimé. Ceux qui existent peuvent être insuffisamment exploités. Pour ne prendre qu'un exemple, on admettait que la première impression d'Arras datait du 27 avril 1528; or le prototypographe de cette ville a imprimé un ouvrage dès le 27 octobre 15201Ga naar voetnoot2 et cet ouvrage figurait déjà dans le catalogue du British Museum publié à la fin du XIXe siècle.
Une autre difficulté réside dans les limites et les particularités de la production des presses provinciales. Les pièces éphémères et fugitives, et ce que nous appelons maintenant les travaux de ville, y tenaient une grande place. Cela explique que certains imprimeurs ne soient connus que par des sources d'archives ou par de rares impressions échelonnées sur un exer- | |
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cice pourtant long. Voici quelques exemples. J.F.G. Hacart n'était connu que pour avoir imprimé une affiche à Aire-sur-la-Lys en 1696 (Lepreux, p. 120); or un défet trouvé dans la reliure d'un manuscrit de la bibliothèque de Douai porte une adresse qui atteste qu'il imprimait à Béthune en 1697, alors que l'on ne connaissait pas d'imprimeur dans cette ville avant 1787, et qui, de plus, développe ses prénomsGa naar voetnoot3. Par ailleurs, on sait que des imprimeurs de la famille Morard ont exercé à Maubeuge depuis 1679, alors qu'aucune impression à leur noin n'a été retrouvée, du moins pour le XVIIe siècle. Un rapport officiel en donne probablement la raison en indiquant que Jacques Morard: ‘a imprimé durant l'année 1700 tous les arrêts et déclarations du Roy, mandements et ordonnances et autres ouvrages qui luy ont été délivrés de l'Intendance tant pour le service du Roy que pour le public. Il n'a imprimé aucun ouvrage en volume (c'est moi qui souligne) d'autant qu'il est dans un endroit peu convenable au débit’Ga naar voetnoot4. Enfin quel témoignage reste-t-il des presses de Guillaume Lefranc à Mann, alors que l'enquête de 1701 (voir note 10) écrit qu'il n'imprimait que ‘des ordonnances et des billets d'affiches’?
Quant aux libraires, cette méthode ne touche que ceux qui furent assez importants pour avoir publié des livres à leur adresse, alors que les petits libraires au trafic médiocre sont plus nombreux. Connaitrait-on les noms de la veuve Jacques Hoquet, de la Veuve Joachim Hoquet et de Pierre Vermeille, libraires à Valenciennes, s'ils n'avaient pas été recensés par l'enquête de 1701 (voir note 10) qui indique que leur trafic se limitait à la vente de livres de classe, de petits livres de dévotion et de papier? Nous essaierons pourtant d'appliquer cette méthode à Douai.
L'imprimerie s'établit tardivement à Douai, en 1563, quelques mois après la fondation d'une université pour la partie mériodinale des Pays-Bas. Cette université et l'implantation des collèges et des maisons religieuses qu'elle attira permirent à Douai de devenir un centre typographique important. 3270 unités bibliographiques à l'adresse de Douai sont actuellement relevées pour la période 1563-1700, et je soupçonne nombre d'autres d'avoir disparu, notamment des placards de thèse et des ouvrages scolaires ou de dévotion.
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La nomenclature des imprimeurs et des libraires de Douai est connue par plusieurs travaux. Duthilloeul en a dressé une liste à la suite des deux éditions de sa Bibliographie douaisienneGa naar voetnoot5, mais cet ouvrage demeure imparfait, car les fonds des archives comme ceux des bibliothèques n'étaient alors guère catalogués. Dans sa Gallia typographica, LepreuxGa naar voetnoot6 à donné sur les imprimeurs douaisiens des notices bien plus satisfaisantes à cause du grand usage qu'il a fait des sources d'archives, mais les libraires n'entrent pas dans son propos. Plus récemment, Mlle RouzetGa naar voetnoot7 a pu apporter des précisions sur quelques uns d'entre eux. L'établissement du répertoire des éditions douaisicnnes du XVIe siècleGa naar voetnoot8 et du XVIIe siècleGa naar voetnoot9 a permis d'apporter un certain nombre d'additions et de corrections à la nomenclature des imprimeurs et des libraires de Douai. Ceux-ci sont repris ici sous leur ordre alphabétique, mais chaque notice ne donne que des points de repère généraux, se limite aux additions et aux corrections et renvoie pour le reste aux pages de Duthilloeul (2o édition), Lepreux et Rouzet, ainsi qu'à l'enquête de 1701 sous la référence N.A.F. 399Ga naar voetnoot10.
Nicolas d'Assignies, 1681-1689.
Il imprime à l'enseigne de Paris ou des Parisiens (sub signo Parisiorum) qui fut celle de Martin Bogart, d'Antoine Dieulot et de sa veuve. Dix éditions à son adresse ont été relevées. C'est peut-être son imprimerie que Gabriel-François Henry rachète quand il s'installe à Valenciennes vers 1691Ga naar voetnoot11.
Duthilloeul 413, Lepreux 16. |
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Pierre Auroy, 1604-1631.
Duthilloeul (no 449) indique par erreur un ouvrage de Jean Rosier à l'adresse d'Auroy en 1596; en fait, c'est en 1616 qu'Auroy a imprimé ces Poèmes françois. Entre 1604 et 1631, année où se rencontrent des éditions à son adresse et d'autres à celle de sa veuve, 169 impressions d'Auroy ont été relevées, certaines pour le compte d'autres libraires douaisiens. Il était établi à l'enseigne du Pélican d'or.
Duthilloeul 406-407, Lepreux 16-17. |
Veuve Pierre Auroy, 1631-1640.
Elle s'appelait Dorothée Boscard, de la famille des imprimeurs de ce nom. Elle se remarie avec Jacques Mairesse qui reprendra le ‘Pélican d'or’, en 1634 dit Lepreux, Mais quatre des dix éditions qui portent son adresse sont postérieures à 1634.
Duthilloeul 411, Lepreux 17. |
André Auroy, 1638.
Connu par un ouvrage de Louis Du Cardin, imprimé en 1638 à l'adresse: ‘Sub signo B.V. Angelorum’, avec marque en taille douce. Le privilège, accordé le 16 mai 1637 à l'auteur, est cédé par André Auroy à Dorothée Boscard, sa mère, et à Jacques Mairesse et ses héritiers, le 11 février 1638. Cela laisse à penser que la veuve Auroy était déjà remariée avec Mairesse. Duthilloeul 411-412, Lepreux 17. |
Barthélémy Bardou, 1617-1642.
Installé à l'enseigne de ‘Saint-Ignace’, il imprime 17 éditions de 1617 à 1642 (Lepreux arrêtait son exercice en 1641).
Duthilloeul 410, Lepreux 17. |
Guillaume Beaulieu, 1634.
Il n'y a rien à ajouter à Lepreux. Il s'agit manifestement d'un imprimeur supposé.
Lepreux 18. |
Jean Bellere, 1575.
Un ouvrage en anglais parait en 1575 à l'adresse de Jean Bellere à Douai, alors que celui-ci était imprimeur à Anvers. Mais il s'agit là d'une adresse
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supposée, l'ouvrage étant probablement imprimé secrètement en Angleterre. |
Balthazar I Bellere; 1593-1639.
L'étude de DecroixGa naar voetnoot12 renseigne bien sur la famille Bellère, Balthazar I est né à Anvers le 11 septembre 1564, neuvième des treize enfants de Jean, imprimeur dans cette ville. Le 24 janvier 1589, il épouse Barbe Bogard, fille de Jean Bogard, imprimeur à Douai et, en secondes noces, le 8 novembre 1594, Anne de Behault, fille d'un bourgeois de Douai. Il imprime à Anvers en 1589 et passe pour s'être installé à Douai en 1590, année où Duthilloeul lui attribue une Ratio orthographiae d'Aldo Manuzio. En réalité, cet ouvrage a été imprime en 1610, et l'on ne connait pas d'édition douaisienne à l'adresse de Bellère avant 1593. Jusqu'à sa mort, le 18 août 1639, 710 éditions ont été retrouvées à son nom. A son métier d'imprimeur, il joint une importante activité de libraire. En 1598, il publie un catalogue sommaire de son fonds àla suite d'un ouvrage d'innocent III Mais celui qu'il imprime en 1603 recense de 3000 à 3500 éditions; il est suivi de vingt suppléments jusqu'en 1636Ga naar voetnoot13.
Installé au ‘Compas d'or’ (sub circino aureo), enseigne que conserveront ses successeurs, Bellère utilise plusieurs types de marques:
- | une marque à l'unicome s'abreuvant à une fontaine, avec la devise ‘venema pello’; |
- | plusieurs marques au compas d'or avec les devises ‘Eo omnia unde’ ou ‘Studio et perseverentia’ ou ‘Labore et perseverentia’; |
- | une marque sur bois (la vanité) avec la devise ‘Vanitas et omnia nihil’ que l'on trouve dans un ouvrage de Richard Bristow en 1618; |
- | enfin des marques au monogrammes ‘IHS’ pour l'impression d'ouvrages d'auteurs jésuites, mais aussi utilisées dans d'autres cas. Ce type de marques est employé aussi par plusieurs de ses confrères.
Duthilloeul 405-406, Lepreux 18-21, Rouzet 8. |
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Veuve Balthazar I Bellere, 1640-1642.
Elle semble n'avoir imprimé que trois éditions en 1640-1642 dont, il est
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vrai, huit volumes in-folio du Cursus theologicus de Francesco Amici; le neuvième volume, publié en 1649, est à l'adresse des héritiers de Balthazar Bellère. Lepreux fait commencer son exercice plus tôt en s'appuyant sur un privilège accordé le 27 janvier 1635 ‘soli viduae Balthazaris Belleri Duacensis typographi’, mais il ignorait la date de la mort de Balthazar. En fait, le privilège a dû être accordé à ce dernier, mais il était mort entre temps, et quand sa veuve imprima en 1640 l'ouvrage d'Amici portant ce privilège, elle en a modifié le texte en conséquence.
Lepreux 19. |
Pierre Bellere, 1641-1659.
Fils de Balthazar I, né le 26 janvier 1598. Six impressions portent son adresse: cinq de 1641 à 1649, et une de 1659 qui pourrait être un contrefaçon. Lepreux limite son exercice de 1642 à 1645.
Duthilloeul 412, Lepreux 20. |
Balthazar II Bellere, 1642-1685.
Né le 22 juin 1617. C'est le véritable successeur de Balthazar I et de sa veuve. 141 éditions ont été recensées à son adresse. On ignore la date de sa mort; Lepreux avance 1690, mais Decroix écrit plus vraisemblablement 1686, l'enquête de 1701 indiquant que la veuve Bellère imprime depuis 15 ans.
Lepreux 20. |
Veuve Balthazar II Bellere, 1686-1711.
Née Antoinette Lemaire, seconde femme du précédent. Elle publie vingt ouvrages de 1688 à 1700 et poursuit son exercice jusqu'en 1711.
Duthilloeul 414, Lepreux 20, N.A.F.399 ft.282. |
Nicolas Bellere, 1604.
Il n'apparait qu'à l'adresse d'un ouvrage de Giulio Fatio. S'agit-il d'un membre de la nombreuse famille des Bellère ou plutôt de l'imprimeur supposé d'une contrefaçon comme le laisse penser l'aspect de l'ouvrage? |
Jean I Bogard ou Bogart, 1574-1616.
L'étude, de DecroixGa naar voetnoot12 renseigne aussi sur la famille Bogard. Le nom fla- |
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mand était Boogaerdt, tel qu'il apparait (avec des variantes) dans les pièces en cette langue imprimées à Douai de 1579 à 1584Ga naar voetnoot14. Né à Louvain, il y exerce peut-être dès 1556, du moins de 1562 à 1573 où il y publie une centaine d'ouvrages (voir Belgica typographica, I et II). En 1574, il transporte à Douai ses presses et son enseigne ‘A la Bible d'or’. C'est à tort que Duthilloeul (no 1783) lui attribue en 1572 l'impression d'un ouvrage de Richardot, qui est due à De Winde. De 1574 à 1615, 384 éditions portent son adresse. Il est mort à Louvain le 27 février 1616.
Après treize ans d'interruption, les presses de Bogard à Louvain fonctionnent à nouveau de 1586 à 1598, du moins une douzaine de livres en portentils l'adresse. Bogard avait-il conservé son établissement ou bien son fils, portant le même prénom, en avait-il ouvert un?
Duthilloeul 403-404; Lepreux 22-23, Rouzet, 20-21. |
Jean II Bogard, 1616-1626.
Fils ainé de Jean, il est né à Louvain le 29 avril 1561 et épouse Françoise Trigault le 17 janvier 1594. On ignore si celle-ci était parente du P. Trigault comme le suggère Lepreux, mais elle était soeur de Pierre Trigault, abbé de Saint-Ghislain. En effet, en 1632, Pierre et Martin Bogard, fils de Jean II, appellent Pierre Trigault ‘leur oncle’ en lui dédiant les Conceptions théologiques de Pierre de Besse. Rappelons aussi qu'une Catherine Trigault était abesse de l'Honneur-Notre-Dame lès Flines de 1636 à 1654. Son adresse se trouve sur 99 éditions de 1616 à 1626. Il disparait à la fin de 1626 ou au début de 1627, année où les impressions de cet atelier paraissent au nom de ses héritiers. |
Héritiers de Jean II Bogard, 1627-1634.
17 éditions paraissent sous ce nom collectif.
Duthilloeul 410, Lepreux 23. |
Pierre Bogard, 1628-1638.
Fils aîné de Jean II, il exerce à l'enseigne paternelle de la ‘Bible d'or’. Lepreux étend son exercice de 1630 à 1644, mais je n'ai retrouvé que 21 éditions à son adresse entre 1628 et 1638.
Duthilloeul 411, Lepreux 23. |
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Martin Bogard, 1629-1636.
Autre fils de Jean II, il est né le 31 août 1609 et épouse Françoise Pinchon, fille d'un imprimeur de Douai. Il s'établit ‘Aux Parisiens’ (‘sub signo Parisiorum’), enseigne qui passera ensuite à Hudsebaut, aux Dieulot, puis à D'Assignies. Il ne meurt pas en 1634, mais en 1636, vingt éditions portant son nom jusqu'à cette date. En 1636 même, une autre édition parait à l'adresse de sa veuve. En 1632, Pierre et Martin ont publié en commun l'ouvrage de Pierre de Besse, signalé plus haut.
On retrouve curieusement la marque des Bogard, réemployée en 1699 au titre d'une impression d'Anselme Du Puicht à Tournai (Indices verborum). Celui-ci était d'ailleurs originaire de Douai.
Duthilloeul 410, Lepreux 23. |
Pierre Borremans, 1603-1616.
Né à Anvers, il se serait établi à Douai à la fin du XVIe siècle. Mais son nom n'apparait qu'en 1603, à l'enseigne des ‘Apôtres saint Pierre et saint Paul’. Sur 22 éditions à son adresse, les plus anciennes sont imprimées par la veuve Boscard, Pierre Auroy et Bax à Anvers. Même si certaines portent comme adresse ‘Apud Petrum Borremans, typographum juratum’ (en 1607 et 1609), il semble n'avoir vraiment imprimé qu'à partir de 1611. En 1614, il publie un catalogue de son fonds, contenant un millier de noticesGa naar voetnoot15.
Duthilloeul 408, Lepreux 24. |
Veuve Pierre Borremans, 1616-1625.
Lepreux limite son exercice à 1622, mais un recueil de thèses, conservé par l'abbaye Saint-André-lès BrugesGa naar voetnoot16 contient, entre autres, 33 ‘Quaestiones’ soutenues entre le 14 mars 1623 et le 10 novembre 1625, imprimées par la veuve Borremans. Encore celle de novembre 1625 est-elle la dernière du recueil et ne marque donc pas le terme de son activité. On compte 85 unités bibliographiques à son actif, dont 3, en 1621-1622, sont à l'adresse de la veuve et des héritiers de Pierre Borremans.
Duthilloeul 409, Lepreux 24. |
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Jacques Boscart, 1563 - vers 1580.
Le prototypographe de Douai est né à Louvain. Il fut probablement libraire à Malines vers 1557, puis imprimeur à Louvain jusqu'en 1562. En 1563, il s'installe à Douai, peu après la fondation de l'Université, et y imprime 31 ouvrages jusqu'en 1580. Etabli à l'Ecu de Bourgogne, il utilise une marque représentant un bucheron, avec la devise ‘Ardet nec comburit’ ou ‘Summis negatum stare diu’. En 1568, il était gardien et portier des écoles publiques. Son nom flamand devait être Bosschaert.
Duthilloeul 401-402, Lepreux 25, Rouzet 25. |
Veuve Jacques Boscart, 1585-1611.
Elle succède à son mari sous la même enseigne et emploie la même marque. Son exercice s'étend au délà de 1605 où l'arrêtait Lepreux. On connait 221 productions sorties de ses presses, notamment 196 ‘Quaestiones’ soutenues entre le 9 juillet 1605 et le 14 mai 1611Ga naar voetnoot17.
Duthilloeul 404, Lepreux 25. |
François Boscard, 1593-1594.
Il n'y a rien à ajouter à Lepreux, car aucune édition n'a été retrouvée à son adresse. Travaillait-il avec la veuve Boscard ou bien possédait-il un établissement propre que Charles aurait repris en 1596?
Lepreux 25. |
Charles Boscard, 1596-1610
Ce n'est pas le successeur de la veuve Boscard, comme le croit Lepreux. Il apparait d'abord comme libraire à Arras où il publie, en 1595, un Formulaire pour dévotement réciter le chapelet, probablement imprimé par Jean III Bourgeois. Il s'installe ensuite à Douai à l'enseigne ‘Au Missel d'or, joignant les écoles publiques’; l'adresse latine ‘Sub Missali aureo’ précise dans un cas ‘juxta scholae juris’. Il y publie 57 ouvrages de 1597 à 1610, puis il transporte ses presses à Saint-Omer. Il utilise à plusieurs reprises la marque ‘Opera et numine’ qui fut celle de De Winde comme l'avait bien constaté Duthilloeul.
Duthilloeul 407, Lepreux 25-26. |
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Jérôme Bourcier, 1591.
Imprimeur supposé du Reveil matin et mot de guet des bons catholiques par Jean de La Mothe qui est un pseudonyme.
Duthilloeul 406, Lepreux 27-28. |
Joseph Derbaix, 1690-1701.
L'enquête de 1701 indique qu'il exerce depuis 11 ans. Les Opera moralia de Georges Gobat sont publiées en 1700 à son adresse: ‘sub signo Missalis in via scholarum’. Ses fils et son petit neveu imprimeront à Douai pendant la plus grande partie du XVIIIe siècle.
Lepreux 35, N.A.F. 399, fl. 283. |
Jean Diestre, 1628-1632.
Il n'est connu que par l'impression du Triomphe du crucifix'de Pierre de Bouglers en 1632. Sur ia page de titre, son nom n'est pas accompagné d'adresse et il n'y a pas de marque. Auparavant, en 1628, une ‘Epistola’ de Rudesind Barlow, général de la congrégation des bénédictins anglais, est publiée à Douai en plusieurs états. Un exemplaire contient un ‘testimonium notarium’ avec les signatures autographes de Balthazar Bellère et M.J. Diestre. Dans l'exemplaire d'un autre état, la seconde signature est celle de Pierre Auroy. |
Antoine Dieulot, 1664.
Il n'est connu que par l'impression des ‘Aeternae lacrymae’ d'André Denys en 1664. |
Veuve Antoine Dieulot, 1656-1679.
A l'enseigne de ‘Paris’ (‘sub signo Parisiorum’) qui fut celle de Martin Bogard, puis de Denis Hudsebaut et passera chez d'Assignies. Elle imprime un Applaudens epigraphus en 1656, ce qui est en contradiction avec la notice précédente et laisse perplexe sur la véracité de cette date, puis quinze autres ouvrages entre 1664 et 1679.
Duthilloeul 413, Lepreux 36. |
Antoine Doby ou d'Oby, 1623-1626.
Ce libraire n'est connu que par deux publications Le Voeu d'obédience monastique de Robert Malebranque en 1623, et une Epistola apologetica de Claude
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Du Vivier en 1626. Son enseigne, ‘A l'aigle d'or’ (‘sub signo aquilae’), ne semble pas avoir été utilisée par d'autre libraire douaisien. |
Jonas Dubois, 1564-1568.
On trouve l'adresse de ce libraire sur deux éditions, l'une de 1564 sans nom d'imprimeur, l'autre de 1568, imprimée par De Winde. |
Jacques Doff, 1563.
Libraire connu par une étiquette collée sur l'adresse de certains exemplaires de Refutatio locorum communium theologicorum Melanchthonis de Richard Smith, imprimé par Jacques Boscard en 1563. Etait-ce un libraire anglais? |
Joseph Duhamel, 1609.
Une édition de cet imprimeur a été retrouvée: Rosarium mysticum animae fidelis, à l'adresse de Fabri, mais avec ce colophon: ‘Ex officina Iosephi Hamelii, typographi jurati, sub signo S. Spiritus, 1609’. L'enseigne du Saint-Esprit sera quelques années plus tard celle de Fampoux.
Duhamel s'installe ensuite comme imprimeur à Tournai en 1610.
Lepreux 37. |
Fran§ois Fabri, 1603-1611.
Son exercice est plus étendu que ne le pense Lepreux, puisque sept éditions de 1603 à 1611 portent son adresse à Douai, mais il n'en a imprimé aucune et n'était que libraire: ‘Apud Franciscum Fabri biblipolam juratum’. On ne lui connait pas d'enseigne. Rouzet (63) signale un Fran§ois Fabri dont on connait une impression à Cologne en 1583 et trois à Louvain de 1590 à 1605, mais elle ne fait pas de rapprochement avec le libraire de Douai.
Lepreux 37-38. |
Jean de Fampoux, 1621-1652.
On ignore l'origine de cet imprimeur. Lepreux, à la suite de Duthilloeul, fait commencer son exercice en 1618, bien que ce dernier ne signale pas d'édition avant 1622. 176 impressions ont été retrouvées de 1621 à 1652. Il pratiquait à l'enseigne du Saint-Esprit qui avait été celle de Duhamel et qui sera reprise par le libraire Hocquet, puis par l'imprimeur Taverne au XVIIIe siècle.
Duthilloeul 410, Lepreux 38-39. |
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Thomas Fievet, 1657.
Lepreux donne un long exercice à cet imprimeur et libraire, mais je n'ai retrouvé qu'un seul ouvrage à son adresse: ‘At Doway, By John Patté and Thomas Fievet’ celui d'Augustine Baker qu'indique Lepreux. Son fils Ignace aurait exercé le métier de libraire à Douai avant de s'installer imprimeur à Lille.
Lepreux 39. |
Constant Fievet, 1684-1701.
Né à Douai vers 1658, probablement fils de Thomas, il exerce le métier de libraire depuis 17 ans au moment de l'enquête de 1701.
N.A.F.399, ft. 284. |
John Fowler, 1578.
Imprimeur et éditeur à Louvain, puis à Anvers entre 1565 et 1578, il a peut-être terminé sa carrière à Douai où un ouvrage de Gregory Martin, imprimé en 1578, porte son adresse. |
Veuve John Fowler, 1586-1602.
Un ouvrage de Jean de Cartheny est publié à Douai en 1587 à son adresse.
Rouzet 64-65. |
Francis Fowler, 1600.
Son nom apparait à Douai en 1600 au titre d'un ouvrage anglais, d'ailleurs considéré comme imprimé secrètement en Angleterre. Ce serait donc un imprimeur supposé. |
John Heigham, 1617-1631.
Le problème soulevé par Lepreux qui considère cet imprimeur comme supposé n'est pas résolu. Son nom apparait à l'adresse de sept éditions douaisiennes en anglais de 1617 à 1631.
Lepreux 40. |
Gérard Hocquet, 1677-1701.
Ce libraire, né à Douai vers 1631, exer§ait depuis 24 ans au moment de l'enquête de 1701, qui l'orthographie ‘Hoquet’. Il a publié deux ouvrages en 1682 et 1688. Le premier est imprimé par Jean Patté; le second est publié ‘rue des Ecossais, à l'image du Saint-Esprit’ qui fut l'enseigne
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de Fampoux et sera celle de Taverne. Un Jacques Hoquet et un Joachim Hoquet ont exercé la librairie à Valenciennes dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
N.A.F. 399 ft. 285. |
Denis Huesebaut, 1638-1640.
Lepreux fait commencer l'exercice de cet imprimeur en 1636, mais je n'ai trouvé son nom que sur deux ouvrages en 1638 et 1640. Il travaille à l'enseigne ‘Aux Parisiens’ qui fut celle de Martin Bogard dont il pourrait avoir épousé la veuve. Son fils, Anselme, exerce à Arras à la fin du siècle. Duthilloeul 412, Lepreux 44. |
Laurent I Kellam, 1603-1613.
Né vers 1563 à York, il appartient au milieu des catholiques réfugiés sur le continent. Il imprime à Louvain de 1597 à 1600, à Valenciennes en 1601 et 1602, puis à Douai en 1603, où il publie 37 ouvrages jusqu'en 1613, à l'enseigne de l'Agneau pascal que ses successeurs conserveront
Duthilloeul 407-408, Lepreux 45, Rouzet 110. |
Veuve Laurent I Kellam, 1613-1620.
Elle signe seule 35 éditions de de 1613 à 1619, puis avec son fils Thomas 21 éditions de 1618 à 1620 dont 17 thèses du recueil de Saint-André lès Bruges, soutenues ente le 4 septembre 1618 et le 19 avril 1619. On retrouve l'adresse de la veuve Kellam seule sur 16 thèses soutenues entre le 23 avril et le 18 septembre 1619. L'un et l'autre n'apparaissent qu'une seule fois sur un ouvrage de 1620 (de Gramaye) et plus du tout ensuite. Lepreux a dû confondre la veuve avec Laurent II qu'il ne cite pas.
Duthilloeul 409, Lepreux 45. |
Thomas Kellam, 1618-1620.
Fils de Laurent I. Voir la notice précédente. Il apparait dès 1616 dans un ouvrage d'Alvarez de Paz, imprimé par sa mère, comme signataire de l'épître dédicatoire. |
Laurent II Kellam, 1620-1661.
Second fils de Laurent I. Il imprime 59 éditions de 1620 à 1639 (mais la seule éditions datée de 1620 est douteuse), et la plus ancienne thèse du recueil de Bruges qu'il ait imprimée est soutenue le 14 juillet 1621, et de
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nouveau 12 éditions de 1652 à 1661, sans que l'on sache ce qu'il a fait entre 1639 et 1652. |
Simon Kellam, 1664.
Etait-ce le fils de Laurent II? Lepreux étend son exercice de 1661 à 1665 sans en avoir connu d'impression. Son adresse se trouve sur deux ouvrages de l'oratorien, Jean Hanart, en 1664, mais tandis que l'un est à l'enseigne familiale de l'Agneau pascal, l'autre est à celle du Phénix qui est l'enseigne de Wion dont la veuve a exercé au moins jusqu'en 1661. En 1664 ou 1665, il reçoit 4 florins, 16 patars pour l'impression d'affiches (A.M. de Douai, dans CG 1071).
Lepreux 45 |
Etienne Lagache, 1563-1575.
En 1563, il se donne comme imprimeur dans l'adresse des Devises héroïques de Claude Paradin, dont certains exemplaires portent l'adresse de la veuve de Jan Steels à Anvers, mais celle-ci ne semble pas avoir imprimé (Rouzet, p. 209). En 1568, Louis De Winde imprime les Prières et considérations de Matthaeus Galenus pour Lagache. En 1575, celui-ci reçoit 18 livres pour travaux de reliure (A.M. de Douai, dans CC 293). Un Jean et un Antoine Lagache exerçaient la librairie à Arras entre 1515 et 1528. Lepreux 48. |
Jean Lagache, 1608.
Mentionné comme libraire en 1607 ou 1608 où il reçoit 35 patars pour la reliure d'un registre (A.M. de Douai, dans CG 973). |
Nicolaus Lapidanus, 1563.
Libraire, connu de la même façon que Jacques Doff. |
Claude de La Riviere, 1616.
Son nom apparait à l'adresse d'une édition de Francisco Arias en 1616. Est-il un parent de Guillaume à Arras ou de Jean à Cambrai, ou plutôt l'imprimeur supposé d'une contrefaçon? |
Philippe Le Boucq, 1595.
Il n'y a rien à ajouter à Lepreux 52. |
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John Lyon, 1580-1581.
Deux ouvrages de Robert Persons paraissent en 1580 et 1581 avec l'adresse: ‘Imprinted at Doway by John Lyon’, C'est probablement l'adresse supposée de livres imprimés secrétement en Angleterre. |
Jacques Mairesse, 1635-1644.
Installé au Pelican d'or qui fut l'enseigne d'Auroy dont il semble avoir épousé la veuve, Dorothée Boscard. Il imprime neuf ouvrages de 1635 à 1644, et un ouvrage d'Everard Hock en 1685, date invraisemblable (le privilège est daté de 1640).
Duthilloeul 411, Lepreux 59. |
Veuve Jacques Mairesse, 1651-1676.
Bien que Lepreux fasse mourir Jacques Mairesse en 1659, 13 ouvrages datés de 1651 à 1676 portent l'adresse de sa veuve. Mais je n'ai pas retrouvé d'exemplaire du premier pour le confirmer et le second ne date que de 1660; rien non plus après 1676, bien que Lepreux prolonge son exercice jusqu'en 1688.
Duthilloeul 413, Lepreux 59. |
Michel Mairesse, 1680-1721.
Né à Douai vers 1649, fils des précédents, il ne leur succède pas, mais il reprend l'enseigne de la Salamandre après avoir épousé Marie Serrurier. Il imprime 78 éditions de 1680 à 1700, et une quarantaine de 1701 à 1721. Notons que, en 1713, on rencontre un Jean-François Mairesse, imprimeur à TurinGa naar voetnoot18.
Duthilloeul 414, Lepreux 59-60, N.A.F.399 ft.289. |
Gérard Patte, 1622-1663.
Bien qu'il ait repris l'enseigne de Boscard ‘Au Missel d'or’, Patté n'est que libraire. Duthilloeul, suivi par Lepreux, fait commencer son exercice en 1613, mais son adresse ne se retrouve que sur 61 éditions de 1622 à 1663. D'ailleurs, on peut douter qu'il ait publié les deux dernières (commentaires de Sylvius sur saint Thomas, 1662 et 1663) qui réutilisent un titre
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gravé pour des éditions antérieures. Son exercice s'arrêterait alors en 1653.
Duthilloeul 409-410, Lepreux 65. |
Jean Patte, 1649-1682.
Il est bien le fils de Gérard comme le témoigne l'adresse de la Sagesse ensevelie (1649): ‘Chez Gérard Patté et Jean Patté son fils’. Il est imprimeur à l'enseigne de la Nativité, succédant ainsi à la veuve Télu. Sa production est de 18 éditions.
Duthilloeul 413. Lepreux 65 |
Veuve Jean Patte, 1689.
Elle n'est connue que par l'impression d'un placard de thèse. En 1701, un Ferdinand Patté conduit l'imprimerie de Martin Becquet à Arras. |
Jean Peluti, 1572-1574.
Libraire connu par deux impressions de Louis De Winde avec la mention: ‘Prostant exemplaria apud Johannem Peluti’. Il tenait boutique près des Ecoles. Duthilloeul (403) le mentionne sous le nom de Jean Pelu. |
Gérard Pinchon, 1609-1639.
42 éditions portent son adresse pendant ce laps de temps. Mais il n'est d'abord que libraire; un ouvrage de Jean d'Assignies en 1629 semble le premier qu'il ait imprimé; ses publications précédentes sont dues à d'autres imprimeurs, notamment Pierre Auroy, On ne trouve rien à son adresse entre 1617 et 1626. Son enseigne était ‘àla ville de Cologne’ (sub signo Coloniae, int teecken van Ceulen) et il emploie une marque représentant une vue sommaire de cette ville, ainsi que des marques au monogramme IHS comme beaucoup de ses confrères (voir Bellère). Duthilloeul 409, Lepreux 66-67. |
Gérard Poulain, 1661-1701.
Né à Douai vers 1628, il exerce la librairie depuis 40 ans en 1701.
N.A.F.399 ft. 291. |
Antoine Poulain, 1685-1701.
Né à Douai vers 1659, fils du précédent, il exerce la librairie depuis 16 ans en 1701. N.A.F.399, ft. 290. |
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François Sarazin, 1656-1701.
Né vers 1636, il exerce à l'enseigne du Rosaire, depuis 45 ans écrit l'enquête de 1701, mais on ne retrouve que quatre impressions à son adresse entre 1679 et 1692. Il était aussi bedeau de la Faculté de théologie.
Duthilloeul 414, Lepreux 70, N.A.F.399 ft. 292. |
Jean Serrurier, 1633-1654.
Il imprime 57 éditions à l'enseigne de la Salamandre, de 1633 à 1654 (et non 1653), année où sa veuve lui succède.
Duthilloeul 412, Lepreux 71. |
Veuve Jean Serrurier, 1654-1667.
Elle imprime 26 éditions.
Duthilloeul 412-413, Lepreux 71. |
Christophe et Marie Serrurier, 1669-1683.
Ils succèdent à leur mère après 1667.
De 1669 à 1673: 11 éditions à l'adresse de Christophe seul.
De 1672 à 1676, 6 éditions à l'adresse de Christophe et de Marie.
De 1673 à 1686, 24 éditions à l'adresse de Marie seule. Elle épouse Michel
Mairesse qui reprendra l'adresse de la Salamandre.
Duthilloeul 413, Lepreux 71. |
Jean de Spire, 1632-1645.
Son exercice est plus long que ne l'indiquent Duthilloeul et Lepreux. Dès 1632, il imprime un ouvrage de Pierre de Bouglers et deux thèses, conservées dans un recueil de la bibliothèque de Valenciennes (Serbat 24). Jusqu'en 1645, il publie 18 ouvrages à l'enseigne de l'Autruche (‘sub signo Struthionis.’)
Duthilloeul 412, Lepreux 71. |
Henri Taylor, 1623-1624. Lepreux a repéré cet imprimeur en 1623, mais je n'ai trouvé son adresse que sur deux ouvrages en anglais, publiés en 1624. Lepreux 73. |
Pierre Telu, 1618-1619.
Il succède à Wardavoir à l'enseigne de la Nativité. Outre la thèse du 15
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avril 1619, signalée par Lepreux, on trouve dans le recueil de Saint-André lès Bruges, 20 thèses qu'il a imprimées, soutenues entre le 20 février 1618 et le 30 août 1619. Il meurt peu après, la première thèse imprimée par sa veuve étant soutenue le 20 septembre 1619. Il imprime aussi un ouvrage de John Pickford en 1618.
Lepreux 73-74. |
Veuve Pierre Telu, 1619-1647.
Elle imprime donc dès septembre 1619, et bien après 1630, car 66 impressions à son adresse ont été retrouvées jusqu'en 1647. L'enseigne de la Nativité sera reprise par Jean Patté
Duthiltoeul 410, Lepreux 74. |
Nicolas Telu, 1629-1630.
Probablement fils des précédents. Seulement deux impressions, de 1629 et 1630, ont été retrouvées et rien après malgré ce qu'écrit Lepreux. On connait un Pierre Télu, supérieur des Trinitaires d'Arras, à qui Kellam dédie un ouvrage de D'Assonleville en 1632.
Lepreux 74. |
Henri Usselinx, 1606-1620.
Le nom de ce libraire apparait à l'adresse d'un Lansperg en 1606 (son enseigne est alors le Soleil d'or), et sur trois thèses de 1620. |
Vincent Van Den Putte, 1573.
L'adresse de la Synopsis de James Cheyne, imprimée par De Winde en 1573, porte: ‘Prostant exemplaria apud Vincentium Vanden Putte’. |
Michel Van Hamont, 1585.
Il a imprimé à Bruxelles, de 1557 à 1583, essentiellement des actes officiels. Or l'un d'entre eux, ‘Traicté de paix et de réconciliation a été publié à Douai en 1585, sous l'adresse: ‘Par Michel Van Hamont, imprimeur et libraire juré’. A-t-il terminé sa carrière à Douai, ou bien s'agit-il d'une adresse supposée?
Rouzet 87-88. |
Noël Wardavoir, 1613-1617.
Lepreux arrête son exercice en 1616, mais sur ses 13 impressions, 8 sont
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des thèses du recueil de Bruges, soutenues entre le 8 mars et le 23 juin 1617. Son enseigne de la Nativité est reprise peu après par Pierre Telu, et plus tard par Jean Patté.
Dulhilloeul 409, Lepreux 78. |
Louis De Winde, 1564-1574.
Installé à Douai un an après le prototypographe, Boscard, il imprime 34 ouvrages jusqu'en 1574; on n'en rencontre plus après cette date. Il est aussi promoteur de l'université de Douai.
Duthilloeul 402-403, Lepreux 81-82. |
Veuve Louis De Winde, 1576.
Elle imprime les Orationes sex de Thomas Stapleton en 1576. L'adresse est au nom de John Fowler à Anvers, mais le colophon ne porte que le nom de la veuve De Winde, et rien n'indique qu'elle n'était pas demeurée à Douai où l'on retrouvera Fowler en 1578, et sa veuve par la suite.
Lepreux 82, Rouzet 249. |
Marc Wion ou Wyon, 1609-1630.
Il imprime 78 ouvrages à l'enseigne du Phénix.
Duthilloeul 408-409, Lepreux 82. |
Arnold Wion, 1619.
Lepreux suit la notice sommaire de Duthilloeul, et parle ‘du nombre très restreint de ses impressions’. En fait, je n'en ai retrouvé aucune, et ne suis pas sûr qu'il fut imprimeur.
Duthilloeul 410, Lepreux 82. |
Veuve Marc Wion, 1630-1661.
110 impressions portent son adresse entre ces deux dates; son exercice est donc un peu plus étendu que ne l'écrit Lepreux. L'enseigne du Phénix réapparait en 1664 sur une impression de Simon Kellam.
Elle s'appelait Marie Vanderpiet (A.M. de Douai, dans CC 1007).
Duthilloeul 411, Lepreux 82. |
Pour terminer, il faut remarquer que les dates données ne limitent pas forcément l'exercice des imprimeurs et libraires; elles correspondent seulement aux dates extrêmes des traces qu'ils ont laissées.
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Résumé
Une bonne nomenclature des imprimeurs et des libraires est très utile pour une meilleure connaissance de l'histoire de l'impression et du commerce du livre dans un lieu donné. Cette nomenclature doit s'appuyer, bien sûr, sur les sources d'archives, mais il ne faut pas oublier qu'une étude précise de la production imprimée apporte aussi des renseignements précieux..
Ainsi, la préparation d'une bibliographie des impressions de Douai aux XVIe et XVIIe siècles a permis à l'auteur de dresser une Liste de 75 imprimeurs et libraires de cette ville, liste qui ne remplace pas celles qu'avaient établies Duthilloeul en 1842 et, surtout, Lepreux en 1909, mais qui y apporte de nombreuses corrections et additions.
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voetnoot1
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Albert Labarre, Le livre dans la vie amiènoise au XVIe siècle, Paris - Louvain, 1971, p.40-50.
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voetnoot2
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Albert Labarre, Répertoire bibliographique des livres imprimés en France au XVIe siècle, IX, Baden-Baden, 1971, p.18.
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voetnoot3
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Albert Labarre, Un imprimeur inconnu de Béthune, dans: Revue française d'histoire du livre, 14, janvier-mars 1977, p. 137-138.
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voetnoot4
- Paris, Bibliothèque
nationale, Manuscrits, Français 22 127, ft. 33.
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voetnoot5
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Hippolyte romain Duthilloeul, Bibliographie douaisienne, Paris, 1835. - Id., Bibliographie douaisienne ou catalogue historique et raisonné des livres imprimés à Douai, Nouvelle édition, Paris, 1842 - Supplément. Douai, 1854.
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voetnoot6
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Georges Lepreux, Gallia typographica. I: Flandre, Artois, Picardie, Paris, 1909.
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voetnoot7
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Anne Rouzet, Dictionnaire des imprimeurs, libraires et éditeurs des XVe et XVIe siècles dans les limites géographiques de la Belgique actuelle, Nieuwkoop, 1975.
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voetnoot8
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Albert Labarre, Répertoire bibliographique des livres imprimés en France au XVIe siècle. XI: Douai, Baden-Baden, 1972, - 521 unités bibliographiques y sont réportoriées, et 6 dans le tome XXIX de cette
collection, contenant des additions et des corrections.
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voetnoot9
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Albert Labarre, Répertoire bibliographique des livres imprimés en France au XVIIe siècle. IV: Douai, Baden-Baden, 1982.-2720 unités bibliographiques y sont recensées (mais les 14 dernières notices ont disparu au cours de l'impression) et une trentaine d'autres ont été retrouvées depuis.
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voetnoot10
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Estat de la librairie en France... recueilly et rédigé par Jean-Paul Bignon... (1701), Paris, Bibliothèque nationale, Manuscrits, N.A.F. 399.
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voetnoot12
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Fernand Decroix, Notes généalogiques sur les familles Belère et Bogard, dans: Société d'études de la provinces de Cambrai. Bulletin, XLI, 1945, p.33-58.
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voetnoot13
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Albert Labarre, Les catalogues de Balthazar Bellère à Douai, 1598-1636, dans Gutenberg-Jahrbuch, 1980, p.150-154
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voetnoot12
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Fernand Decroix, Notes généalogiques sur les familles Bellère et Bogard, dans: Société d'études de la provinces de Cambrai. Bulletin, XLI, 1945, p. 33-58.
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voetnoot14
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Albert Labarre, Impressions en flamand à Arras, Douai, Lille et Saint-Omer, XVIe siècle, dans: De Franse Nederlanden, 1979, p.30-42.
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voetnoot15
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Albert Labarre, Le catalogue de Pierre Borremans à Douai, 1614, dans: Gutenberg-Jahrbuch, 1981, p. 207-209.
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voetnoot16
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Henri Van Doorslaer, Une nomenclature d'étudiants en théologie à l'université de Douai, de 1615 à 1625, dans: Archives et bibliothèques de Belgique, XLIX, 1978, p.541-572.
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voetnoot17
- Elles sont conservées dans le Recueil A du fonds douaisien de la Bibliothèque municipale de Douai.
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voetnoot18
- D'après l'ouvrage suivant: Jean-jérôme Trans, Institutions chrestiennes sur les mysteres et les veritez de la religion, A Turin, De l'imprimerie de Jean-François Mairesse et Jean Radix (1713 d'après l'approbation) (Paris, Bibliothèque nationale: 16o B. 788).
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