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Deux bibliophiles: Corneille-François Nelis et Paul-Antoine Wins
par C. de Clercq
(Anvers)
Une curieuse correspondance de la fin du xviiie siècle est celle échangée entre Corneille-François Nelis, vicaire-général de Tournai, ensuite évêque d'Anvers, et Paul-Antoine Wins, étudiant en théologie à Louvain, puis bibliothécaire et secrétaire du prélat. Avec une générosité dont nous lui sommes vraiment reconnaissant, Mr le juge honoraire Camille Wins, de Mons, nous a fait don de 59 lettres adressées par Nelis à Paul-Antoine Wins: 3 de 1782, 5 de 1783, 8 de 1784, 1 non datée mais antérieure à 1785, 5 de 1785, 3 de 1786, 1 de 1787, 5 de 1788, 3 de 1790, 8 de 1791, 2 de 1792, 5 de 1793, 8 de 1794, 1 de 1795, 1 de 1796; les lettres de 1794 datent des mois de janvier-mars, s'occupent d'un conflit entre Nelis et Wins d'une part, le chapitre collégial de Saint-Pierre à Turnhout d'autre part, et sont cousues en un cahier spécial de pièces concernant ce litigeGa naar voetnoot(1). Une lettre de Nelis à Wins, de juillet 1794, fait partie de la Collection d'autographes des Archives de la ville d'Anvers, tandis que 6 lettres de Wins à Nelis, allant d'août 1794 à octobre 1796, se trouvent dans un Brievenboek, ou Recueil de lettres reçues par Nelis pendant cette période, actuellement déposé aux Archives de l'évêché de BrédaGa naar voetnoot(2). Toute cette
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correspondance est en français, sauf la lettre de Nelis du 5 décembre 1795 qui est en latin.
Paul-Antoine Wins naquit le 19 décembre 1760 à Boussu-lez-Mons, alors dans le diocèse de Cambrai. Il était le neuvième enfant de Jean-Joseph Wins, négociantGa naar voetnoot(3), et de sa première épouse Marie-Françoise CambierGa naar voetnoot(4). Il étudia au Collège de Houdain à Mons, il sortit de la classe de rhétorique en juillet 1780, il se rendit ensuite à Louvain, où, après deux années de philosophie à la Pédagogie du Château, il passa au Grand Collège des théologiens. Déjà à ce moment Wins est un bibliophile; peut-être par l'intermédiaire du président du Collège, Jean van der AuweraGa naar voetnoot(5), qui était un correspondant de Nelis, Wins entre en contact épistolaire avec celui-ci, lui envoie les catalogues des ventes de livres qui ont lieu à Louvain et fait des achats au nom de Nelis. Wins est également en rapport avec un amateur louvaniste du nom de van de Weyer; il s'agit peut-être de Jean-Baptiste van de Weyer, originaire de Bautersem, qui acquit droit de bourgeoisie à Louvain en 1779, et dont le fils, Josse, acheta en 1803 une patente de bouquiniste, peu de temps après avoir eu un fils du nom de Sylvain, le futur homme d'État.
La première lettre conservée de Nelis à Wins date du 22 octobre 1787. Nelis est vicaire-général à Tournai mais réside généralement à Bruxelles où il est membre de la Commission royale des Études et de l'Académie impériale et royale des Sciences et Belles Lettres: celle-ci songe à éditer les anciens historiens belges, Nelis s'associe à cette entreprise, mais, sachant combien de tels organismes sont lents à passer aux réalisations pratiques, il fait copier à ses frais le plus grand nombre de manuscrits possible et cherche des scribes à cet effet. Il demande à Wins d'en trouver parmi les étudiants moins fortunés de Louvain, cependant les manuscrits
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à transcrire lui parurent ensuite trop difficiles pour être confiés à des débutants. Nelis donne aussi à Wins des instructions sur la façon d'expédier dans un sac de toile les livres achetés et sur les prix à payer aux ventes: il distingue entre les vrais livres et les bouquinsGa naar voetnoot(6). Avec l'autorisation de l'Ordinaire de Cambrai, Wins reçoit la tonsure des mains du cardinal de Franckenberg, à Malines, le 11 mars 1783Ga naar voetnoot(7). Les rapports de Nelis et de Wins deviennent de plus en plus cordiaux: Wins se dessaisit de certaines de ses propres acquisitions en faveur de Nelis, celui-ci le remercie le 27 juillet 1783 du ‘Beau Sénèque d'Elzevir... que je vais faire habiller d'écarlate’, et, le 10 juin 1784, d'un Tite Live en deux volumes, d'un caractère plus gros que l'exemplaire qu'il utilisait jusqu'alors pour lire chaque année cet auteur. Lorsque Wins passe par Bruxelles, il se rend chez Nelis.
Bientôt un événement important vient changer la vie des deux amis: Nelis est nommé évêque d'Anvers en novembre 1784. Wins de son côté songe à se faire ordonner sous-diacre au titre de son patrimoine, de façon à être libre vis-à-vis de l'évêque de Cambrai et à pouvoir accepter n'importe quel bénéfice ecclésiastique qui deviendrait vacantGa naar voetnoot(8). Nelis est donc le protecteur tout indiqué. Le père de Wins constitue à son fils le titre clérical sous forme d'hypothèque sur la maison familiale et sur une prairie; Nelis confère à Paul-Antoine le 17 décembre 1785 les ordres mineurs et le sous-diaconatGa naar voetnoot(9), le 11 mars 1786 le diaconat, le 10 juin suivant la prêtrise en même temps qu'il le nomme à un canonicat du chapitre collégial de TurnhoutGa naar voetnoot(10). Un autre biblio- | |
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phile, Simon-Pierre ErnstGa naar voetnoot(11), séjourne à ce moment pour quelques semaines à l'évêché d'AnversGa naar voetnoot(12), il impose les mains à la suite de l'évêque à l'ordinand WinsGa naar voetnoot(13); il aura sans doute également eu d'érudites conversations avec lui. Nelis avait nommé Wins à une des prébendes turnhoutoisesGa naar voetnoot(14), dont il avait la collation pendant les mois non apostoliquesGa naar voetnoot(15), en obtenant du détenteur précédentGa naar voetnoot(16) de démissionner pendant un de ces mois. Déjà son prédécesseur Malderus avait nommé son secrétaire à cette prébende sans que celui-ci y résidâtGa naar voetnoot(17); d'autres évêques d'Anvers avaient ensuite fait de même pour une autre prébendeGa naar voetnoot(18). Le droit canonique permettait à l'évêque d'avoir à son service deux chanoines d'un chapitre cathédral ou collégial, qui étaient dès lors dispensés du service du choeur; mais il demeurait disputé si cela
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s'appliquait à un chapitre collégial exempt. Or tel était le cas de celui de Turnhout depuis sa fondation, malgré les restrictions que les évêques d'Anvers avaient réussi à apporter à cette exemptionGa naar voetnoot(19). Nelis voulait donc avoir un homme dans la place, Wins, qui se ferait l'ami du doyen du chapitre, Nicolas Vigneron, natif d'Ath, hennuyer comme Wins et de caractère avenant. La question de la résidence - comme dans la plupart des chapitres - ne se posait pas la première année, pendant laquelle le nouveau chanoine devait abandonner les fruits de sa prébende. Wins va faire un voyage en Hollande pour acheter des livres, il passe ensuite quelque temps en famille à Boussu et projette déjà le catalogue de la bibliothèque de NelisGa naar voetnoot(20), avant de venir s'établir au palais épiscopal d'Anvers fin novembre comme bibliothécaire en titre. Non seulement Wins classe les livres de Nelis, mais il s'occupe des nouvelles acquisitions faites pour le prélat, notamment par
Ernst. Dans une lettre à ce sujetGa naar voetnoot(21), Nelis en outre se plaint de ce que la Correspondance littéraire secrèteGa naar voetnoot(22) soit distribuée chez lui, dans les cafés et ailleurs à Anvers, et se délecte au contraire à l'idée de la lecture des gazettes de Gand et de Leyde.
A la mi-avril 1787 Wins accompagne Nelis à Bruxelles où pendant huit mois vont siéger les États de Brabant pour manifester leur opposition à Joseph II. Nelis et Wins habitent au refuge des évêques d'Anvers, rue du Fossé aux Loups; Wins donne toute sa mesure comme collaborateur politique du prélat, il obtient de
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ne devoir faire qu'une courte apparition à Turnhout le 13 juin pour commencer sa résidenceGa naar voetnoot(23) et n'y revient que le 22 décembre, conduit par l'abbé Garzés, le scribe qui à l'évêché d'Anvers a remplacé les copistes occasionnels d'anciens documentsGa naar voetnoot(24). Wins envoie un pain d'épices de Turnhout pour le Nouvel An à NelisGa naar voetnoot(25), il prend pension dans la famille de Monsieur Charles Lemmens, avocat et juge des domaines, et s'y plaît fortGa naar voetnoot(26). Nelis profite de la présence de Wins à Turnhout pour annoncer qu'il viendra faire la visite canonique de l'église Saint-Pierre, le chapitre délibère à ce sujet le 23 février, Nelis arrive et loge à l'hôpital, le 27, deux chanoines viennent lui présenter une lettre de protestation du chapitre, Nelis maintient ses droits, fait la visite de l'église et du
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baptistère et prêche le 28Ga naar voetnoot(27). Il obtient du doyen que Wins vienne le rejoindre à Anvers après PâquesGa naar voetnoot(28), Wins accompagne de nouveau Nelis à Bruxelles lors de l'Assemblée des États du 22 mai au 13 juin, revient à Anvers, passe la première moitié du mois d'août à Boussu puis, lorsque Nelis part en tournée de confirmation avec son secrétaire Adrien OomenGa naar voetnoot(29) le 25 août, Wins regagne de son côté Turnhout. Nelis, fatigué de ses démêlés avec le gouvernement autrichien dans la question du séminaire général, tombe malade fin septembre à Hoogstraten, franchit la frontière hollandaise et va s'établir chez le curé de Hoeven, localité où l'évêché d'Anvers possédait des propriétés. Le 13 octobre, Oomen écrit à Wins de venir le remplacer à Hoeven, Nelis ajoute un Postscriptum pour engager Wins à venir rapidementGa naar voetnoot(30), Wins repart avec le porteur du billet et écrit le lendemain au chapitre, qui répond en lui accordant un congéGa naar voetnoot(31). Wins revient avec Nelis à Anvers le 25 janvier 1789 et, comme le prélat
reçoit aussitôt du Gouvernement l'interdiction de quitter la ville, ils continuent ensemble avec zèle le travail commencé à Hoeven, c'est-à-dire l'ultime mise au point, avant l'impression, des cinq premiers entretiens de L'Aveugle de la montagne et du Belgicarum rerum prodromus, les deux grandes oeuvres de Nelis. Le 8 avril, le doyen Vigneron écrit à Wins que ‘la permission de rester auprès de Sa Grandeur est illimitée’Ga naar voetnoot(32), lorsque le 24 juillet Nelis peut enfin quitter Anvers, il semble bien que ce soit Wins qui l'accompagne dans ses déplacements vers la capitale. Nous ne savons pas où demeura Wins lorsque Nelis dut se cacher à cause des Autrichiens du 26 octobre au 12 décembre; le 17, la Révolution brabançonne ayant triomphé, Wins rejoint Nelis dans son refuge à Bruxelles
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et l'aide dans ses importantes tâches publiques. Le 10 janvier 1790 le doyen Vigneron meurt, Wins participe le 12 février à Turnhout à l'élection d'un successeur: le choix de la majoritéGa naar voetnoot(33) tombe sur Ferdinand van der Sloten, natif de RanstGa naar voetnoot(34), pléban depuis le 19 juin précédent, esprit assez rigoriste. Puisque Wins retourne à Anvers c'est lui qui est chargé de demander confirmation de l'élection à Nelis, qui l'accorde le 16 février.
Lorsque le sort des armes se montre défavorable aux Patriotes, divers esprits redressent la tête contre Nelis et ceux qu'il protège. Wins doit s'expliquer sur les raisons de son absence de TurnhoutGa naar voetnoot(35); après le retour des Autrichiens, il est officiellement mis en demeure par le secrétaire du chapitre de reprendre résidenceGa naar voetnoot(36). Nelis juge l'affaire assez sérieuse pour se rendre lui-même à Turnhout au début de janvier 1791, mais il y vient avec ses pleines prérogatives épiscopales: le 7 il célèbre la messe en l'église Saint-Pierre, y prêche, et porte la communion aux malades; le 8, il demande au chapitre de pouvoir garder encore quelque temps Wins à Bruxelles, où les circonstances politiques exigent cette présence; le 9, le chapitre délibère et consentGa naar voetnoot(37). Grâce à l'appui de Nelis auprès du comte Alexandre-Joseph de Ribaucourt, celui-ci désigne WinsGa naar voetnoot(38) comme titulaire d'un bénéfice simple dans la chapelle de Mondragon dans l'église de
la citadelle d'Anvers, le chapitre cathédral ratifie la nomination faite par le collateurGa naar voetnoot(39).
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Wins s'occupe toujours de suivre les ventes de livres pour Nelis, en mai 1791 il est à Gand, en novembre en Hollande, Nelis lui adresse trois lettres à La Haye, il met à sa disposition une lettre de crédit de 2000 florins hollandais - coquette somme pour l'époque -, il l'engage à aller également à Leyde et à Utrecht. A la Haye, Wins prend contact avec les libraires Aillaud, Bool, van Cleef et Scheerder, à Utrecht avec la maison Wild et AltheerGa naar voetnoot(40), il demeurera en correspondance avec eux de même qu'avec C. Plaat d'Haarlem qu'il a sans doute également été visiterGa naar voetnoot(41). Wins s'applique ainsi à constituer pour Nelis une bibliothèque de tout premier ordre, bientôt la première occupation française le fait oublier quelque peu par le chapitre de Turnhout.
Nelis écrit d'Affligem à Wins, qui est à Anvers, le 31 août 1793: ‘je vous prie donc, mais instamment, d'arriver lundi soir, 2 septembre, à Bruxelles. J'y ai besoin de votre main, autant que de votre tête; de la main d'un Scriba velox.’ A ce moment un canonicat devient vacant à Soignies, Wins le postule dans l'idée de se libérer de celui de Turnhout, mais les choses traînent en longueur; en novembre, à la suite de la promotion à une cure d'un de ses secrétairesGa naar voetnoot(42), Nelis nomme officiellement Wins pour remplacer celui-ci, le chapitre de Turnhout y voit une provocation (son accord du 9 janvier 1791 concernant le séjour de Wins à Bruxelles), et décrète, le 10 janvier 1794, que Wins ne touchera les revenus de sa prébende que pour le temps de sa présence effective à TurnhoutGa naar voetnoot(43). Wins y arrive le 8 février et essaye en vain d'amadouer le chapitre. Charles de Lorraine signe le 18 mars la nomination de Wins comme chanoine de SoigniesGa naar voetnoot(44), mais ici aussi la pre- | |
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mière année ne comporte ni revenus ni résidence, Wins se borne donc à demander au chapitre de Turnhout un congé de 19 jours et prend possession de sa stalle à Soignies le 31 marsGa naar voetnoot(45). Au retour, Nelis lui remet un certificat par lequel il déclare avoir besoin de Wins pour les affaires de son Église à partir du 14 avril, le chapitre de Turnhout refuse de délibérer à ce sujet et Wins le quitte sans permissionGa naar voetnoot(46). Il demeure auprès de Nelis, se présente devant le chapitre de Turnhout le 23 juin, demande à nouveau
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de pouvoir être absent toute l'année comme secrétaire de Nelis, le chapitre ne veut dans ce cas que lui accorder des revenus fort réduits, Wins refuseGa naar voetnoot(47), revient à Anvers mais néanmoins n'accompagne pas Nelis lorsque celui-ci quitte la ville le 28 juin à l'approche de la seconde invasion française; de La Haye, Nelis lui adresse à l'évêché le 8 juillet une longue et importante lettre dans laquelle il lui demande de présider à l'expédition par bateau en Hollande de son mobilier et de sa bibliothèqueGa naar voetnoot(48). Le bateau que Nelis envoie à cet effet à Anvers n'est pas grand assez, deux autres seront nécessaires - au moins en partie -; de tels exodes de personnes et de biens se généralisent en cette mi-juillet à Anvers, où les Français entrent le 23. Cependant Nelis n'a pas seulement voulu mettre ses biens à l'abri, il est en conflit latent avec son chapitre cathédral d'Anvers également et n'a pas trop envie de rentrer dans son diocèse après le rétablissement de la paix, il aimerait au contraire s'installer à La Haye comme ambassadeur de l'empereurGa naar voetnoot(49) ou comme chargé de mission par le Saint-Siège. Il s'intéresse au rétablissement de la hiérarchie en Hollande, au retour à l'Unité romaine des vieux-catholiques ou jansénistes et même des protestants. Pour tous ces motifs et d'autres, il veut d'abord aller à Rome et si possible à Vienne. Il laisse en dépôt dans une maison de La Haye 52 caisses de livres et de manuscrits, 13 caisses de petits meubles et son gros mobilier; il en confie la garde à un prêtre émigré français Isaac-Alexandre Testulat, qu'il avait accueilli dans son évêché à Anvers et qui l'avait rejoint à La HayeGa naar voetnoot(50).
Wins reste à l'évêché jusqu'en septembre 1794 et rentre alors
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dans sa famille à Boussu, il revient à Turnhout le 25 juillet 1795Ga naar voetnoot(51), c'est là qu'il apprend en septembre que Testulat a quitté La Haye, et s'y rend d'urgence avec le neveu de Nelis, Joseph-Aloïs van den BosscheGa naar voetnoot(52) pour y rencontrer l'ambassadeur de Suède le comte de Lowenheilm et son secrétaire Euler qui ont assuré la protection provisoire des biens de Nelis à La Haye, il s'entend avec eux pour faire ramener secrètement ceux-ci en BelgiqueGa naar voetnoot(53). En mai 1796, Wins quitte Turnhout pour un premier séjour de cinq semaines à Soignies, à deux reprises il a écrit à Nelis afin de pouvoir garder conjointement le canonicat de Turnhout (alors que le contraire semble avoir été convenu entre eux), Nelis répond de Naples le 30 août que les anciens arrangements doivent demeurer observés et que Wins doit abandonner son canonicat de Turnhout pendant un des mois où la collation des prébendes est à l'évêque. Wins adresse de Bruxelles les 24 et 25 octobre une longue lettre à Nelis dans laquelle il lui donne de nombreuses nouvelles de BelgiqueGa naar voetnoot(54) et déclare qu'il va résider
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à Soignies mais veut encore garder son canonicat de Turnhout parce que les revenus de sa prébende pour 1793 demeurent toujours en litige. Sans doute Nelis fut-il quelque peu froissé de cette réponse, il ne semble pas qu'il écrivit encore à Wins, il ne le mentionne ni comme bénéficiaire, ni comme exécuteur dans son testament fait le 14 août 1798 à Monte CamaldoliGa naar voetnoot(55), où il meurt le 28 août, sans avoir revu sa chère bibliothèque, au sujet de laquelle il ne laisse aucune disposition spéciale et qui sera dispersée aux enchères de 1805 à 1812.
En Belgique la loi du 25 novembre 1797 avait supprimé tous les chapitres séculiers et Wins était retourné à Boussu dans sa famille, il ne semble pas avoir prêté le serment de haine à la royauté et sans doute se cacha-t-ilGa naar voetnoot(56). En avril-mai 1800 il vint à Bruxelles et à Anvers. Son père mourut le 24 mars 1801, alors que la paix religieuse revenait dans nos régions; Wins ouvrit bientôt un petit pensionnat de jeunes gens dans la maison familiale. Lors de la réorganisation ecclésiastique de 1802-1803 en vertu du Concordat, Boussu passa au diocèse de Tournai, Wins ne se mit pas sur les rangs pour recevoir une place, mais il obtint de l'État à titre d'ancien chanoine une pension ecclésiastique, celle-ci est de 267 francs par an en 1811. En 1804 Wins discute encore avec les chanoines survivants de Turnhout au sujet des arriérés de sa prébende. Il rencontre des difficultés avec le gouvernement en ce qui concerne son pensionnat et y renonce en 1813Ga naar voetnoot(57).
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Lors de la suppression de l'abbaye de Saint-Ghislain Wins avait accepté de mettre en sécurité dans la maison paternelle plus de cent manuscrits et les livres de ce monastère. Il commença à transcrire les Annales de l'abbaye, rédigées au xviiie siècle par les religieux Pierre BaudryGa naar voetnoot(58) et Augustin DurotGa naar voetnoot(59), et le catalogue de l'ancienne bibliothèque conventuelleGa naar voetnoot(60). Le 14 juillet 1803, il acheta au prieur, dom Cambrelin, les livres imprimés pour 48 couronnes de FranceGa naar voetnoot(61); le prieur reprit avec lui les manuscrits et quelques post-incunables, d'une part il en demandait sans doute trop cher, d'autre part Wins - un peu à l'exemple de Nelis - ne voyait d'intéressant dans les manuscrits que les textes encore inédits. Selon une lettre du 25 novembre 1803, la bibliothèque de Wins comportait en ce moment environ 250 in-folio et autant d'in-quarto.
Treize ans plus tard, les moines de Saint-Ghislain ayant perdu tout espoir de se regrouper, renvoyèrent en novembre leurs manuscrits et livres rares à Wins afin que celui-ci les revendit. Wins fit un premier lot de 41 manuscrits contenant des textes religieux connus, un nommé Riffaut en proposa 150 livres de Hainaut afin d'en faire des couvertures de livres. Wins transmit le 19 décembre cette offre à dom Cambrelin, qui le même jour l'acceptaGa naar voetnoot(62); Wins de son côté acquit les manuscrits et livres
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restants au prix de 100 francs, qu'il paya le 15 août 1817Ga naar voetnoot(63). Le 21 mai suivant il céda 17 manuscrits ‘à deux francs la livre, y compris les couvertures au même prix’Ga naar voetnoot(64) au libraire Jean-Baptiste Verbyst, établi rue Terre-Neuve à BruxellesGa naar voetnoot(65). Wins ne garda pour lui qu'un Virgile sur papier de vers 1460Ga naar voetnoot(66), l'original des Annales de Saint-Ghislain en deux volumes, un manuscrit sur velin contenant le texte des privilèges de l'abbaye, un antiphonaire de 1711Ga naar voetnoot(67). Il mutila quelques manuscrits, ne conservant que des cahiersGa naar voetnoot(68) ou feuilletsGa naar voetnoot(69) qui l'intéressaient parce que contenant des textes inédits. Et il revendit les autres manuscrits, les parties non conservées des manuscrits mutilés, entre autres aux collectionneurs Leclercqz de MonsGa naar voetnoot(70), auxquels il céda
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également sa copie inachevée des Annales de Saint-Ghislain: elle ne comportait que le tome I et Wins n'avait plus lieu de la poursuivre, puisqu'il avait désormais l'original. Après le décès de l'oratorien D. Amand, curé de Thulin, Wins acquit la Chronique d'Enguerran de Monstrellet, 3 volumes imprimés à Paris en 1512Ga naar voetnoot(71), et Illustrations de la Gaulle Belgique. Antiquitez du pays du haynnau, d'après Jacques de Guise, 3 volumes imprimés à Paris en 1531.
Un certain nombre de curés des églises paroissiales dites succursales n'étaient pas payés par le trésor public, aussi est-ce tout en conservant sa pension et le droit de demeurer à Boussu que Wins fut nommé curé de la paroisse voisine de Hainin le 12 novembre 1817Ga naar voetnoot(72). Il fit chez lui quelques menus travaux pour l'évêché de Tournai, surtout à partir du moment où son ami le vicaire-général Pierre-Joseph GodefroyGa naar voetnoot(73) devint vicaire capitulaire le siège vacant, mais il n'accepta pas d'aller travailler à Tournai et refusa toute autre promotion. Il aurait voulu par contre reconstituer le chapitre de Soignies et écrivit une longue lettre au doyen Le Cancelier le 21 avril 1822. Wins rédigea quelques petites études historiques. En 1821, il adressa à Mr Charlé de Tyberchamps, archéologue à Séneffe, une lettre sur l'emplacement probable du Bussud de Baldéric et Buxidis de Sigebert de GemblouxGa naar voetnoot(74); en
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1824 il compose une Notice sur le château de Boussu, dont une copie manuscrite se trouve actuellement à la Bibliothèque publique de ValenciennesGa naar voetnoot(75).
Wins dut finir par accepter la charge de curé doyen de Sainte-Élisabeth à Mons le 3 juin 1826Ga naar voetnoot(76); Mgr Delplancq, évêque de Tournai depuis 1829, le promut chanoine honoraire de sa cathédrale en octobre 1833Ga naar voetnoot(77). Il prêcha son dernier sermon à la communion solennelle du 16 mars 1834 ‘peu d'instants avant de tomber à l'autel où il chantait la grand'messe’Ga naar voetnoot(78), il ne se rétablit pas, il rédigea cependant de sa propre main ses dispositions testamentaires du 14 avril, fit un don de livres - notamment la Maxima Bibliotheca Veterum Patrum - au séminaire de Tournai le 17 maiGa naar voetnoot(79), et mourut le 8 août. Par un codicille spécialGa naar voetnoot(80),
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il avait légué à la ville de Mons l'exemplaire original des Annales de Saint-Ghislain et quelques imprimés, ce legs fut accepté par le Conseil communal le 3 octobre et exécuté le 6 décembreGa naar voetnoot(81). Le 16 février 1835 et les jours suivants sa bibliothèque fut mise en vente publique à Mons, le catalogue impriméGa naar voetnoot(82) comprend 2077
numéros et un supplément de 200 numéros, les uns et les autres par ordre alphabétique d'auteurs. Un manuscrit in-folio de 1516, contenant des épitaphes, des généalogies etc. (no 1384) ainsi que l'antiphonaire de Saint-Ghislain de 1711 (no 2074) y furent vendus, de même que différentes éditions plantiniennesGa naar voetnoot(83). La vente rapporta plus de 9000 francsGa naar voetnoot(84).
En 1853 le petit neveu et exécuteur testamentaire de Paul-Antoine, Camille-Bernard WinsGa naar voetnoot(85), voulut donner à la ville d'Anvers quelques souvenirs rappelant l'évêque Nelis, il écrivit à cet effet à Gustave Wappers, directeur de l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers; celui-ci étant à Paris, le professeur-délégué J. Verschaeren répondit le 12 janvier qu'il avait communiqué à l'autorité communale ‘votre intention d'offrir à la ville d'Anvers
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le portrait de feu Monseigneur Nelis, et quelques autographes tirés de sa correspondance intime’ et que cette offre était acceptée; le 11 février le bourgmestre ff., baron de Vinck, accusa réception du ‘portrait peint’ et des autographes, il indiqua les oeuvres de Nelis que possédait la Bibliothèque communaleGa naar voetnoot(86). On voit encore actuellement à l'Hôtel de Ville d'Anvers le portrait de Nelis peint par André-Bernard de QuertenmontGa naar voetnoot(87), les Archives de la ville d'Anvers possèdent dans leur collection d'autographes la lettre adressée par Nelis à Wins le 8 juillet 1794, ainsi que nous l'avons déjà ditGa naar voetnoot(88). Camille-Bernard Wins donna ensuite des oeuvres imprimées de Nelis que la Bibliothèque de la ville d'Anvers ne possédait pas; le bourgmestre Loos l'en remercia notamment le 19 février 1853: ‘Nous avons l'honneur de vous accuser la réception des ouvrages de Mr De Nelis que vous avez bien voulu nous faire parvenir, comme suite à votre premier envoi relatif à ce prélat et qui sont les suivants: 1o Oratio in funere Francisci I, 2o Oraison funèbre de Marie-Thérèse, 3o Quiesce ou Conseil d'un philosophe à Marc-Aurèle etc., 4o Plan provisionnel d'études aux Pays-Bas’; le 2 mars, le baron de Vinck écrivit: ‘Quoique notre Bibliothèque Communale soit en possession des publications de l'Ancienne Académie de Bruxelles contenant les Dissertations de feu Mr De Nelis sur la vigogne, sur un monument du Tournaisis, & sur quelques points de l'histoire du pays, nous avons été néan- | |
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moins très satisfaits de recevoir par vos bons soins des exemplaires séparés de ces opuscules qui viennent seconder utilement notre intention de réunir les productions de cet auteur en un seul corps d'ouvrage. Quant à la lettre pastorale en Allemand imprimée à Liège dont parle le
postscriptum de votre lettre du 25 février dernier, elle était en effet jointe à votre envoi précédent.’Ga naar voetnoot(89)
Tous ces ouvrages imprimés se trouvent à la Bibliothèque publique de la ville d'Anvers. Les no 10112 et 10113Ga naar voetnoot(90) sont deux volumes cartonnés, dos cuir avec l'étiquette: DE NELIS VARIA; l'un de format in-4o, l'autre in-8o. Le recueil in-4o comporte non seulement l'Oraison funèbre de Marie-Thérèse (Bruxelles, Lemaire, 1781)Ga naar voetnoot(91), le Plan provisionnel d'études ou instructions pour les professeurs des classes respectives dans les pensionnats, collèges ou écoles publiques aux Pays-Bas, qui fut publié par la Commission des Études en 1777 mais ne semble pas avoir été rédigé personnellement par NelisGa naar voetnoot(92), les mémoires de l'Académie mentionnés dans la lettre du Baron de VinckGa naar voetnoot(93), mais aussi le
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Traité d'union et établissement du Congrès Souverain des États Belgique unis, du 11 janvier 1791, portant in fine de la main de Nelis: ‘Pour Exemplaire ou copie conforme à l'Original † C.F. Évêque d'Anvers Presid.t’, et au haut de la première page: ‘A la Ville d'Anvers, par son très humble serviteur Camille Wins, secrétaire des Bibliophiles Belges à Mons. 2 février 1853’. Le recueil in-4o comprend Quiesce (sans lieu ni date)Ga naar voetnoot(94), la traduction allemande du mandement de Nelis du 11 avril 1793 faite par Simon-Pierre Ernst (Liège, Lemarié, 1793)Ga naar voetnoot(95), l'oraison funèbre latine de François Ier, mais c'est un exemplaire, sans doute unique, d'un tirage fait par la Typographie académique de Louvain en 1765 avant l'édition proprement dite, sans les corrections qui furent apportées à celle-ciGa naar voetnoot(96). Les reliures des deux volumes ont été manifestement faites à Anvers après réception des donsGa naar voetnoot(97), comme le prévoyait la lettre du Baron de Vinck.
Mr Camille Wins nous a fait don de l'exemplaire de L'aveugle de la Montagne ayant appartenu au chanoine Wins et portant le nom de celui-ci sur la reliure du xviiie siècle; c'est un exemplaire très completGa naar voetnoot(98) contenant également les opuscules Le philosophe chrétien et Vérités échappées à mon oncle, que nous avions cru introuvablesGa naar voetnoot(99). Enfin Mr Wins nous a confié une notice bio- | |
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graphique de Nelis, quatre pages rédigées et écrites par le chanoine Wins, dans lesquelles celui-ci
retrace les faits connus de la biographie du prélat et dit en outre: ‘C'est encore une jouissance pour moi, à l'automne de ma vie de me rappeler les jours entiers que j'ai passés avec lui dans son cabinet d'étude au sein de l'amitié et pour ainsi dire environné des connaissances utiles que je puisais dans sa nombreuse bibliothèque; si j'ai quelque goût pour les sciences et pour les lettres, c'est là, c'est dans ses doctes entretiens que je l'ai puisé; c'étaient les entretiens de Cicéron et d'Atticus (que l'on me pardonne cette comparaison si elle n'est pas juste, ce n'est qu'à mon égard), et je n'ai pas été le seul qu'il ait honoré de son amitié et de ses instructions. Tel que les grands hommes de l'antiquité il se faisait un plaisir de former les jeunes gens qui montraient de la docilité et quelques moyens. Quand mes études de Louvain et ensuite les différentes fonctions auxquelles j'ai été appelé m'ont éloigné de M. De Nelis, une correspondance suivie m'a montré davantage la pureté de son âme; ses lettres que je conserverai toujours...’
Nous publions quatre de ces lettres, respirant en effet la simplicité et la franchise, et rentrant dans le cadre du présent article, dont la lettre conservée aux Archives de la ville d'Anvers; nous y ajoutons le texte de la curieuse missive adressée en décembre 1816 par le chanoine Wins à dom Cambrelin.
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I
C.F. Nelis à P.A. Wins
Monsieur,
Je ne ferai plus excuses ni remercîmens, puisque vous n'en voulez pas. Voici donc, ex abrupto, mes nouvelles et assez nombreuses commissions.
Je suis bien sensible à la peine que Mr Van de Weijer a prise, si nous ne réussissons pas cette fois-ci, ce sera pour une autre. Je n'ai garde d'écrire au reste à
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ce Monsieur de La Haije, tant que je ne saurai pas ses intentions. Il n'ij avoit que deux ou trois articles que je desirois un peu fort.
Vous m'inspirez, Monsieur, de ne pas mettre des bornes à ma confiance en vous, comme mon goût pour les Lettres n'en a guères non plus. Voici donc une autre affaire et une autre question.
Je fais copier, tant pour moi que pour quelques amis également curieux et instruits, la plupart des manuscrits intéressans que je puis deterrer dans les Bibliothèques, relativement à notre Histoire des Pays-Bas. J'ai à cet effet plus de douze Écrivains, qui, quoiqu'occupés dans les différens Bureaux du Gouvernement, aiment bien d'employer leurs heures de loisir et d'intervalle à gagner quelque chose, je dis quelque chose; car en effet remplir une main, ou 24 feuilles de papier in-folio, ce qui fait 96 pages, pour une couronne, ce n'est pas trop. C'est cependant le prix que mon ami a fait, que je dois suivre, et pour lequel j'ai trouvé plus d'une douzaine de jeunes gens comme il faut, à emploijer. Mais comme nous pourrions en emploijer deux douzaines peut-être, ou plus; et qu'il ij a dans l'université des personnes studieuses et jeunes, qui n'étant guères moijennées, ne sortent pas beaucoup, et ne peuvent pas toujours s'appliquer à l'Étude des matières abstraites, en un mot, à qui l'écriture seroit un delassement, une occupation, et procureroit en même tems un demi louis par mois, s'ils étoient alertes à écrire. Nous nous sommes imaginés de vous demander votre sentiment là-dessus. Il faudroit que l'écriture fût nette, pas plus grande que celle de ma lettre ici, ou plutot plus petite, et qu'on sçût dechiffrer quelquefois des Écritures un peu anciennes. Au reste ce dernier article, qui n'embarrasse un Écrivain que le premier instant, devient facile au bout de trois ou quatre jours; et j'ai de jeunes gens ici qui m'ont remercié de leur avoir appris par ce moijen à dechiffrer les papiers pour ainsi dire les plus difficiles à lire: ce n'a pas été l'affaire d'une semaine.
Je vous prie cependant, Monsieur, en vous informant de ceci à votre grand et grandissime loisir, soit parmi les Théologiens de quelques collèges comme du Standonck, ou ailleurs, de m'en dire votre pensée; ce sera un nouvel effet de cette complaisance dont vous m'avez donné tant de preuves, et dont je serai si charmé, en toute occasion, de pouvoir vous témoigner ma vive et sincère gratitude, ne désirant rien tant que de pouvoir à mon tour vous être bon à quelque chose, et vous prouver par des effets l'estime infinie et tout le dévouement avec lesquels je suis,
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur L'Abbé de Nelis
Bruxelles le 22 Nov. 1782.
P.S. Comme nous sommes dans le cas de nous servir toujours du Sr Wirix pour le transport de nos livres, je crois qu'il seroit bon d'avoir un très-gros et très-grand sac de forte toile, dans lequel on les serreroit, et que Wirix, après avoir déchargé les livres, vous rapporteroit. Il faudroit seulement lui recommander de ne pas mettre le sac sur des matières trop dures, qui, par le cahottement, froisseroient ou blesseroient les livres. J'aurai l'honneur, Monsieur, de vous faire rembourser d'abord, des petits frais de ce sac, qui ne sauroit être grand assez, parce que s'il ij a peu de livres, on les enveloppe en double ou triple. Je cherche à diminuer autant que je puis, du moins par là, les peines de l'emballage. Vous vous en donnez bien d'autres, et si généreusement.
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Je vous prie aussi, Monsieur de daigner rembourser Mr Van de Weijer, à qui j'ai l'honneur de présenter ici mes très humbles civilités, du port et affranchissement de ses lettres pour La Haije, etc. Cela n'est que trop juste; comme je vous prie de mettre le port des miennes dont je vous accable, parmi les fraix ordinaires, etc. Si vous ne me promettiez pas de faire cela, comme j'ose ij compter, vous ne me mettriez pas, Monsieur, à mon aise. C'est de l'argent déboursé. Mes obligations et ma dette sont d'ailleurs grandes assez. Raptim.
Vous savez, Monsieur, qu'en général, sur des ouvrages, qui ne sont pas bouquins, quelques sols de plus que je ne marque, ne sont pas un objet, et sont toujours conformes à mes intentions; et en particulier, cela a lieu pour les articles que je marque d'une croix, plus spécialement. Tout à Vous,
(Anvers, Collection C. de Clercq.)
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II
C.F. Nelis à P.A. Wins
MonsieurGa naar voetnoot(100),
Je suis revenu à Anvers, mais pour peu de tems, puisque je repars demainGa naar voetnoot(101), que je reviens pour l'ordinationGa naar voetnoot(102), que je pars ensuite de nouveau le jour mêmeGa naar voetnoot(103), que je ne serai que quelques jours à Anvers au commencement d'octobre, qu'ensuite je dois me rendre à BruxellesGa naar voetnoot(104) de là à HoogstratenGa naar voetnoot(105), puis quelque peu de jours à Anvers pour la Toussaint; après quoi l'assemblée des États de Brabant, à BruxellesGa naar voetnoot(106): summa summarum ce ne sera que vers le 20 novembre que je serai absolument chez moi. Vous pourriez donc, Monsieur, si cela vous est agréable, faire une bonne dose de vacance jusqu'à ce tems-là, pour ne pas y retourner si vite: à tout hazard je vous enverrai toujours d'ici à un jour ou deux, par l'occasion que je vous prie de m'indiquer, ainsi qu'une addresse sûre à Mons, le paquet entier des petits titres de mon catalogue, dont vous pourrez vous occuper, si vous avez quelques momens vuides, et que le coeur vous le dise.
Je voudrois avoir un catalogue général, par ordre des matières un petit catalogue de mes livres italiens; un, de mes flamands; un, des anglois et des allemands; un de mes Elzevirs, Gryphius, &c.. Mais tout cela est bien long, me direz-vous. J'avoue qu'il est plus aisé de le dire que de le faire. M. Garzès a été sérieusement occupé de longues écritures et mises-au net pour le gouvernement: c'est ce qui
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a retardé tant votre ouvrage, heureusement voilà qu'il est fini. J'ai eu à dîner aujourd'hui le brave Mr Hellinkhuysen, gendre de Mr Pick, votre Hôte de Rotterdam.
J'ai recommandé il ne se peut pas plus vivement votre affaire, pour la Bourse de MonsGa naar voetnoot(107): Mr des RochesGa naar voetnoot(108), m'a tout promis; mais comme il va partir pour Vienne, je n'ai pû apprendre jusqu'ici si, et comment la chose est faite. Je ne doute point qu'elle ne le soit à votre gré et selon mes désirs. Je viens d'en écrire à Bruxelles; en tout cas, s'il en étoit autrement (ce que je ne crois pas) j'espère que la chose pourroit se redresser.
Puisque Mr le Principal du Collège de Tournay est si bon que de vouloir bien s'occuper encore de moi et de mon dessert, je vous prie de lui écrire, le plutot possible, pour lui témoigner toute ma reconnaissance, et pour lui dire que j'accepte tout ce qu'il voudra bien m'envoyer, de grand coeur; qu'il n'a qu'à remettre ses fruits au S.r William, charretier d'Ath, qui viens jusqu'à Anvers avec son chariot, enfin, de me les adresser directement à Anvers.
Bien des complimens, s'il vous plaît, à tous vos Parens, etc. prenant pour vous les assurances de tout l'attachement avec lequel je ne cesserai jamais d'être,
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur
† Corn. Franç. Ev. d'Anvers
Anvers le 17 Sept. 1786.
(Anvers, Collection C. de Clercq.)
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III
C.F. Nelis à P.A. Wins
Monsieur,
Les livres de Mr Ernst ne pouvoient se trouver avec ceux qui me sont envoyés de la part de Mr le chanoine Lauvaux, de LiègeGa naar voetnoot(109). Ceux-ci viennent tous de la vente de Mr de StoupyGa naar voetnoot(110), et d'une autre petite vente antérieure. Je vous supplie donc, Monsieur, de daigner écrire un mot à Mr Ernst, chanoine et Professeur de l'abbaye de Rolduc, au Refuge de Closterraedt, à Aix-la-Chapelle, pour lui dire, que je suis absent, pour affaires, mais dans le Diocèse; que je suis sensible- | |
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ment affligé de ne pouvoir m'entretenir plus à l'aise avec lui, et sur des matières plus agréables que celles que les circonstances présentent; que je vous avois chargé ou prié de recevoir ses livres, qui, depuis si longtems qu'ils sont en route devoient être arrivés, et qui cependant ne le sont pas: que cela vous inquiète, etc.Ga naar voetnoot(111) et que vous saisissez cette occasion pour rappeler à son souvenir, l'Évêque et toute la famiglia, etc.
Voudrez-vous me faire l'amitié de dire à mon Receveur, Mr Aerden, qu'il ne me faut plus de bois, quant à présent, dans mon Réfuge à Lierre? Secundo; voudriez-vous me faire le plaisir de voir un peu mon petit neveu Joseph van den Bossche, au CollègeGa naar voetnoot(112) et de lui dire que je suis toujours ici; et de savoir, tant de ses maîtres que de lui, si tout va bien, et s'il s'applique. Tertio; dire à Mr van CelstGa naar voetnoot(113), que je le pris d'aller à la Poste, et de parler à Mr le Directeur de Lopez, pour lui faire mes bien sincères complimens, et en le priant de ne plus laisser venir pour moi l'impertinente et ordurière feuille, intitulée, Correspondance Littéraire secrète, le prier instamment de ne plus la faire venir pour le caffé, ni pour personne; en cherchant un alibi, pour ne pas dire la vraye raison, qui est celle d'empecher les maux que cette lecture, publique, et dans un lieu public, est de nature de faire. Si Mr Van Celst, à qui je prie de faire lire cet article, employe, comme il a fait en d'autres occasions, la Rhétorique, en mêlant prières, protestation d'amitié et de reconnoissance, etc. etc., il réussira et le profit qui en revient à la poste, est d'ailleurs si mince, ou plutot nul. Quarto: je prie Mr Aerden d'aller payer huit Louis d'or, ou
plutot trente deux Couronnes de France, à Melle Zegers, la belle mère de Mr Hospies, à Bruxelles, pour être remises à Mr le Conseiller Pensionnaire de Luxembourg, de Limpens, vis-à-vis la rue d'assaut, à Bruxelles, pour le compte de Mr Ernst, à Rolduc; puis de faire prier Mr Hospies (en remettant ces 32 Cour.) de s'informer de Mr De Limpens, le Pensionnaire, s'il n'a pas des nouvelles d'un petit ou grand ballot de livres venant à mon adresse d'Aix la Chapelle.
Voilà bien des commissions, mon cher Chanoine, au reste pendant que nous augmentons notre petite Bibliothèque, je me donne ailleurs des occupations qui m'empêchent de lireGa naar voetnoot(114) mais je ne m'en repens pas.
Tout à vous,
Votre etc.
C.F. Ev. d'Anvers
A Lierre, ce 19 janv. 1787.
P.S. Envoyez-nous un peu le Bulletin d'AnversGa naar voetnoot(115), avec toutes les Lettres, etc.,
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qu'il peut y avoir pour moi, chaque jour je vous prie, par le messager ou le coche, qui part à trois heures l'après-midi, c'est à dire samedi et dimanche, avec Les Gazettes de Gand et de Leyde.
Mais vous m'aviez dit dans votre lettre, que vous m'envoyiez une autre lettre incluse, venant de Bruxelles. Or votre lettre n'avoit point de lettre incluse.
Comment vous trouvez-vous dans votre Solitude?Ga naar voetnoot(116)
(Anvers, Collection C. de Clercq.)
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IV
C.F. Nelis à P.A. Wins
La Haye, ce mardi, 8 juillet 1794.
Monsieur le Chanoine,
Je recommande bien à vos soins, et à ceux de MM. OomenGa naar voetnoot(117), AerdenGa naar voetnoot(118), GruittersGa naar voetnoot(119), etc. etc., toute ma maison, la dépense (qui doit être très économique car il ne faut pas brûler la chandelle par les deux bouts,) j'entends, la dépense de tous les jours, me absente, et la conservation enfin de mes effets.
Mais comme ces effets sont exposés à une dégradation journalière, je prens enfin la résolution de céder aux conseils et de louer un bateau pour m'en apporter ici la plus grande, ou au moins la principale partie. Le bateau est déjà parti au moment où je donne mes instructions et cette lettre à Mr Alliaud FilsGa naar voetnoot(120), qui s'est chargé de l'exécution, et dont l'honnêteté et les talens me promettent tout le meilleur succès possible. Il sera ici mon Bibliothécaire, te absente: car je ferai arranger une partie de mes livres dans une bibliothèque, grossièrement à faire des planches même de mes caisses. Daniel, et trois ou quatre ouvriers avec lui, doivent faire ces caisses d'abord: de la manière que Mr Alliaud l'indiquera. Et pendant que Mr TestulatGa naar voetnoot(121) et vous, vous emballez des livres, avec Mr Alliaud etc. etc., il faut que le Portier, aidé par le Sr Pompe, et d'autres s'il le faut, emballent les effets indiqués ci-dessous sub numeris... le tout de manière que ces effets ne reçoivent en entrant ou en sortant du bâteau pas le moindre dommage, car enfin si les tems devenoient trop durs et que je ne pusse les ramener à Anvers, je les ferai
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vendre ici, comme les autres pauvres émigrés. Je recommande donc le tout à votre amitié. J'en attends une exécution promte et parfaite. Puis l'horizon s'éclairera et St Michel, à son été, nous dira où nous devrons nous retrouverGa naar voetnoot(122).
Vous emballerez donc dans mon bateau:
1o | tous mes livres quelconques, tant ceux des trois ou quatre chambres de mon HermitageGa naar voetnoot(123), que ceux de mes quatre ou cinq grandes bibliothèques, des bibliothèques cancelléesGa naar voetnoot(124), de la chambre de GarzésGa naar voetnoot(125) etc. etc. Je n'excepte que quelques bouquins et mes doubles et des livres pésans de scholastique, ou d'éditions peu recherchées, que vous placerez, par après, le mieux que vous pourrez, dans ma grande bibliothèque, à côté de la cheminée, en couvrant le reste de grands rideaux blancs, que la lingère doit avoir: pour cacher le vuide etc. Ne manquez pas à m'envoyer donc à peu près tout, même tous ces MiscellaneaGa naar voetnoot(126). Car enfin mes affaires pourront me rappeler à La Haye même après la fin de îa guerre. |
2o | il faut emballer toutes mes porcelaines (il faut un marchand de porcelaine qui y préside). Je n'excepte que six douzaines d'assiettes vertes, et il faut pour cela choisir celles qui ont perdu un peu leur vernis. Ces six douzaines, avec quatre ou cinq douzaines qui sont dans mon refuge à Lierre, vous suffiront. Vous avez des plats d'étain. N'oubliez donc rien, et surtout pas la belle porcelaine, et les plateaux etc. qui sont dans les armoires de la petite chambre à manger, dans l'office, dans la grande armoire de la chambre derrière la petite chambre à manger, où les plateaux ou miroirs de dessert se trouvent aussi, et doivent être emballés également. N'oubliez rien. |
3o | les tapis de pied de la chambre au dessus de la chapelle, verd (mais pas le rouge d'à côté), celui, verd encore, au dessus de la petite chambre à manger et tous les autres, soit qu'ils soyent placés, soit qu'ils soyent dans les armoires, où la lingère le sait bien. J'ai un bateau et je veux m'en servir. Le même bateau en tout cas me rammènera ces marchandises. |
4o | mes cinq grandes livrées, complètes, avec les cinq chapeaux à bords d'argent, qui sont dans l'armoire du coin de l'antichambre de la Bibliothèque, où il y a encore des manuscrits. |
5o | mes rideaux de soye neuve dans la petite chambre verte, à côté de l'antichambre dont je viens de parler, avec tous ceux qui ne sont pas pendus ou mis en place encore, avec tous ceux en mousseline qui sont dans mes appartemens, corridors, chambres hautes et basses. Il faut dire à Madame d'HarcourtGa naar voetnoot(127) que je dois
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| meubler une maison à La Haye: ce qui est vrai. Je vais peut-être devenir ambassadeur: que sait-on? J'entends au reste qu'aucun rideau du grand appartemen royal, en haut, ou en bas, ni du corridor de Testulat etc. etc. ne doit être bougé. |
6o | il faut m'envoyer ma chasuble brodée, verte et violette; ma belle chappe ou pluviale, mon étole, toute ma garderobe, en soutanes, linges, etc.; le linge de table, le meilleur et le plus frais; ma crosse d'argent, et toutes les choses précieuses, ma mitre etc. etc. Mais que cela ne vous inquiète pas. Le Prince d'Orange m'a dit hier encore, qu'il croyoit que jamais les Français ne viendront à Anvers: c'est donc réellement par précaution, et pour nos années mêmes: tout ce qui est armé est un peu dévastateur; puis, il m'en coûte pas plus pour apporter beaucoup ou peu, et réellement, je pourrois bien avant ou après mon voyage d'Italie, garder et monter une maison à La Haye. Vous écrirez tout ceci (avec prudence, de peur des CarmagnolsGa naar voetnoot(128) à AdelphiaGa naar voetnoot(129). Je poursuis: |
7o | il faut m'envoyer, et faire emballer par Pompe, et mon Portier, la figure ou grouppe de marbre blanc, dans ma grotte ou chambre à coucher de l'Hermitage; la pendule qui est dans ma grande bibliothèque, celle de la petite chambre à manger (les autres peuvent rester), les trois bronzes dorés ou candélabres de la grande salle; les cinq pots, dont trois bleus avec bronzes dorés et deux de porcelaine blanche sur la cheminée de ma grande salle; le petit déjeuné de porcelaine, dans la chambre rouge, au dessus de la grande salle, ne peut pas être oublié non plus. Ne perdez pas la tête, Mon Cher Chanoine, forsan et haec olim fecisse juvabit. Quant tout cela sera parti, avec ce que je dirai encore, vous arrangerez et partagerez le reste de mes meubles, de façon qu'il n'y paroitra pas de vuide, au moins aux yeux de ceux qui n'auront pas vu l'état précédent. S'il y a quelque autres articles encore de mérite, et dont on peut se passer à Anvers, ajoutez les proprio marte. Tenez une Note (que vous m'enverrez) de tout et numérotez bien les caisses. La Note me dira ce que je trouve dans chaque No, car je ne veux pas les ouvrir, toutes les caisses. |
8o | il faut faire venir à l'instant même Loots mon cavier, et emballer généralement tout mon vin de toutes mes caves, excepté le vin de Moselle (deux pièces ou aimes) nouvellement acheté chez Mr Mussche à Anvers [le receveur le sait bien, il se trouve dans...Ga naar voetnoot(130)], exceptée une pièce de vin blanc de la cave dite du receveur, et cinquante bouteilles de vin de bourgogne rouge à prendre dans la petite cave, où l'on monte par quelques degrés, au sud de la grande. Moyennant ces trois pièces et demie, vous aurez assez jusqu'à mon retour, j'espère; et si cela n'est pas, je vous en enverrai de Mr Ellinkhuysen de Rotterdam, où vous en ferai prendre chez Mr Renson à AnversGa naar voetnoot(131). Ne manquez donc à rien et que Mr Loots vous donne une liste exacte de tout ce qu'il emballe, et de ce qui se trouve (vins de liqueur et autres, quant il n'y auroit que 4 bouteilles comme il y en a du Tokay)
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| dans chaque pannier numéroté. Ce vin m'est le plus nécessaire, pour gagner des amis ici à la Religion, à l'État, à la chose publiqueGa naar voetnoot(132). |
Si j'oublie quelque chose, je vous le dirai par un Post-Scriptum, ou par une lettre à remettre, ce soir, à la Poste. Je vous conjure d'exécuter tout ceci bien à l'aide de Testulat, que je salue; et qui ne risque rienGa naar voetnoot(133). Dites-lui que sa lettre m'a fait sourire: que je dérangerai probablement ses arrangemens, un peu: mais que ce sera, j'espère pour un mieux. N'oubliez rien et que tout soit bien fait: pas de bouteilles, pas de nez cassés. Adieu. Militia et vigilia est vita hominis super terram. Tout à vous. Votre etc.
L'Ev. d'Anvers.
P.S. N'écrivez rien dans vos lettres, à Bruxelles surtout, qui ne puisse être vu, par des amis et des ennemis; et écrivez alors souvent, à l'adresse de Mr le Chev.er de Pelser, chargé des affaires de l'Empereur, à La Haye. N.B. Il faut que Mr Aerden m'écrive ses résultats et ses affaires. J'écrirai plus tard à mon neveu des VignesGa naar voetnoot(134), je n'ai pas un instant de loisir à présent. Saluez le ainsi que ma nièce. Mes respects à Madame d'Harcourt; Elle et ses domestiques, dépend-ils sur moi? Non pas. 2d. P.S. 1o Il faut m'envoyer tous les imprimés (en feuilles) qui sont au grenier, à la chambre dite des jambons. Je les achèverai ici, et les ferai vendre par les librairesGa naar voetnoot(135). 2o Item tous mes Prodromus, de chez Grangé. Je lui enverrai, avant l'hyver, la suite, qui ne consistera qu'en une feuille ou deuxGa naar voetnoot(136). 3o tous mes Aveugles de la Montagne. Vous en trouverez une grande partie [de la 1ère partieGa naar voetnoot(137)] dans l'armoire de la grande antichambre bleue du grand quartier, en haut, l'armoire du coin, contre le jardin. La clé est dans le tiroir que la lingère sait bien, où les clefs se trouvent.
Sans cela, et une fois pour toutes, il faut faire ouvrir les armoires par le serrurier, dès qu'on ne trouve pas les clés. Dans cette armoire il y a des papiers, et des Estampes de l'Aveugle de la Montagne. Il y a des petites Estampes aussi, papiers et imprimés (et mes portraits entre autres) dans tous les tiroirs de la grande commode ou pupitre, qui est dans mon ancienne chambre à coucher, même dans les tiroirs difficiles à tirer, contre la muraille, où il faut voir. Il faut m'envoyer tout cela. L'autre partie de mes AveuglesGa naar voetnoot(138) se trouve, avec d'autres livres, toujours à m'envoyer, dans une des bibliothèques fermées ou cancellées, de mon ancienne chambre à coucher. 4o il faut m'envoyer la caissette où sont tous mes couteaux à manche d'argent. La lingère les a. Elle verra bien s'il y a d'autres choses à m'envoyer, et à cacher ou dérober par là à la rapacité; puisque j'ai un bateau à moi; mais il n'y faut mettre rien, appartenant
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à d'autres. Le Receveur y mettra aussi tous les papiers qui se trouvent dans son coffre de fer, exceptées les Rente-Brieven du catéchismeGa naar voetnoot(139), qu'il faut garder encore, in tuto. Il faut avoir soin de bien loger, et bien nourrir à ma table, mon brave Alliaud.
(Anvers, Archives de la ville d'Anvers.)
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V
P.A. Wins à dom Cambrelin
le 9 Xbre 1816.
Monsieur le Prieur,
D'après ce que vous avez bien voulu me dire rélativement aux manuscrits que vous m'avez envoyés dernièrement, j'ai fait venir la personne qui desiroit en acheter pour faire des couvertures de livres. J'ai eu soin de choisir tout ce qui ne paroissoit contenir que des homélies, des livres tronqués de l'écriture sainteGa naar voetnoot(140), des commentaires, des méditations, vieux traités de droit, de théologie, oeuvres des Saints Pères, mille fois imprimés, et qui ne peuvent être utiles tels qu'ils sont ici, que pour un rélieur, et j'en ai fait une pile assez considérable, de quarante volumes la plupart in folio dont quelques uns sont assez minces pour laquelle masse on m'a offert cent vingt francs, mais dont j'ai compris qu'on pourroit bien avoir jusqu'à cent et cinquante livres de Hainaut, si vous vouliez consentir de les céder à ce prix, ajoutant qu'on les payeroit de suite en les prenant. Mais qu'il falloit ne pas tarder à donner des réponses parceque cette personne avoit un autre marché en train et à conclure sans délai si on ne s'accommodoit pas pour celui-ci.
S'il m'est permis de vous dire ce que j'en pense je crois qu'il n'y a qu'un rélieur qui mette tous les jours et en quantité des objets de telle espèce en usage, qui puisse en donner tant d'argent. En tout cas, vous voudrez bien me notifier ce que vous voulez que je fasse là dessus.
Quant au reste des manuscrits et le peu de livres imprimés qui les accompagnoient, comme il s'en trouve quelques-uns qui me paroissent dignes d'être conservés, je les ai mis à part en attendant que vous m'ayez fait connoitre ce qui doit en être fait. Espérant d'avoir de vos nouvelles sans tarder, je vous prie d'agréer pour vous et pour Mr dom Placide l'homage de mon profond respect. C'est avec ces sentimens que je suis, Mr le Prieur,
Votre très humble
P. Wins
(Mons, Collection C. Wins.)
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voetnoot(1)
- Que nous appelons ‘Cahier concernant Turnhout’, entièrement en notre possession grâce à la générosité de Mr Camille Wins.
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voetnoot(2)
- Cfr notre article Les dossiers C.F. Nelis à Bréda et à Louvain, dans Archives, Bibliothèques et Musées de Belgique, t. XXVIII,
1957, p. 95-113.
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voetnoot(3)
- Plus tard mayeur de Boussu et ce pendant 24 ans; né le 24 octobre 1717, décédé le 24 mars 1801.
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voetnoot(4)
- Mariée le 18 juin 1741 et décédée le 6 décembre 1767. Jean-Joseph Wins épousa en seconde noces Marie-Françoise Lambert, dont il eut encore plusieurs enfants.
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voetnoot(6)
- Cfr la lettre de Nelis du 22 novembre 1792, que nous publions infra sous le no I.
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voetnoot(7)
- Le certificat d'ordination se trouve dans la collection de Mr Camille Wins.
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voetnoot(8)
- Fin 1784-début 1785 Wins demande conseil à ce sujet à son cousin L.J. Cambier, curé de Ramecroix; celui-ci lui écrit notamment le 9 février 1785 une belle lettre sur le ministère sacerdotal; elle se trouve actuellement, avec d'autres du même correspondant, dans la collection C. Wins.
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voetnoot(9)
- Certificats des différentes ordinations conférées à Anvers, ibid.
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voetnoot(10)
- Certificat d'installation du 13 juin 1797, ibid.; cfr également le Liber Actuariatus 1720-1797 du chapitre Saint-Pierre de Turnhout, aux archives de cette église, à la même date.
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voetnoot(11)
- Cfr notre article Simon-Pierre Ernst et ‘L'Art de vérifier les dates’, dans De Gulden
Passer, t. XXXI, 1953, p. 149-190.
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voetnoot(13)
- Le 20 novembre 1788, Nelis fait écrire de Hoeven une lettre à Ernst ‘par la main... d'un Monsieur que vous avez aidé à faire Prêtre et Chanoine’: l'écriture est celle de Wins, la lettre est conservée au séminaire de Rolduc (Limbourg Hollandais).
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voetnoot(14)
- La huitième, dite sous-diaconale, parce qu'il suffisait d'être sous-diacre pour l'obtenir.
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voetnoot(15)
- C'est-à-dire pendant lesquels la collation n'était pas réservée au pape.
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voetnoot(16)
- Hugues Mac-Mahon, président du Collège irlandais à Anvers († 1787); cfr notre édition Twee dagboeken van Cornelius Franciscus Nelis, dans Bijdragen tot de Geschiedenis, t. XXVIII, 1937, p. 88.
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voetnoot(17)
- ‘1618, 6 7bris. Spirincx (Adrianus) Ill.mi Antverpiensis Episcopi sacellanus; intuitu cuius attribuens sibi privilegium trahendi fructus in absentia: tandem domini de capitulo anno 1624 responderunt velle sibi exhiberi dictum
privilegium infra tres septimanas, interim anno sequenti domini annuerunt ipsi quinque sextaria nisi intercurrat damnum. Sed sub eodem episcopo Ioanne Maldero... obitu sui sacellarii...’ Decanorum... brevis catalogus..., p. 154 (Archives de l'église Saint-Pierre de Turnhout).
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voetnoot(18)
- La onzième prébende, dite de S. Jean-Baptiste: ‘17 aug. 1696. Marck (Michaël Angelus van) Bruxellensis, secretarius predicti episcopi [van Beughem] et tempore requisito domini de capitulo admiserunt illum petentem admitti ad grossos fructus suae prebendae, modo sufficienter doceat de privilegio sibi competere ratione sui officii apud prefatum episcopum secretarii et postquam efflavit animan... 21 junii 1720. Holthausen (Martinus) Coloniensis et sacellanus Il.mi D.ni Petri Josephi [Francken-Sierstorpff] Antverpiensis episcopi...’, mais Holthausen meurt avant que la question de sa résidence se pose. Ibid., p. 195.
-
voetnoot(19)
- Notamment par le droit de visite et de correction. Le concile de Trente, session VI de reformatione, permet à l'évêque d'agir par autorité du Saint-Siège. Cfr J. Jansen, Turnhout in het verleden en in het heden, t. I, 1905, p. 221-222, 295. Cependant, vers les années 1660-1670, le doyen du chapitre Nicolas Cuylen ‘exemptionem ex regia fundatione a jurisdictione Ordinarii Capitulo concessam contra Ill.mum Ambrosium Capello in Consilio Brabantico defendit, et expensis parti adjudicatis triumphavit’. Decanorum... brevis catalogus, p. 18.
-
voetnoot(20)
- Cfr la lettre de Nelis du 17 septembre 1786, que nous publions infra sous le numéro II.
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voetnoot(21)
- Lettre adressée par Nelis, de Lierre, le 19 janvier 1787 à Wins, qui est à Anvers: nous la publions infra sous le no III.
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voetnoot(22)
- Feuille publiée de 1775 à 1793 à Neuwied par Metra, ancien banquier de Frédéric II de Prusse, et auquel un ex-bénédictin, de Boudeaux, et d'autres collaboraient.
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voetnoot(23)
- De Bruxelles il écrit le 26 juillet au doyen Vigneron, qui lui répond le 30 que le chapitre permet à Wins de s'absenter tant que durera l'assemblée des États (lettre conservée par Mr C. Wins).
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voetnoot(24)
- Garzés écrit le 5 janvier 1788 à Wins comment se passa son retour: ‘Vous savez que nous avons échappé bel en y allant malgré la quantité d'eaux que nous avons du traverser; sans doute votre qualité de Chanoine ou votre Sainteté en a été la cause; mais en revenant, étant à Meersel et tout étant engélé, il a fallu, pour ne pas casser les jambes aux chevaux prendre quelques détours dans les bruyères, où nous avons eu l'honneur de renverser à quatre, c'est-à-dire la Chaise, un cheval, le Coché et moi; heureusement pour nous que le cheval qui étoit resté debout, n'étoit pas tout à fait jeune, et pour comble de bonheur qu'il étoit boiteux depuis 9 ans, ce qui lui a empêché de prendre le large et de faire le mutin; autrement j'aurois été joliment promené, Dieu sait prénant quel chemin...; mais grâce au Ciel, j'en ai été quitte pour avoir du relever la Chaise moi seul, tandis que le Coché dirigeoit les chevaux n'ayant personne pour nous assister...’
-
voetnoot(25)
- Nelis écrit à
Wins le même 5 janvier: ‘D'abord, grands remercimens pour votre excellent pain d'Epices, dont je vous prie cependant de m'en envoyer rarement, parce que, quand je le vois, je fais comme les enfants; j'en demande, je l'aime; mais ce gâteau ne m'aime pas.’
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voetnoot(26)
- Garzés tient Wins au courant de ce qui se passe à l'évêché, il lui écrit le 18 février: ‘Il y a une semaine que je n'ai pas eu l'honneur de parler Mgr, non pas parce qu'il est fâché contre moi, mais à cause del Signor Castello di San Pietro, Prévôt de Gand, qui après avoir séjourné six semaines à l'Archevêché, a trouvé encore à propos de faire une neuvaine à l'Évêché d'Anvers. C'est M. le Chevalier de Nelis qui s'est donné la peine de le conduire jusqu'au Palais Épiscopal, où il a pris racine lui-même l'espace de quatre jours, après lesquels il a eu la cruauté d'abandonner M. le Prévôt à son malheureux sort. Vous jugez bien, que se sont tous les jours des diners, plus ou moins grands, et après le Salut des parties de cartes...’
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voetnoot(27)
-
Liber Actuariatus du chapitre, aux dates indiquées. Cfr notre article Twee dagboeken..., p. 110.
-
voetnoot(28)
- Lettres de Nelis à Wins, des 26 mars et 5 avril 1788.
-
voetnoot(29)
- Curé de Gierle de 1790 à 1803, exerça différentes fonctions à Breda et y mourut le 8 janvier 1817.
-
voetnoot(30)
- La lettre se trouve dans la collection de C. Wins.
-
voetnoot(31)
- Réponse du secrétaire du chapitre, P. Naets en date du 18 octobre 1788 (Cahier concernant Turnhout).
-
voetnoot(33)
-
Ex pluralitate votorum, dit le Liber Actuariatus de Turnhout.
-
voetnoot(34)
- Né le 13 septembre 1775, professeur au séminaire d'Anvers d'octobre 1783 à juin 1789, arrêté par les Français en janvier 1798, déporté en Guyanne, meurt dans la brousse de Conomana le 22 novembre 1798.
-
voetnoot(35)
- Le cahier concernant Turnhout contient la minute d'une lettre adressée le 10 novembre 1790 au chapitre.
-
voetnoot(36)
- Cette lettre arrivée à Anvers alors que Nelis s'y trouvait mais que Wins était demeuré à Bruxelles, l'évêque la lui transmet avec un commentaire sévère pour le chapitre.
-
voetnoot(37)
-
Liber Actuariatus, aux dates citées. Lettre de Nelis à Wins du 10 janvier 1791.
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voetnoot(38)
- La lettre de nomination, du 18 février 1791, se trouve dans la collection C. Wins. Ce bénéfice comportait la charge d'une messe quotidienne et perpétuelle fondée par Diego d'Espinosa, gouverneur de la ville et de la citadelle d'Anvers.
-
voetnoot(39)
- L'acte d'installation, du 7 mars 1791, se trouve dans la collection Wins; elle se fit par procureur, Wins étant toujours à Bruxelles.
-
voetnoot(40)
- Dans le catalogue de la vente de la bibliothèque de Wins en 1835 nous trouvons sous le no 295: Catalogus librorum qui prostant venales Trajecti ad Rhenum in bibliopolis B. Wild et J. Altheer, 1792.
-
voetnoot(41)
- Cfr notre article cité Les dossiers C.F. Nelis à Bréda et à Louvain, p. 100.
-
voetnoot(43)
- Ce décret signé par P. Naets arriva entre les mains de Nelis à Anvers le 26 janvier, Nelis le transmit à Wins à Bruxelles avec une lettre: décret et lettre se trouvent dans le cahier concernant Turnhout.
-
voetnoot(44)
- Le ministre plénipotentiaire Metternich Winnebourg écrit à Nelis le 18 mars 1794: ‘Son Altesse Royale a conféré ce matin le Canonicat vacant de Soignies à M. l'abbé Wins. Ce Serenissime Prince, en annonçant sa résolution au Conseil Privé, lui a fait connoitre qu'Elle s'y étoit déterminée à cause de l'intérêt très marqué que Vous
aviez, Monsieur, témoigné en sa faveur, et de son désir de vous prouver sa gratitude des services distingués, rendus par vous relativement aux dons patriotiques et aux prêts sans intérêts, dans votre diocèse.’ Ces dons et prêts étaient destinés à soutenir l'effort militaire des Autrichiens contre les Français. - Copie de cette lettre et l'original de l'acte de nomination du lendemain font partie de la collection C. Wins.
-
voetnoot(45)
- Le doyen du chapitre de Soignies, Le Cancelier, écrit à Paul-Antoine Wins le 23 mars 1794: ‘... outre 150 frs qu'on doit payer à la fabrique &c, vous donnez à diner à tout le chapitre le jour de votre prise en possession. C'est un repas de corps: on n'y admet point d'étrangers laïques. Le lendemain, on invite aux reliqua qui on veut, parents, parentes, amis &c. Les frais dépendent de la dépense que l'on fait, surtout le 2e jour.... Tout est fort cher à présent, surtout le vin qui n'est pas le moindre article dans un repas capitulaire. En ne faisant rien de trop, vous dépenserez aisément 50 louis, en y comprenant les f. 150 ci-dessus.’ Cette lettre, et l'acte d'installation du 31 mars, se trouvent dans la collection C. Wins.
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voetnoot(46)
- Nelis avait
déjà écrit au chapitre de Turnhout le 12 mars. Le certificat original, daté du 8 avril 1794, nous a été donné par Mr C. Wins, Paul-Antoine n'ayant même pas eu l'occasion de le faire accepter officiellement par le chapitre, ainsi qu'il le raconte dans un mémoire sur le litige: ‘Ledit Wins communiqua amiablement ces ordres à son chapitre le 11 avril, et demanda en conséquence la permission de pouvoir partir le lundi suivant, 14 avril, avertissant en même tems que si ledit chapitre ne vouloit pas réconnoitre ces ordres présentés de bonne grace par leur confrere, celui-ci les feroit insinuer par un Notaire qui se trouvoit à cet effet tout préparé. M. Le Doyen, pour pouvoir délibérer plus librement, fit sortir du lieu capitulaire le chanoine Wins qui étoit l'objet de la délibération; et le chapitre assemblé prit une résolution qu'ils chargèrent l'actuaire de communiquer audit chanoine, savoir qu'ils s'en ténoient à ce qu'ils avoient répondu à Mgr à sa lettre du 12 mars, dont on a parlé plus haut, sans parler de permission de partir; et sans autre façon, M. le Doyen et MM. les Capitulaires s'enfuirent à toutes jambes du lieu du chapitre, et de l'Église, sans qu'il fût plus possible de les rassembler, et même ce fut tout en fuyant que M. l'actuaire fit connoitre au chanoine Wins ladite résolution capitulaire.’ (Collection C. Wins). Le Liber Actuariatus ne parle pas de ces incidents.
-
voetnoot(48)
- Nous publions cette lettre infra sous le no IV.
-
voetnoot(49)
- Cfr la longue lettre que Nelis envoie de Bologne le 25 mai 1795 au chancelier de Trautmansdorff, il y dit notamment ne pas voir d'inconvénient à ce ‘qu'un prêtre, pourvu qu'il soit encore homme de ce monde-ci, soit chargé des affaires, même politiques... auprès d'une Cour, même protestante’. (Archives générales du royaume à Bruxelles, Chancellerie autrichienne des Pays-Bas, no
261).
-
voetnoot(50)
- Cfr la lettre envoyée par Testulat à Nelis, de La Haye le 25 novembre 1794, que nous avons publiée dans notre article L'évêque d'Anvers, Corneille-François Nelis et les prêtres émigrés français, dans Mémoires de la Société... du département de la Marne, 2e série, t. XXXI, 1957, p. 66-67.
-
voetnoot(51)
- On n'avait plus en Belgique de nouvelles de Nelis depuis son départ de Hollande en octobre 1794. Les communications avec l'Italie demeurèrent d'ailleurs pratiquement nulles jusqu'en juillet 1795, le 23 de ce mois Wins écrivit de Bruxelles au prémontré Gilles De Smedt, procureur de Nelis auprès du Saint-Siège, pour avoir des nouvelles du prélat. Celles-ci arrivèrent à Anvers en août, Wins écrivit à Nelis le 1er septembre.
-
voetnoot(52)
- Né à Malines le 28 juin 1771 de Joseph-Horace van den Bossche et de Marie-Jeanne Nelis, soeur de l'évêque, avocat au Grand Conseil de Malines le 6 novembre 1792, décédé à Malines le 24 novembre 1834. Wins le connaissait dès le temps où il était au collège: cfr infra, lettre III.
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voetnoot(53)
- Le comte de Lowenheilm et Euler vinrent à Anvers au début d'octobre ainsi qu'il ressort d'une lettre du second à Wins, écrite à son retour à La Haye le 8 octobre, amicale lettre qui se termine comme suit: ‘veuillez... vous souvenir de tems en tems d'un homme toujours égal, invariable dans ses principes comme dans ses sentimens, malheureux à l'entrée de l'hiver de sa vie, pauvre et riche
à la fois, philosophe, chretien, et se moquant de tous les fous de l'univers, de lui même et de son sort bisarre. Bon soir, cher Abbé, je ne sais pas ce que j'ai écrit mais je sais que je vous aime de tout mon coeur.’
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voetnoot(54)
- Il écrit notamment: ‘les livres de la Bibliothèque dite de Bourgogne sont transportés et arrangés dans trois grandes salles de la Cour, et que M. de la Sierna y occupe un emploi si conforme à son goût: que Mr G....d qu'on vouloit lui donner pour collègue a refusé, et qu'il est sans charge, jettant quelquefois les hauts cris contre ceux qui dominent: qu'on va vendre et faire abbattre l'emplacement et bâtiment de la Bibliothèque &c. ‘Il s'agit de Charles-Antoine de la Serna-Santander, né à Colindres le 1er février 1752, mort à Bruxelles le 23 novembre 1813, et de Georges-Joseph Gérard né à Bruxelles le 2 avril 1734, y décédé le 4 juin 1814.
-
voetnoot(55)
- Publié dans les Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique, t. XIX, 1883, p. 362-369.
-
voetnoot(56)
- La notice biographique de Wins qui figure à la p. IV du catalogue de la vente de ses livres en 1835 affirme qu'il émigra en Allemagne; cette assertion nous paraît toute gratuite. Elle est reprise par A. Mathieu, Biographie montoise, Mons, 1848, p. 274-275, qui s'inspire manifestement de la notice du catalogue.
-
voetnoot(57)
- Dans une lettre du 26 février 1813 au Recteur de l'Académie de Bruxelles, Charles Van Hulthem, Wins demande de pouvoir au moins assurer la table et le gîte à des jeunes garçons qui suivraient les cours de l'instituteur communal; Van Hulthem lui répond le 8 mars qu'il examinera sa requête et ajoute en P.S.: ‘Vous savez probablement que j'ai acheté presque tous les mss. de M.
L'Évêque d'Anvers’. Minute et réponse originale font partie de la collection C. Wins.
-
voetnoot(58)
- Né à Mons le 5 août 1702, fit ses voeux monastiques le 25 juillet 1723, mourut le 1er mai 1752. Il rédigea les livres I à IX des Annales, ils ont été publiés par De Reiffenberg, Monuments pour servir à l'histoire des Provinces de Namur, de Hainaut et de Luxembourg, t. VIII, Bruxelles, 1841, p. xxxv-liv, 199-835. - La copie de Wins porte la date de 1801.
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voetnoot(59)
- Né à Wallers près de Valenciennes le 2 février 1700, fit ses voeux monastiques le 15 août 1722, mourut le 15 octobre 1756. Il rédigea les livres X à XII des Annales, ils ont été publiés par A. Poncelet, comme t. XXVI des Annales du Cercle archéologique de Mons, 1897.
-
voetnoot(60)
- Cfr ibid., p. 360 n. 1. Cette copie portait le numéro 8 parmi les manuscrits de la collection Alphonse Wins. Celui-ci, né à Mons le 23 juin 1851, de Camille-Bernard Wins et d'Anne-Clémence Wery, y décédé le 17 décembre 1929, est le père de Mr Camille Wins, possesseur actuel de ces manuscrits.
-
voetnoot(61)
- Il en paya le
jour même huit, il acquitta le reste les 25 juillet et 11 novembre 1803, et le 1er mai 1804 (Note de la main du chanoine Wins dans la collection C. Wins).
-
voetnoot(62)
- Minute de la lettre de Wins, que nous publions infra sous le no V, et original de la réponse, récépissé des manuscrits par Riffaut le même jour, dans la collection C. Wins.
-
voetnoot(64)
- Ce sont les manuscrits B, Q, T, EE, HH, WW, WWbis, DDD, JJJ, NNN, PPP, FFFF, JJJJ, OOOO, QQQQ, WWWW, 8, de l'ancien catalogue (Note sur la dernière feuille de la copie de ce catalogue faite par le chanoine Wins).
-
voetnoot(66)
- Manuscrit BBB de l'ancien catalogue, il portait le numéro 10 dans la collection Alphonse Wins.
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voetnoot(67)
- Ces derniers manuscrits ne sont pas mentionnés dans l'ancien catalogue. Le livre des privilèges portait le numéro 7 dans la collection Alphonse Wins, il comporte 46 feuillets, il est intitulé: Summarium quorundam privilegiorum imperialium et papalium in hoc libro contentorum, in fine on trouve une liste des Beneficia ad collationem monasterii sancti Ghisleni pertinentia.
-
voetnoot(68)
- De cinq manuscrits hagiographiques, qui portaient les numéros 1 à 5 dans la collection Alphonse Wins (décrits dans l'étude anonyme Catalogus Codicum Hagiographicorum Bibliothecae Cl. Viri Alphonsi Wins, apud praetorium Nivellense Iudicis, dans Analecta Bollandiana, t. XII, 1893, p. 409-440), et la
seconde partie du manuscrit KKK: Enarratio plurimorum visionum mirabilium, qui portait le numéro 6 dans la bibliothèque Alphonse Wins (dans sa copie de l'ancien catalogue, le chanoine Wins a noté explicitement avant Enarratio: ‘extraxi’).
-
voetnoot(69)
- Ils portaient le numéro 9 dans la collection Alphonse Wins, on trouve notamment le début du manuscrit CC (le premier document de ce feuillet a été publié dans Neues Archiv der Gesellschaft für ältere Deutsche Geschichtskunde, t. XXVII, 1892, p. 621-623), le début du manuscrit QQQ (Wins a noté dans sa copie du catalogue: ‘extraxi epistolam Hildeberti’, ce document a été publié dans la P.L. de Migne, t. CLXXI, col. 159-161), la fin du manuscrit CCCC (prose en honneur de S. Victor).
-
voetnoot(70)
- Notamment le manuscrit KKKK, acquis ensuite par la Ville de Mons en 1829, et formant le numéro 27/221 de la Bibliothèque publique de cette ville (cfr P. Faider et Faider-Feytmans, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque publique de la ville de Mons, Gand, 1931, p. 52-54). Le manuscrit LLLL forme actuellement le numéro 229/222 de la même bibliothèque (Ibid., p. 271-272); le numéro 68/193 provient également de l'abbaye de Saint-Ghislain (Ibid., p. 115-116).
-
voetnoot(71)
- La fin du troisième volume fait défaut et a été copiée à la main. Ces post-incunables et les suivants font partie actuellement de la collection C. Wins.
-
voetnoot(72)
- L'acte de nomination, et l'acte d'installation du 8 décembre, se trouvent dans la même collection.
-
voetnoot(73)
- Né à Trélon (département du Nord, France) le 10 juillet 1755, résida à Mons à partir de 1800 comme vicaire-général de Cambrai, puis après le Concordat, de Tournai. L'évêque Hirn, avec qui Wins semble avoir eu peu de rapports, mourut le 10 août 1819. Wins accepta de rédiger la cartabelle pour 1821 et un projet de mandement de carême pour 1822. De nombreuses lettres de Godefroy à Wins, et diverses minutes de réponses, se trouvent dans la collection C. Wins. Godefroy mourut le 3 avril 1837.
-
voetnoot(74)
- Texte reproduit par L. Devillers,
Analectes ou choix d'actes inédits concernant des localités du Hainaut, dans Annales du Cercle archéologique de Mons, t. VIII, 1869, p. 74-78.
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voetnoot(75)
- La notice est dédiée à Maurice Riquet de Bon Repos, Comte de Caraman de Boussut. La copie fut faite par le notaire Delmotte de Mons en septembre 1832. Cfr Catalogue général des manuscrits des Bibliothèques publiques de France, Départements, t. XXV, 1894, p. 499, no 852 [634].
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voetnoot(76)
- L'acte de nomination de ce jour, l'acte de prestation de serment entre les mains du gouverneur de Beeckman, l'acte d'installation du 24 juin font partie de la collection Wins. - Le 24 septembre 1830, le gouverneur du Hainaut, de Macar, écrivit à Wins cette intéressante lettre: J'ai beaucoup de regret que vous n'ayiez pas jugé convenable de répondre à la prière que je vous avais adressée d'intervenir auprès des ouvriers et des gens de la classe mal aisée, pour les engager à ne pas faire partie des attroupements; peut-être que si vous l'aviez fait on aurait à regretter moins de malheur... Ne vous le dissimulez pas, Monsieur le Doyen, la révolution que l'on voudrait opérer ébranlerait plus encore l'autel que le trône...’.
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voetnoot(77)
- La lettre de remerciements, du 8 octobre, insiste encore pour le rétablissement du chapitre de Soignies, elle dit notamment: ‘si l'Église de Soignies a conservé presque tout son mobilier, c'est par les soins du chapitre et avec l'argent des chanoines qu'elle y est parvenue, puisque c'est avec nos propres deniers que tout a été racheté, lors de la dévastation sacrilège des temples’ (Minute dans la collection C. Wins).
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voetnoot(78)
- Ceci est indiqué par Camille-Bernard Wins sur le texte du sermon, répétition d'ailleurs de celui de
l'année précédente à la même occasion, encore conservé aujourd'hui.
-
voetnoot(79)
- Minute de la lettre d'envoi dans la même collection.
-
voetnoot(80)
- Du même 14 avril 1834: ‘Je veux qu'il soit délivré de ma Bibliothèque, le manuscrit autographe en deux volumes in-folio de l'histoire de St Ghislain que j'ai achetés des religieux de cette maison pour la Bibliothèque publique de la ville de Mons, à Condition que la copie que j'ai faite moi-même du premier volume de cette histoire, et qui a été acheté pour la dite Bibliothèque, à la vente de M. Leclercqz à Mons, soit cédée et délivrée en échange à mon petit Neveu l'avocat Camille Wins...’
-
voetnoot(81)
- Les Annales forment le manuscrit no 128/312 de la Bibliothèque de la ville de Mons. Cfr P. Faider et Faider-Feytmans, op. cit., p. 185-186.
-
voetnoot(82)
-
Catalogue des livres rares et précieux, provenant de la Bibliothèque de M.P.A.H. Wins, curé-doyen de la paroisse de Sainte-Élisabeth, à Mons, chanoine honoraire de la cathédrale de Tournay, et ancien chanoine de Turnhout et de Soignies. La vente aura lieu à Mons par le ministère de M.e Delmotte, Notaire, et sous la direction de M. Le Roux, Libraire, en l'hôtel du Prince de Ligne, rue de la Grosse-Pomme, le 16 février 1835, et jours suivans, à trois heures de relevée. Mons, IV-120 pages. A la p. II on lit: ‘Le catalogue de la vente a été rédigé d'après le catalogue manuscrit de M. Wins lui-même. Les notes sont également de lui. Aucun livre n'a été distrait des siens, ni ajouté à ceux qu'il possédait.’ La plupart des manuscrits et les post-incunables indiqués plus haut ne figurèrent cependant pas à la vente.
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voetnoot(83)
- Notamment: Missa apostolica, de 1589 (no 1330, vendu à Fr. 3,75); Vitae sanctorum d'Haraeus, de 1594 (no 891, vendu Fr. 0,50); Octavarium Romanum, de 1628 (no 1431, vendu Fr. 3, -); Missale Romanum, de 1714 (no 1389, vendu fr. 10, -).
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voetnoot(84)
- L'exemplaire du catalogue se trouvant dans la collection C. Wins indique le prix payé pour chaque numéro jusqu'au numéro 2044 inclusivement, soit pour un total de fr. 8067,85, et pour le supplément, pour un total de fr. 1054,40.
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voetnoot(85)
- Né le 7 novembre 1803 de Jean-Joseph-Marie Wins, et d'Henriette-Joséphine Lefebvre; Jean-Joseph était né le 20 juin 1781 de Georges Joseph et de Marie Saumon; Georges-Joseph, frère aîné du chanoine Paul-Antoine, était né le 18 février 1749.
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voetnoot(86)
- Les deux lettres nous ont été données par Mr Camille Wins.
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voetnoot(87)
- Né à Anvers le 1er février 1750, y décédé le 3 juillet 1835.
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voetnoot(88)
- Au haut de cette lettre Camille-Bernard Wins a écrit: ‘No 1 Adressée à l'abbé Wins, alors chanoine de Turnhout, chapelain de la Citadelle d'Anvers et secrétaire intime de Mr de Nélis... Ce qu'atteste son petit neveu et héritier Camille Wins’. Ceci semblerait indiquer que - comme le dit le remercîment du 11 février 1853 - plusieurs lettres furent données. Ce n'est cependant pas certain. En effet la lettre de Naples du 30 août 1796, porte également dans le haut: ‘No 2 Mr C. de Nélis, Evêque d'Anvers, à Son secrétaire Mr le Chanoine Wins C.W.’, il semble bien que primitivement elle fut destinée à être envoyée à Anvers en 1853, après que copie (encore actuellement conservée) en fut faite. Une autre lettre fut-elle envoyée
à sa place à Anvers? Jusqu'ici elle n'a pas été retrouvée. Il est à remarquer qu'aucune lettre de Nelis à Wins n'est actuellement connue pour l'année 1789, il y en eut sans doute et elles parlèrent probablement de la Révolution brabançonne; peut-être furent-elles en raison de cet intérêt envoyées à Anvers et y sont elles égarées dans quqelue dossier concernant cette Révolution.
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voetnoot(89)
- Les deux lettres de l'Administration communale d'Anvers nous ont été également données par Mr C. Wins.
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voetnoot(90)
- Cfr Bibliotheca Antverpiensis. Catalogue méthodique de la Bibliothèque publique d'Anvers. Second supplément. Anvers, 1863, p. 33-34. - Aujourd'hui la cote porte la lettre C devant le numéro.
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voetnoot(91)
- C'est l'exemplaire décrit par nous dans la notice N 41 de la Bibliotheca Belgica (Bruxelles, 1955).
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voetnoot(92)
- Mais bien par Jean des Roches, autre membre de la Commission, né à La Haye en 1735, décédé à Bruxelles en 1787.
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voetnoot(93)
-
Mémoire... sur la vigogne, et par occasion sur l'amélioration de nos laines; Réflexions sur un ancien monument du Tournaisis, appelé vulgairement la pierre Brunehaut; Vues sur différens points de l'histoire Belgique; Suite des vues sur différens points de l'histoire Belgique: au
verso du titre de ce dernier mémoire est collée une étiquette portant ces mots: ‘Ma Soeur Cadette qui a été Ursuline ici à Louvain est décédée le 22 janvier, et Mon Oncle Nelis demeurant à Malines est décédé le 7 février; tous les deux, munis des S.S. Sacrements. Je recommande leurs âmes en vos prières ainsi que celle de ma chère cousine from: j'ai l'honneur de vous remercier de l'écrit concernant feu mon cher Oncle l'Évêque’. Il s'agit manifestement d'un morceau de billet adressé à Wins. Ma soeur cadette est Joséphine van den Bossche, née à Malines le 3 février 1766; mon oncle est le chevalier Jean-Charles Nelis, né à Malines le 27 octobre 1748, décédé le 7 février 1834; ma chère cousine est la baronne de Fromanteau, née Sophie Nelis, décédée le 3 novembre 1833 à Walhorn; l'auteur du billet ne peut être que Joseph-Aloïs van den Bossche, dont nous avons parlé plus haut. - Seuls le premier et le dernier des quatre mémoires ont une pagination, allant respectivement de 1 à 16 et à 14, qui n'est pas celle de la place occupée respectivement dans les tomes I et II des Mémoires de l'Académie.
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voetnoot(97)
- Camille-Bernard Wins mourut à Mons le 14 octobre 1856.
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voetnoot(98)
- Les huit entretiens parus à Anvers, et la reproduction anversoise des deux articles de L'Esprit des Journaux. Cfr les notices N 87 et 89 de la Bibliotheca Belgica.
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voetnoot(99)
- Cfr la notice N 87 in fine. Le philosophe chrétien (4 pages) est indubitablement de Nelis; nous croyons que les Vérités... (28 pages, avec la date de 1790 à la page de titre) sont d'Adrien Oomen (= mon oncle), ancien secrétaire de Nelis, curé de Gierle, auquel Nelis écrit le 16 juin 1790: ‘... Non scriptor omnis, aut qualiscumque Scriptio... idonea. Oportet ut lucubrationis isthuc genus magni aliquid, incitati, proni, Salutis publicae cupidissimi, prae se ferat; languidi nihil, nihil abjecti; debet itaque plus sensibus quam verbis abundare. Si quae habes Sibyllae folia, si jam aliquid chartae illavisti, aut proxime id facturus sis, mitte ad me: dicam aperte quod sentio, monebo libere, dijudicabo acriter; sed vero lubentius laudabo plaudamque ex animo. Folia tua nomine tuo inscribi curabo (hoc enim dignum et justum est) tradamque Typographo, postquam de iis ad Te retulero.’ (Archives de l'évêché de Bréda).
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voetnoot(100)
- Cette lettre est adressée ‘A Monsieur, Monsieur l'Abbé Wins, Chanoine de Turnhout, Prêtre, etc. etc., présentement chez Mr son Père, Mayeur de Boussu, par Mons, à Boussu’.
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voetnoot(101)
- Pour visiter des paroisses du diocèse, le 19 Nelis est notamment à Ranst.
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voetnoot(103)
- Nelis visita les paroisses d'Herentals, Geel, Mol, Lierre et environs.
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voetnoot(107)
- Il s'agit d'une bourse d'études pour un frère de Wins.
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voetnoot(109)
- Jean Lauvaux, de Wasenne, chanoine du chapitre collégial de Saint-Paul à Liège en 1762, chanoine honoraire du chapitre cathédral érigé en cette même église en 1803, décédé à Liège le 2 avril 1807.
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voetnoot(110)
- Edmond-Sébastien de Stoupy, vicaire-général à Liège du 20 septembre 1747 au 8 avril 1764, décédé en 1786. Cfr Catalogue des livres de la Bibliothèque de feu M. de Stoupi, Tréfoncier de l'Illustre Cathédrale de Liège, Abbé Commendataire des abbayes de Saint-Pierre de Châlons-sur-Saône & d'Airvaux. Liège, J. Tutot, 1786 (416 pages, 3342 nos de livres). La vente eut lieu du 28 novembre au 23 décembre 1786.
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voetnoot(111)
- Ces livres s'égarèrent. P.A. Wins écrit à
Ernst le 5 avril sa joie d'apprendre qu'ils sont retrouvés et le 20 avril qu'ils sont bien arrivés à Anvers. Ces deux lettres sont conservées aux archives du séminaire de Rolduc.
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voetnoot(112)
- Le Collège thérésien ou le Collège des Pères Augustins à Anvers.
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voetnoot(113)
- Antoine Van Celst, secrétaire de l'évêché, chanoine de la cathédrale d'Anvers depuis 1777, curé de Saint-Anne en 1802, de Saint-Charles en 1805, toujours à Anvers, y décédé le 4 février 1822.
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voetnoot(114)
- Nelis séjourna à Lierre du 11 au 22 janvier 1787 pour y promouvoir les instructions catéchétiques aux enfants et aux adultes.
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voetnoot(115)
- C'est-à-dire un récit par Wins de ce qui se passait à Anvers, Wins se trouvait à l'évêché.
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voetnoot(116)
- Nelis avait sans doute avec lui son secrétaire Adrien Oomen, ce qui fait que Wins mangeait probablement seul, car le receveur l'abbé Aerden ne prenait pas part à la table épiscopale.
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voetnoot(117)
- Antoine Oomen, le second secrétaire particulier de l'évêque, curé d'Etten (Brabant hollandais) de 1800 à sa mort en 1838.
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voetnoot(119)
- François-Joseph de Gruytters, secrétaire de l'évêché d'Anvers, curé de Gierle de 1803 à 1810.
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voetnoot(120)
- Nicolas, fils de Pierre Alliaud. Cfr A. Ledeboer, De Boekdrukkers, boekverkoopers en uitgevers in Noord-Nederland, Deventer, 1872, p. 156.
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voetnoot(121)
- Après le Concordat Testulat devint aumônier du prince Philémon d'Arenberg, il mourut à Namur le 23 décembre 1834.
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voetnoot(122)
- Nelis veut dire par là qu'il prévoit que vers le 8 mai (Saint-Michel d'été) 1795 il sera de retour de son voyage à Rome, et éventuellement à Vienne.
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voetnoot(123)
- Pavillon qui semble avoir existé dans le jardin de l'évêché d'Anvers et où Nelis aimait se retirer.
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voetnoot(125)
- Ecclésiastique au service de Nelis pour transcrire les anciens manuscrits et documents. Cfr supra, p. 153.
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voetnoot(129)
- Nom par lequel Nelis et Wins désignaient entre eux Madame Marie-Françoise Cogniaux d'Erpies, intendante du refuge des évêques d'Anvers à Bruxelles.
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voetnoot(130)
- Nelis a laissé un blanc, ne se souvenant sans doute plus de l'endroit exact.
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voetnoot(134)
- Ferdinand Desvignes, époux de Marie-Françoise van den Bossche, soeur de Joseph-Aloïs. Cfr supra, p. 159.
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voetnoot(135)
- Il s'agit de l'édition des lettres d'Hopperus à Viglius, qui ne sera lancée sur le marché qu'après la mort de Nelis, en 1802, par Wild et Altheer à Utrecht.
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voetnoot(136)
- Cette suite figure à la fin de l'édition du Prodromus imprimé par Bodoni à Parme en 1795.
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voetnoot(137)
- Les cinq premiers entretiens, parus à Anvers en 1789.
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voetnoot(139)
- La fondation Wellens pour le catéchisme aux adultes.
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