De Gulden Passer. Jaargang 43
(1965)– [tijdschrift] Gulden Passer, De– Auteursrechtelijk beschermd
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La correspondance de Pierre Pantin avec Balthasar Moretus
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l'Université de Tolède, chapelain de Philippe II, aumônier de l'Archiduc Albert, grand aumônier des armées espagnoles dans les Pays-Bas. Nous nous trouvons ici en face d'une correspondance assez brève: une bonne trentaine de lettres, échangées entre le jeune imprimeur anversois et Pierre Pantin, personnalité bien posée, influente dans les milieux de la cour de Bruxelles, voire du Gouvernement de Madrid. Lettres d'affaires, peut-on dire, mais qui revêtent des allures assez familières pour que se dessine avec plus de précision la personnalité des deux correspondants. Bien que, comme c'est le cas pour Pantin, la majorité de ces lettres ait été rédigée par la main d'un secrétaire. Dans l'introduction, nous traiterons d'abord des divers problèmes que leur rédaction a touchés afin de permettre ainsi au lecteur des textes eux-mêmes comme une communion avec leurs auteurs. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
I. Le tome XIe des Annales ecclésiastiques de BaroniusLe tome XIe des Annales de Baronius paraissait en 1605 à Rome, muni de toutes les approbations ecclésiastiques nécessaires: il contenait un chapitre De Monarchia Siciliae où le Cardinal, napolitain d'origine, - et donc sujet du Roi catholique, - avait ouvert le débat sur la légitimité des droits souverains que l'Espagne revendiquait au Royaume des deux Siciles. Sa conclusion penchait nettement pour l'inauthenticité des documents sur lesquels on les avait jusqu'alors affirmés.Ga naar voetnoot(2) On s'imagine la colère de Philippe III à la lecture de cet exposé; d'autant plus violente que, comme il convenait sans doute, les | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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observateurs de la Cour d'Espagne à Rome avaient immédiatement rapporté au Roi certains propos du Pape Clément VIII. Le vieillard, à la veille de sa mort, n'avait pas caché son étonnement et peut-être sa satisfaction de savoir que ‘les prétentions de l'Espagne reposaient sur de si faibles fondements...’.Ga naar voetnoot(3) La conséquence immédiate de l'ire du Monarque, au lendemain même de la mort du Souverain Pontife, avait été que par deux fois, une sorte d'exclusive avait été lancée contre le Cardinal. On lui préféra, mais de justesse, Léon XI et, peu après, Paul V, un Borghèse. E. Vacandard, dans le Dictionnaire pratique des Connaissances religieuses,Ga naar voetnoot(3) affirme que ‘ce traité De Monarchia Siciliae avait été brûlé en Espagne par la main du bourreau, et (qu')il fut exclu de l'édition des oeuvres de Baronius publiée à Anvers (1612)’. Il est pourtant absolument certain, comme en font foi les lettres de Jean Moretus, que dès 1605, ce XIe volume créait les pires difficultés financières et morales au grand imprimeur anversois. Le 13 mai 1605, alors qu'il avait déjà mis le XIe volume à la composition, Jean Moretus, comme il l'écrit au Cardinal Baronius: a reçu la visite ‘de quelques personnages de la Cour: nonnullos ex aula Principum’. On lui conseille de surseoir à ce travail. Un mot du Cardinal, sans doute déjà averti, ne se fait pas attendre: parler d'une édition tronquée? Jamais! ‘Je souhaite donc, mande-t-il le 14 juillet 1605, ou que vous abandonniez totalement l'impression du volume ou que vous en donniez une édition intégrale’. Cette réponse si catégorique ne pouvait déjà être connue à Anvers! Or ce même 14 juillet, suite à une décision prise, - et à communiquer à l'intéressé ou à l'évêque d'Anvers, - une délégation du Conseil privé faisait savoir à Moretus, par exploit signé de Grimaldi, qu'il avait à ‘cesser d'imprimer le tome XIe des Annales puisque le dit Cardinal ne veult qu'il l'imprime sans le chapitre de la Monarchie de Sicile’. Qu'allait faire le malheureux imprimeur? Obéir au Cardinal, c'était assurément suivre le penchant de ses convictions et de son | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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idéal; mais c'était aussi se lancer dans une aventure financière extrêmement pénible. Madrid, qui n'était guère bon débiteur, pourrait remettre presque indéfiniment le paiement de ses dettes. Une formidable commande de bréviaires ne serait-elle pas annulée? En affaires, l'honnêteté souvent est chose relative! Moretus pencha vers l'acceptation des exigences, assez arbitraires à son avis, de la Cour Espagnole. Naturellement, il en avertirait le Cardinal Baronius. Ce qu'il fit par une lettre du 18 juillet 1605; missive embarrassée, on le pense, et qui se terminait par une malencontreuse promesse de quelques menus cadeaux. Elle lui attira de l'auteur irrité une méchante réponse. Celle-ci s'achevait sur ces mots très durs: ‘Munuscula quae te missurum polliceris tibi retine; non ista abs te requiro sed fidem integram’. Le lecteur sent-il bien la sécheresse du retine et tout le mépris du pronom ista? Ainsi le problème était nettement posé, dès août 1605. Pour Jean Moretus, commence alors une période de perplexité. Il écrit au Nonce, à Nicolas Oudaert; il va trouver Pantin qu'il doit rencontrer en compagnie de Richardot, de Dassonville et du même Nonce. Dans ses conseils, Pantin rejoint l'idée profonde de l'imprimeur: il faut écrire une nouvelle fois au Cardinal, insister en toute modestie. Malgré le patronage de ces personnes haut-placées, les modestes propositions de son éditeur n'ont pas l'heur de plaire à Baronius. Le 18 février 1606, le Cardinal envoie à Jean Moretus la lettre publiée déjà deux fois et que nous tenons à traduire.Ga naar voetnoot(4) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Lettre du cardinal Baronius a Jean MoretusDe Rome, le 18 février 1606.
Mes lettres précédentes te l'ont déjà signifié: par la présente, je désire te le faire entendre avec toute l'énergie possible: plus que jamais, je suis on ne peut plus décidé à maintenir ma position. Plutôt ne pas faire paraître le XIe volume (des Annales) que d'y modifier une seule ligne! | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Avait-on jamais vu pareille audace? Un livre, édité avec l'approbation du St-Siège, serait amputé d'une quelconque partie sur l'initiative d'un libraire. Et cela, pour se conformer à un caprice de Princes régnants!... Crois-moi: il te vaut mieux subir une perte matérielle en mettant au pilon les fascicules déjà imprimés que de passer, aux yeux du monde chrétien, pour un falsificateur de textes. Imagine-toi les conséquences de pareil acte! Tu t'en repentiras! Réfléchis avant de prendre tes responsabilités. Et veuille ne pas l'oublier: le XIe volume est encore imprimé à Rome, et à Venise et encore à Mayence, sans la moindre omission. Si tu veux en faire à ta tête, en t'appuyant sur l'autorité de je ne sais qui, sache-le: c'est toi qui en payeras les conséquences. Et la bonne raison que tu mets en avant dans ta lettre n'est d'aucun poids ni à mes yeux ni aux regards de ceux qui ont quelque idée du crédit d'ouvrages signés de la main d'un cardinal. Mes salutations!
Le ton, on le voit, restait dur. Le style de la réponse ne laissait du moins aucune place aux interprétations. Et Moretus, en dépit des lourdes pertes prévues, se rendit aux arguments du Prince de l'Église. Il ne voulait pas fui déplaire. Dans son attitude, ne retrouvait-il pas l'expression même de son propre sentiment de la justice et de la liberté? Pourtant sa décision ne lui faisait pas totalement oublier les intérêts vitaux de la firme. N'existerait-il pas un moyen d'atténuer les pertes? En s'entendant, par exemple, avec des confrères étrangers? La suggestion lui vint-elle de Juste Lipse? C'est fort douteux. Mais, - on ne sait ni comment ni par où - le professeur de Louvain était au courant des tractations avec ces imprimeurs étrangers, de ceux dont les Princes accepteraient plus volontiers la divulgation d'un volume où le Roi d'Espagne était égratigné. ‘J'en ai parlé a pere Olivier (Manare), écrivait-il de Louvain le 26 décembre 1605, Jésuite d'auctorité, qui me dist avoir escrit au Cardinal Bellarminus pour induire Baronius a ceder et ne contester avecq(ue) les Princes. ... Quant à mon conseil de vendre hors du | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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paijs, mon intention n'estoit pas de le faire sans secrete permission du Prince. Car il me semble que salva auctoritate sua, et gratia Regis Catholici, il le pourroit permettre. Toutefois, il vauldrait mieux attendre, si on le peult impetrer icij &c. Le temps enseignera...’.Ga naar voetnoot(5) Conseils et directives prudentes: Juste Lipse ne souhaitait guère qu'on fît usage de son nom. Mais avec Jean Moretus, aucun danger d'indiscrétion: l'homme savait prendre ses responsabilités. Le tome XIe se trouvait donc déjà imprimé pour une bonne part: les feuilles en encombraient l'atelier; d'autre part, comme Moretus l'écrivait à Philippe Rubens de qui il espérait une aide amicale auprès du Cardinal ulcéré, ‘le refus du Roi était aussi catégorique que celui de l'auteur’. Il fallait donc trouver une solution avant la fin de la semaine! Et il redisait, presque par le même courrier, à Baronius sa résolution de céder à ses objurgations plutôt que plier devant les menaces royales. Baronius, le 21 mai, lui répondit par une lettre débordante de joie. Il félicitait l'imprimeur d'avoir ‘fait fi de toute idée de lucre pour ne suivre que la justice et veiller au bon renom’ de l'historien. Pareille résistance ‘était digne de son nom dans la vraie tradition plantinienne’! ‘Notre amitié, déjà vacillante, s'en trouve désormais fortifiée’. Et pour garantir la vérité de la réconciliation, il voulait accepter, sans arrière-pensée, les quelques cadeaux que l'imprimeur lui avait annoncés. Le 28 juillet, Moretus lui disait sa joie: le Cardinal avait reconnu son désintéressement et rendu hommage à son courage. Cependant, pour demeurer dans la même ligne de droiture, l'éditeur malheureux tenait à mettre le Cardinal au courant de tractations nouvelles avec des imprimeurs étrangers. Il s'était adressé à Paris: | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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peut-être y pourrait-il trouver un confrère qui accepte de lui racheter le stock des feuilles déjà imprimées pour en faire des volumes complets, c.-à-d. avec les fascicules où se lirait le fameux Tractatus de Monarchia Siculae. Mais ces projets devaient en rester là. Le 30 novembre 1606, encore plein du souvenir des colères de Baronius ‘qui atrocissime minatus est’, Jean Moretus avouait à Pierre Pantin l'insuccès de ses démarches: frustra deinde Parisienses typographes adii... Sa perplexité allait grandissant lorsque, fort inopinément, au cours du mois de juillet, on apprit à Anvers la mort du généreux Cardinal. Fort saintement le 30 juin 1607, il s'était éteint. Sans doute, devait-on du respect à la mémoire du grand historien et fidélité à ses dernières volontés. Cependant, par certains aspects, l'affaire du tome XIe prenait dès lors une tout autre tournure. C'était bien l'avis de l'entourage des Moretus qui jamais n'auraient rien voulu faire de moins honnête. ‘Vous avez sans doute reçu la nouvelle du décès du Cardinal, écrivaient-ils au chanoine Audejans à Bruges. Nous allons terminer le volume sans la Monarchie de Sicile, si du moins le Roi Catholique persévère dans son refus: car c'est de sa volonté que jusqu'à présent dépend l'avis de nos Princes Albert et Isabelle...’ Ces derniers oseraient-ils prendre l'initiative sur un point si délicat? On ne le savait trop. Le 28 août, Nicolas Oudaert répondait à l'imprimeur qu'il fallait patienter bien que, de l'avis de Pierre Pantin, on puisse aller de l'avant. C'était également sa pensée personnelle. Mais, ajoutait-il, ‘j'ignore si la chose se fera en tout honneur et dans les idées du Roi’. Mieux valait donc rester sur ses gardes et attendre.Ga naar voetnoot(6) Tandis que Jean Moretus agissait, Balthasar son fils se remuait également. Il y était poussé par le P. Schondonck, le recteur du Collège de St.-Omer.Ga naar voetnoot(7) Le jésuite lui avait écrit lettres sur lettres | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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pour le persuader: il connaissait très bien le Cardinal Baronius, un saint homme s'il en fût et qui avait même joui de visions célestes, entre autres de la T.S. Vierge. Il y allait, affirmait-il de l'honneur du Roi autant que de celui du Prince de l'Église... Et Balthasar avait cherché des intermédiaires. Le doyen Pantin offrait ses services: il possédait pas mal de crédit en haut lieu. Ainsi le jeune imprimeur lui avait confié toute l'affaire. Pantin avait déjà indiqué par quel intermédiaire il fallait acheminer le courrier jusqu'au Roi lui-même.Ga naar voetnoot(8) A la suite de ces démarches, Balthasar encore hésitait à écrire au Cardinal Hovius.Ga naar voetnoot(9) Cependant le temps passait; l'officine était encombrée: il fallait une prompte décision... Confiant dans la discrétion de son correspondant, il écrivait le 17 octobre au Cardinal de Malines et lui exposait son embarras: somme toute, l'aide du doyen de Ste-Gudule ne semblait pas trop efficace. Cependant, l'heure était propice puisque du côté de l'Italie, il y avait moins à craindre: Nam ab Italia minus nunc metuere defuncto Auctore qui antehac in opere suo quidquam mutari aut tolli severissime vetabat. Une lettre de trois grandes pages!... La lettre du 21 octobre résume bien l'état d'âme du jeune homme; toujours sur le qui-vive à cause de la santé déjà branlante du chef de la famille. ‘Voilà ce que j'ai écrit, disait-il, à l'Illustrissime Cardinal Hovius, avec bien d'autres choses. Et cette affaire, je ne la traite pas comme mienne avant tout mais uniquement pour le bien du Roi et de l'Église. Notre affaire? Mais si le Conseil maintient son décret, nous n'avons aucune autre solution que d'exécuter ses volontés!... Dans l'entre-temps, je proteste de mon unique souci: l'honneur du Roi. Cela passe avant nos intérêts.’ | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Et deux mois après, dans une attente toujours vaine, une nouvelle lettre disait à Pantin: ‘A propos du tome XIe, si au début de l'année 1608, aucune atténuation du décret précédent ne nous est venue, nous terminerons sans plus tarder le volume, en omettant le Tractatus Siciliae, afin de pouvoir l'envoyer à temps vers les différentes foires.Ga naar voetnoot(10) De fait, le 4 février, puisque rien n'était venu de la cour de Madrid, Moretus pouvait annoncer que le travail était fort avancé: restaient encore l'Index et l'Appendice contenant certaines ajoutes aux tomes précédents. Le 27 mars, tout était achevé. A Anvers, on espérait que malgré la suppression du texte litigieux, le marché espagnol resterait très accueillant et qu'ainsi les pertes en seraient assez largement atténuées. Il y avait trop longtemps que ces ennuis avaient duré. Dès l'achèvement de l'ouvrage, Balthasar en ferait parvenir un exemplaire à Bruxelles si commodius per glaciem liceat. Et ce fut tout, pour le moment. Cinq ans après, le pauvre imprimeur se trouvait encore devant d'importants stocks du trop célèbre tome XIe des Annales de Baronius: invendus, sinon invendables!... Balthasar n'avait pas encore perdu courage: il essayerait de liquider ses réserves. Vains avaient été ses espoirs de vendre en Espagne le fameux volume XIe. Tant qu'il s'agirait d'une oeuvre tronquée, il ne fallait pas y songer: dans la perspective d'une double dépense aucun acheteur ne se présenterait uniquement pour se savoir en possession d'un volume imprimé par Plantin alors qu'on n'y trouverait pas le De Monarchia Siculae!... Heureusement, Balthasar avait de bons amis dans la Péninsule: entre autres le P. Philippe de Peralta avec qui, - les registres en font foi -, il entretenait une copieuse correspondance, fort profitable d'ailleurs.Ga naar voetnoot(11) Le 1er juillet 1614 le jésuite espagnol lui communiquait le fruit de son enquête dans les milieux gouvernementaux: De tractatu | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Siculo haec inquirendo reperiebam: nolle Regem atque eius Senatum Annalium Baronij cum eo tractatu venditionem impedire, facultatem tamen apertam ut venales invehantur, non concessuros ne reprobare sententiam illam de Rege Siculo videantur. Itaque si haec Principibus vestris aliquis suggeret, dubium non est quin eius tractatus excusionem liberam vobis relinqueret. Vel si hoc fieri non possit, Rege nostro palam non concedet; mitte ad nos annales tuos cum tractatu Siculo Parisijs excuso, nam sine periculo et magno cum fructu vendes. Neque enim putare debes Hispanos tam imperitos rerum aestimatores esse ut vitrum a crystallo, hoc est Annales Moguntinos a Plantinianis distinguere nesciant. Tout s'était donc réduit à une question d'honneur: celui du Roi et du Roi d'Espagne. Une combinaison sauverait tout, même l'honneur des clients espagnols dont, à Anvers, on sous-estimait le goût. Déjà le 21 du même mois, Balthasar Moretus exprimait et son contentement et sa reconnaissance au P. de Peralta, son correspondant de Tolède: De Tractatu Siculo gratias R.V. ago, quod inquisierit, et perscripserit quid tuto nobis liceat. Cum Ioanne Hirszeno, aut alio si recusat, transigam, ut Annalium editionis nostrae exempla aliquot redimat, cum Tractatu Siculo Parisijs excuso, ut non minus Plantinianâ quam Moguntinâ editione Hispani commodo suo utantur.Ga naar voetnoot(12) Ainsi s'arrangeait à moins de pertes un pénible différend; il n'avait duré que trop. Hélas, ce ne serait pas la dernière fois que le Gouvernement interviendrait dans les affaires Plantiniennes. Comme il l'affirme dans une lettre du 5 mars 1609, André Schott avait mis sur pied un arrangement assez subtil pour faire imprimer une partie de l'oeuvre du P. Jean Mariana, celle qui semblait à l'origine de démêlés pour ce jésuite avec l'Escurial. L'affaire s'était même terminée par la prison! Ses Tractatus VII dédiés à Paul V dont le De monetae mutatione, cause de tout le mal, étaient sans doute par prudence et Dieu sait avec quelle complicité, imprimés en Allemagne. L'oeuvre devait fort être avancée sinon terminée; il ne restait plus que les tables onomastiques. Exspectat auctor Indices quos vestrae quidem officinae destinaram excudendos, disait son con- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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frère André Schott, le correspondant officieux de Mariana en Belgique, sed Aula impedivit, quod Veritas odium pariat, offendat amicis.Ga naar voetnoot(13) De semblables intrusions ou censures, on pourrait citer encore bon nombre d'autres exemples. La leçon était, nous semble-t-il, clairement tirée par le philologue anversois: comme son ami Jean Moretus et le défunt Cardinal, il préférait à tout la Vérité et la liberté de la fournir au public. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
II. Le De vita et miraculis D. theclae de S. Basile de séleucie avec le Tractatus sur le même sujet de Siméon MétaphrasteIl est inutile de répéter ici l'étude que nous avons présentée, du point de vue bibliographique dans la Bibliotheca Belgica, fasc. 231 (1964) B. 395, pp. 1-11. On sait que Pierre Pantin considérait sa Vita S. Theclae comme son chef-d'oeuvre; lorsqu'il fut question d'un portrait, le doyen de Bruxelles suggéra à l'artiste dont Rubens plus tard devait s'inspirer, de lui mettre dans les mains ce livre qu'il dédiait à Philippe III.Ga naar voetnoot(14) Les quelques lettresGa naar voetnoot(15) qui contiennent des allusions à cette belle édition grecque, nous permettent d'assister à l'impression du volume. C'était à l'époque, enfin tranquille, où s'élaborait lentement la fameuse trêve de douze ans. Le 13 mars 1607, après deux ans de tractations pénibles autant avec Madrid qu'avec les chefs des Provinces du Nord, un armistice avait été signé par l'Archiduc Albert, pour huit mois. L'aumônier général des armées espagnoles dans les | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Pays-Bas en profita pour reprendre un peu plus à l'aise les travaux de son choix. Ce fut d'abord le livre présent; ensuite le Thémistius et l'Apostolès qui devaient ne voir le jour qu'après sa mort, grâce aux soins de son ami, l'héritier de ses Manuscrits grecs: André Schott. On en dira un mot plus loin. Par la lettre du 21 octobre 1607, nous apprenons que toute la première partie: la vie par Basile de Séleucie est comme terminée. Moretus en envoie les dernières feuilles, sans doute les pp. 223 à 238 ainsi que le début du traité de Siméon Métaphraste: les pp. 241 et suivantes. A ce moment, le travail de la gravure a été définitivement confié à Théodore Galle, l'époux de Catherine Moerentorff. Le jeune artiste s'est immédiatement mis à la besogne; si bien qu'en fin décembre 1607, Pantin peut lui suggérer des corrections et des retouches. Théodore en tiendra compte; mais l'hiver de cette année est tellement rigoureux que, tout le mois de janvier durant, il est impossible, à cause du froid, d'obtenir quelques épreuves convenables. Un premier exemplaire corrigé n'était fourni que le 4 février; en mai, le tirage en était achevé; mais Moretus hésitait à en envoyer quelques spécimens, peur de les voir se détériorer dans un mauvais emballage. Dans l'entretemps, les compositeurs n'avaient pas chômé, car Moretus tenait à pouvoir en envoyer en temps voulu des exemplaires à la Foire de Francfort. Pourtant il ne se pressait pas: question de mieux disposer le premier quaternion, celui qui devait contenir la dédicace à Philippe III et peut-être l'approbation ecclésiastique avec le Privilège. Ces derniers cependant furent rejetés en fin de volume, avec les listes d'errata. La dédicace au Roi devait être spécialement soignée, on s'en doute. Mais lorsque Pantin la lui envoya, Moretus n'avait guère eu le temps de la lire à l'aise. Enfin il avait trouvé quelque loisir. Hélas! il devait l'avouer: le contenu de l'épître lui était apparu par trop servile: certaines expressions sentaient la basse flatterie. Et l'imprimeur, dont on connait les sentiments vis-à-vis de la censure royale, avec une liberté et un goût remarquables, les critiquait impitoyablement. Les hyperboles déplaisantes seraient remplacées avantageusement par des expressions plus vraies qu'il suggérait modestement au doyen de Sainte-Gudule. Chose admirable, le | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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prélat accueillit ces observations avec une charmante humilité et se rangea sans la moindre amertume devant les raisons de l'éditeur érudit et indépendant. Bel exemple de la sage tolérance qui règnait dès lors dans les milieux intellectuels d'Anvers et de notre pays, bel exemple de vertu chez le Prélat. Malgré la négligence, plus grande à ce moment, des ouvriers de la maison et des correcteurs, le volume sort finalement de presse: peu après le 24 juillet 1608, date à laquelle Moretus avait envoyé la page de titre avec ses derniers accomodements. Du volume il ne sera désormais plus question, sauf pour l'envoi de quelques exemplaires entre autres à Juste Lipse et à Lessius ou à l'auteur qui les distribuait à ses amis. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
III. Les écarts de plume de PuteanusOn connaît la carrière brillante de ce fantasque professeur de l'Université de Louvain où il prend la place laissée par Juste Lipse.Ga naar voetnoot(16) Il étudiait en Italie, à Milan. Pantin, aumônier de l'Archiduc Albert accompagnait ce dernier en voyage de noces, si on peut dire. Il le rencontra une première fois chez un ancien ami d'Espagne: J.-B. Saccus. Pour le doyen de Bruxelles, au milieu des embarras de sa charge, ce fut un heureux moment de détente. Entre amis des choses de l'Antiquité, on parla à coeur ouvert tout en dégustant d'excellents vins. La conversation roula sur le grec, le latin: les convives s'intéressèrent longuement au manuscrit du Thémistius dont Pantin était possesseur.Ga naar voetnoot(17) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Par ailleurs, l'ancien professeur de Tolède ne fut pas sans remarquer la sorte d'excitation qui semblait énerver le jeune Erycius: Paternellement il lui conseilla pour aller se détendre quelque peu, de quitter Milan. Ce que le jeune homme fit; il se rendit à Padoue. Et là encore, il fut question du Thémistius. On était sur la fin du xvie siècle, peu de temps avant que Puteanus n'obtienne le bonnet de docteur en droit. Il était historiographe de la ville de Milan depuis 1603 et avait épousé une Italienne assez coquette lorsqu'en 1606, après la mort de Lipse, ses amis: Richardot, Oudaert, Wouverius et d'autres encore, unirent leurs efforts afin de lui obtenir, malgré l'opposition, la place du grand maître défunt. Ce fut bientôt chose arrangée. Rentré dans les Pays-Bas du Sud le 1er septembre 1606, Erycius pouvait enfin le 18 avril de l'année suivante, inaugurer à Louvain ses cours. C'est vers cette époque que le jeune professeur, déjà célèbre, publia coup sur coup des ouvrages qui devaient faire scandale. La De conviviorum Luxu Epistola suivie bientôt du Comus Cimmerius, puis d'une Laudatio Belgicae Iuventutis. Les attaques dont il fut assez vite l'objet devaient lui faire écrire encore la Consolatio Caecitatis où il s'en prenait plus spécialement à Jean Wouverius, son ancien protecteur.Ga naar voetnoot(18) Les historiens de Puteanus nous disent que le milieu des riches marchands d'Anvers se sentit visé par la première brochure; tellement qu'ils parvinrent à persuader le sage chanoine Beyerlinck deprendre la tête d'un mouvement de protestation. Dans le feu de la controverse, quelques-uns des polémistes - entre autres Wouverius, - se permirent des allusions méchantes tant à l'épouse qu'aux moeurs du professeur. Celui-ci avait vu rouge et s'était | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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répandu en sottes et rageuses considérations. Avec un tempérament comme le sien, on dépasse vite la mesure, surtout dans ces énervantes circonstances... Dans les six lettres publiées ici et où il est question de Puteanus, on entendra l'autre son de cloche. Car, de son aveu, son biographe n'a pas pu les utiliser. On remarquera la grande modération de Balthasar Moretus dans ses critiques, l'absence de toute animosité. Au contraire il y règne une certaine tristesse devant d'inutiles débordements, si peu dignes d'un chrétien et d'un humaniste, un véritable étonnement à la nouvelle des capricieuses fantaisies d'un homme de talent. La longue lettre du 18 avril 1608 est caractéristique: on y sent, à travers les critiques, une sympathie fidèle à celui qui s'est lancé dans une méchante aventure, surtout contre un ami; et cette ingratitude souverainement déplaisante paraît d'autant plus déplorable que celui à qui Puteanus s'est attaqué, paraît un des caractères les plus faciles et des plus aimables. Cette appréciation de Balthazar, Pantin la reprendra avec enthousiasme dans la lettre du 27 janvier 1610. ‘Wouverius est précisément à cette heure mon hôte. Plus je le fréquente, plus je découvre en lui de modestie et de véritable science: un disciple modèle de Juste Lipse.’ Comme son correspondant d'Anvers le doyen de Sainte-Gudule déplorait cette inutile lutte ouverte entre le professeur et leur commun ami. L'affaire ne devait s'arranger qu'en 1611, semble-t-il. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
IV. La rencontre avec Dominique Baudius et Daniel HeinsiusA la fin de sa lettre du 24 mai 1609, - une lettre d'affaires! - et presque en manière de post-scriptum, Pantin confie à Moretus un ennui personnel. La chose lui pèse: ses amis les bons Pères Jésuites s'en donnent une nouvelle fois à coeur joie contre les Protestants. ‘Je constate, écrit-il, que nos Pères ont de nouveau publié je ne sais trop quelle sottise, disons plus: quelle vilenie. Et dans quel but? C'est leur affaire! Heinsius et Baudius n'attendent que le moment | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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de pouvoir lier amitié avec nous, par correspondance. Je leur ai répondu avec le plus d'humanité possible en y ajoutant quelque exhortation à la modération, surtout dans le style. Je préfère cela à l'autre méthode. Leurs façons ne peuvent que les irriter!’ Et il demande à Moretus de se faire son intermédiaire auprès des deux professeurs venus de Hollande.Ga naar voetnoot(19) Telle était la situation: elle le peinait. Et voici que la nouvelle lui vient: Baudius et Heinsius sont en route pour les Pays-Bas du Sud. On sait que les deux professeurs, - deux célébrités, de l'université de Leyde, désertée autrefois par Juste Lipse, - avaient abandonné Gand par fidélité à leurs idées. Le premier Baudius, un Lillois, s'était dès lors acquis une solide réputation d'esprit assez partisan tandis que son jeune confrère, originaire de Grammont, après avoir fait figure d'enfant prodige, promettait des merveilles sur le terrain de la philologie. Les attaques de Clarus Bonarscius, - pseudonyme derrière lequel on devina assez vite le recteur des jésuites d'Anvers, le P. Charles Scribani, - ne devaient guère être de nature à apaiser le fougeux controversiste, homme colérique et fantasque, aux dires de ses meilleurs amis. Le duel de plume semblait devoir s'éterniser entre le jésuite et le professeur: bon nombre de chrétiens des grands centres: Bruxelles et Anvers le regrettaient amèrement: leur charitable penchant vers une sage tolérance n'y trouvait pas son compte. Or il se faisait que précisément vers ce même temps Baudius, fatigué, cherchait à prendre une détente. Sa femme était gravement malade: l'abandonner lui coûtait. Mais il était à bout de nerfs. Il se décida pour un séjour à Gand, chez son très vieil ami Maximilien Vriendtius, le secrétaire de la ville: ils se connaissaient depuis | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1583! Si ce voyage lui procurait la distraction nécessaire, il aurait encore l'avantage de lui permettre deux prises de contact importantes: avec Richardot mais surtout avec Spinola, son correspondant depuis quelque temps déjà au sujet de la trêve de Douze ans. De plus, sa défunte mère, peut-être gantoise d'origine, avait été depuis 1578, propriétaire d'une maison que, pour des raisons très mal définies, l'administration avait confisquée. Avec l'aide du secrétaire de la ville, Dominique espérait bien rentrer dans son bon droit ou du moins toucher de l'édifice l'équivalent en espèces sonnantes... Hélas, l'appui de Maximilien ne lui fut d'aucun secours: sur ce point, il fit buisson creux. De même, la rencontre avec Richardot ne put avoir lieu. D'autre part, sa visite à Spinola lui laissa un souvenir lumineux: il en parlera souvent, toujours avec enthousiasme. C'est à ce moment qu'il eut l'occasion d'accepter la chaleureuse invitation que lui avait faite le doyen de Bruxelles, dans les sentiments qu'on connait déjà: l'atmosphère en serait à l'apaisement. Le premier juin, Pantin annonçait l'arrivée probable à Gand des deux professeurs de Leyde, qui passeraient ensuite par Bruxelles ‘où nous essayerons, disait-il, de les réconcilier avec les Pères; qu'une bonne fois ce soit la fin de ces escarmouches!...’ De fait, le 2 juin 1609, Moretus annonçait au doyen de Bruxelles l'arrivée probable à Anvers de Dominique Baudius qu'accompagnait son jeune ami Daniel Heinsius. Visite importante à ses yeux! Ne pourrait-elle pas marquer la réconciliation, tant souhaitée entre le P. Scribani, et le Lillois de 48 ans que le protestantisme, avec bien des détours, avait arraché finalement à la France pour en faire un professeur de l'Université de Leyde. Mais accorder ces deux hommes pouvait paraître une véritable gageure! Plus que n'importe qui, le jésuite - alias Clarus Bonarscius - était engagé dans les plus brûlantes controverses. En 1602, il avait imprimé son ‘Ars mentiendi Calvinistica’. Trois ans plus tard, c'était son chef d'oeuvre, l'Amphitheatrum Honoris, en faveur de Juste Lipse que précisément Baudius était parvenu à faire remplacer à Leyde par Joseph-Juste Scaliger. De plus venait de sortir de presses, en 1609, la célèbre Defensio Postuma. Baudius de son côté n'était certes pas moins engagé que lui; et contre lui! A l'instiga- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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tion, semble-t-il, de Casaubon et du président de Thou, c'était lui qui avait répandu dans le public une série de pamphlets en vers qu'on avait réunis en un même livre: Dom(inici) Baudii Poematum nova editio, paru à Leyde en 1607: le P. Scribani et ses confrères y étaient fort malmenés par un homme dont le caractère n'avait rien de mesuré. Louis Guez de Balzac qui fut quelque temps son élève parle de ‘zèle forcené’, d'accès de ‘fureur toutes les fois qu'il parloit de Rome’.Ga naar voetnoot20 Moretus et Pantin savaient-ils que Baudius, déjà en 1607, avait manifesté quelque regret pour ses incartades? Le 10 novembre il avait écrit à un ami de Gand: ‘serio paenitet quaedam nimiae acerbitatis foras erupisse, quae domi continuisse, et vellem et fuerat melius? Cela est bien peu probable. Mais on comprend que dans tout le milieu des Plantin-Moretus, des Schott, en perpétuelle correspondance avec Casaubon, de Thou, Scaliger et tant d'autres, on souhaitait voir poindre l'apaisement. Pantin, aux yeux de Moretus, était dans le ton exact: ‘cela me fait plaisir de vous l'entendre dire’, lui confiait-il; ‘assurément vous ferez là une des plus belles choses au monde!’ Ce à quoi le doyen répondait le 31 août 1609 en annonçant pour le lendemain ou le surlendemain la visite des deux philologues en séjour à Gand où Baudius, ancien élève de l'Académie calviniste, aimait revenir: ‘Je leur ai offert l'hospitalité: parce que, vis à vis de personnes qui éprouvent d'aussi méchantes pensées pour les représentants de notre ordre, il s'agit bien de les attirer par l'expression de notre sens de l'humanité’: quod tales et qui tam sinistras opiniones de nostri ordinis hominibus saepe iudicarunt, humanitate alliciendos existimem.Ga naar voetnoot21 Il prêchait un converti! Moretus le lui avait bien dit, dans sa lettre précédente: il espérait beaucoup d'une rencontre de Baudius avec Scribani. Car le protestant verrait bien, à l'expérience, que la | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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conversation de son antagoniste avait une allure bien autrement accueillante que le rude style de ses écrits. La visite à Bruxelles, chez le doyen eut lieu. Et il est consolant de constater, d'après une lettre de Baudius lui-même à un ami, que c'est précisément cette humanité qui l'avait frappé dans l'accueil de Pantin.Ga naar voetnoot22 Au début d'octobre, ce dernier restait encore en contact avec les deux philologues ‘Bataves’, comme il dira, puisque le 8, il leur envoyait un livre par l'intermédiaire de Moretus. Il répétera son geste pour Heinsius le 16 septembre et le 29 novembre 1610. Mais le silence assez inattendu des deux hommes l'embarrassa longtemps. Une première plainte du 3 décembre 1609 était suivie d'une autre, plus angoissée le 31: De Batavis nostris diu est quum nihil intellexi adeo ne hic male excepti ut ita amicorum obliviscantur? an quod ab ordinibus silentium illis impositum, litterarumque commercium interdictum’. Auraient-ils été mal accueillis? Pantin ne pouvait s'en convaincre. Sans doute, pensait-il, avaient-ils dès lors reçus, de la part de leurs coreligionnaires, des consignes de silence assez strictes... La rencontre de Scribani eut lieu, elle aussi. Elle sortit d'excellents effets, à en croire le témoignage du rédacteur de la notice mortuaire néerlandaise du jésuite qui souligne le fait en particulier: ‘Lorsqu'il avait affaire à des hérétiques, dont on sait qu'il était l'épouvantail, il parvenait à les entreprendre de manière si prudente que tous le quittaient dans de meilleures dispositions et avec des signes d'amitié évidents. Onder de welcke hy Dominicum Baudium met een samenspraecke soo heeft versoot dat hy noydt op en hiel van syne beleeftheyt te prysen, ende swoer dat hem voordaen noyt iet meer soude bewegen om tegen de Societeyt te schryven.Ga naar voetnoot23 Et de fait, nous paraît-il, les controverses qui suivirent ne furent que l'effet de jeunes disciples dont on ne voit pas que Baudius les ait approuvés.Ga naar voetnoot24 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Episode intéressant, nous semble-t-il, pour l'étude de l'évolution, si caractéristique à cette époque, d'un sentiment de tolérance de plus en plus affirmé et dont on a déjà souligné un trait dans la résistance de l'imprimeur anversois, entouré et soutenu par ses amis, contre l'ingérence des pouvoirs publics dans des affaires qui relevaient de la conscience ou de la liberté de presse. La rencontre tant souhaitée par Pantin connut-elle les effets qu'en attendait le charitable doyen? Il est difficile de le dire. Baudius perdit sa femme peu après: cette mort ouvrait pour lui une période difficile et on comprend qu'il n'ait pas immédiatement songé à poursuivre le dialogue. Nous l'avons dit: une lettre de lui montre combien il avait été touché par l'accueil humain ou humaniste du prélat. Mais l'absence de toute réaction, à sa connaissance du moins, permit à Pantin d'imaginer toutes sortes de raison d'un silence qu'il ne s'expliquait pas. Il alla jusqu'à confier à Moretus, dans sa lettre du 31 décembre, qu'il croyait à un véritable mot d'ordre de la part des autorités religieuses de Hollande: reor ab ordinibus silentium impositum. De son côté, il avait fait tout ce qu'il pouvait, en écrivant et par quelques envois de livres... Cependant, la chose est certaine, l'accueil vraiment charitable et plein de tolérance que les deux hollandais (batavi nostri) avaient connu à Anvers, entre autres chez le P. André Schott, devait leur laisser un souvenir ému: ils en parleraient encore. On se rappellera que l'Apostolès de Pantin, revenu dans les mains de Schott, fut préfacé par Daniel Heinsius à qui le jésuite anversois un peu à tort sans doute, avait cru pouvoir confier toute l'affaire. Ce n'est pas l'unique occasion où les deux hommes, de tendances religieuses différentes, eurent l'occasion de collaborer.Ga naar voetnoot25 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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V. L'elogium Oudartianum. Tumulus honorariusLe sujet sur lequel revenait le plus fréquemment cette correspondance-ci est la plaquette que Pantin rêvait d'imprimer à la mémoire de son ami le chanoine Nicolas Oudaert, mort à Malines le 1er juillet 1608.Ga naar voetnoot26 Pour Pantin, cette oeuvre était déjà presque une réalité: il en avait comme composé la page de titre: au centre, un portrait; de part et d'autre, Thémis et la Poésie, tenant au-dessus de lui les armes des Oudaert; en-dessous le célèbre anagramme qui servait au prêtre-humaniste de signature: IVS LAVDE CORONAT (= Nicolaus Oudaert): le tout ferait suite à la FAMA POSTUMA que Moretus croyait pouvoir rééditer sous peu. Hélas! Ceci, comme le beau projet de Pantin, n'était qu'illusion. Si le texte du Tumulus existe, il est encore en manuscrit! Outre les deux lettres que nous publions dans cette collection, on y trouve nombre de poèmes, dûs à la plume de Pantin ou de quelques autres: de Philippe Numann, le secrétaire de la ville de Bruxelles, du jésuite Bernard Bauhuse, de Philippe Rubens, J. Lernutius, P. Castellanus... Pourquoi cet enthousiasme? Que ne possédons-nous pas la biographie en prose qu'avait promise Géry du RieuxGa naar voetnoot27 et que, à son | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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grand chagrin, Pantin ne vit jamais venir! Dans sa lettre au frère du cher défunt, le doyen de Bruxelles l'affirme: l'amitié qui le liait au chanoine, official de Malines, datait de plus de seize ans: a sedecim annis et amplius, c'est-à-dire des environs de 1592, au moment où Pantin recevait en Espagne, sa nomination de doyen du Chapitre de Bruxelles dont Nicolas faisait partie. Le chanoine a-t-il aidé l'ancien professeur de Tolède et l'aumônier de l'Archiduc Albert à surmonter les difficultés qu'avait entraînées une nomination, imposée, comme on le sait, d'autorité par Philippe II? Un point est sûr: c'est grâce à Pantin que les Ephemerides Ecclesiasticae de Oudaert virent le jour. Sans lui, découragé plusieurs fois, l'auteur aurait abandonné la partie.Ga naar voetnoot28 Par ailleurs, les lettres de Juste Lipse qui avait désigné le chanoine comme son exécuteur testamentaire, sont pleines d'allusions à des rencontres à Louvain ou à Malines. Elles marquaient des jours fastes pour le cercle d'amis qu'ils formaient. Il ressort des lettres de Pantin à Moretus combien grande était l'affection qu'il portait au bon prêtre et son intense désir de pouvoir répandre sur sa tombe une abondance de fleurs poétiques, témoins de sa reconnaissance et de son admiration. Grâce à notre correspondance, il est facile de suivre, dans ses détails, la genèse de cet éloge funèbre mort-né. Ceux qui se sont occupés d'oeuvres littéraires en collaboration, y retrouveront sans difficulté bien des émotions vécues! Dans une lettre du 24 juillet, moins d'un mois après la mort du cher ami, Pantin a déjà rédigé une élégie qu'il expédie à l'imprimeur. Mais sans doute regrette-t-il son geste, car l'idée lui est venue d'un hommage commun. Moretus devra retenir le poème pour une autre occasion. Le 31 décembre, Pantin s'est engagé à fond: les collaborations ont été demandées et agréées d'enthousiasme, semble-t-il. Il suffira d'attendre... C'est comme à Rome, pour les funérailles nationales de Valerius Publicola où tout le monde s'y était mis. Mais bien vite, Pantin devait connaître les avatars propres à | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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semblable publications. Dans son enthousiasme légèrement emphatique, la lettre de Pierre Bouille pourrait bien n'être qu'une manière polie de non-recevoir. Rivius avait lui aussi accepté de composer en prose, comme il le spécifiait, une biographie du bon chanoine; mais sa santé ne lui permettait plus de travailler comme il souhaitait; et il se désista. d'autre part Philippe Rubens envoie sa quote-part: il fallait la corriger: travail délicat, où il convient de ne pas froisser l'amour propre! Oh, avec Balthasar Moretus, c'était plaisir de travailler: cet humble jeune homme osait dire à Pantin le fond de sa vraie pensée; capable qu'il était encore d'accepter pour lui-même les remarques. Il est vrai que Pantin lui donnait un fameux exemple dans ce domaine! Puis ce furent les ennuis avec Aubert Le Mire dont on croyait pouvoir attendre des merveilles. Pantin lui avait confié ses propres notes pour qu'il les corrige ou y puise sa documentation. Or le savant chanoine, assez à l'improviste avait été chargé d'une lourde mission à Paris; il partait sans crier gare, mais aussi sans plus se soucier des papiers de son ami de Bruxelles: ce qui se comprend un peu. Mais Pantin ne l'envisageait pas de la sorte.Ga naar voetnoot29 Bref, les affaires traînèrent. Les presses de Moretus étaient on ne peut plus chargées: du travail important, à exécuter sans tarder. Après un trop long silence dont il s'excuse, l'imprimeur exprime sa volonté de faire paraître l'hommage funèbre en l'honneur de Nicolas Oudaert comme convenu, en appendice de la réimpression en vue de la Fama postuma: à l'été de cette année 1611! A cette lettre du 19 mars, le doyen de Bruxelles, encore convalescent d'une mauvaise chute, répond le 1er avril sur un ton bien pessimiste: De Oudartianis pro arbitratu uestro fiat: neque enim mihi hic multum aut seritur aut metitur; nisi quod famam amici tot nominibus de publico bene promeriti, posteritati notam exoptem. L'ancien aumônier des armées espagnoles se croyait-il encore devant la forteresse de Groll où à 51 ans il avait rédigé son premier | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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testament? Les heures lui paraissaient sombres: avec quelque vérité cette fois puisque l'hommage qu'il avait préparé pour son ami, ne verrait pas le jour de son vivant... Connaîtra-t-il jamais la lumière? Nous en avons quelque peu préparé la voie: à d'autres de faire le dernier geste en parlant plus complètement du bon chanoine Oudaert dont les os reposent, sous la tour, dans la cathédrale Saint-Rombaut à Malines. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
VI. L'édition du ThémistiusNous ne pouvons ici que compléter ce que déjà nous avons exposé plus longuement ailleurs.Ga naar voetnoot30 On sait comment Pantin, fort vraisemblablement, hérita, si on peut dire, du manuscrit de Thémistius commencé par un scribe aux frais d'André Schott. Mais les circonstances n'avaient pas permis à ce dernier d'attendre son achèvement et il l'avait abandonné. Par un curieux retour des choses, André Schott revenu en Belgique après un long séjour en Espagne et en Italie, fut à son tour héritier des manuscrits grecs de son ami Pantin: il y retrouvait son Thémistius!... Pantin tenait beaucoup à cet ouvrage. Nous le savons, comme on l'a rappelé, par les lettres d'Erycius Puteanus. Lors de son voyage en Allemagne, en Italie et jusqu'en Espagne, aux côtés de l'Archiduc Albert, le nouveau doyen de Bruxelles avait parlé et reparlé du manuscrit de Thémistius. A Mantoue où Puteanus avait rencontré le professeur J.V. Pinellus, la conversation était tombée sur le Thémistius dont ce dernier voulut connaître plus de détails: le nombre des discours, l'écriture, l'ancienneté du manuscrit. A quelque temps de là, c'était à Milan que le même sujet revenait sur le tapis.Ga naar voetnoot31 Rentré en Belgique, Pantin avait eu trop affaire avec son chapitre; par ailleurs, sa nomination d'aumônier général des armées espagnoles en Belgique n'était pas de nature à lui procurer plus de | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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loisirs. Il avait publié ce qu'il possédait dans ses réserves. Mais la paix revenue avec la trêve de douze ans, il chercha à reprendre ses activités littéraires. En 1608, il publiait chez Plantin la vie de Sainte Thècle, comme on l'a rappelé. L'unique mention de Thémistius dans la lettre du 31 décembre 1609, suppose déjà une première prise de contact au sujet d'une publication éventuelle qui aurait dû précéder celle des Sentences d'Apostolès. L'envoi du manuscrit à Casaubon, par l'intermédiaire de Schott avait marqué l'étape initiale. Mais le chemin serait long à parcourir avant la publication: le savant doyen semblait ne pas s'en douter!... Dans une lettre inédite du 28 août 1609, Schott écrivait à son ami Casaubon: ‘Amicus adhuc meus summus, me hortante maxime, edere parat has Themistij orationes hactenus ἀιεκδότους quas nec adhuc olim vidit, nec typographorum στέφανος: verum quia unico dumtaxat graeco usus exemplari, eoque vitiose descripto, ne tamen perpetuo jaceant atque delitescant, rogat te, mi Casaubone, ut animi laxandi gratia Euphradem recensere grave ne sit, qui alterius instar esse exemplaris queas, instauratis cum abs te Dionis Chrysostomi tot aliorumque Graecis orationibus, qua es εὐστοχιᾀ praeditus atque eruditione. Quae communicabis, qua es humanitate, cave putes apud immemores positum iri. Est enim ingenui agnoscere per quem profeceris. Plantinianis hic dabit iam edollatas, excudendas cum notis, ne amplius delitescant tales gemmae; in quibus etiam aliquid, etsi minutum, occurret quo Polybianam tuam Spartam, quam avide expectamus, exornes. Hoc gratius nihil utrique facere potes.Ga naar voetnoot32 Le 28 décembre, Schott était inquiet de n'avoir pas reçu, comme il s'y attendait, le manuscrit déjà corrigé par Casaubon. Il le savait grâce à la réponse du grand savant: ‘Themistii orationes, lui avait écrit Casaubon le 25 novembre, quas doctissimus Miraeus attulit, vidi et summa cum voluptate legi. Bene meretur de Republica litteraria qui earum editionem parat.’ Si les lettres du rhéteur grec étaient ‘pulcherrimae, elegantissimae, καὶ ἑνὶ λόγῳ Themistio dignissimae’, il n'y avait pas que du bien à dire de l'état présent de la future édition. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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D'abord, il était souhaitable d'avoir à sa disposition un texte mieux rédigé avant de le présenter à l'imprimeur: ‘sunt quippe in iis mendae non paucae quae eruditissimum interpretem non fugerunt. Videbis, ajoute-t-il pour André Schott, quae in illas adnotavimus ὁδου̑ πἀρεργον, inter legendum: loca enim aliquot sanavimus, in quibus, aut ipse fallor, quod potest fieri, aut ille doctissimus, et ut audio, reverendissimus tuus amicus, est deceptus’.Ga naar voetnoot33 Et sans doute, comme se l'imaginait le jésuite anversois, le précieux manuscrit avait-il été bel et bien envoyé directement à Bruxelles, ainsi que le fait supposer toute l'histoire ultérieure: ‘forte alia via tutiore ad D. Decanum Brucellensem... misisti, disait Schott à son ami Aubert Le Mire.Ga naar voetnoot34 Car en 1611, le prélat mourait: ses papiers grecs devenaient la propriété d'André Schott qui, comme nous le savons, publiera et les sentences d'Apostolès et les discours de Thémistius. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
VII. Les Paroemiae d'apostolèsLa même lettre du 31 décembre 1609 nous parle d'Apostolès et de son oeuvre. Le manuscrit du chanoine contient le double de ce qu'on pouvait trouver dans l'édition de Bâle et Pantin s'est plongé dans le travail de traduction. Un premier retard, dont nous ignorons la cause, sera imposé à l'imprimeur en février 1610. L'affaire de quelques semaines, croyait le doyen de Sainte-Gudule! Dans l'entretemps, Moretus s'est mis à la composition des Adagia graeca, préparés par le P. André Schott. La nouvelle de la chose et, quelques jours plus tard, l'envoi d'une feuille spécimen, mettaient le courageux helléniste en appétit: si l'imprimeur en acceptait l'idée, avec l'accord certain du bon Père Schott, il en doublerait le volume des sentences d'Apostolès! La chose sembla ne faire aucune difficulté. L'Apostolès pouvait être imprimé dans le même format. Un point chiffonnait cependant | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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le brave doyen: à son sens il ne pouvait être question de noyer son propre travail dans celui de son ancien maître, son grand ami André Schott. Non: si le volume du jésuite n'atteint pas la taille normale, et si, le cas échéant, l'Apostolès en forme un juste appendice, quel avantage pour le public! Mais il faut que ‘la nouvelle partie se présente avec un frontispice spécial bien à elle, et une inscription originale: ita tamen ut alteram partem nova fronte noua inscriptione efficiat. Dans ces conditions où perce son caractère ambitieux, Pantin promettait de faire diligence. L'imprimeur aurait le manuscrit à temps. Mais la suite de la lettre montre bien que le brave prélat n'était pas sans ressentir quelque scrupule de sa vanité: ‘je pense; disait-il que l'oeuvre de mon ami n'en sera pas diminuée’; et le reste des réticentes excuses... Dans l'annonce d'un paiement nouveau, destiné à amortir la dette du doyen vis-à-vis de Moretus, faut-il voir une manière de pression? Nous ne le pensons pas. Pantin était bien l'homme des comptes exacts; il savait aussi être très charitable et tenait avant tout à être honnête. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
ConclusionsCes quelques aperçus, en situant de façon plus nuancée la correspondance qu'on va lire, permettront de mieux pénétrer la psychologie des deux interlocuteurs. Les conclusions à en tirer sont-elles définitives? Loin de nous de le croire: bien des jalons manquent encore tant dans l'étude de la documentation qui leur est personelle que dans la connaissance du milieu où ils vécurent. La personnalité de Balthasar Moretus, relativement peu étudiée, nous apparaît dans ces lettres sous un jour bien sympathique. C'est un jeune homme - Pantin se plait à l'appeler juvenis, - mais déjà en lui perce, dans sa forte réalité, l'honnête homme, l'humaniste distingué qu'on connaît. Érudit, il écrit le latin avec élégance et pureté, cite ses auteurs, même les grecs, avec facilité, sans la moindre pédanterie. Et on sait qu'il maniait l'espagnol et l'italien avec aisance. Poète à ses heures, il compose dans le genre humaniste | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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de la Renaissance; et si sa prose n'abonde pas en allusions mythologiques, celles-ci restent rares même dans sa poésie. Et on verra comment le jeune imprimeur s'est fait gentîment rabrouer par son ami le doyen de Sainte-Gudule pour avoir déparé une élégie chrétienne par trop de souvenirs païens. Son ami le doyen de Sainte-Gudule! Assurément: aucun autre mot ne caractérise mieux les relations entre le jeune homme - calme, très maître de soi, déférent, capable de garder avec naturel les distances -, et le prélat, grand aumônier des armées espagnoles dans les Pays-Bas. Et c'est dans ces relations amicales, intimes même que gît, avant tout, le charme de cette correspondance d'affaires où s'étalent d'ailleurs tout uniment des sentiments profonds d'humaniste tolérance et de zèle religieux pour la foi catholique. De Pantin, nous découvrons quelques aspects moins connus. Ainsi, à côté de l'intérêt charitable qu'il porte à un jeune parent moins fortuné, il y a ses connaissances en matière de musique et plus spécialement de musique sacrée. Un point par où il ressemblait à son collègue de Malines Nicolas Oudaert.Ga naar voetnoot35 Son zèle aussi pour la liturgie. Il tâche de la promouvoir par l'usage de textes bien lisiblement imprimés, comme le faisait admirablement la firme Plantin, mais aussi pratiquement disposés: absence de renvois agaçants, notations musicales sérieuses.Ga naar voetnoot36 On connaissait déjà son amour du manuscrit et du livre: ce dernier, il le veut beau, élégant: papier, caractères, disposition et correction! Il renvoie le livre qui lui déplait, refuse l'édition dé- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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pareillée. Pour hâter la mise à jour, le prélat ne recule pas devant un voyage à Anvers. Il se mêle, dans l'atelier Plantin, aux ouvriers en train de corriger - grattoir ou plume à la main - les fautes qui ont malgré tout échappé à l'oeil vigilant du reviseur. La THECLA en porte des traces manifestes.Ga naar voetnoot(37) L'illustration des volumes l'intéresse: il soumet ses projets... Faut-il parler ici de son sens des réalités pécuniaires? Que n'en connaissons-nous pas davantage sur Deegbrotius ou Wechelmans, les deux hommes d'affaires à qui il confie son argent! Hélas, nous en sommes réduits à l'entendre passer des ordres, exiger des reçus. Était-il avare? Nous l'avons dit: cela est peu vraisemblable; mais dans sa générosité qui était grande, il restait soucieux de ne pas dépenser sottement. Ainsi préfère-t-il payer les courriers à la réception plutôt qu'au départ, les postiers ne sont pas tous honnêtes et zélés; de même pour ses commandes de livres. Mais, il est des caractéristiques plus importantes de sa physionomie: nous voulons parler de sa tolérance et de son esprit de devoir. Pantin était un sensible: sa bonté, son esprit de compréhension, en un mot sa cordialité le prouvent. Et pourtant, rien chez lui ne semble avoir été laissé à la fantaisie ou au caprice. Il fut un homme de devoir. Sa correspondance, non encore entièrement publiée, avec Henri Cock, un curieux personnage rencontré en Espagne, nous le montre déjà pour les années où il vécut dans ce pays.Ga naar voetnoot(38) Ses premières années de ministère à Bruxelles, dans des circonstances difficiles, en donnent une nouvelle preuve. Mais il faut souligner | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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combien grande a été sa générosité lorsque, nommé au poste important d'aumônier des armées espagnoles en Belgique, il a su, d'un coup, abandonner des études qui lui étaient chères et se détacher de la gloire dont lui comme tous les hommes de la Renaissance, était si friand. Ce ne sera qu'en 1607, la trêve de douze ans à peu près conclue, que le doyen de Bruxelles reprendra en mains ses chers manuscrits et songera à de nouvelles publications. Mais, dira-t-on, n'y-a-t-il pas là une contradiction? Ne parle-t-on pas de la ‘vie mangée’ des prêtres? Comment un doyen peut-il s'attarder à des activités, sans doute religieuses par un côté, mais absorbantes au possible? Il y a là certes un problème. Mais nous devons nous détacher de l'image d'un clergé ployant sous le travail dans des paroisses surpeuplées pour nous figurer avec plus de réalité ce qu'était un doyen du chapitre de Sainte-Gudule à Bruxelles. Une bonne douzaine de chanoines, sinon plus, autour de qui évoluent un plus grand nombre de prêtres, candidats parfois impatients à des prébendes plus ou moins riches. A côté d'eux une paroisse de Bruxelles avec son propre décanat. Non, le bon et zélé doyen de Sainte-Gudule, que ses confrères choisirent comme secrétaire du Synode Provincial de Malines, pouvait, dans sa riche demeure, jouir de larges loisirs qu'il occupait utilement, pensait-il avec quelque raison, dans la publication d'oeuvres anciennes, trésors cachés et qu'il fallait livrer, comme il le disait, à la postérité.Ga naar voetnoot(39) Sans la mauvaise chute qui le cloua au lit pendant longtemps et finalement le mena à la mort, nous aurions sans doute connu son Apostolès et son Thémistius sans que le jésuite André Schott ait eu à s'en mêler. Mais au-delà de cette forme de charité qu'est la discipline personnelle et l'esprit de devoir, il y avait chez Pantin une recherche | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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de compréhensivité vis-à-vis de tous qui est sa plus belle caractéristique. Répandu comme il l'était dans les milieux dirigeants, le doyen de Bruxelles, l'aumônier de Philippe II et de l'Archiduc Albert aurait pu, sans être un vulgaire arriviste, se comporter en homme de cour, dans un conformisme étroit et mesquin. Qu'il ait veillé à sa carrière, cela ne fait aucun doute. Il n'en reste pas moins vrai, comme nous le voyons ici, qu'il est resté fort indépendant, en quête de l'amitié des hommes, en toute sincérité. N'est-ce pas là le sens de la devise qu'il se choisit lorsqu'il fut promu au protonotariat apostolique: PANT'EN AGAPHI? C'est là, si on peut dire le résumé de sa spiritualité. Qu'on lise les lettres où il est question d'Erycius Puteanus! Et les allusions aux jésuites, aux guerres! Mais surtout qu'on veuille considérer l'empressement sincère mais sage qu'il met à recevoir et à faire recevoir Baudius et Heinsius... Chez lui, cette accueillante charité sort d'une solide conviction dont on voudrait pouvoir étudier plus largement les origines. Car il n'y a pas que le milieu anversois avec le grand Plantin et son ami le bénédictin Arias Montanus pour avoir créé ce sentiment chez lui. Il a vécu à Tolède, dans la maison du grand Inquisiteur Quiroga - où d'ailleurs il rencontra Montanus -!Ga naar voetnoot(40) Il faut le répéter: tout n'était pas inquisition en Espagne, quoi qu'on en veuille penser. Et il nous paraît certain que c'est là-bas aussi, - comme d'ailleurs son grand ami André Schott, - que l'abbé Pantin puisa aux sources d'une large tolérance. A côté de Quiroga, il y avait Loyasa, les jésuites Ribadeneira et surtout Mariana: tous hommes qui, cela est certain, furent en relations suivies avec la firme Plantin-Moretus, celle qui souffrit de l'intrusion du pouvoir temporel dans les affaires spirituelles.Ga naar voetnoot(41) Tel nous apparaît plus nettement, à côté de son correspondant Balthasar Moretus, le charitable Pierre Pantin. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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La correspondance de Pierre Pantin, doyen de Sainte-Gudule à Bruxelles et Balthasar Moretus
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1. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 8 minute Anvers, 21 octobre 1607
Envoi de deux feuilles d'épreuves du S. Theclae. L'affaire du XIe volume des Annales ecclesiastici de Baronius. D(omino) Petro Pantino Decano Bruxellensi. 3Folia excusa mitto: bina item corrigenda, unum Metaphrast[a]e, 4alterum Notarum in Basilium.Ga naar voetnoot1 In hoc pluscula mihi dubia, sed ipse 5solvi atque emendaui amanuensis menda, consultis auctorum qui 6citantur locis. Vna uox ambigua adhuc restat προλέντεια; quam 7ignoro et frustra in Lexicis quero. 8Imago Thecl[a]e sororio Gallaeo cur[a]e erit, nec de pretio eius 9ago, nisi absolut[a]e; nam varium id esse potest, pro sculptoris 10operâ et elegantia.Ga naar voetnoot2 8 erit 〚de cuius〛 8 pretio 〚non〛 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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11De negotio Baroniano uberius (et opinor efficacius) ad Ill[ustris-12s]imum Archiepiscopum MechliniensemGa naar voetnoot3 his diebus scripsi. R[eve-13rendus] P[ater] Schondonck Collegii Anglorum Audomarensis Rec-14torGa naar voetnoot4 ut facerem potissimum induxit, qui multa de Ill[ustriss]imo 15Cardinalis sanctitate et beatissimo exitu, nobis testatus est; adeo ut 16Regis Catholici pietate indignum cesser et, si Sanctissimi Auctoris 17scriptionem aboleri forte permitteret. rem hanc a Consiliarijs magno 18quidem in Regem affectu, sed parum caute, tractari. Haec et alia 19ad Ill[ustriss]imum Archiepiscopum: atque hanc caussam non ut 20nostram, sed ut Regis atque ipsius Ecclesiae commendaui. Quid 21enim nostram, quibus perinde sit, quidquid Consilium decreuerit, 22exsequi? At interim Regis magis dignitatem quam rem nostram 23curare, serio fatemur. 24Vale, R[eueren]de et Cl[ariss]ime Domine; et si opportunitas, 25Ill[ustriss]imum Archiepiscopum de negotio hoc cum Ser[eniss]imis 26Principibus transigendo mone.Ga naar voetnoot5 Antuerpiae, in officina Plantiniana 27XI Kal[endas] Nouembr[es] 1607. 26 transigendo 〚adhortare〛 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, ff. 12-13 minute Anvers, fin décembre 1607
Details sur l'édition de S. Theclae: pages retravaillées, gravure et dernier fascicule; sur le martyrologe romain, les bréviaires, le psautier avec annotations musicales, en cours d'impression. Allusion à Baronius.
1D[omino] Petro Pantino Decano Bruxellensi
2Mitto semiduenionem recusum, in quo oper[a]e nostr[a]e gravius 3peccarunt. De Thecl[a]e Imagine sororio commendaui, ut singula | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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4ex R[everentiae] T[uae] praescripto emendet. Inscriptionis uerba 5incidi curabo, omisso Thecl[a]e nomine. Vltimum duenionem sa-6tius mihi uidetur differri donec Prolegomena excusa; quia forsan 7in prioribus foliis Priuilegium et Approbatio haud commode ponan-8tur, qu[a]e satis decore in libri finem reijcere licebit. Menda item 9typographica, si qua calamo emendari haud possunt, aptissime sub 10finem indicis apponentur. Sin vero aliter R[everentiae] T[uae] ui-11sum, acquiescemus. Etsi nihil de ultimo duenione festinandum, 12cum in primis sit mora quam haud illibenter feremus usque in extre-13mem februarium: longiorem <haud> non possimus ut in proximas 14nundinas Francofurtum mittatur. De Martyrologio RomanoGa naar voetnoot1 15ita est; sine commentario id excudimus ad Ecclesiarum usum: 16uerborum autem compendijs quae R[everentia] V[estra] dissuadet, 17abstinuimus; et vix unum atque alterum irrepsit. intra pauculas 18septimanas uidebit lumen. Breuiarium in 8o duobus tomis iam-19nunc <.> a nobis editum, omnia suis locis repetita habet, ne quid 20molestae quaesitionis supersit. Idem factum in posteriori nostra 21Breuiarij in f[oli]o editione quae est anni M.DC.VI. Et uero utrius-22que editionis posterioris <.> inquam in f[ol]io et recentiores huius in 238o duobus tomis cum figuris aeneis, par pretium est, septem scilicet 24florenorum, in albis compactura sit duorum florenorum; ut paullo 25honestior fiat.Ga naar voetnoot2 De Psalterio, quod in ampliori forma in usum chori 26excudere breui cogitamus, R[everentiae] T[uae] iudicium libens 27intelligam. R[everendus] D[ominus] Mol CanonicusGa naar voetnoot3 parenti meo 28nuper adfuit, et suasit sine musicis ullis Notis cuderemus ut cuiuis | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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29liberum sit quas malit apponi. Ego uero nullam in Psalterij Cantu 30syllabarum quantitatis habitam fuisse rationem animaduerti; qu[a]e 31tamen exacte in Antuerpiano obseruata olim fuit. Itaque emendari 32per Ecclesi[a]e nostr[a]e Phonascum curaui annuente Ill[ustriss]imo 33Archiepiscopo Mechliniensi, ut cuiuis deinceps gratior Psalterij 34cantus accidere possit. At si oper[a]epretium [a]estimat R[everentia] 35V[estra] aliquot nihilominus sine ullo cantu exemplaria excudi, 36haud omnino inuiti Ecclesi[a]e uestr[a]e Bruxellensi hanc operam 37praestabimus. De Baronij undecimo si non statim a Kalendis aliud 38ex Hispania decretum aduenerit, priori obtemperabimus; et omisso 39Siculo illo Tractatu, Tomum finiemus, ut tempori ad nundinas 40mittamus. Vale, R[everen]de et Cl[ariss]ime D[omi]ne, et annum 41hunc instantem feliciter uiue, tuo et publico bono. Antuerpiae, in 42officina Plantin[iana]. M.DC.VII. 29 liberum 〚esset〛 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
3. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 13 minute Anvers, 4 février 1608
Détails sur la gravure à insérer au frontispice de la Vita S. Theclae, l'édition du XIe volume de Baronius, le Psautier. Allusion à la naissance de la fille de Jean Moretus, Elisabeth, née le 2. Elle devait mourir trois mois après.
1D[omino] Petro Pantino
2Acri illo frigore nihil sculptores operari potuere: ac proïnde The-3cl[a]e imaginem nunc primum emendatam mitto. In Baronij Vnde-4cimo, post ultimas tuas, serio perreximus, omissa monarchia Siculâ. 5Superest nobis Index, et Appendix in quâ fragmenta ad priores To-6mos. Martyrologium absoluimus; et mittamus R[everentiae] V[es-7trae] exemplar si commodius per glaciem liceat. De Psalterio 8ita fiet: Cantus inquam, quod Ill[ustrissi]mus Archiepiscopus desi-9derat, in omnibus exemplis exprimetur nec displicebit spero cui- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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10quam, prout emendatum eum modò curauimus; et syllabarum 11quantitatibus, quod Latinitatis ipsius decorum postulabat, adapta-12tum. Porro de Theclâ tuâ: sub initium Quadragesim[a]e Prolego-13mena recipere nos oporteat, ut pro nundinis Francofortensibus 14finiamus. Si R[everentia] V[estra] ipsa attulerit; maior erit citius 15absoluendi opportunitas, cum coram inspicere folia poterit atque 16emendare. Vale, R[everende] ac Cl[arissime] D[omine], et a paren-17tibus meis ac fratre Joanne, quem filiolâ uxor his diebus beauit, 18plurimum saluere. Antuerpi[a]e, in officina Plant[ini]ana. Prid[ie] 19Nonas Febr[uarias] 1608. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
4. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135 f. 17 minute Anvers, 27 mars 1608
M. marque sa satisfaction pour l'accueil fait au XIe volume de Baronius. Suggestion à propos de l'épître dédicatoire de S. Theclae et d'erreurs dans le texte. Note sur l'expédition de volumes.
1D[omino] Petro Pantino Decano Bruxell[as] 2R[everende] et Cl[arissi]me Domine.
3Per mihi gratum ac parenti, Ser[enissi]mo Principi in nostra 4Vndecima Annalium editione satisfactum. Et vero potuit totum 5istud de Siculâ Monarchia omitti, saluo totius Hispani[a]e contextu. 6Optemus modo editionem nostram ex Hispanorum praescripto 7excusam, ipsis pr[a]e aliorum editionibus commendari; ne in uen-8dendo Tomo detrimentum sentiamus qui satis superque hactenus 9passi sumus in edendo morâ. 10De Dedicatoriâ qu[a]eso ignosce quod nunc primum respon-11deam, solito his diebus occupatior. Tota certè mihi placet; tantum 12uocula una aut altera leuiter immutari aut tolli posse uideatur. 13Pag[ina] 3, l[i]n[ea] 8. deleam citationem marginalem, minus neces-14sariam, Lactant. lib[ro] 3 cap[ite] 27. Eadem pag[ina] lin[ea] 17 15studiosissimo? addo et peritissimo? nimia in Principe studij et doc-16trin[a]e laus uidetur. Satis sit non ignaro, aut quid simile. Pag[ina] 3. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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17lin[ea] 21. in vitam irrepserat, malim passim irrepserat et dubito an 18usitata satis phrasis, in vitam irrepere: hoc libere nec ut doceam, 19sed paream iudicium meum qualecumque exigenti. 20De mercatis nondum uacavit mihi singula recensere. At jam 21decreuimus exemplaria isthuc non mittere, quia res molesta sit, 22atque etiam damnosa, si forte in naui ab aquis patiantur. Per nostros 23paullatim corrigentur, quia nimis jam de opere edendo festinamus. 24Quaternionem Indicis emendatum recepi; sed in eo dubium mihi 25erat, cuius haud memineram R[everentiam] V[estram] admonere, de 26falconillâ precibus Thecl[a]e resuscitatâ et servatâ: cur resuscitatam in 27Indice dicat, cuius mentionem in Notis, ad quas remittit, haud 28obseruo. Thecl[a]e Imaginis pretium parens a R[everentia] V[estra] 29haud postulat. Salutem plurimam per me nuntiat et obsequia sua 30ac cultum mecum defert. Vale R[everen]de et Doct[iss]ime D[o-31mi]ne. Antuerpiae, in officina Plantiniana V Kal[endas] April[es] 32M.DC.VIII. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
5. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 21-23. Minute Anvers, 19 avril 1608
Après quelques détails d'affaires: Bréviaire, Suidas, Index des Catalogues de la Foire de Francfort, vient une longue lettre traitant des oeuvres d'Erycius Puteanus: Epistola de luxu, Comus, etc. avec un mot sur le différend qui le met aux prises avec Jean Woverius. D[omino] Petro Pantino Decano Bruxellis. 3Breuiarium quod postulasti hic habes, cuius pretium in schedula hic 4inclusa adscriptum. Suidam recens alibi excusum, hactenus ignoro; 5nec Index nouus Francofortensis indicat, quem R[euerentiae] V[es-6trae] legendum mitto; ut communem quaeso amicis isthic seruet, 7quibus inspectio eius utilis aut iucunda. 8De Puteano libere apud R[everentiam] V[estram] profiteor; doleo 9uiri eloquentis imprudentiam; quam alias subinde, et nunc epistola | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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10illa de Luxu apertius ostendit. Et uero silentium suum an non 11temere in mensa jactat, qui imprudenter et falso stilum in alios 12palàm stringit? Quid? linguâ taciturnum esse oporteat, calamo 13interim lasciuum ac malignum? Sapienter ille 14Ἤ λέγε τὶ σιγη̑ς κρει̑ττον, ἤ σιγὴν ἔχεGa naar voetnoot1 15* (Aut loquere quid melius silentio, aut sile) 16Sed magis etiam a scripturo, quam locuturo, audiendus. At in 17mensa apud quos intempestius silentio suo usus? Seuere is, ne 18dicam maledice, garrulitatis omnes damnat; et in ijs tamen fuere, 19qui cum Socrate imperare ipsi poterant: * Λάλει, ἵν᾽ εἰς σὲ βλέπω. 20(* Loquere ut te videam.) aut saltem cum Theophrasto objicere: 21Εἰ μὲν ἀπαίδευτος ὤν σιωπᾳ̑ς, πεπαιδευμένος ὑπάρχεις· εἰ δὲ πεπαι-22δευμένος, ἀπαιδεύτως σιωπᾳ̑ςGa naar voetnoot2. (* Si imperitus taces, peritus es; 23si peritus imperite taces.) 24Si prius istud in se admittat; tacenda saltem in hac epistola 25tacuisset, et * non λογοφίλος, sed φιλολόγος et φιλόσοφος (* non 26sermonis, sed litterarum et sapientiae amans) fuisset.Ga naar voetnoot3 Porro ut 27ἀβλεψίαν (* inconsiderantiam) eius leviter tangam; an non impie 28mensae benedicendi rationem culpat, qui venerabilis aut coma aut 29canities (uerbis eius insisto) hoc munere censetur? an non item inepte 30reliquos famelicum murmur praecipitantes, et tanquam cibos adorantes 31inducit, Deo velut luxurie teste advocato; quorum deinde tanquam 32minime esurientium de sessione herciscunda molestissimam siue diu-33turnam, velitationem dicit. Vt autem de nimio luxu, quam ueterum 34auctorum uerbis nobis appingit, omittam; quis ferat inguinibus 35adferentem matellam, scorteam caligis insutam bulgam insertam spon-36giam, quae lotium excipiant? inauditum hactenus moribus nostris 37scelus, quid usitatum? Quis insuper iniquam ac uanam eius cen- 31 advocato quos deinde, tanquam minime famelicos de sessione herciscunda (molestissimam + illisible) diutius uelitari dicit. Vt... | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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38suram admittat; Difficilius invenire apud Italos qui ebrius aliquando 39fuerit, quam egregio etiam epiphonemate confirmat: O Sobrij et 40Sancti Italorum mores! Sobrij sunto: quid tamen sancti? An ut se 41refutet Puteanus, in Belgico Juuentutis Laudatione asserentem, 42Audere exteros sobrios, quae etiam Belgae horrent ebrij.Ga naar voetnoot4 Quaeso, 43exterus aliquis huc Belgii in Belgas conuitia, imo ipse Italus legit, 44et non secum putabit, Puteanus uiris praeclaris imo eruditis, Ant-45uerpiae aut alibi adfuerit, atque hic improbitatis et temulentiae 46exempla obseruarit quae ergo plebis ibidem insolentia? Iam in 47matronas et uirgines (ut de iuuenibus praeteream) quid non uitio-48rum congessit? Illas adulteras, has meretrices pene omnes facit, 49inspicientibus maritis, parentibus arbitris. At merito cum 50quodam olim res aduersus facundum actorem hinc exclament: Non 51quia iste disertus, ideo nos damnandae sumus. Imo ad ipsum appellent, 52longe ab eo qui nunc alium, Belgicae Juuentutis praeconem: Nosti 53iuvenes aut (magis etiam de uirgunculis ita censendum) puro ore, 54pura mente libant oscula, casti in cottidianis epulis, tripundijs, lusi-55bus... Integrum corpus ad nuptias ferunt nec ulla extra matrimonium 56Venus... Quid ergo? tam impudentes assertatores libellum an non 57prudenter Senatus noster proscripsit? et quidem haud publice 58(quod in alijs edictis suis solet) sed priuatim bibliopolis sub grauiori 59paullo poena inhibuit ut diuenderent. Nec uero se tantum aut suos 60(etsi potissimum ea epistola traduci intelligeret) sed omnes simul 61Belgas spectauit. Cur enim se solum aut suos? quorum famam 62propriae uirtutis conscientia, atque alienis etiam testimonijs, aduer-63sus ist haec opprobria, sartam tectamque sciebat; nec unius Puteani 64fatuo uerborum lenocinio labefactandam quam non solum doctrina, 65sed quod prae omni doctrina momentum habeat, iudicio optimus 66maximusque J. LIPSIUS disertis elogijs illustrarat. 67Haec uberius et liberius ad R[everentiam] V[estram] nec moror 68si uel ipse intelligat; qui nullo in eum odio me scribere hoc testor, 69sed quem LIPSIANIS omnibus communem seruo, ueri amoris 70assertum. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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71Cum Euripide censeo 72Φίλον πρὸς ἂνδρα χρὴ λέγειν ἐλευθερω̑ςGa naar voetnoot5 73(en marge: Amicum oportet libere affari uirum.) 74Atque adeo a nemine ego in amicitiam admitti uelim, ni (quod 75huius proprium) monere et moneri velit sed tamen privatim, haud 76publice. 77Satius profecto, libera et priuata amicorum indicia in se experiri, 78quam acerbe et publice, aliorum. Minime attingo, aut etiam curo 79quae suâ illâ epistolâ oblique in me Wouerio amicissimo semper 80suo quod succenseat, magis indignor et quae caussae? Illam quasi 81primam famosi sui libelli interpretem habet: fuci deinde arguit et 82plagii. Pudet scribere, quam insipienter ac uane. Sed hoc etiam 83ridiculum. conuitia ista ad Sanderium scribi, omni scilicet elegan-84tiae uirum, etsi Litteras et latinitatem nesciat cui etiam parem tota 85Antuerpia non habebit, ut unus illo in uiro Hispaniarum quaerendus 86esset, quem Hollantius sibi amicum adscisceret.Ga naar voetnoot6 At vero 87Wouerius (sat scio) unici pia emen(oriae] amici exemplo haud pecca-88bit. mitius ingenium est, et quod non publica tantum magni Doc-89toris uox audijt sed domestica eiusdem disciplina ad omnem insuper 90modestiam formauit. 91Itaque frustra me R[everentia] V[estra] monet, cum à contentione 92deterream, qui sua sponte est alienissimus. Idem de E[rycio] Pu-93teano opto, imo iam spero et splendidam eius bilem superarit 94eximius [praesentem] Wouerij candor. At iam ego, longiori 95scriptura forsan molestus, finio cum solito uoto, ut te R[eve]rendum 96et Cl[arissim]um D[omi]num, tuo ac publico bono, diu incolumem 97Deus servet. 98Antuerpiae, in officinâ Plantinianâ. XIII Kal[endas] Maias, 99M.DC.VIII. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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6. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 25 minute Anvers, 31 mai 1608
Retard dans la reliure du Pline, dans l'envoi de S. Thècle. Voeu pour le rétablissement des yeux de Pantin. Jugement sur Erycius Puteanus. Petro Pantino D[ivae] Gudulae Decano Bruxellas. 3De Plinio, bibliopegus in morâ fuit: itaque nec Thecl[a]e ima-4gunculas misi; quas si cum libro iungerentur, minus complicandas 5atque hinc, nec corrumpendas iudicaui. In mendis emendandis iam 6pueri nostri distinentur. Paucula sunt qu[a]e minus calamo aut 7scalpello possint; adnotanda, si uidebitur sub libri finem. Oculi tui 8sanitatem omnino spero et Deus lumen tibi hoc seruabit, Rei litte-9rari[a]e porro illustrand[a]e. 10Puteani aliud plane a LIPSIANO ingenium uidetur. Quum ille 11libera amicorum iudicia libens audiebat, tum hic inuitus et p[a]ene 12amicos eos solos censet qui blandiantur et laudent. An non Leiden-13sium sententiam confirmat, suo ipsum iudicio doctissimum esse, 14alieno non uideri indoctum? Ego uero crediderim ad maiorem 15iudicii firmitudinem posse peruenire, ni putaret se peruenisse. Bo-16noniam si abierit, exspectet an non in ludo ludus futurus sit: quam 17exterorum in doctores insolentiam in Belgic[a]e Juventutis Lauda-18tione ipse testatur. Vale Reuerende ac Doctissime Domine, et nos 19R[everentiae] T[uae] amantissimos amare perge. Antuerpiae, in 20officina Planti[ni]anâ. Prid[ie] Kal[endas] Jun[ias] 1608. 18 in [Belgicae] 19 ipse [testatus est] | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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7. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 27-28 minute Anvers, 24 juillet 1608
Envoi des derniers accommodements de la Vita S. Theclae. Un mot à propos de la mort de N. Oudaert et des projets de E. Puteanus. Petro Pantino Decano Bruxellensi 2Ecce Titulum tu[a]e Theclae et Pr[a]efationis initium; titulum 3uero paullo breuiorem quam R[everentia] V[estra] conceperat; nam 4et sic a me innouatus atque accisus paginam plus satis implet. Erra-5torum schedulam R[everentiae] V[estrae] mitto; et opto seriem 6eorum quae in fine excudi uelit, suo iudicio disponere, et Lectorem 7de noua ad Vaticanum codicem recensione uerbo admonere, ut et 8de ijs quae P[ater] HeribertusGa naar voetnoot1 aut quis alius mutanda suggessit. 9Spero cum bono Deo oculos R[everentiae] V[estrae], jam firmatos, 10ut commodo suo haec et plura possit. 11Oudarti, heu uiri nuper nostri Elegiam, ut mandat, omittemus; 12De Puteano intelligo Bononiam minime nunc spectare, et aureis 13uinculis a Principibus nostris retineri.Ga naar voetnoot2 Opto certe bono ei esse, et 14[f. 28] non minus sapientiam JUSTI LIPSII quam eloquentiam 15imitari. Vale Reuerende et Cl[arissime] Do[mi]ne. Antuerpi[a]e, in 16officina Plantiniana IX Kal[endas] Aug[usti]. M.DC.VIII. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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8. Pierre Bouille à Pierre PantinArch. Plant. M 67, f. 11 ro et vo Original Cambrai, 8 août 1608
Effusions lyriques sur la mort de Oudaert; encouragements à Pantin dans son désir de réaliser un hommage funèbre. 1R[everen]do & Clariss[imo] uiro D. Petro Pantino Decano 5O triste fatum! Deuixit! Vix lacrymas teneo. Quam nihil hu-6manis fas quemquam fidere rebus! Visum est illud Sophocleum: Ὁρω̑ γὰρ ἡμα̑ς οὐδὲν ὄντας ἄλλο πλὴν | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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9Neque illud Anacreonteum mentitur: 10Τροχὸς ἄρματος γὰρ οἱ̑α 11Βίοτος τρέχει χυλισθείς, 12Ὁλίγη δὲ κεισόμεσθα 13Κόνις ὀστέων λυθέντων.3 14Sequemur, sequemur. atque utinam Tu serius! In statione mea 15utinam sic ego stem, dum Imperator euocet, ut stetisse tum uelim! 16Quid amico interim piat? Ego sane dum ad aras facio, eius memor 17sum, eroque semper, nec committam ut recordatione excidam tam 18cordati, tam cari capitis. Dederat ille ad me cycneas uoces nuper, 19et quasi praeludere inferijs suis uisus est parentare. Opinor, altum 20ille etiam pectori insedit tuo: et plane fidum te probas, cum etiam 21Manibus faues. 22Antipater uiuam amicitiam ut lemmate aliquo utque emblemate 23nobis exhibens, uiti ulmum maritabat, quam mortuam illi uivae et 24uernantis. Sic post fata etiam ornare paras frondibus tuis Oudartum 25nostrum. O facias! Tu urgebis flebilibus et doctissimis modis... ad 26exemplum. 27Ego quid faciam anser inter olores? Videris: alte inconditas esse 28decet ad tumulum lacrymas et quae alibi minus decent, isthic 29puderent. Si quid nouarum Musarum apud uos sit, tu unus es à quo 30expectare possim. Abijt ille Meus, mihi per te comparatus. Hoc 31secundum PANTINUM uno triumphabam. Te instar utriusque co-32lam et Oudartum meum etiam in PANTINO habebo. Faxit Deus 33ut quam diutissime. Ita uoueo, supernumque numen ueneror. 34Cameracj, A[nte] D[iem] VI Id[us] Aug[usti] M.D.C IIX. 35R[everendae] D[ominationis] T[uae] 36addictissimus] 38(signature barrée et remplacée par les initiales P.B. de la main de 39Pantin) 3 Anacréon, 32 (30), vv. 7-10. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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40Adresse: I[llustriss]imo Doctiss[imo]que Viro D[omino] Petro 41Pantino ad D[ivae] Gudulae Collegij sacri Decano. 42Bruxellam. 43Cachet en timbre sec du Collège S.J. de la Compagnie de Jésus à 44Cambrai. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
9. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 31 minute Anvers, 19 octobre 1608
Retour de voyage, M. a expédié les messages qu'on lui confiait. Il accepte l'intercession que Pantin lui offre pour l'obtention du titre d'Architypographe qu'on veut lui disputer. Il songera à un éloge funèbre de N. Oudaert comme il s'apprête à envoyer les Actes du Synode de Malines. D[omino] Petro Pantino Decano Bruxellensi. 2Redij Antuerpiam cum bono Deo, et statim tuas ad Deegbroo-3tiumGa naar voetnoot1 curaui. Itemque de libris quos compingi mandasti. Dum hi 4parantur praemitto Indicem Francofortensium; et officiosam a pa-5rente meo salutem R[everentiae] T[uae] scribo, cui obsequia sua et 6cultum libens mecum defert. Sed et operâ, quam benigne s[a]epius 7R[everentia] T[ua] obtulit, uti haud ueretur; in re ad quam minime 8ambitio ipsius sed prudentium amicorum consilia impellunt. qui 9certiorem eum fecere a quibusdam typographis Regij ac Archi-10ducalis Architypographi titulum ambiri, quem ipse hactenus non 11ambiendum, sed a Ser[enissim]is Principibus quam maxime merenti 12donandum existimauit. Vt uero confidit per operam suam S[ere-13niss]imis Principibus sit probatus, ne alijs posthaberi mereatur. At | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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14contra maligni aliquot suspicentur, si alium eo titulo ornari intelli-15gant, quem uel solo hoc nomine ipse amplectatur ut suspicionis 16illius caussas tollat. Quare et te, R[everen]de et Cl[arissi]me Do-17mine, amicum et patronum suum rogat ne sibi hic desis. De 18D[omini] Oudarti p[iae] m[emoriae] funere cogitabo, ut me typo-19graphicis quibusdam curis liberaro. Vale, Cl[arissi]me D[omi]ne, 20cum tuo ac publico bono. Antuerpiae in officina Plant[ini]ana XIII. 21Kal[endas] Nou[embris] M.DC.VIII. 22Synodus MechliniensisGa naar voetnoot2 me absente aliquantopere intermissa, 23quod minus nostris in eâ emendandâ fidero, imprimis mihi nunc 24curae est, et intra tres septimanas absoluere eum speramus, quod 25Ill[ustrissi]mo Archipraesuli in occasionem, si istic etiamnunc 26adest, nunciabit et obsequia nostra cultumque deferet. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
10. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 39 minute Anvers, 18 novembre 1608
Messages transmis. M. va pouvoir s'occuper du mémorial de Oudaert comme d'une réédition de la Fama Posthuma Lipsii. Encore les frasques de E. Puteanus!... Envoi des Actes du Synode de Malines. D[omine] Petro Pantino Decano Bruxellensi 2Quas ad Deegbrootium recepi, et simul curaui. Ac credo ab ipso 3intellexeras, dum ego responsum hoc ad quatriduum differo, plus-4culis in typographiâ curis modo impeditus. a quibus paullo liberior, 5aliquid in D[omini] Oudarti memoriam meditabor. At delibero 6num satis commode atque honeste, Famae Postumae LIPSII (cuius 7post menses aliquot nouam editionem ordiemur) Testamenti Lip- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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8siani Curatoris funus subiungi possit. At delibero, inquam, et 9R[everentiae] V[estrae] judicium libens audiam. 10De Puteano (Deus bone!) quam miror etsi nec miror, qui hac-11tenus eloquentiam eius agnoui, iudicium requisiui. Quam a se 12iterum abit, quem coram mihi nuperrime promisit! nescio sane 13qu[a]e eum philosophia doceat τὴν μὲν ἔχθραν εἰς χαλκὸν γράφειν, 14τὴν δὲ φιλίαν εἰς ὕδωρ. Sed et nouum aliquid in Wouuerium 15audio edidisse. Excerpta ex litteris Wouverij ad Bapt[istam] Sac-16cum Senatorem Mediolani, de moribus Belgarum; ne ipse scilicet 17solus Belgias traduxisse uideatur, sed et Wouuerius. Ego insi-18pientiam posthac commendem, si h[a]ec ad sapientiam uia. 19Vale R[everen]de ac Cl[ariss]ime D[om]ine et a parente meo 20saluere qui Synodi Mechliniensis exemplar mittit, rogatque, boni 21consulere digneris.2 Antuerpiae, in officina Plant[inia]na XIV Ka-22l[endas] Decembr[es]. M.DC.VIII. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
11. Pierre Pantin à Christophore OudaertArch. Plant. M 67, p. 2 ro et vo Original de la main du secrétaire Signature autographe Bruxelles, 31 décembre 1608
Lettre de condoléance à Christophore Oudaert, frère de Nicolas.Ga naar voetnoot1 Petrus Pantinus Christophoro Oudarto S[alutem] D[icit]. 2Vir Nob[ilissime] Poëtae nostri Belgae, exemplum meum duc-3tumque sequuti, fratri tuo NICOLAO OUDARTO nuper mortali-4tatem exuto, his diebus HONORARIUM TUMULUM excita-5uerunt; eumque ut elegantissimorum hominum illorum in funere 6eiusdem secum disciplinae cultorum facere mos est, multo flore 7frondeque et amoenissimis semper uernantibus Musarum hortis | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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8undique decerpta exornarunt: uersibus inquam luculentissimis 9Viri merito omnium consensione OPTIMI DOCTISSIMIQUE 10pridem Elogium consequuti, nomen futurorum saeculorum me-11moriae consecrarunt. Laudabili sane instituto; ut qui probitate, 12fide, modestia, pietate, perpetuoque omnibus bene merendi studio, 13tanquam alis uelocissimis nixus, in coelestes illas ac beatissimas 14sedes, ubi nunc aeuo numquam finiendo perfruitur, et infelici atque 15aerumnoso vitae huius ergastulo euolauit, posthac ab ingenij, eru-16ditionis omnisque omnino humanitatis laude, dum honestissima-17rum artium studijs suis honor constabit, in animis quoque ac 18recordatione superstitum fama uiuat sempiterna. In quibus partim 19per me conficiendis, partim ab alijs collatitiae stipis in modum 20corrogandis (ut in exsequijs Valerij Poplicolae, patrimonio ne ad 21Libitinariam quidem impensam sufficiente publicam pecuniam 22coactam legimus) ac libentius etiam ipse elaboraui: quo his uelut 23signatis tabulis apud omnem deinceps posteritatem contestatum 24relinquerem, amicitiam a sedecim et amplius annis inter nos coep-25tam, omnibus utrimque meritis officijsque sine ulla unquam offen-26sione constantissime cultam, post occasum quoque tanti uiri, uene-27rabilem mihi semper sanctamque mansisse. Tu lege et simul uiuam 28in illis spirantemque fraternae uirtutis imaginem intuere. Tu uale 29Bruxellae, pridie Kalend[as] Januarij Anno partae orbi salutis 30M.D.C.IIX. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
12. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90 f. 291-292-294 Original entièrement autographe Bruxelles, 21 avril 1609
Le mémorial de Oudaert avec les ennuis en perspective: collaboration manquée de Gaugericus Rivius; collaboration délicate de la part d'Aubert Miraeus. Commande de livres; envoie d'hommages d'auteur et réédition de la Fama postuma. Amicissime Balthasar Morete, 2Scripseram nuper nenias quas in Oudarti obitum habebam, siue 3ab amicis exspectabam, me tibi missurum quod ecce nunc facio: | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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4praeclara pleraque si mea excipias; qu[a]e ipse tamen etiam acutis-5sim[a]e tu[a]e lim[a]e attritu nitescere possint. Recense igitur si me 6amas et meliora remitte. RiuiusGa naar voetnoot1 Aduocatus in se receperat vitam 7soluta oratione conscribere Ceterum, forte ob imbecilliorem hodie 8ualetudinem, nimis iam in mora est. Vt me tuam, ne ab alio hanc 9operam poscere debeamus. D[ominus] Miraeus quam benigne hic 10nuper obtulit quâ num uti debeamus, adscribe qu[a]eso proximis 11tuum iudicium. 12Libros, qui ante aliquot septimanas a me petebantur, in fasci-13culum conjici et quam primum huc destinatos velim. Sed incom-14pactos omnes: missale in folio, grandiori, Breuiarium quart[a]e ut 15appellant formae postremae editionis, et alterum in octaua unius 16uoluminis (officium de Virgine quale in gratiam Imperatricis a 17uobis excusum est. Septimanae Sanctae quale quale habebis duo 18exemplaria. 19D[omino] Auberto Mir[a]eo hic additum fasciculum Lipsiana-20rum epistolarum traditum uelim et unum exemplum Thecl[a]e 21nostr[a]e non compactum. 22Famam posthumam quando recudere sit animus et num Oudar-23tiana ha[e]c addenda censeatis scire si mei arbitrii res sit, conjungere 24non dubitem. Vale et parentes saluta. Bruxell[a]e, die XXI Aprilis 251609. 26Tui serio amans. 27P. Pantinus
28Adresse: Amicissimo Balthasari Moreto. 29P. Pantinus, Maij 1609. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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13. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 58 minute Anvers, 10 mai 1609
Remerciements pour les Lettres de J. Lipse; remarques et suggestions à propos de poésies. Un mot de l'épitaphe de N. Oudaert. Envoi de quelques volumes. Petro Pantino Decano Bruxellensi. 2De R[everentiae] Epistolis Lipsianis gratiam habeo. Carmen ues-3trum meo iudicio, utrumque optimum, remitto. In Horatiano 4autem peccasse amanuensem, Divumque castu: et castus aut quid 5aliud legendum. In Hexametro bina exempla omitti suadeam, 6Bacchi et Herculis; ne quos, ut iudicia huius [a]evi sunt, gentilismus 7offendat, cum reliquum carmen pietatem mere christianam sapiat. 8Augustâ puteal Rumoldi uexerit [a]ede. Phrasis huius ratio mihi haud 9constat, et forte rexerit scribendum. Nunc pusii voce in cuius 10genitricis opem lactisque pusilli nutrimenta petat tenerâ. Adiectum 11istud tenerâ propius cum suo substantiuo coniungi uelim. Ecce 12liberiorem etiam de minutissimis censuram.Ga naar voetnoot1 Pacem à R[everentia] 13V[estra] super hac epistola deposco, quam nomine parentis con-14cepi Officio B[eatae] Mari[a]e in forma angustiori excuso pr[a]e-15figendam. Spero haud denegabit, et pro eximia prudentia addet, 16demet, mutabit.Ga naar voetnoot2 De Epitaphio Oudarti meliori paullo otio, et cum 17animus ad uersus alacrior, (En marge: Philippi Rubeni) cogitabo: 18D[ominum] item Rubenium denuo admonebo. R[everent]i[a]eque 19ingenio ualetudinem aduersari doleo; quod alioqui inter meliora 20Belgic[a]e nostr[a]e laudandum. De Peniculo foriarumGa naar voetnoot3 uere audiuit, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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21atque ecce exemplar; cum tribus Thecl[a]e su[a]e qu[a]e postulauit. 22Vale R[everen]de ac Cl[arissi]me D[omi]ne. Antverpi[a]e, in offi-23cina Plant[inia]na VI Id[us] Maias, M.DC.IX. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
14. P. Pantin à Balthasar MoretusArch. Plant. 90, pp. 295-396 Autographe Bruxelles, 24 mai 1609
Renvoi de la Préface de l'Officium B.M.V. avec critiques; plus un lot de poésies. Commande d'un livre pour un parent. Sévères reproches aux PP. Jésuites pour leur attitude vis-à-vis de Heinsius et de Baudius. Amicissime Balthasar Morete. S[alutem]. 1Epistolam tuam dedicat oriam intactam remitto quid ni enim adeo 2pulcram gravemque qua uerbis qua sententijs? Exeat, exeat omine 3cum bono digna quam principes, quam omnes legant. In titulo 4tantum nescio num uox in fine posita, uox inquam PRINCIPIBVS 5melius initio poneretur post τὸ potentissimis, et in fine hoc solum 6DOMINIS BELGII.Ga naar voetnoot1 Vide etiam an non nimis nuda sit illa OFFI-7CIVM et an non apte quadraret illi Τὸ sacrum. Ubi ais in eius viri 8principis solo εὐλαβὴς aliquis forte timeat ne quid hic Nassonios 9offendas, non tamen ego aut mutem qui moueam. Ipsis vel nolen-10tibus. Incertum utrum Batauis etiam nolentibus quietem tributam 11uelis an alijs contra ipsorum uoluntatem. Clarius forte mentem 12tuam explicare conuveniat. Ut frigidae in Belgio rationis aquae 13nescio an hic satis pro reliqua huius epistolae μεγαλογοριᾀ altum | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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15calidumque. Ego hic tentatum ut frigidarum quorumdam Belgarum 16mentibus [opinionum] redundans aqua in ferventissimos verae fidei 17ardores vinum...Ga naar voetnoot2 Nam illud RATIONIS nescio quo pacto coarcta-18tum mihi videtur. Sed desino. Ineptice Carmina mea tibi remitto. 19Ut si tanti aestimas cum caeteris excudantur fabulosis illis de 20Heroide uersibus additisque alijs magis serijs. Nam quae de Baccho 21non prorsus mihi fabulae tales quas quidam hic non improbent. 22Relinque tamen aut deme pro tuo arbitratu. 23Habes hic quemdam ex cognatis, quem in musicis instituendum 24curo. Eius causa uelim mihi hos libros leuiter compactos mittas 25Battelli di Gioano Giacomo Gastoldi da Caramaggio, Maëstro de 26Capella del Ser[enissimo] Duca di Mantua.Ga naar voetnoot3 Video Patres nostros 27rursum nescio quid nugarum, imo sordium publicasse quo consilio 28ipsi viderint.Ga naar voetnoot4 Heinsius et Baudius amicitiam nostram expectant 29scriptis litteris, quibus humane respondi et ad modestiam prae-30sertim stili exhortatus sum. Hoc modo quam quod isti faciunt ora-31tiones illos irritare. Si tibi occasio Leydam missitandi est, uelim 32duos mihi istos salutatos et me per Vriendium nostrum epistolas 33mitti curasse certiores redditos. Vale, mi amicissime Balthasare 34c[um] suauissimis parentibus tuis. Bruxellae A.D. IX Kal[endas] 35Junias 1609. 36Tuus Pantinus.
37Adresse: Amicissimo Balthasari Moreto, Antu[erpiam] 38De la main de Moretus: D.P. Pantinus Junij 1609 16 opinionum | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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15. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. Plant. 90, pp. 299-302 Autographe Bruxelles, 1er juin 1609
Permission d'imprimer moyennant quelques changements. Commande de livres pour le parent, élève en musique. Annonce de l'arrivée probable de Baudius et de Heinsius à Gand. Souhaits pour la fin de la guerre littéraire entre eux et les jésuites; semblablement pour Puteanus et Woverius. Amicissime Morete S[alutem] 2Quando tu caecus nostrum non indignum luce existimas, exeat 3sane cum reliquis et memoriam nostri amici propaget; dummodo 4uersu octauo pro Jouis ponatur Dei et post 19 inserantur haec 5quamvis ille Jovis magni se semine repudiaret hunc finem tenuit. 6Et 51 Heu longis noctis geret et 55. - quod vivimus inter 7Tot mala solliciti si ... hic ... etc. 66. Nil satis esse putat nudis 8cito misceat.Ga naar voetnoot1 Velim pro cognato meo hos quoque musicos libros 9Antuerpiae excusos les livres à cincq parties de Mr Jehan Pierre 10Swelincs organiste et Corneille Verdoncq.Ga naar voetnoot2 Baudius et Heinsius 11Gandam expectantur ac deinde hic, his quos patribus reconciliare 12conabimur, quo aliquando rixandi sit finis. Vtinam et inter Putea-13num et Vouverium idem fieri possit. neque illi ulterius de lana | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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14caprina ita capitales inter se inimicitias gerant.Ga naar voetnoot3 Tu vale, mi ami-15cissime juvenis. Calendis Junii 1609. 16Tuus P. Pantinus.
17Adresse: Ornatissimo Juveni Balthasari Moreto, In typographia 18Plantiniana, Antuerpiae Amico perferente. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
16. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 60 minute Anvers, 2 juin 1609
Envoi des livres demandés. Perspective d'une rencontre entre Baudius, Heinsius et le jésuite Scribani. Les ennuis de Wouverius avec E. Puteanus. Petro Pantino, Decano Bruxellensi 2En musicos libellos pro cognato, leui ut alios priores manu 3compactos. In carmine tuo mutaui quae iussisti. De Baudio et 4Heinsio libens intelligo; et dignissimam certe operam R[everentia] 5T[ua] praestabit, litteratorum hoc bellum seponendo. Credo et 6Antuerpiam uenturos, et cum ipso Scribanio inituros gratiam. Cuius 7benigniorem omnino experientur sermonem quam hactenus stilum. 8De Puteano Wouuerium his diebus conveniebam: aiebat se uelut 9ignotum ei haberi uelle; nec amicum nec inimicum: satis se amoris 10eius inconstantiâ illusum et publice traductum; et hactenus solo 11contem[p]tu et silentio se uindicasse. imo cum palam epistolâ illâ 12de Luxu l[a]esus esset, Louanium iuisse priusquam in Italiam per-13geret; ut nullo suo merito inimicum sibi reconciliaret; accepisse et 14dedisse mutuam fidem; quam ille Como suo acerbius denuo infre-15gerit. Itaque fidere magis nulli amiciti[a]e quam sic inconstanti. 16Habes Wouuerij sensum: nec aequas satis rationes ullas concipio 17quibus ad noui amoris foedus inducam. Vale, R[everen]de et Cla-18r[issi]me D[omi]ne. Antuerpiae, in officina Plant[ini]ana III Non[as] 19Iunias, 1609. 9 satis 〚ullas〛 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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17. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 303-306 Original de la main du secrétaire; Formule finale et signature autographes Bruxelles, 31 août 1609
P. attend la visite de Baudius et de Heinsius. Que rien ne se fasse pour le mémorial de N. Oudaert sans son assentiment. Commande de livres. Amicissime Morete 2Baudium et Heinsium hic die crastini aut perendie exspecto 3Gandavo. Hospitium enim illis obtuli; quod tales et qui tam 4sinistras opiniones de nostri ordinis hominibus saepe iudicarunt, 5humanitate alliciendos existimem. 6Oudartiana si excudenda iudicas, rogo ne quid de meis nisi me 7consulto statuas. 8Thecl[a]e me[a]e exemplaria sex incompacta mihi mittas per 9pr[a]e[sen]tem hominem hunc uelim. Item libros musicos in 10adiuncto schedio notatos. Et parentes porro a me salutari ac et 11saluere mi Morete. 12Bruxell[a]e, die XXXI Augusti 1609
13Tuus tota animo affectu 14P. Pantinus
15Adresse: Ornatissimo Juveni Balthasaro Moreto in officina Plan-16tiniana. Antuerpiae. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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18. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 307-310 Original de la main du secrétaire, signature autographe Bruxelles, 8 octobre 1609
Remerciements, nouvelle commande. Lettres à faire remettre à Baudius. Nouvelles de la guerre de Juliers et réflexion morale.
1Amicissime Balthasar Morete, gratiam parenti quam maximam 2a me habe, pro officio sacro Divin[a]e Virginis dono ad me misso. 3Quam elegans est, qua pro charactere, qua ab imaginibus et charta.Ga naar voetnoot1 4Ex catalogo Francofurtensi libros infra annotatos mihi suo tempore 5in membranis compactos mitti uelim. Nudiustertius amico cuidam 6Brugensi illuc eunti lit[ter]as ad Baudium dedi, tibi tradendas, quo 7porro ad illum mittantur. Quod abs te curari uehementer optem 8tum hoc ut si uel ab ipso uel ab Heinsio responsi quid ueniat, certa 9huc dirigatur. Res Juliacenses ad bellum spectare videntur; cuius 10incendium utinam ne nos quoque adurat post tantam flammam, 11quam vix post quadraginta annos elusimus.Ga naar voetnoot2 Certe merito nobis, 12dum proximus ardet Ucalegon, estGa naar voetnoot3 metuendum. Clementissimus 13Deus omnia in melius conuertat et uos diu sospitet. Bruxellae, 14octaua die octob[ris] 1609.
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23Tui amantiss[imus] 24P. Pantinus
25Adresse: Doctiss[imo] Juueni Balthasari Moreto in officina Plan-26tiniana. Antuerpiam. 27De la main de Balthasar Moretus: Petrus Pantinus ad 30 no-28vembri 1609. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
19. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 311-312 original, de la main du secrétaire clausule et signature autographes Bruxelles, 3 décembre 1609
Simple billet: demande de transmission de courrier avec recommandation à propos de N. Oudaert. P. s'étonne de n'avoir rien reçu de Heinsius ni de Baudius.
1Amicissime Balthasar Morete. Nihil nunc quidem habeo serij quod 2ad te scribam nisi ut te rogem inclusam epistolam ut statim ad 3Deegbrotium nostrum mittendam cures. De Oudartianis excu-4dendis si tibi uoluntas est, habeo qu[a]edam non mala quae ad | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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5praecedentia adiungi possint. Vale nosque quod facis, serio ama. 6De Heinsio et Baudio nihil tanto tempore me intellexisse ualde 7miror. Bruxellae die III decemb[ris] 1609. 8Parentes meo nomine saluta
9Tui studiososs[imus] P. Pantinus
10Adresse: Ornatissimo uiro Balthasari Moreto. Antuerpiam. In 11officina Plantiniana franco. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
20. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 313-314 Original de la main du secrétaire Signature autographe Bruxelles, 11 décembre 1609
Accusé de réception. Le mémorial de Oudaert et Miraeus. Un exemplaire de S. Theclae au P. Rosweyde.
1Amicissime Balthasar Morete. Polybium, Chrysostomum, scrip-2tores germanicos accepi. Deferantur in rationes nostras. De Oudar-3tianis brevj excudendis curae tibi fore quod scribis, gaudeo et 4nomen uirj mihi charissimi magis magisque inclarescere opto. Pro-5miserat Dominus Mirr[a]eus (sic) Elogium sese soluta oratione 6conscripturum sed moratur hactenus. Ex re proinde fuerit super 7promisso hoc abs te compellari quod si laborem defugiat, saltem 8sc[h]edas reddat quas eo fine illi dederam. Exemplar Thecl[a]e 9nostr[a]e leuiter compactum sine ligulis Patri Heriberto dari poterit. 10Tu uale, et parentes a me saluta. Bruxell[a]e die XI mensis de-11dembris 1609.
12Tui studiosissimus 13P. Pantinus
14Adresse: Ornatissimo Juueni Balthasari Moreto. Antwerpiam 15franco. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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21. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 315-318 Original entièrement autographe Bruxelles, 31 décembre (1609)
Demande de renseignements; étonnement du silence des amis hollandais: sa raison vraisemblable. Travail de traduction d'Apostolès et collaboration avec Casaubon pour le Thémistius. Amicissime Balthasar Morete salve 2Scire uelim quanti constet Aristoteles Casauboni Graecolatinus, 3idq[ue] quam primum qui has tradet responsum si commodum tibi 4referet. 5De Batavis nostris diu est quum nihil intellexi, adeo ne hic male 6excepti ut ita amicorum obliviscantur? an quod reor ab ordinibus 7silentium illis impositum, li[t]terarumque commercium interdic-8tum, Quidquid id est, miror. Tu si quid habes ad nos perscribe; 9tum quaenam hunc opera sub proelis uestris sudent. 10Ego in par[o]emijs Apostolij Bizantij transferendis nunc sum 11totus Codicem m[anu] s[criptum]nactus duplo excuso Basileensi 12auctiorem emendatioremq[ue]. 13Nam Themistij orationes sex nondum editas pridem Lutetiam 14misi recensendas ad Casaubonum qui omnem amicam operam 15promisit atq[ue] adeo ut ex amicis accepi, jam praestitit. Vale et 16inclusas mittendas cura. Bruxellae prid[ie] Cal[endas] Jan[uarias] 17qui uobis annus feliciter incipiat.
18Tuus ex animo 19P. Pantinus.
20Adresse: Ornatiss[i]mo et Amiciss[i]mo uiro Balthasari Moreto: 21in officina Plantiniana. Antuerpiae per amicum quem Deus 22sospitet. 23De la main de Moretus: D. Pantinus ad 4am Januarij 1609 [barré 24et transformé en 1610]. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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22. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 319-321 Original de la main du secrétaire Formule finale et signature autographes Anvers, 27 janvier 1610
Plaintes contre A. Miraeus et éloge de Wouverius, dont E. Puteanus a sali la mémoire. Commande de l'Aristote de Casaubon non-relié et paiement de factures annoncé.
1Amicissime Balthasare Morete. Non recte neque uere amice 2Miraeus noster fecit qui in Galliam abiens neque Elogium nobis 3Oudartianum neque chartas quas eo fine illi subministraueram 4reliquit. Nam saltem has si haberem non difficile foret meritissimas 5tanti viri laudes uitaeque summam brevi quadam scriptiuncula 6complecti. 7Wouuerium uestrum hic habemus: quo uiro quo propius utor, 8eo modestiorem doctioremque reperio dignum plane Lipsio disci-9pulum. Cuius candorem utinam Puteanus quoque imitaretur potius 10quam caninam suam facundiam in uirum innocentissimum ipsique 11amicissimum exerceret. Sed fertur ille impetu suo nullis amicorum 12salubribus monitis susflaminandus. 13Casauboni Graecolatinum Aristotelem priusquam compingi iu-14beamus per praesentium latorem mihi mittas uelim ut num cha-15racter et charta reliquaque istius editionis satis commoda sint ipse 16hic diiudicem. 17Deegbrotio nostro ut centum florenos ad rationes nostras uobis 18numeret in mandatis dedi. Vale et parentes a me saluta. Bruxellae 19VI Kalend[as] Februarij CIƆ.IƆC.X.
20Tui amantiss[imus] 21P. Pantinus
22Adresse: Doctiss[i]mo Juueni Balthasari Moreto in officina Plan-23tiniana. Antuerpiae. P. Pantinus 29. februarij 1610. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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23. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 323-325 Original de la main du secrétaire P.S. et signature autographes Bruxelles, 7 février 1610
Rappel du mémorial Oudaert; suggestion pour la gravure du titre; renvoi de livres; paiement de dette; commande de librairie. P.S. pour transmission de correspondance. Amicissime Balthasar Morete 2Elogium Oudartianum necessario nobis a Mir[a]eo exspectandum 3aut saltem schedae in illam rem datae. De alterutro ubi redierit, 4quaeso hominem commoneface. 5Ad effigiem n[ost]ri μακαρίτου ex uno latere Themidem, ex 6altero Poëticam una utramque manu superne gentilitia Oudartianae 7familiae insignia tenentem adpingendas censeo. Et infra scitum 8optimi Viri Jus laude coronat editionem ipsam quando auspicari 9uoles, mittam quibus ea auctior ornatiorque reddatur.Ga naar voetnoot1 Interea 10Aristotelem Casauboni tibi redhibeo. Neque enim aut charta aut 11typus mihi placet. Si quem ab utroque alterius recensionis meliorem 12habes eum mihi subministrari malim. 13Centum illos florenos uobis a Deegbrotio nostro numeratos iam 14dudum esse spero, ni sint perscribe tantum et numerandos curabo. 15Da insuper operam amabo, ut alicunde Eliani opera gr[a]ecolatina 16habere possim, uel empto uel commodato.Ga naar voetnoot2 Sic uale cum parentibus 17suauissimis. Bruxellae VII Idus februarij M DC X. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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18Manu propria. Velim quae Lugdunum mittenda, per te curentur. 19item ad Rubenium et Deegbrotium nostrum. 20Tui studiosiss[imus] 21P. Pantinus
22Adresse: Monsieur monsieur Balthasar Moretus en l'officine 23plantinienne, franco En Anvers avec un pacquet de 24papiers De Oudarti Imagine, D. Pantinus. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
24. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 327-329 Original de la main du secrétaire Bruxelles, 20 février 1610
Commande d'un Aristote; remerciement pour le texte manuscrit d'Aelien. L'Apostolès subira quelque retard; jugement sur les travaux de Wouverius et de Bernartius. Paiement de 100 florins.
1Amicissime Balthasar Morete, Aristotelis opera graecolatina ut 2nuper scripseram nitidiori firmiorique charta habere mallem si quis 3talis per tempus occurrat mihi seruetur. Ob Aeliani codicem ad me 4missum gratiam habeo. Erit apud me tuo permissu tuto mundeque. 5Apostolio Byzantino illustrando septimanas aliquot postea qui 6domum citius speraret. Panegyricos Wouuerianum et Bernartianum 7libens legi; in utroque par elegantia, in illo maior quam solebat stili 8dulcedo ac suauitas. Nam horridius usum aliquando fauisse non 9ignoras quod et a Puteano cum probro illi nuper obiectum. Centum 10florenos ad rationes nostras a Deegbrotio numeratos gaudeo. Dabo 11operam ut quod reliquum est breui expungatis. Vale cum paren-12tibus diu feliciter. Bruxellae die XX mensis februarij 1610. 13Tuus toto affectu 14P. Pantinus
15Adresse: Ornatissimo Juueni Balthasari Moreto in officina Plan-16tiniana. Antuerpiae franco | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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25. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 135, f. 329-330 Original de la main du secrétaire Signature autographe Bruxelles, 29 avril 1610
Billet de commande. Rappel du mémorial de Oudaert.
1Amicissime Balthasar Morete. Sex exemplaria Theclae nos-2trae in membranis compacta suis ligulis mihi quamprimum sub-3mitti uelim etiam li madrigals de Luca Amarineio leuiter compactos. 4De Oudartianis diu est cum nihil ex et intelligimus. Quid num res 5illa iam cur[a]e esse desijt? Factum nolim τοῦ μαργαρίτου illius 6nostri causa. Vale. Bruxellae die 29 Aprilis 1610.
7Tuus P. Pantinus.
8Adresse: Ornatissimo Juveni Balthasari Moreto in officina Plan-10tiniana. Antuerpiae. 11De la main de Moretus: Petrus Pantinus ult[ima] aprilis 1610. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
26. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 135, f. 331-332 Original de la main du secrétaire Signature autographe Bruxelles, 19 mai 1610
Billet pour recommander un envoi et rappeler un détail. Mention de l'assassinat d'Henri IV.
1Amicissime Balthasar Morete. Adjunctam hisce sarcinulam 2quamprimum sed tuto in Batauiam per vos mitti optem. Catalogum 3nundinarum Francofortensium cuius in ultimis tuis mentionem fa-4ciebas nullus accepi. Videre cupiam. De Gallica tragaedia uos jamdiu | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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5inaudisse puto.Ga naar voetnoot1 Ecce quid sceptra, quid diademata. Vale et 6parentes a me saluta. Bruxellae XIX die maij 1610.
7Tuus P. Pantinus.
8Adresse: Ornatissimo Juueni Balthasari Moreto in officina Plan-9tiniana Antuerpiam. 10De la main de Moretus: P. Pantinus ad 2 Junij 1610 met een 11packetin[g] boucken. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
27. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 333-336 Original de la main du secrétaire P.S. et signature autographes Bruxelles, 30 mai 1610
Commande de livres; retour de A. Miraeus et dispositions à prendre concernant le mémorial de Oudaert. Envoi à faire à Meursius. En P.S.: directives en vue d'une édition d'un Épistolaire et Évangéliaire.
1Amicissime Morete, Aristidis orationes habere uelim. Scribe num 2habeas, et quanti constet. Item Dionis Chrysostomi, Synesij quoque 3opera bonae alicuius editionis. Nam decurtate olim excusa fuisse 4te non fugit, sed antequam mittantur de pretio, loco et anno 5editionis, forma denique uoluminis mihi perscribas. Miraeum nos-6trum in reditu esse parens hesterna die nobis indicauit. Eius ad-7uentu de Oudarti élogio concinnando nobis cogitandum erit, et 8simul quae ad optimi uiri famam pertinent euulgandis, nisi tu quid 9demutaueris. Joannem Meursium Lugduni Batauorum agere puta-10bam, falso, nam alibi in functione publica nunc esse intelligo. Et 7 et 〚si vult〛 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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11ubinam sit Lugdunenses tui facile resciverint ad quos recta sar-12ciuncula nostra nupera ire poterit. Vale. Bruxell[a]e III Kalend[as] 13Junias M DC X 15[P.S] Si contingat uos librum Evangeliorum ac Epistolarum recu-15dere, recte uidemini facturi si lectiones omnes integre exprimatis 16neque quae sunt in Vigilia Pentecostes alibi quaerendae designentur. 17Facile enim prae festinatione, in talibus error committetur. Ac hodie 18apud nos factum fuit.Ga naar voetnoot1 19Tuus solido affectu 20P. Pantinus
21Aeschylem Tragicum / ex editione comelini / cum inter-22pretatione / habere cupiam; item Aristophanem / comicum 23Graecolatinum forma 8 / mitte amabo.
24Adresse: Ornatissimo Juueni Balthasari Moreto in officine Plan-25tiniana Antuerpiae franco. 26De la main de Moretus: D.P. Pantinus ad [?] Junij 1610. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
28. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 80 minute Anvers, 21 août 1610
Au retour de Leyde, M. a transmis le colis de Raphelengien. Éloge funèbre de Gérard Tuningius, mort subitement. Projet de réédition des oeuvres de Juste Lipse et de la Fama Postuma avec l'éloge de Oudaret. D. Petro Pantino Decano Bruxell. 2E Batauia in patriam redux, libens R[everentiam] V[estram] saluto 3et fasciculum mitto quem a meo discessu cognatus Raphelengius 4submisit, nescio à cuius manu. D[omini] Tuningi Iuris professoris | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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5repentinum isthic obitum tristis intelligo.Ga naar voetnoot1 Virum sincerum et hu-6manum, nec à nostra religione valde alienum, Lugduni Batavorum 7sum expertus. Die Lunae proxime elapso urbem hanc cum ipso 8obambulabam. Postridie Mechliniam, inde Louanium cogitabat; Lo-9uanio per Bruxellas huc rediturus, ut die Dominico Urbis nostr[a]e 10solemnia spectaret. Heu, quâm vere Tragicus! 11Οὐκ ἔστι θνητω̑ν ὅστις ἐξεπίσταται 13Alteram FAMAE POSTUMAE LIPSIANAE editionem (cui 14Epicedia Oudartiana conjungam) proxima hac hieme omnino co-15gito. LIPSIANA qu[a]edam opera nobis desunt, quae recudi decet 16ante hanc FAMAM. quam deinde cum bono Deo serio curabo. 17Vale R[everen]de et Cl[arissi]me D[omi]ne. Antuerpiae in officina 18Plantiniana XXI Augusti M.DC.X. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
29. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. Registre Renette p. 163 Copie Bruxelles, 26 août 1610
Félicitations pour le retour et accusé de réception. Nouvel envoi. Le mémorial de Oudaert et la mort de Tuningius. Amicissime Morete, 2Sospitem tibi reditum e Batauia ex animo gratulor. Fasciculum 3inde per Raphelengium ab Heinsio ad uos missum libens recepi. Te | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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4rogo ut ad eundem hanc inclusam epistolam cum tuis istic sinas et 5reliquas illic suam cuique tradendas cures. 6De Epicidio Oudartiano gratum est quod scribis. Optarem 7quando D[ominus] Miraeus tanto iam tempore cunctatur, schedas 8illas quas a me de vita Oudarti habet sine offensione per te recipi 9posse qua alteri quam in se nequiquam provinciam susceperat, 10commendetur. Vide ergo numquid hic efficere possis. Accedent 11praeterea quae misi alia nonnulla haud mala quibus illum libellum 12ad magnitudinem famae posthumae Lipsianae peruenturum puto. 13Quem ita excudi, ut seorsim uendi possit et re uestra magis fore 14existimo: propter rei nouitatem quae emptorem facilius ad se 15trahet. D[octissimi] D[omini] Tuningi obitum ante litteras tuas 16nihil intellexeram; nec nunc satis scio an hic uita exierit. Si ita est 17aeternam illi opto requiem et te quam diutissime ualere cum paren-18tibus tuis suauissimis. Bruxellae, VI Kal[endas] Sept[embres] 1610.
19Tuus ex animo, Petrus Pantinus.
20Adresse: Ornatissimo Juueni Balthasari Moreto, in Officina 21Plantiniana; Antuerpiae. Franco. 22De la main de Moretus: D[omini] Pantini, 26 Augusti 1610. 4 istic 〚binas〛 9 quam nisi 15 D〚omini〛 Cuningii | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
30. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 337-338 Original de la main du secrétaire signature autographe Bruxelles, début septembre 1610
Lettres perdues: le facteur avait été payé à l'avance! Commande de deux bréviaires bien imprimés.
1Amicissime Balthasar Morete. Ante octiduum aut paulo 2amplius ad te aliosque illic amicos scripsi. Sed quod de nemine 3hactenus responsum uiderim, facit ut dubitem litteras fuisse per-4latas idque eo magis quo pretium tabellario hic persoluerim quod | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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5negligentiores officij id genus homines contra ac debeant reddere 6solet. Quare non amplius id facere statui te rogans ut si quid 7deinceps in talj re erogaueris, rationibus nostris imputes. 8Velim ut statim his acceptis duo mihi Breviaria submittas im-9pressionis uestrae in forma quarta annj millesimi sescentesimi sexti 10singula duobus voluminibus distincta, et incompacta additis quae 11hac inclusa sc[h]edula continentur, adscripto pretio. Sed uide ut et 12charta et characteres nitidi sint. Vale cum parentibus. 13Bruxellae (? tache) septembris 1610 14Tuus ex animo P. Pantinus
15Adresse: Ornatissimo Juueni Balthasaro Moreto in Officina 16Plantiniana. Antuerpiae. 17De la main de Moretus: P. Pantinus. 7a Sept[embris] 1610 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
31. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 339-341 Original entièrement autographe Bruxelles, 16 septembre 1610
Remerciement pour un bréviaire et commande nouvelle. Lettres à transmettre à Heynsius et au P. Lanselius et à G. Wechelmans.
1Recte abs te factum, mi amicissime Balthasar Morete, quod nobis 2Breuiarium illud recens excusum a uobis in forma quarta ut uos 3appellatis, miseris.Ga naar voetnoot1 Mittes si me amas tria insuper exemplaria, una 4cum officijs fratrum minorum in gratiam R[everendissi]mi patris 5Confessarij Brisuel[a]e et ad rationes nostras adscribes.Ga naar voetnoot2 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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6Heynsium iam ad suos redijsse puto. quare litteras illas trans-7mittas licet, et hisce additum fasciculum R[everen]do Patri Lanselio 8Societat[is] Jesu apud uos sacerdoti tradi ut cures valde rogo.Ga naar voetnoot3 9Item hisce additas Godofredo Vechelmans Stipatori emerito Regis 10Hispaniarum cuius habitationem prope uestram nisi fallor indicabit 11Deegbrotius noster. Raptim. Bruxella A[nte] d[iem] XVI Kal[en-12das] octob[ris] 1610. 13Tuus P. Pantinus
14Adresse: Ornatiss[imo] et Amiciss[imo] Balthasari Moreto. 15De la main de Moretus: Petrus Pantinus, 18 septembris (octobris) 161610. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
32. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 102 minute Anvers, 29 novembre 1610
Perspectives de difficultés après la mort de Jean Moretus, surtout avec le Conseil de Brabant. Demande d'intercession. Le mémorial de Oudaert; le Diurnale et autres livres. 1Petro Pantino Decano Bruxellensi
2Ad Heinsium et Meursium litteras hodie curaui. R[everentiae] 3V[estrae] et bonorum de Moreti filiis, Plantini nepotibus, exspec-4tationi responsuros nos cum bono Deo confidimus; neque bonorum 5unquam opem aut gratias non nisi meliora assectantibus defutura. 6Lenta tamen Aula in innouandis nobis Priuilegiis, qu[a]e duo, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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7qu[a]e Parenti Rex et Principes indulsere. Per morbum autem 8D[omini] Secretarii Buschere in Concilio Brabanti[a]e retardari 9hanc innouationem audio; et D[ominus] Grimaldi in Concilio secre-10tiori parum [a]equum de nobis tanquam ignotis sensum coram 11nuper expertus frater, quos tamen a quindecim et amplius annis 12huic uni rei typographi[a]e et librari[a]e intentos nouit. At D[omi-13nus] Buschere se ei facturum satis addicebat, et si quibus essemus 14in Concilio Sanctiori minus noti. Si firmiori modo ualetudine, uti 15spero, R[everentia] V[estra] fruatur rogatam eam uelimus, ut à 16D[omino] Buschere, quid hac in re nostra agatur, inquirere ne 17grauetur; Amplissimum D[ominum] Salinatem atque alios Con-18cilij Sanctioris Senatores, si opus sit, convenire et caussas nostras, 19qu[a]e publico bono seruia[n]t commendare. Synesij περὶ φιλαδελ-20φίας Orationem Luteti[a]e excusam hactenus non uidimus. 21Oudartiana Epicidia remitto; qu[a]e ut saepius promisi, fam[a]e 22postum[a]e Lipsian[a]e futura sunt appendix; statim cum nouo 23anno recudendum, Criticis, qu[a]e in operibus Lipsianis desunt 24absolutis; ita tamen futura appendix, ut seorsim quot R[everentia] 25V[estra] uolet, aut quot nobis usui fore credimus, exemplaria cu-26damus. Recens a pr[a]elis nostris Diurnale, unà cum libellis P[atris] 27Lessij et Heriberti, R[everentiae] V[estrae] mittimus, atque [a]eque 28boni consulere rogamus et nos sibi addictissimos amare. Vale R[e-29veren]de et Cl[arissi]me D[omi]ne, a matre uiduâ et fratre Joanne 30saluere. Antuerpi[a]e III Kal[endas] Decemb[res] M.DC.X. 19 περι 〚ἀδελφίας〛 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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33. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 343 Original de la main du secrétaire Signature (irrégulière) autographe Bruxelles, 1er décembre 1610
Étonnement du retard apporté à la transmission des Privilèges accordés autrefois à Plantin-Moretus. Promesse d'intercession et réponses déjà données. Un accident lui a abîmé le bras pour longtemps... Remerciement.
1Amicissime Morete, Miratus sum lectis tuis quas hesterna die 2accepi, nondum vobis privilegia Auo patrique concessa à Sanctiori 3Concilio aut Brabantico fuisse confirmata. Misi proinde hoc mane 4ad Secretarium Busschere, atque etiam Grimaldi rogatum quo rem 5quantum in ipsis esset accelerarent quorum primus respondit gra-6tiam privilegij uobis iam factam in eoque se esse ut diploma confici 7curet: alter uero se uiso diplomate Concilij Brabantiae per Bussche-8rium expediendo alijsque nescio quibus munimentis quique penes 9eundem Busscherium esse ait, se quoque omni mora seposita uobis 10commodaturum. Vos uidete si quid praeterea per me uestra causa 11hic fierj uelitis quamuis enim toto jam octiduo lecto affixus decu-12buerim et ex prolapsione ita grauiter brachium laeserim ut intra 13multos dies domo me regredj posse desperem, curabo tamen per 14domesticos ut uestris rationibus nusquam defuisse uideri possim. 15Pro Diuino Officio reliquisque libellis gratiam debeo relaturus ubi 16uolueritis. Vale et Matrem a me saluta. Bruxellae, Kalend[is] 17decemb[ribus]. MDC.X. 18Tuus Pantinus
19Adresse: Ornatissimo Juueni Balthasari Moreto in officina Plan-20tiniana. Antuerpia[e]. 21De la main de Moretus: D. Petrus Pantinus, Decanus Bruxel-22l[ensis] 2 februarij 1610. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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34. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. Plant. 90, pp. 347-350 Original de la main du secrétaire Signature de Pantin Bruxelles, 23 février 1611
Annonce de la confirmation des Privilèges de la firme; le mémorial de Oudaert. Commande de livres.
1Vir amicissime. Priuilegia u[est]ra iam pridie uobis confirmata 2habere nunc uos nequaquam dubito. Mirum quas moras earumque 3causas Grimaldus nexuit, saepius tamen a me compellatus. Oudar-4tiana etiam isthuc iuisse audio. Quid tandem illis fiet. nunquamne 5lucem per uos spectatura? fac sciam. 6Mitte etiam Martialem et Silium Italicum forma octava et prob[a]e 7alicuius editionis sed compactos in membranis. Cum si quid apud 8uos nouorum librorum praesertim Graecorum adsignifica. et hasce 9in Batauiam ad amicos una cum tuis ire permitte. ac uale. Bruxellae 10VII Kalend(as) Martias MDCXI. 11Tuus studiosiss[imus] 12P. Pantinus.
13Adresse: Ornatissimo uiro Balthasari Moreto in officina Plan-14tiniana. Antuerpiam. franco 15De la main de Moretus: Pantinus Decanus ad 19 martij 1611. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
35. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135, f. 110 minute Anvers, 19 mars 1611
Excuses pour le retard dans la réponse avec remerciements pour les démarches faites par P. en faveur de l'imprimerie plantinienne. On y est occupé au 8e volume de Baronius et aux Adagia graeca de Schott. P. pourrait y ajouter son Apostolès. Envoi au hasard d'un Martial: plaira-t-il à P.P.?
1D. Petro Pantino Decano Bruxellensi
2Pudet pigetque diuturni huius silentij ad gratissimas tuas. Sed 3ignosce qu[a]eso nimium his diebus impedito, absoluendis qui ad | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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4nundinas mittendi erant libris; et mox praeparandis qui alijs finien-5dis succederent. In illis disputatio fuit P[atris] Lessij de Ante-6christo; cuius exemplar R[everentiae] V[estrae] mitto, et boni ut 7consulat rogo. De operâ quam Privilegiis nostris curandis benigne 8impendit, gratias ago; ea iam ante septimanas aliquot accepimus. 9itemque Oudartiana Epicedia; quae hac saltem [a]estate cum noua 10Famae Postumae Lipsian[a]e editione, emittam in lucem. Octauus 11Annaliun Baronij Tomus modo sub pr[o]elis est, quem optemus 12quam citissime absoluere, reliquo Annalium Ecclesiasticorum operi 13implendo. Adagia gr[a]eca, interprete P[atre] Andrea Schotto auspi-14cati sumus, quorum specimen mitto. Apostolium a R[everentia] 15V[estra] praeparari intelligo; qui, si R[everentiae] V[estrae] visum 16Zenobio, Diogeniano et Suidae à nobis excusis succedat. Martialem 17et Silium quum in forma octauâ non habemus, qualem optet, 18mitto quos habemus, ut seligat. Vale, R[everen]de et Cl[arissi]me 19D[omine], et à fratre meo Joanne salue. Antuerpiae, XIX martij 20M.D.XI. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
36. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 351 original de la main du secrétaire signature autographe Bruxelles, 1 avril 1611
Renvoi de livres envoyés à vue. Le spécimen des Proverbia Zenobii pousse P. à y faire ajouter, mais en volume distinct, les Adagia Apostolis. A propos d'un Synesius et du mémorial d'Oudaert.
1Amicissime Balthasar Morete Libellos nuper ad me missos 2ecce remitto, uno Lessio excepto, quem me munusculi loco habere 3uoluisti; quod ob characterem nimis minutum et alioqui impolitum, 4nequaquam usui futuri esse uideant[u]r. Specimen quoq[u]e Pro-5verbiorum Zenobij accepi sane elegans, et quo uiso non mediocriter 6excitatus sum ad Apostolium meum, quanta fieri potuerit celeritate 7absoluendum. Plura id habet quam uterque istorum, prouerbia; ita 8ut dolendum sit hactenus latuisse. Nam ut Basile[a]e excusus olim 9fuit, perinde est, ac si excusus omnino non fuisset: adeo cor- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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10ruptum et dimidia parte decurtatum, et quidem gr[a]ece tantum, 11Germani illum nobis obtruserunt. Quod litteras nostras in Batauiam 12transmittendas curaueris, recte abs te factum. Synesium aut partem 13aliquam eius, nuper Luteti[a]e editam, abs te subministrari mihi 14cupiam cum primum licebit. De Oudartianis pro arbitratu uestro, 15fiat: neque enim mihi hic multum aut seritur aut metitur; nisi 16quod famam amici tot nominibus de publico bene promeriti, 17posteritati notam esse exoptem. 18Gratum erit si, ut qu[a]eque Zenobij et Diogenianii chart[a]e 19excus[a]e erunt, ad me mittantur. Vale et fratres et tuos a me 20saluere iube, cum matre Vestra charissima. Festinatò Bruxell[a]e 21ipsis Kalendis Aprilis. An[ni] 1611. 22Tuus P[etrus] Pantinus
23Adresse: Ornatissimo uiro Balthasari Moreto in Officina Plan-25tiniana Cum sarcinula cartacea Antuerpiae franco 26De la main de Moretus: Petrus Pantinus 1 Aprilis 1611 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
37. Pierre Pantin à Balthasar MoretusArch. plant. 90, f. 355 Original de la main du secrétaire signature autographe. Bruxelles, 17 septembre 1911
Propos sur l'édition des Paraemiographi d'André Schott et l'addition éventuelle du Apoostolès. Annonce d'un paiement et nouvelle commande d'un bréviaire. 1Amicissime Balthazar Morete,
2Crescit paulatim, ut uides, opus paroemiarum à P[atr]e And[re]a 3Schotto institutum, quod a uobis excuditur.Ga naar voetnoot1 Quod ut et publico 4omnibus harum litterarum studiosis quam maxime gratum sit, et 5uerè uobis priuatim non mediocri emolumento, ex animo opto 6uoueoque. Si uolumen just[a]e magnitudinis non fuerit, et Aposto- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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7lium meum non incommode mantiss[a]e instar addi posse existi-8matis, ita tamen ut alteram partem noua fronte noua inscriptione 9efficiat; si uoletis, in tempore à me habebitis. Et nisi me animus 10fallit, non dedecori amici nostri laboribus est futurus. Et illo 11adiuncto quasi sub una Mycono habebitis, quidquid hactenus de 12hac par[a]emiarum materia, usqu[a]m extare nouimus, nisi fortasse 13quis ex Hesychij ruderibus aliquid insuper erui posse arbitretur. 14Quanquam exiguum id etiam nunc ab amico nostro, uel a me 15maiorem partem, nisi me mea opinio decipit, obseruatum, nostris-16que notis insertum. 17Dedi in mandatis Godofredo Wechelmans, ut uobis in diminu-18tionem aeris alieni à me vobis debiti, quinquaginta florenos nu-19meret. Tantum igitur de rationibus n[ost]ris expungetis et me de 20receptis certiorem reddetis. 21Velim insuper ut primo quoque tempore breviarium formâ quatrâ 22et recentiore editione, in corio nigro forte compactum transmittatis. 23Vale et de familiae vestr[a]e incolumitate cura ut sciam. Bruxell[a]e 24die 17 mensis septemb[ris]. 1611. 25Tuus P. Pantinus
26Adresse: Doctissimo uiro Balthasari Moreto Antuerpiam Franco. 27De la main de Moretus: Petrus Pantinus ad 23 septembris 1611 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
38. Balthasar Moretus à Pierre PantinArch. plant. 135 f. 133. minute Anvers, 23 septembre 1611
L'Apostolès en appendice distinct des Paroemiographi de A. Schott. Mise à jour des comptes, prix du bréviaire et envoi de livres. Causes de la surcharge des presses plantiniennes. 1D. Petro Pantino Decano. Bruxellas
2Paroemiographis quos R[everendus] P[ater] Schottus interpreta-3tur et notis illustrat, absolutis, Apostolium tuum libens subiungam, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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4qui uelut alterum Adagiorum Gr[a]ecorum tomum efficiat, nouâ 5omnino, ut desideras, fronte atque inscriptione insignitus, Quando 6autem finiendi illi, haud definio, qui hactenus plenum eorum exem-7plar exspecto. nam posteriorem partem limat atque auget Pater, 8dum in posteriori cudendâ pergimus. At spero ad Kal[endas] Jan[u-9arias] finem imponemus: atque in istud tempus Apostolium parari 10oporteat, aut bonam eius partem, ut in pari opere eodem oper[a]e 11perseuerent. Interea siqua ex Hesychio colligere R[everentiae] 12V[estrae] visum, exigua Apostolio appendix adh[a]erebit. Quin-13quaginta florenos a R[everentiae] V[estrae] rationibus expungimus, 14quos Godofredus Wechelmanus numeravit. Breuiarium in forma 15quartâ mitto scite compactum, cuius pretium, octo florenos cum 16dimidio jam ante nouit. Fam[a]e postum[a]e Pra[e]sulum Antver-17piensium ipsus inuoluo, recens à nobis excus[a]e, si forte eius lec-18tione delectetur. Alteram fam[a]e Lipsian[a]e editionem impediunt 19etiamnunc, cum uetera opera recudenda, tum noua. pra[e]ter Adagia 20ha[e]c gr[a]eca, tertius Commentariorum in Euangelia tomus R[e-21verendi] D[omini] Francisci Luc[a]e Decani Audomarensis, R[eve-22rendi] P[atris] Scribanij Controversi[arum] libri duo postremi de 23Sanctorum Imaginum ueneratione. nec pluribus manuscriptis uno 24tempore simul vacare nobis licet; cum ut uetera recudamus, et typo-25graphi[a]e nostrae solemniaGa naar voetnoot1, tum quia nostris in illis corrigendis 26haud satis fido, et ultima à me manus imponenda, etsi rebus alijs 27sat multis occupato. Vale, Clar[issi]me D[omi]ne, et a matre et 28fratre bene ac bono Deo ualentibus salu[ere]. Antuerpi[a]e, in offi-29cina Plantiniana: ipso D[ivae] quam illustrasti festo M.DC.XI.Ga naar voetnoot2 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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I. Liste des lettres éditées dans le présent article
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II. Table des lettres déjà impriméesPlusieurs des lettres tirées de la correspondance de Pierre Pantin se trouvent déjà dans certaines collections éditées depuis longtemps ou plus récemment; l'une ou l'autre a été publiée à part. Voici les diverses sources où nous les avons repérées et dont nous indiquons le sigle utilisé pour la liste qui suit.
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III. Sources manuscrites
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En voici la liste; P. Pantin réside à Tolède, H. Cock à Salamanque.
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Index alphabétique des noms et des ouvrages cités dans les lettres et repris dans l'introduction, sauf ceux de Balthasar et Jean Moretus et de P. Pantin
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Table des matières
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