toute sa vie aux arts, entre autres à la musique, au point d'avoir prêté le concours de sa voix, pendant la première guerre mondiale, à des concerts de charité: ses prestations dépassaient de loin celles d'un simple amateur; il chantait des airs généralement réservés à des professionnels.
À la fin de 1925, Louis Lebeer est attaché au Cabinet des Estampes et dès 1927, il publie De Vlaamsche houtsnede, suivi de peu de Etskunst et de nombreux articles sur la gravure. On lui confie le choix des estampes flamandes pour la Section d'art de l'Exposition universelle d'Anvers, en 1930; c'est lui encore qui en rédige le catalogue. Dès lors, il devient le suppléant de René van Bastelaer et donne le cours d'histoire de la gravure à l'Institut supérieur d'Histoire de l'Art et d'Archéologie, de Bruxelles.
S'appuyant sur un rapport très élogieux du conservateur qui approchait de la retraite, le conservateur en chef, Victor Tourneur, demande et obtient que Louis Lebeer, malgré son peu d'ancienneté, soit nommé conservateur-adjoint et chargé de la direction du Cabinet des Estampes, en date du 31 octobre 1930. Sans relâche, il va mettre, pendant trente ans, son zèle et sa compétence au service de sa section.
Il ne cesse d'enrichir les collections d'oeuvres anciennes ou contemporaines, nationales ou étrangères, artistiques ou documentaires, au point qu'à sa mise à la retraite, en 1960, s'il ne sera guère difficile d'organiser une brillante exposition, il sera néanmoins fort malaisé de procéder à un choix entièrement représentatif. Parmi les acquisitions les plus brillantes, on ne peut omettre de citer celle de milliers d'estampes de la collection Havenith. Il est vrai que le plus grand des collectioneurs belges l'avait pris en amitié depuis qu'il avait pu l'apprécier lorsqu'ils avaient travaillé ensemble à l'exposition d'Anvers.
Dès la création du cours d'histoire de la gravure à la Rijksuniversiteit de Gand, on confie à Louis Lebeer l'enseignement de cette branche et, au départ de Joseph Brassine, il sera chargé du même cours à l'Université de Liège.
Membre de la Koninklijke Academie voor Wetenschappen, Letteren en Schone Kunsten van België, en 1950, il en devient le