De Gulden Passer. Jaargang 56

Regelnummers proza verbergen

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Une lettre inconnue a Christophe Plantin (Leiden, Bibl. univ., ms. BPL 246)
par Dr. C.L. Heesakkers
(Leiden)

Il est évident qu'un inventaire ou une édition de correspondance risque toujours de devoir être complétée tôt ou tard. C'est ainsi que moins de cinq ans après la parution de l'inventaire de la correspondance d'André Rivet, le professeur Bots a pu y ajouter soixante-dix lettres¹. De même, l'édition monumentale des lettres de l'imprimeur anversois Christophe Plantin par Max Rooses et Jan Dénucé a reçu un supplément de 225 lettres dans l'oeuvre de M. van Durme².

Même après les recherches méticuleuses de Van Durme, de nouvelles trouvailles sont possibles. En parcourant la collection des autographes du collectionneur et directeur du cabinet de sciences naturelles des Stadthouders hollandais du dix-huitième siècle, Arnout Vosmaer (1720-1799)³, j'ai découvert une lettre sans adresse enrégistrée par conséquent avec destinataire anonyme dans les fichiers. Cependant, le contenu de la lettre ne laisse aucune doute: elle doit avoir été écrite à Christophe Plantin. Le sujet principal de la lettre est une édition réalisée par Plantin, les autres sujets regardent également des livres publiés par lui. La première lecture de la lettre convaincra tout lecteur de l'identité du destinataire.

Il s'agit d'une lettre de l'humaniste et philologue italien Hercole Ciofano, qui connaissait le nom de l'imprimeur anversois par le

1 Inventaire de la correspondance d'André Rivet (1595-1650), par Paul Dibon avec la collaboration d'E. Estourgie et de H. Bots, La Haye 1971; J.A.H. Bots, ‘Supplément à l'inventaire de la correspondance d'André Rivet, 1595-1650’, dans LIAS, 2, 1975, pp. 275-280.

2 M. Rooses et J. Denucé, Correspondance de Christophe Plantin, Antwerpen-Gent-'s-Gravenhage, 1883-1918 (ensuite cité Corr.); M. van Durme, Supplément à la correspondance de Christophe Plantin, Anvers, 1955.

3 Grâce à son ‘horoscope’, conservé dans son fonds (Leiden, Bibliothèque universitaire, ms BPL 246) avec une lettre du médecin et astrologue J.C. Ludeman (1683-1757), nous savons la date de naissance de Vosmaer, 23 octobre 1721, inconnue à son seul biographe, l'auteur de l'article dans A.J. van der Aa, Biographisch Woordenboek, Haarlem, 1852-1878, s.v.

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biais du cercle du Cardinal Granvelle⁴. La Correspondance contient huit lettres échangées entre Plantin et Ciofano entre les années 1576-1581⁵. Dans la cinquième, du 6 août 1580, Ciofano se plaint de ne pas avoir reçu de réponse aux sept ou huit missives écrites après sa lettre du 22 mars 1580, à laquelle Plantin avait apparemment répondu le 26 mars⁶. Une de ces sept ou huit missives doit être notre lettre. Je n'ai pas pu découvrir comment elle s'est égarée pour venir finalement en possession de Vosmaer.

Tout comme la correspondance entre Plantin et Ciofano déjà publiée, notre lettre s'occupe surtout de l'édition d'un commentaire du philologue sur les oeuvres d'Ovide. Au cours du printemps de 1576, Plantin avait déjà reçu de Ciofano les Observationes sur les Métamorphoses, mais il refusait de les imprimer par loyalité envers le premier imprimeur, Alde Manuce⁷. La deuxième lettre, écrite plus de trois ans après cet épisode, prouve que Ciofano n'a pas cessé ses efforts pour faire publier par Plantin ses commentaires entretempts considérablement augmentés. Il espère le convaincre de la qualité de son oeuvre en se référant aux jugements de Muret et d'Orsini⁸. Il faudra pourtant quelques années avant que Plantin ne commence l'impression. Pendant ce temps, Ciofano continue à envoyer des suppléments et des corrections, comme nous le voyons dans la lettre publiée ici. La dernière lettre de Ciofano dans la Correspondance, datant du 26 novembre 1581, propose encore de supprimer la préface adressée à Caesar Corvus⁹. A cette date, une partie de l'oeuvre peut déjà être imprimée, puisque les observations sur les Fasti, les Tristes, les Epistolae ex Ponto et l'Ibis portent l'année 1581. La parution effective de l'oeuvre entière ne semble pourtant se réaliser qu'au commencement de 1583¹⁰. En effet, on voit dans la Correspondance de cette année des commandes du livre¹¹. Ce sont les dernières traces de la relation entre l'imprimeur belge et le philologue italien.

A l'égard de la transcription j'ai suivi le plus fidèlement l'original. Ceci vaut surtout pour la ponctuation, l'orthographie, l'utilisation des majuscules, les accents (par exemple à, 23, 26, 27, 35; ò, 31, 33, 45, 67; et sans accent la, 26; piu, 38, 55, 60; cosi, 41; po, 61), l'apostrophe (de, 55, 57), et la division des mots (sinqui, 29; digratia, 44, mais di gratia, 69; cio è, 56). Ma transcription du texte italien

4 L. Voet, The Golden Compasses, I, Amsterdam-London-New York, 1969, pp. 377-378. Pour Hercole Ciofano, v. E.M. Cosenza, Biographical and Bibliographical Dictionary of the Italian Humanists and of the World of Classical Scholarship in Italy, 1300-1800, Boston, 1962, p. 1011; W. Pökel, Philologisches Schriftsteller-Lexikon, Leipzig, 1883, p. 46.

5 Corr. V, pp. 179-180 (Plantin à Ciofano, 8-6-1576); VI, pp. 90-91 (Ciofano à Plantin, 2-10-1579), 150-151 (Ciofano à Plantin, 22-3-1580), 160-161 (Plantin à Ciofano, 14-5-1580), 179-182 (Ciofano à Plantin, 6-8-1580), 230-231 (Plantin à Ciofano, 2/12-2-1581), 297-299 (Plantin à Ciofano, 13-9-1581); VII, pp. 15-17 (Ciofano à Plantin, 26-11-1581).

6 Corr. VI, p. 180: ‘Dopo li 22 di Marzo, ch'io vi mandai le mie fatiche sopra Ovidio, vi ho scritto sette ò otto volte, et sempre vi ho mandata quelche cosa d'aggiongere à quelle, et avertito voi di quello, che mi pareva essere necessario: da V.S. mai di cosa alcuna so stato avisato, solamente hora ho saputo dal Casnedo che state bene, et che gli havese scritto’. Pour la réponse de Plantin du 26 mars, voir le commencement de notre lettre, ci-dessous.

7 L. Voet, o.c., II (1972), p. 291, n. 1. Corr. V, p. 176 (Plantin à Arias Montano, 2/8-6-1576): ‘Commentaria D. Ciofanij in Metamorphosim Ovidij accepi, quae authori suo remittam, ipsi Manutio tradenda vel cui volet’. Cinq ans plus tard Plantin se sent encore obligé de s'excuser de sa réédition, Corr. VI, p. 254 (Plantin à Melissus, 21-3?-1581): ‘Quae causa fuit cur primo me difficilem praebuerim in recudendis quas ne nunc quidem suscepissem recudendas si non significasset id Aldo non displicere’.

8 Corr. VI, p. 90: (scholia) ‘Quae cujusmodi sint, si a Mureto, Ciaccono, Ursino et aliis viris in Urbe doctissimis scire vis, per me licet’. Les contemporains de Ciofano semblent être assez contents de ses commentaires. Franciscus Modius les loue dans ses Nouantiquae lectiones (Frankfurt 1584), dont l'épître LV est adressée à Ciofano (p. 250): ‘Quod tu, Cyofane, in popularis tui Ouidij Metamorphosi cum laude praestitisti, ut illam nobis multis milibus emendatiorem dares’. Voir aussi Corr. VI, p. 285 (Melissus à Plantin, 20-8-1581): ‘Ciofano, Romae cum essem, ante annos treis hortator et auctor fui, ut pari cura studioque omnia Nasonis opera recenseret; namque ab aliquibus manum abstinebat. Persuasi. Contulimus inter nos multa. Cupio quamprimum videre illas notas ex officina tua operosissima in lucem editas’. Mais la critique de la génération suivante, surtout d'un des meilleurs connaisseurs d'Ovide du dix-septième siècle, Nicolas Heinsius, est bien sévère: ‘Quid detrimenti passus sit (Naso) a populari suo recordaris. Qui dum maximam vim codicum scriptorum vana crepat ostentatione, omnes deterruit a medicina optimo vati admovenda’ (lettre du 10-7-1640 à J.F. Gronovius, dans P. Burmannus, Sylloge epistolarum, Leiden 1727, III, p. 416; voir pourtant aussi V, pp. 433, 435). Les jugements modernes ne semblent pas favorables non plus: Ciofano n'a pas réussi à trouver une place dans les histoires de la philologie classique, comme J.E. Sandys, A History of Classical Scholarship, Cambridge, 1906-1908; R.R. Bolgar, The Classical Heritage and its Beneficiaries, Cambridge, 1954; R. Pfeiffer, History of Classical Scholarship from 1300 to 1850, Oxford, 1976.

9 Corr. VII, p. 15.

10 Herculis Ciofani Sulmonensis In omnia P. Ouidii Nasonis opera Obseruationes. Vna Cum ipsius Ouidij Vita, & descriptione Sulmonis. Antuerpiae, Ex officina Christophori Plantini. M.D.LXXXIII. Pour la composition de l'oeuvre de Ciofano et la datation de ses parties, voir C. Ruelens et A. de Backer, Annales plantiniennes, Paris, 1866, pp. 255-256. La remarque de Pökel, o.c. (vorher einzelnen Ausgaben Venedig 1575-1581') me semble inexacte.

11 Corr. VII, pp. 83-84, 120.

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diffère de l'original seulement dans quelques abréviations dissolues (l etc., 2, 42; etc., 10, 51; etc., 14, 28, 29, 40; s'han̄o, 25; p̄fatione, 53) et dans la distinction moderne entre u et v, pendant que Ciofano use toujours u pour minuscule et V pour majuscule (par exemple uole, 3; ui, 25, 28, 29, etc.; mais Vn' altra, 42).

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N.B. Ce n'est que après avoir envoyé notre manuscrit à la Rédaction, que M. Mario Marcone, de la Biblioteca Comunale Ovidio à Sulmona en Italie, nous a aimablement fait parvenir plusieurs articles concernant Ciofano. Parmi ceux-ci il faut surtout retenir celui de Ettore Paratore, destiné au Dizionario biografico degli Italiani, et paru dans son livre Dal Petrarca all' Alfieri. Saggi di letteratura comparata, Firenze, 1975, pp. 263-290.

[p. *9]

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†

Molto Mag.^co S.^or mio oss.^mo

2Già detti risposta alla lettera di V.S. delli 26 di marzo¹, et la 3ringratiai, come hora ancora fo, della grand.^ma cortesia che vole 4usarmi in mandarmi quelli libri, che alla giornata lei verrà stam-5pando: quando mandai detta risposta, che detti al S.^or Casnedo², 6che poi mi ha detto haverla mandata per strada di Venetia, mandai 7nuove osservationi delle elegie de Nuce et de medicamine faciei 8con la prefatione, et l'halieutico stampato³, et molto accresciuto, 9et abbellito. V.S. mi farrà piacere sing.^mo avisare di tutto quello, 10che riceverà del mio, che d'altramaniera io ne staró con l'animo 11turbato, et ne senterei dispiacere infinito.

12Nell' elegia de Medicamine faciei, avante quelle parole, Viuaci 13ceruo] aggiongete questo⁴.

14MEDIAE Marsis finduntur cantibus angues,] Citat haec Carisius 15lib. I in uerbo Anguis⁵. eius uerba sunt. ANGVIS cum sit masculini 16generis, dixerunt tamen et feminini, ut Tibullus, Iratae detinet 17anguis⁶. et Ouidius, Mediae Marsis finduntur cantibus angues⁷. 18et Varro Atacinus. Cuius ut adspexit torta caput angue reuinctum. 19Ex quo loco manifeste cognoscitur peccasse auorum nostrorum 20memoria Bartholomaeum Merulam⁸, aliosque uiros eruditissimos, 21qui hanc elegiam Ouidij esse negarunt.

22Il S.^or Gioan Batt.^a Casnedo mi pare che non pigli molto volen-23tieri le cose, che s'hanno da mandare à V.S. Io havendovi à scrivere 24ogni volta che sarà necessario, desidero havere qui persona che 25vi le mandasse volentiere, et sicuramente. Però V.S. mi scriverà 26come io harrò à fare da questo in la. et però questa lettera non 27l'ho data à lui, ma à Mons.^or Mureto⁹, il quale la raccommanda 28à un suo amico, che vi la mandi da Francia. Et questo è stata causa 29che sinqui non vi ho mandata l'osservationi sopra la Metamorfosi, 30dove ho cose bellissime, oltre coteste, che voi havete¹⁰. Avisatemi 31dunque come io vi ho da mandare dette osservationi, ò per il 32corriere, come si sono mandate l'altre delli dui altri volumi d'Ovidio,

1 On ne trouve pas cette réponse de Plantin dans la Corr. Cf. l'introduction avec la note 6, plus haut.

2 Giovanni Battista Casnedo, marchand à Rome. Plantin usait de ses services pour la distribution de ses livres en Italie et en Espagne, voir Corr. III, p. 194 (appelé par erreur Casciedo); IV, pp. 11-12, 24, 128, 223, 298; VI, pp. 81, 84; VII, p. 16.

3 Ces opuscules se trouvent dans la partie du volume intitulée Epistolae Heroides, de 1582, pp. 76-77 (dédicace à Livia Beccaria Spairana), pp. 77-84 (In elegias De medicamine faciei ac De Nuce Obseruationes), et 85-102 (Secunda editio longe auctior du texte de l'Halieutica avec des Obseruationes).

4 Supposé que cette lettre n'ait jamais atteint son destinataire, Ciofano doit avoir communiqué cette observation à Plantin une autre fois, puisqu'on la trouve en effet insérée à la page 78, non avant, il est vrai, mais après la remarque sur ‘Viuaci ceruo’, et, de plus, en omettant la conclusion (‘Ex quo - negarunt’) sur l'authenticité de l'élégie et par conséquent sans appeler Merula.

5 Charisius I, p. 90, éd. H. Keil, Grammatici Latini, I, Leipzig 1857, p. 90.

6 Tib. 1, 8, 20.

7 Ovid., Medic. faciei v. 39.

8 Pour Bartholomaeus Merula, philologue italien, s'occupant surtout, comme Ciofano, des oeuvres d'Ovide, voir Cosenza, o.c., 2294-2296. A l'égard de l'authenticité du De medicamine faciei, voir M. Schanz et C. Hosius, Geschichte der römischen Literatur, II, München 1935, pp. 225-226.

9 Pour Marc-Antoine Muret (Muretus, 1526-1595), grand humaniste et philologue français, vivant depuis 1563 en Italie, voir Cosenza, o.c., 2391-2393. Dans ses Opera omnia, éd. David Ruhnkenius, Leiden, 1789, I, pp. 526 sqq., et 611, on trouve quelques lettres de Muret à son disciple Ciofano.

10 L'hésitation de l'auteur à envoyer ses observations sur les Métamorphoses est peut-être la raison pour laquelle cette partie du volume porte la date la plus récente, 1583, bien que ce fût précisement cette partie avec laquelle Ciofano s'était introduit chez Plantin. Voir l'introduction avec la note 7, plus haut, et Corr. VI, p. 91: ‘De observationibus autem in Metamorphosin nihil est quod ad te scribam, cum eas post primam editionem pluribus auctas a me missas jam videris’.

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33ò per commodità di balle, come scrivete: ma in tutto desidero 34che quello, al quale io l'ho da dare, che le pigli volentieri, et paghi 35il porto, et non lo faccia pagare à me, che finalmente credo che 36V.S. paghi ogni cosa, se ben mi vien detto di no. Io in questo mi 37governerò come fa il mio S.^or maestro, Mons.^or Mureto, et il S.^or 38Fulvio Orsino ¹¹. Ma molto piu mi dispiacerebbe se le lettere, et 39altre cose, ch' io vi mando, non vi capitassero.

40Mons.^or Mureto vi saluta, et prega che mettiate fine al suo libro 41de varie lettioni senza altra prefatione, che cosi egli lo vole, et 42ringratia V.S. delli libri che li ha mandati delli compendij¹². Un' 43altra volta, ò pur due altre vi ho scritto da parte di detto Mureto, 44che digratia V.S. li mandasse detto libro di varie lettioni come 45l'havete senza prefatione, ò se pure volete prefatione, dice che 46vediate havere quella, che fu stampata con li otto libri della stampa 47Venetiana: la quale non potendosi havere, mandiatelo in qua, 48come egli vole, senz' altra prefatione¹³. Aspetta ancora la prefatione 49stampata da V.S. electorum Lipsij¹⁴.

50Io prego V.S. come altre volte vi ho scritto, che mi facciate 51favore di mandarmi l'infrascritti libri, che darrò li dinari al Casnedo, 52ò ad altra persona, che V.S. mi nominerà, mettendo il suo prezzo 53ad ciascun libro¹⁵.

553 Breviarij in ottavo delli piu belli, che havete stampati: uno de 56quali sia in due parte, cio è hiemale et aestiva. 3

573 Breviarij in sedeci, un de quali pur di due parti. 3

583 Diurni piccoli, et lettera chiara. 3

593 Diurni mezzani, et belli. 3

608 officij della Madonna delli piu belli, ch'habbiate, l'uno diverso 61dall'altro, se si po. 8

622 officij della Madonna in 8.^o grande stampato del 75¹⁶, che ha 63intorno freggi di fugure di rame. 2.

642 officij della settimana santa, belli, et moderni. 2.

65Questi libri V.S. mi farà gratia mandarmeli per la prima occa-66sione, che harrà di mandare altri libri in Roma, et avisatemi se 67volete ch'io vi mandi il rame dell' effigie d'Ovidio, ò se volete farne 68intagliare un'altra che mostri tutti doi l'occhi, che vi manderò il 69desegno¹⁷. Avisatemi di gratia d'ogni cosa, et amatemi, come fate.

11 Pour Fulvio Orsini (Ursinus, 1529-1600), philologue italien, voir Cosenza, o.c., 3522-3528.

12 Je ne saurais pas dire de quelle espèce de Compendia Ciofano parle ici. Dans l'oeuvre de Ruelens et De Backer, il n'y a aucun titre datant des années précédant immédiatement notre lettre, qui permette de suggérer concrètement un titre.

13 Durant ces mois Plantin était en train d'imprimer les Variarum lectionum libri XV de Muret (Anvers, 1580), dont la première partie avait été publiée antérieurement à Venise, 1559 (Variarum lectionum libri VIII). L'édition de Plantin, en effet, n'a d'autre préface que celle de l'édition de Venise. Voir Ruelens et De Backer, o.c. p. 216, et Corr. VI, pp. 117-118.

14 Iusti Lipsij Electorum Liber I. In Quo, praeter censuras, uarii prisci ritus, Anvers, 1580. Voir Bibliotheca Belgica, III, Bruxelles, 1964, pp. 927-928. Le titre semble avoir été ajouté après. Ainsi je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de la préface de Muret, ou bien du livre de Lipse, qui avait été l'ami de Muret à Rome au cours des années 1568-1570.

15 Pour les activités de Plantin comme imprimeur de livres liturgiques, tels bréviaires, diurnaux, divers Officia, etc., voir surtout M. Rooses, Le Musée Plantin Moretus, Anvers-La Haye, 1914, pp. 97-114 et passim; R.M. Kingdon, ‘The Plantin Breviaries: A Case Study in the Sixteenth-century Business Operations of a Publishing House’, dans: Bibliothèque d'humanisme et renaissance, 22, 1960, pp. 133-150. - Comme on voit, le nombre des exemplaires demandés est indiqué après les titres ainsi que dans la marge de gauche.

16 75, c'est à dire, sans doute, l'Officium B. Mariae Virginis, nuper reformatum et Pii V Pont. Max. jussu editum, Anvers 1575, dont ‘les pages sont encadrées’, voir Ruelens et De Backer, o.c., p. 156.

17 Apparemment Plantin n'a pas choisi la gravure que ‘mostri tutti doi l'occhi’, puisque le portrait d'Ovide, inseré dans les In Fastorum libros Obseruationes, 12, et gravé Ex antiquo lapide Sulmone quem Iulius Agapitus Herculi Ciofano dono dedit, est un portrait de profil.

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70con che supp.^co N.S. Dio che vi sia propitio, et da mal vi guardi, 71et dia vita longa. Di Roma alli i6 di Maggio 1580.

72D.V.S.

S.^re aff.^mo et devotiss.^mo

Hercole Ciofano.